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volontaire pour stages de rattrapage CM1/Cm2  

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Posté(e)

Voici mon bilan dans le Finistere. C'est le departement breton avec le moins de volontaires et le moins d'enfants "inscrit", j'expose juste les faits sans aucune arriere pensee.

Sur 12 eleves que devait accueillir mon ecole seuls 6 se sont presentes dont les 3 miens (les autres etaient censes venir d'une autre ecole)

J'ai pu travailler avec eux ce que j'avais prevu, ils ont montre un grand enthousiasme, se sont tres bien engages dans les activites (qui ont demande tres peu de materiel, j'ai du faire 3 photocop et utiliser une dizaines de grandes feuilles a carreaux) et ont eu quelques declics sur certaines notions (reste a voir le reinvestissement en classe et je pourrais juger moi meme vu que ce sot mes eleves). Le rytme etait tres soutenu et la recre de 10h30 la bienvenue, le petit gouter d'au revoir un moment sympatique ou nous avons pu echanger sur leur ressenti face au stage. La ville avait organise un systeme de ronde pour l'ouverture et la fermeture de l'ecole, ca s'est tres bien passe a ce niveau la.

Quelques couacs :

-la maman d'un des eleves de l'autre ecole croyait qu'on allait faire de l'aide aux devoirs et voyant que ce n'etait pas ca a retire son fils au bout de 3 jours

-nous n'avions pas la liste des enfants avant de demarrer d'ou une inquietude quant a notre responsabilite en cas d'accident d'un gamin cense etre la mais absent

Globalement cette experience est positive, facilitee par le fait que j'etais dans mon ecole avec mes eleves.

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Posté(e)
Merci pour ton témoignage, Facri.

Juste une remarque, par rapport à cette phrase

Ces stages étaient plutôt destinés aux enfants ayant quelques difficultés ponctuelles sur telle ou telle notions.
, qui me laisse perplexe. Darcos vient de rappeler, dans l'émission Ripostes, que ces stages étaient destinés aux 15 à 20% d'élève qui entrent en 6è sans maîtriser les bases, donc pas du tout aux élèves qui rencontrent des difficultés ponctuelles. En effet, lorsqu'un intervenant (Lang, il me semble) a évoqué ce pourcentage d'élève en situation d'échec, Darcos a balancé que ce problème sera bientôt solutionné grâce aux stages de remédiation (je n'ai pas mémorisé sa formulation avec exactitude, mais ça m'a vraiment choqué : comment croire que 3x15h de stage vont permettre à des élèves ne sachant quasiment pas lire ni écrire d'être "remis à niveau " ???).

Bref : à qui ces stages doivent-ils s'adresser ? Si on les propose, comme vous l'avez fait dans ta circo, à des élèves ayant de petites difficultés bien ciblées, je veux bien croire que cela sera efficace. Mais de toute évidence, si j'en crois les propos du ministre, ce n'est pas ces élèves là qui devraient être concernés par les stages.

Tout à fait d'accord avec toi Franck.

L'IA d'Ille et Vilaine a été honnête sur ce coup là

L'avenir nous dira le devenir de ces stages et quel est le public visé?

En tant que prof des écoles et de part ma formation même si ça peut choquer certains, je pense que mon action pédagogique est efficace pour les enfants en difficulté moyenne (je peux les aider à ne pas décrocher), l'enfant très performant n'a pas besoin de moi, et l'enfant en grande difficulté (qui a un besoin de suivi individualisé par un spécialiste de la difficulté scolaire), mon action et surtout mon efficacité est bien faible...

Que faire pour ces enfants en grande difficulté en CM? Sans doute un suivi très tôt dès les petites classes encore faut-il suffisament de personnels RASED?

