del-120312 Posté(e) 16 février 2008 Posté(e) 16 février 2008 Voilà,j'ai un problème et donc une question à poser. Je suis T1, je viens de prendre ma classe le 29 janvier ( je reviens d'un mi temps annualisé), j'ai 25 PS/MS en zone ZEP , des enfants qui n'avaient pas la même façon de travailler avec l'autre maîtresse, une nouvelle organisation, des règles de vie que je mets en place etc... Bref, beaucoup de chamboulements. Ils sont de toute façon assez difficiles et très actifs! Si ce n'était que ça, ça irait. Mais le problème c'est que j'ai 2 élèves handicapés , un enfant trisomique scolarisé dans cette école depuis 2 ans ( il devrait être en GS mais il est dans ma classe) qui frappe les autres élèves, se déshabille en classe, bouge tout le temps, fait toutes les choses interdites, et surtout escalade les deux portails de la cour pendant la récré pour se retrouver à maintes reprises presque dehors! J'ai une enfant autiste qui elle émet des cris toute la matinée sans arrêt, nous empêchant de travailler le langage oral, touche tout, me jette les étiquettes par la fenêtre, prend tout sur mon bureau, dans mon sac ( on m'a d'ailleurs volé mon tél portable dans la classe!), elle déchire mes affichage. On doit tout cacher car elle prend tout, et même des choses que je voulais mettre en place ( boites en fer aimantée par exemple pour s'inscrire aux ateliers avec étiquettes...), je ne peux pas les proposer aux moyens sections car elle enlève les étiquettes, fait rouler les boites , se mouille la tête, verse la colle sur les poupées, fiches, ainsi de suite. Et le pire c'est que toutes les 5mn, elle part de la classe, va dans les autres classes ou bien dans la cour( la porte , on la ferme, mais certains parents retardataires oublient). Bref, je suis tout le temps derrière elle, à lui courir après, en récré aussi ainsi que pour le trisomlique qu'il faut reprendre tout le temps surtout quand il frappe les autres enfants. Je ne peux pas rester à un atelier en particulier, et le travail avec les albums, les rituels ou la mascotte sont horribles vu qu'elle crie.Elle ne parle pas. La psy a voulu la faire asseoir pour la faire coller, ou colorier, ça a été une catastrophe, elle se roulait au sole, criait, la frappait...On a dû arrêter tous les ateliers car c'était l'enfer, mais la psy a persisté. EN motricité, elle touche tout le matériel mis en place, de sorte qu'on ne peut pas bosser autre chose que l'expression corporelle car pour les jeux collectifs ou la gym etc, elle enlève tout ce que j'ai mis en place.Je trouve ça complètement injuste pour les autres!! J'ai droit à une AVS pour elle, pour 3 matinées par semaine et 1 autre pour le trisomique pour 2 matinées par semaine. Depuis que j'ai pris ma classe ( le 29 janvier,) je n'ai PERSONNE! La première a démissioné et la seconde se met en maladie car elle n'arrive pas à les gérer. Les parents commencent à se plaindre car l'enfant trisomique est violent parfois, ils ne me reprochent rien , au contraire mais ne trouvent pas normal de vouloir intégrer des enfants dans des conditions qui ne sont pas normales. Etje ne peux que leur donner raison! Je suis folle de rage de voir que je ne peux pas faire avancer les 23 autres à un rythme normal, mener à bien mes activités, devoir tout arrêter ou ne pas les mener jusqu'au bout pour m'occuper des deux autres. La directrice appelle l'IA qui répond qu'ils ont personne à me mettre. La directrice et moi, avons proposé aux parents de faire une lettre à l'IA sans me mettre en cause bien sur. Dés réception de la lettre, l'inspection inquiète nous a contacté. Mais voilà, il ne se passe rien quand même! J'adore la maternelle, mais je dois dire que je suis "écoeurée" de cette année qui commence pour moi. Je m'investis à fond dans la préparation de mes activités et rien ne marche comme prévu, car je suis tout le temps en train de courir après les deux autres. L'éducateur spécialisé pense comme moi que l'enfant autiste ne trouve aucun bénéfice à cette intégration , elle ne se socialise pas , ne veut pas bosser .Les points de vue des autres psys sont bien sur plus mitigés. Ils ne vivent pas mon enfer.Je vais en plus partir en stage T1, une PE2 va me remplacer, ça va être l'horreur pour elle! Voilà donc ma question: Si à la rentrée des vacances de février, je n'ai encore pas d'AVS, suis je en droit de dire à la directrice de refuser ces enfants dans la classe tant que j'ai personne pour m'aider? A t-on le droit de les refuser? Merci.
