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volontaire pour stages de rattrapage CM1/Cm2  

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Posté(e)
Pour ce qui est du goût de l'effort ....

Je suis en SEGPA et je passe une bonne partie de mon temps à essayer de renforcer chez les élèves leur goût de l'effort, de la persévérance et du long terme. Comme mes collègues en fait.

En entrant dans ma classe je laisse à la porte les slogans stupides genre "travailler plus pour gagner plus". Ce n'est pas parce qu'une droite sans repères s'accroche à (et dénature) la valeur "travail" que cette valeur devient mauvaise.

En outre nos élèves nous en veulent ET nous sont reconnaissants de leur poser des cadres et de les pousser à se dépasser. De toute façon il n'y a pas plus conservateur dans le fond qu'un élève en échec : souvent il ne rejette le système que parce qu'il en a été rejeté.

Alors apprendre à se forcer même quand la situation d'apprentissage ne prend pas tout son sens ou n'est pas ludique ... je ne vois pas ce qu'il y a de choquant. On m'a rentré mon latin à grands coups de Gaffiot sur la tête et j'en suis bien contente, alors je ne vais pas me priver de faire apprendre des leçons, même par la coercicion.

Voilà, tu as dit ce que je pensais (mais en mieux :D ). Je n'aime pas qu'on oppose ''constructivisme'' avec ''goût de l'effort''. Les 2 vont ensemble et je trouve ça idiot de vouloir juger quelqu'un sur la définition qu'il a du mot ''effort''.

Le souci avec le mot ''effort'', c'est de se dire : si l'élève échoue, c'est qu'il n'a pas fait d'effort. Ce qui signifierait que l'instit ne se remet pas en cause (là, en effet, c'est nul). C'est bien pour ça que je dis qu'on ne peut pas généraliser : pour certains élèves en difficultés, c'est vraiment l'effort qui manque , et pour d'autres en difficultés, non. Voilà. Ce qui ne veut rien dire sur ma pratique, donc merci de ne pas extrapoler ces propos.

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Le souci avec le mot ''effort'', c'est de se dire : si l'élève échoue, c'est qu'il n'a pas fait d'effort. Ce qui signifierait que l'instit ne se remet pas en cause (là, en effet, c'est nul). C'est bien pour ça que je dis qu'on ne peut pas généraliser : pour certains élèves en difficultés, c'est vraiment l'effort qui manque , et pour d'autres en difficultés, non. Voilà.

Petit corollaire : certains feront des efforts lorsqu'ils seront motivés, lorsque la situation qui leur est proposée par le maître est motivante... En théorie, voilà qui est fort bien mais en pratique on n'a pas fini d'attendre. :wink:

Posté(e)

Le problème avec le goût de l’effort, c’est qu’on ne voit pas trop à quoi ça mène. Parce que si on me parlait d’effort pour réussir, je comprendrai mieux. Ce n’est donc pas du goût de l’effort dont on parle, mais du goût de la réussite. Pourquoi ne parle-on pas alors du goût de la réussite ? Peut être parce qu’elle n’est pas toujours au rendez-vous et cela malgré les efforts.

Pourquoi parle-t-on du goût de l’effort alors ?

Ben, parce que certains croient que (ou font croire que), en réhabilitant l’effort on en reviendra à une société qui permettra, à celui qui fera suffisamment d’efforts pour cela, une véritable ascension sociale.

Vous y croyiez-vous ? Que cette société a vraiment existé tel quel et que dans l’affirmative elle puisse ressurgir du passé, aujourd’hui, ici, en FAISANT DES EFFORTS.

Peut-on réussir sans faire d’efforts ? Oui.

En faisant des efforts, est-ce qu’on réussit toujours ? Non.

Est-ce que de faire toujours plus d’efforts, même en y croyant fort, fort, ça finira par changer ? Je ne crois pas.

En sachant cela, ça ne vous hérisse pas le poil d’entendre qu’il faut, nous, enseignants, redonner le goût de l’effort aux enfants ?