Posté(e)

Dans le rhône le message était clair "élèves de cM1 CM2 en grandes difficultés"

J'attends le 28 pour savoir si le miracle s'est produit... :bleh:

Posté(e)
On nous a fourni des outils, on nous a rappelé les objectifs de ces stages. Il était clair dans la tête de tout le monde y compris des représentants de l'IA que nous ne ferions pas de miracle en 1 semaine. Ces stages étaient plutôt destinés aux enfants ayant quelques difficultés ponctuelles sur telle ou telle notions. L'objectif principal était de remettre en confiance des enfants qui décrochaient un peu...

Dans mon groupe de 6 élèves, aucun enfant n'était en grande difficulté. L'un maîtrisait mal la technique opératoire de la division un autre la numération des grands nombres, un autre les accords et les résolutions de problème.

C'est, me semble dit-il le travail que l'on demande aux PPRE actuellement, prise en charge de la difficulté passagère (travail sur des points ciblés et particuliers) et réhabilitation de l'estime de soi... Serait-ce à dire que ces PPRE seraient (sous-) ou mal utilisés ?

Que ce travail soit efficace avec ce type de clients, je n'en doute pas... Par contre il est très loin des annonces ministérielles, pour mémoire : remédiation auprès des "grands difficiles scolaires"... Un écran de fumée anesthésiante pour le citoyen et l'électeur lambda... Mais de là à ce que les décideurs croient à l'efficacité de ce dispositif "chez" les 15% en échec massif, ne les pensons pas aussi C... que ça.

Tu parles d'outils... De quel type ? Peut-on en profiter ?

JBB

JBB, voici en gros les outils d'aide que nous ont remis des formateurs pour ce stage:

des exercices et des jeux mathématiques collectifs ou autocorrectifs tirés d'ERMEL, des exemples de rituels (phrase du jour avec contraintes grammaticales ou lexicales, le problème du jour (on donne les données numérique, les élèves trouvent un énoncé ), pour la lecture compréhension, dans des textes, une chasse aux indices lexicaux, grammaticaux ou sémantique.

Posté(e)

J'ai passé 5 matinées à faire ce stage la semaine dernière et ma conclusion serait :

- Il faut que l'élève soit motivé pour que ce soit un minimum efficace.

- Très difficile de faire progresser en français des élèves de cet âge qui ont de grosses difficultés scolaires.

- Relation privilégiée avec les élèves et le fait que ça ait lieu le matin leur permet d'être tranquille la majeure partie de la journée.

Dans mon école, il y avait 17 élèves (ils n'ont pas tous fait les 5 jours) répartis en 4 groupes.

Je m'occupais du seul groupe de soutien en maths et j'avais un groupe de 5.

Je pense que ça a réellement été utile pour 3 d'entre eux pour des raisons qui tiennent à chacun. J'ai fait un dossier et une fiche-bilan de ce stage que je communiquerai aux familles dès la rentrée. J'explique que les progrès sont à confirmer dans le temps et qu'une réussite ponctuelle, même si c'est un bon point de départ, n'augure pas forcément d'une réussite à long terme qui est le but recherché.

Bref, première expérience plutôt positive même s'il y a pas mal d'améliorations à fournir.

Je tempère cela en expliquant qu'il n'y a pas de réseau d'intervention pour les élèves en grande difficulté dans ma zone géographique (pas d'AIS).

Posté(e)
Le point officiel sur les stages : les chiffres, etc... dans le communiqué ministériel d'hier...

ehttp://www.education.gouv.fr/cid21239/stages-de-soutien-premier-bilan.htmltc

JBB

"À la lumière de ce bilan, le ministre se réjouit du bon déroulement de ces premiers stages de vacances gratuits qui permettent à de nombreux élèves de C.M.1 et de C.M.2 de surmonter leurs difficultés et de retrouver le chemin de la réussite. Deux autres sessions seront organisées début juillet et fin août."

le chemin de la réussite .... souhaitons-le mais ça me paraît utopique ... :getlost: ( je sais , je joue les rabats-joie...)