esterella Posté(e) 16 février 2008 Posté(e) 16 février 2008 Refuser non il y a la loi du handicap. Par contre vous pouvez décider d'une scolarisation partielle. Faites une équipe éducative, avec toutes les personnes qui la suivent et surtout la psy scolaire. C'est elle qui peut faire comprendre aux autres psy que ok une scolarisation est bénéfique, mais que là c'est pas possible. Toi aussi tu pourras t'exprimer, ça leur permettra de réaliser les choses. Après il faudra voir comment tu peux les accueillir : que les matins, 1 journée sur deux.
Marie-Claire Posté(e) 16 février 2008 Posté(e) 16 février 2008 Pour répondre à ta question, voilà ce qui m'avait été dit quand j'étais AVS (je suis maintenant PE2 ) : ce n'est pas la présence de l'AVS qui conditionne la scolarisation de l'enfant (en gros, l'enfant doit tout de même être accueilli à l'école et ce même si il n'a pas d'AVS ou si l'AVS est absente). Bon, tout ça c'est la loi... Mais c'est clair qu'intégrer pour intégrer c'est pas génial... Et pourtant, je suis POUR l'intégration des enfants différents mais encore faudrait-il qu'on nous en donne les moyens (davantage d'AVS formé(e)s, du matériel adapté etc...).
del-120312 Posté(e) 16 février 2008 Auteur Posté(e) 16 février 2008 Refuser non il y a la loi du handicap.Par contre vous pouvez décider d'une scolarisation partielle. Faites une équipe éducative, avec toutes les personnes qui la suivent et surtout la psy scolaire. C'est elle qui peut faire comprendre aux autres psy que ok une scolarisation est bénéfique, mais que là c'est pas possible. Toi aussi tu pourras t'exprimer, ça leur permettra de réaliser les choses. Après il faudra voir comment tu peux les accueillir : que les matins, 1 journée sur deux. Merci de ta réponse. Je les ai que les matinées, j'ai refusé aux parents la journée et la psy a acquiescé.Au moins ça! Mais bon, elle cherche tjs du positif à tout, elle ne risquera pas d'avouer que l'intégration de l'enfant autiste est un échec! Donc, je peux tjs rêver pour qu'on m'allège leurs jours. Et je ne comprends pas cette histoire de loi, ok on doit les intégrer mais il n'y a pas écrit aussi que celà doit se faire dans de bonnes conditions avec un accompagnateur permettant la réussite de chacun?? Il faut que je la trouve pour la lire. Parce que là, c'est un échec pour ces deux enfants handicapés, mais les autres aussi en subissent grandement les conséquences.Et moi, je vais bosser avec l'angoisse de me dire: vais je retrouver aujourd'hui l'enfant trisomique dans la rue pendant la récré ou bien l'enfant autiste avec les doigts mouillés en train de vouloir toucher une prise électrique? ( chose qu'elle a voulu faire!). J'ai pas envie de sentir une telle pression et responsabilité tous les jours...parce que la loi est mal faite ou mal appliquée..