Moi si. Parce que je ne peux pas croire que l’effort ait été absent de l’école depuis quelques décennies et que par conséquent, je ne peux pas croire que, même si on y ajoute le goût (avec le goût c’est meilleur parce que les efforts tout court c’est pas très engageant), ça va sauver le monde.

Parce que là aussi, dans la pratique, on n'a pas fini d'attendre.

Posté(e)
En sachant cela, ça ne vous hérisse pas le poil d’entendre qu’il faut, nous, enseignants, redonner le goût de l’effort aux enfants ?

tout comme cela me hérisse d'établir des ppre: programme personnalisé de réussite éducative.

que veut dire réussite? elle est variable d'un enfant à l'autre mais auprès de l'opinion publique , cela revient à faire croire que tous les élèves seront premiers de la classe. c'est l'école des fans de jacques martin.

je préfererais que l'on appelle cela programme personnalisé de travail , ce serait moins hypocrite .

Posté(e)
Peut-on réussir sans faire d’efforts ? Oui.

En faisant des efforts, est-ce qu’on réussit toujours ? Non.

Et alors ? Ca nous mène où ?

Posté(e)
Le problème avec le goût de l’effort, c’est qu’on ne voit pas trop à quoi ça mène. Parce que si on me parlait d’effort pour réussir, je comprendrai mieux. Ce n’est donc pas du goût de l’effort dont on parle, mais du goût de la réussite. Pourquoi ne parle-on pas alors du goût de la réussite ? Peut être parce qu’elle n’est pas toujours au rendez-vous et cela malgré les efforts.

Pourquoi parle-t-on du goût de l’effort alors ?

Ben, parce que certains croient que (ou font croire que), en réhabilitant l’effort on en reviendra à une société qui permettra, à celui qui fera suffisamment d’efforts pour cela, une véritable ascension sociale.

Vous y croyiez-vous ? Que cette société a vraiment existé tel quel et que dans l’affirmative elle puisse ressurgir du passé, aujourd’hui, ici, en FAISANT DES EFFORTS.

Peut-on réussir sans faire d’efforts ? Oui.

En faisant des efforts, est-ce qu’on réussit toujours ? Non.

Est-ce que de faire toujours plus d’efforts, même en y croyant fort, fort, ça finira par changer ? Je ne crois pas.

En sachant cela, ça ne vous hérisse pas le poil d’entendre qu’il faut, nous, enseignants, redonner le goût de l’effort aux enfants ?

Moi si. Parce que je ne peux pas croire que l’effort ait été absent de l’école depuis quelques décennies et que par conséquent, je ne peux pas croire que, même si on y ajoute le goût (avec le goût c’est meilleur parce que les efforts tout court c’est pas très engageant), ça va sauver le monde.

Parce que là aussi, dans la pratique, on n'a pas fini d'attendre.

Tout à fait d'accord avec toi ...

Il existait le bon et le mauvais pauvre.

Aujourd'hui on parle de bon et de mauvais élève en échec, celui qui a le gout de l'effort et l'autre qu'il faut occuper parce que c'est bien connu ses parents sont irresponsables, le laissent devant la téloche toute la journée ...... et ne lui inculquent pas une valeur essentielle celle du travail fait avec foi, conviction et abnégation.

Posté(e)
Comment faut-il vous dire que ce ne sont pas les moyens qui changeront la donne, pas le nombre d'enseignants/enfants par classe qui changeront quoi que ce soit !? Mr Darcos le dit, Mr Sarkozy le répète, Mr Brighelli en rajoute une couche, et vous, vous n'y croyez toujours pas ?! Je ne comprends pas. Puisqu'ils le disent, c'est forcement qu'ils ont raison ! Mais si ! :devil_2:

Bon alors, mauvais pédagogues, mauvaise méthode ou serions nous en grande difficulté pour ne rien comprendre à ce point ???? Ca sent le stage de rattrapage !

:bleh:

Cela tendrait-il à prouver que les méthodes transmissives ont leurs limites ? :D Le "maître" dit : "c'est comme ça" et nous, nous doutons, donc nous n'apprenons pas.