Posté(e)

En admettant que les nombres données dans le point officiel soient vrais (ce dont je doute un peu...), nous aurions donc 15 000 enseignants volontaires à 1100 € net, soit 15 millions d'euros versés en heures sups au total !!! Je ne me rends peut-être pas compte, mais il me semble qu'avec une telle somme, on aurait pu renforcer un peu les RASED, ce qui aurait été certainement beaucoup plus utiles aux élèves.

Que les enseignants volontaires ne se vexent pas, mais ils ne me feront pas croire qu'en 45h, ils parviendront à remettre des élèves de CM1-CM2 sur le chemin de la réussite en les aidant à surmonter leurs difficultés, comme le prétend de façon extrêmement mensongère le ministre. De qui se moque-t-on ? Pauvres élèves, pauvres familles à qui l'on veut faire croire que ces stages sont des remèdes miracles alors qu'il s'agit, au mieux d'un bon coup de pouce pour les élèves ayant des difficultés légères, au pire de la poudre aux yeux pour les élèves en situation d'échec scolaire.

Tout cela me donne la nausée :(

Posté(e)

Merveilleux les vacances ne sont pas finies et l'on a déjà les statistiques :devil_2: :devil_2: :devil_2:

Posté(e)
En admettant que les nombres données dans le point officiel soient vrais (ce dont je doute un peu...), nous aurions donc 15 000 enseignants volontaires à 1100 € net, soit 15 millions d'euros versés en heures sups au total !!! Je ne me rends peut-être pas compte, mais il me semble qu'avec une telle somme, on aurait pu renforcer un peu les RASED, ce qui aurait été certainement beaucoup plus utiles aux élèves.

Que les enseignants volontaires ne se vexent pas, mais ils ne me feront pas croire qu'en 45h, ils parviendront à remettre des élèves de CM1-CM2 sur le chemin de la réussite en les aidant à surmonter leurs difficultés, comme le prétend de façon extrêmement mensongère le ministre. De qui se moque-t-on ? Pauvres élèves, pauvres familles à qui l'on veut faire croire que ces stages sont des remèdes miracles alors qu'il s'agit, au mieux d'un bon coup de pouce pour les élèves ayant des difficultés légères, au pire de la poudre aux yeux pour les élèves en situation d'échec scolaire.

Tout cela me donne la nausée :(

Je suis bien d'accord mais dans ma grosse école dans laquelle la maîtresse E est pourtant trois jours par semaine, un enfant suivi ne la voit pas 45 heures dans l'année, loin de là !! Donc, les CM qui feront les trois stages profiteront d'un soutien supérieur (en quantité horaire)...

Posté(e)

Mais la comparaison à faire n'est pas rased actuel vs heures sup des enseigants, mais rased + budget des heures sup vs heures sup des enseignants.

Et j'ai tendance à penser que si ce budget avait été mis dans les rased, cela aurait été plus efficace que ces heures sup qui sont surtout une façon de communiquer avec démagogie.

Sans compter le fait que ces heures sup sont défiscalisées, donc sous payées.

Posté(e)
Je suis bien d'accord mais dans ma grosse école dans laquelle la maîtresse E est pourtant trois jours par semaine, un enfant suivi ne la voit pas 45 heures dans l'année, loin de là !!

Si on renforçait les RASED, en utilisant notamment l'argent déployé pour les stages de "remise à niveau", les élèves en très grandes difficultés pourraient être mieux suivis sur le temps scolaire.

Autre remarque : ces stages s'attaquent aux élèves de CM. Est-ce qu'on ne prend pas le problème à l'envers ? Est-ce que tout ne se jouerait pas en GS (voire avant...) et en CP ? Un mome de CM2 qui accumule plusieurs années d'échec scolaire ne peut pas être remis sur les chemins de la réussite avec des stages pendant les vacances et quelques heures de RASED. Un mome de CP, ça me parait déjà un peu plus envisageable. Mais ça mériterait sûrement débat ;)

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