del-120312 Posté(e) 16 février 2008 Auteur Posté(e) 16 février 2008 Pour répondre à ta question, voilà ce qui m'avait été dit quand j'étais AVS (je suis maintenant PE2 ) : ce n'est pas la présence de l'AVS qui conditionne la scolarisation de l'enfant (en gros, l'enfant doit tout de même être accueilli à l'école et ce même si il n'a pas d'AVS ou si l'AVS est absente). Bon, tout ça c'est la loi... Mais c'est clair qu'intégrer pour intégrer c'est pas génial... Et pourtant, je suis POUR l'intégration des enfants différents mais encore faudrait-il qu'on nous en donne les moyens (davantage d'AVS formé(e)s, du matériel adapté etc...). Moi, je suis POUR quand on évalue bien que celà va être une réussite pour l'enfant handicapé et qu'il y aura une avs compétente pour s'en occuper afin que celà garantisse une réussite pour tous et que ça ne perturbe personne. Pour l'enfant trisomique, j'arrive à peine, je ne peux pas juger si c'est une réussite, il est scolarisé depuis 2 ans, je ne peux pas juger si ça lui a fait du bien. Autour de moi, on est plutot pessimistes, les instits le trouvent plus violent et plus difficile que lors de ses premières années de scolarisation. La socialisation s'est faite mais pas comme il faudrait puisqu'il étrangle des enfants, leur donne des coups avec des livres, les frappe etc...Il était bien et en progès parait il quand il avait son AVS tous les jours.Ce qui n'est plus le cas depuis que j'ai commencé la classe. L'enfant autiste par contre, pour moi n'est pas scolarisable dans une classe ordinaire. Elle n'en tire aucun avantage. Et l'absence d'AVS pour elle est horrible pour l'ensemble de la classe et pour mes nerfs !! Malgré tout, on doit l'intégrer, même si on sait par avance que ça ne lui apportera rien ou pas grand chose, et ce pas grand chose aura gâché l'année des 23 autres. Je ne supporte pas cet opinion ambiante " ça fait bien" de dire qu'il faut intégrer, selon moi, pas à n'importe quel prix et pas n'importe comment. Je trouve cette loi utopique,hypocrite et frustrante car au final, je reste dans la M..... toute l'année sans solution!
brigit Posté(e) 16 février 2008 Posté(e) 16 février 2008 Tes collègues ne peuvent pas te soulager en les prenant de temps en temps ?Il n'est pas normal que tout retombe sur toi et les autres enfants de ta classe
Marie-Claire Posté(e) 16 février 2008 Posté(e) 16 février 2008 Pour répondre à ta question, voilà ce qui m'avait été dit quand j'étais AVS (je suis maintenant PE2 ) : ce n'est pas la présence de l'AVS qui conditionne la scolarisation de l'enfant (en gros, l'enfant doit tout de même être accueilli à l'école et ce même si il n'a pas d'AVS ou si l'AVS est absente). Bon, tout ça c'est la loi... Mais c'est clair qu'intégrer pour intégrer c'est pas génial... Et pourtant, je suis POUR l'intégration des enfants différents mais encore faudrait-il qu'on nous en donne les moyens (davantage d'AVS formé(e)s, du matériel adapté etc...). Moi, je suis POUR quand on évalue bien que celà va être une réussite pour l'enfant handicapé et qu'il y aura une avs compétente pour s'en occuper afin que celà garantisse une réussite pour tous et que ça ne perturbe personne. Pour l'enfant trisomique, j'arrive à peine, je ne peux pas juger si c'est une réussite, il est scolarisé depuis 2 ans, je ne peux pas juger si ça lui a fait du bien. Autour de moi, on est plutot pessimistes, les instits le trouvent plus violent et plus difficile que lors de ses premières années de scolarisation. La socialisation s'est faite mais pas comme il faudrait puisqu'il étrangle des enfants, leur donne des coups avec des livres, les frappe etc...Il était bien et en progès parait il quand il avait son AVS tous les jours.Ce qui n'est plus le cas depuis que j'ai commencé la classe. L'enfant autiste par contre, pour moi n'est pas scolarisable dans une classe ordinaire. Elle n'en tire aucun avantage. Et l'absence d'AVS pour elle est horrible pour l'ensemble de la classe et pour mes nerfs !! Malgré tout, on doit l'intégrer, même si on sait par avance que ça ne lui apportera rien ou pas grand chose, et ce pas grand chose aura gâché l'année des 23 autres. Je ne supporte pas cet opinion ambiante " ça fait bien" de dire qu'il faut intégrer, selon moi, pas à n'importe quel prix et pas n'importe comment. Je trouve cette loi utopique,hypocrite et frustrante car au final, je reste dans la M..... toute l'année sans solution! Complètement d'accord ... Cette loi nous demande d'intégrer mais ne nous donne pas de moyens supplémentaires (enfin, normalement des AVS mais encore faudrait il que les IA aient des moyens pour recruter suffisamment de monde). Et puis, pour avoir travaillé pendant 2 ans 1/2 dans le secteur du handicap tous les enfants ne sont pas intégrables, parfois on intègre un enfant faute d'autres solutions et on en subit les conséquences - parfois lourdes - pendant toute l'année scolaire. Il faudrait peut être revoir un peu tout ça, évaluer les possibilités de l'enfant, je sais pas... Enfin, cette loi reste un grand pas (la précédente datait d'il y a 30 ans) même s'il reste encore BEAUCOUP de choses à faire (et là, on ferait bien de s'inspirer de ce que font nos amis belges ou québécois... chez nousc'est le moyen-âge ). Pour en revenir à ta question, à part la scolarisation partielel des enfants concernés jen e vois pas trop ce que tu pourrais faire (à part mettre la pression sur l'IA ou l'inspection pour avoir une AVS). Pour retirer cet enfant de l'école il faut uen nouvelel équipe éducative et que cela soit décidé - au vu de totu ce qui se passe - en commun avec l'ensemble des membres de cette réunion (parents, PE, directrice, personnes qui s'occupent de l'enfant à l'extérieur, psy scolaire...). Peut-être que ça existe mais je n'ai jamais vu le cas.
Fran Posté(e) 16 février 2008 Posté(e) 16 février 2008 Je ne sais pas si j'ai bien lu, mais tu dis que ecs 2 enfants ont eu une décision positive d'avs et que qui plus est les ou l'avs ont été recrutées Alors plutôt que d'essayer de remettre en cause la "scolarisation " de ces enfants, j'essaierai de m'appuyer sur le remplacement. Alerter immédiatement et par double écrit le référent, et dire par oral que tu es dans l'impossibilité de continuer le projet de scolarisation de ces enfants du fait du non remplacement de l'avs. je sais que ce n'est pas légal mais dans le coin où je travaille ( j'étais en hôpital de jour et je m'occupais d'intégration d'enfants autistes) certaines écoles n'acceptent pas l'enfant si l'avs n'est pas là... Enfin , bien entendu toute l'argumentation doit reposer sur "la sécurité " des autres enfants et non sur lebien fondé de la scolarisation en intégration des enfants handicapés...... Et sur la sécurité je te conseille aussi de mouiller l'IEN. Fran:)
calia Posté(e) 16 février 2008 Posté(e) 16 février 2008 Tout pareil! Dans tes courriers à l'IEN, mets bien en avant les problèmes de sécurité. J'ai eu un enfant autiste pendant 6 mois à mi-temps sans AVS, je peux te dire que je te comprends. Il se sauvait, était violent, hurlait. Quand l'EVS est arrivée, ça a été un réél soulagement pour tout le monde (je pouvais enfin m'occuper des autres!), mais par contre, on n'a jamais constaté de progrès ... Sinon, en solution provisoire, est-ce que l'ATSEM ne pourrait pas s'occuper d'eux pendant les regroupements, les lectures d'albums, etc... en les sortant de la classe pour que tu puisses avoir quelques moments de calme avec les autres sans être obligée de t'interrompre toutes les 2s? Ou ne pourraient-ils pas aller dans une autre classe à certains moment? Pour l'enfant autiste dont je paralis, on avait remarqué qu'il adorait jouer avec les instruments de musique. Alors pendant les moments collectifs qui nécessitaient du calme et de la concentration, on l'installait dans la salle de couchette avec la caisse d'instruments sous la surveillance de l'ATSEM. Bon courage!
canoelo Posté(e) 16 février 2008 Posté(e) 16 février 2008 Bonjour, Tu devrais sans doute alerter le maître référent au sujet de ta situation afin que le pps soit revu puisque manifestement les conditions de départ ne sont plus les mêmes (pas d'avs). De plus, pourquoi ces 2 élèves sont-ils dans la même classe? Il serait sans doute bénéfique pour tout le monde que l'un de tes élèves soit intégré dans une autre classe. Demander une scolarisation à temps partiel me paraît être intéressant avec peut-être une prise en charge extérieure (cmp, hôpital de jour...). Enfin, en attendant de trouver mieux, il y a peut-être un evs à l'école élem ou ailleurs qui pourrait être détaché pour assurer l'intérim en attendant qu'un avs arrive ou revienne??? En attendant, si la situation ne se débloque pas, on fait ce qu'on peut (les miracles sont rarement de notre ressort!). Essaye de trouver des activités que tes élèves aiment faire (même si elle ne te paraissent pas être très pédagogiques) pour au moins avoir assez de calme pour travailler avec les autres. Parfois, le seul objectif pour un élève peut être de se trouver dans un groupe sans le perturber. Un jour, une inspectrice m'a dit (au sujet d'une enfant triso):"si elle reste assise à dessiner des coeurs, c'est déjà pas mal"
zavata Posté(e) 17 février 2008 Posté(e) 17 février 2008 Ca me rend dingue de voir des collègues qui en perdent la santé parce qu'on leur demande l'impossible : un enfant trisomique et un enfant autiste dans la même classe ! Dis-toi bien que ce n'est pas le hasard si tu as ces 2 enfants dans ta classe et sous prétexte que tu étais à mi-temps, les collègues te les ont gentiment confiés. D'autre part, il faudrait arrêter de dire qu'on n'a pas le droit de refuser des enfants handicapés sous prétexte de loi. La loi que j'ai lue de long en large dit aussi que l'Etat a envers les enseignants des devoirs qu'il ne remplit pas. Voici quelques extraits de la loi du 5 février 2005. Art. L 114 – Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives, ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant Art L112-1 – Pour satisfaire aux obligations qui lui en sont faites et en application des articles L 111-1 et L 111-2, le service public de l’éducation assure une formation scolaire, professionnelle ou supérieure aux enfants, aux adolescents et aux adultes présentant un handicap ou un trouble de la santé invalidant. Dans ces domaines de compétence, l’Etat met en place les moyens financiers et humains nécesaires à la scolarisation en milieu ordinaire des enfants, adolescents ou adultes handicapés. Tout enfant, tout adolescent présentant un handicap ou un trouble invalidant de la santé est inscrit dans l’école (…) la plus proche de son domicile, qui constitue son établissment de référence. Cette scolarisation est entreprise avant l’âge de la scolarité obligatoire, si la famille en fait la demande. (avant 6 ans, donc la maternelle). Elle est complétée, en tant que de besoin, par des actions pédagogiques, psychologiques, éducatives, sociales, médicales et paramédicales coordonnés dans le cadre d’un projet personnalisé. Art L 112-2-1 – Des équipes de suivi de scolarisation sont créées dans chaque département. Elles assurent le suivi des décisions de la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées. Ces équipes comprennent l’ensemble des personnes qui concourent à la mise en œuvre du projet personnalisé de scolarisation et en particulier le ou les enseignants qui ont en charge l’enfant. Art. L 112-5 – Les enseignants (…) reçoivent au cours de leur formation initiales ou continue, une formation spécifique concernant l’accueil et l’éducation des élèves handicapés et qui comporte notamment une information sur le handicap (…) et les différentes modalités d’accompagnement scolaire. Art L 351-1 – Les enfants et adolescents présentant un handicap ou un trouble de la santé invalidant sont scolarisés dans les écoles maternelles et élémentaires lorsque ce mode de scolarisation répond aux besoins des élèves. (..). Dans tous les cas et lorsque leurs besoins le justifient, les élèves benéficient des aides et accompagnements complémentaires nécessaires. Voici le lien pour le texte complet : legifrance. Ensuite, vous cherchez la loi du 5 février 2005. Mais surtout, l'argument massu à faire jouer auprès des parents et de l'IEN, c'est effectivement la sécurité qui n'est plus assurée correctement du fait que ces 2 enfants monopolisent ton attention. Et là, s'engage un bras de fer entre toi et l'IA : pas d'AVS, pas d'intégration. Je parle en connaissance de cause. J'ai du menacer de supprimer pour l'ensemble de la classe toutes les activités sportives en maternelle parce que je n'avais personne pour prendre en charge mon élève handicapé moteur. Les parents des autres enfants n'ont pas apprécié (ce que j'avais prévu) et ont fait le forcing auprès de l'inspection pour trouver une solution. Le problème dans ton cas, c'est que l'AVS est malade, donc ils ne vont pas t'en attribuer une nouvelle. Dans ce cas, ces enfants doivent rester chez eux dans l'attente du retour de l'AVS. Vous me direz, ce n'est pas juste pour les parents des 2 enfants handicapés. Et les autres enfants, eux, ils n'ont pas le droit d'avoir une scolarité normale avec une maîtresse disponible pour eux ?? Par piété, chers collègues, cessez d'accepter l'impossible au détriment des autres enfants et justement servez-vous de la loi pour argumenter. N'oublions pas que c'est bien parce que nous acceptons n'importe quelles conditions d'accueil, que la scolarisation des enfants handicapés mentaux est une véritable honte dans ce pays et le restera si nous continuons de nous taire. Il ne s'agit pas de remettre en cause le bien-fondé de cette loi mais de rappeler à l'Etat ses devoirs. N'oublions pas non plus que la véritable raison à l'origine de cette loi n'est pas du tout un sentiment philanthropique mais un argument économique. Ca coute moins cher à l'Etat d'accueillir les enfants handicapés à l'école dans des classes banales avec du personnel non qualifié que dans des structures adaptées avec du personnel spécialisé et payé en conséquence. Le mot de la fin : c'est en résistant et en informant que nous ferons améliorer l'accueil des enfants handicapés.
del20170202 Posté(e) 17 février 2008 Posté(e) 17 février 2008 Par piété, chers collègues, cessez d'accepter l'impossible au détriment des autres enfants et justement servez-vous de la loi pour argumenter.N'oublions pas que c'est bien parce que nous acceptons n'importe quelles conditions d'accueil, que la scolarisation des enfants handicapés mentaux est une véritable honte dans ce pays. N'oublions pas non plus que la véritable raison à l'origine de cette loi n'est pas du tout un sentiment philanthropique mais un argument économique. Ca coute moins cher à l'Etat d'accueillir les enfants handicapés à l'école dans des classes banales avec du personnel non qualifié que dans des structures adaptées avec du personnel spécialisé et payé en conséquence. :applause: Je suis d'accord avec toi zavata ! cloééé, il faut que tu saches que tu n'es pas la seule à vivre cette situation dans ta classe (je t'en parle en connaissance de cause, hélas ! ) Beaucoup de collègues se retrouvent aujourd'hui en grande souffrance à cause de cette politique désastreuse d'intégration. On intégre en masse, sans se soucier de savoir qui on intégre, si cette intégration sera bénéfique et surtout sans se soucier de savoir si elle ne nuira pas aux autres élèves. Et c'est cela que je trouve le plus terrible, c'est que personne ne tient pas compte des autres élèves : si le maître ne peut plus faire la classe correctement à cause de l'intégration qui se passe mal, ce seront pourtant bien les autres élèves qui vont en pâtir, non ? A l'heure où l'on nous parle de la réussite pour tous, de l'éradication de la difficulté scolaire, de l'école "de l'excellence", quelle contradiction ! L'Etat a trouvé là le moyen de faire des économies d'établissements spécialisés, alors peu importe si c'est le désastre à l'école !!!!
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