Il faudrait peut-être essayer d'y mettre une touche de constructivisme, pour voir : Je veux bien tester une classe à 15 élèves pendant que Darcos travaillera avec une classe de 40. Ben oui, il est mieux payé que moi et a fait plus d'études. Donc, si l'on suit leur raisonnement, plus on a fait d'études, plus on est performant, et plus on est performant, plus on peut avoir d'élèves (pour ça qu'il faudra peut être un MASTER pour passer le concours d'après Sarko).

A la fin d'une année, on verra lequel de nous deux aura les meilleurs résultats, et on apliquera la règle qui conviendra. Là, on comprendra certainement mieux puisqu'on aura essayé... Par contre, pas sûre du tout que leur jolies thèses tiennent le coup si on tentait l'expérience ! :angel_not:

Posté(e)
Peut-on réussir sans faire d’efforts ? Oui.

En faisant des efforts, est-ce qu’on réussit toujours ? Non.

Et alors ? Ca nous mène où ?

Chez moi. Chez toi. Tu ouvres la porte et tu regardes dehors. C'est tout comme je l'ai dit.

Posté(e)
Le problème avec le goût de l’effort, c’est qu’on ne voit pas trop à quoi ça mène. Parce que si on me parlait d’effort pour réussir, je comprendrai mieux. Ce n’est donc pas du goût de l’effort dont on parle, mais du goût de la réussite. Pourquoi ne parle-on pas alors du goût de la réussite ? Peut être parce qu’elle n’est pas toujours au rendez-vous et cela malgré les efforts.

Pourquoi parle-t-on du goût de l’effort alors ?

Ben, parce que certains croient que (ou font croire que), en réhabilitant l’effort on en reviendra à une société qui permettra, à celui qui fera suffisamment d’efforts pour cela, une véritable ascension sociale.

Vous y croyiez-vous ? Que cette société a vraiment existé tel quel et que dans l’affirmative elle puisse ressurgir du passé, aujourd’hui, ici, en FAISANT DES EFFORTS.

Peut-on réussir sans faire d’efforts ? Oui.

En faisant des efforts, est-ce qu’on réussit toujours ? Non.

Est-ce que de faire toujours plus d’efforts, même en y croyant fort, fort, ça finira par changer ? Je ne crois pas.

En sachant cela, ça ne vous hérisse pas le poil d’entendre qu’il faut, nous, enseignants, redonner le goût de l’effort aux enfants ?

Moi si. Parce que je ne peux pas croire que l’effort ait été absent de l’école depuis quelques décennies et que par conséquent, je ne peux pas croire que, même si on y ajoute le goût (avec le goût c’est meilleur parce que les efforts tout court c’est pas très engageant), ça va sauver le monde.

Parce que là aussi, dans la pratique, on n'a pas fini d'attendre.

Je suis moi aussi tout à fait d'accord avec toi.

Dans ma classe, je vois des élèves qui font d'énormes efforts mais qui sont toujours et toujours en difficulté...

J'en vois aussi qui ont d'excellents résultats aux évaluations alors qu'ils ne fournissent aucun "effort" dans les activités quotidiennes...

Et je ne parle pas de ce que nous voyons à la télé et dans les médias tous les jours... Des réussites sans aucun effort... (qu'a fait notre président de plus que son prédécesseur pour mériter une telle augmentation de salaire? )

Et de ce que nous vivons nous et la plupart des autres tous les jours aussi: travailler toujours plus pour vivre de moins en moins bien...

Donc, associer effort et réussite ne me paraît pas forcément légitime.

Posté(e)

Je ne comprends pas tes propos Natacha, mais on n'entend peut-être pas la même chose par le mot "effort".

Le goût de la réussite et le goût de l'effort sont deux choses différentes. J'aime énormément apprendre la guitare alors que j'y suis d'une nullité crasse, je fais en un an des progrès que j'en vois d'autres faire en deux semaines. Eh bien me forcer faire ce que je peux, ça me détend, et quand je veux me la péter et me trouver super forte je fais quelque chose qui me réussit, comme un gâteau suédois ou descendre un Orangina en 5 secondes sans roter à la fin.

Aujourd'hui j'ai travaillé les croquis paysagers avec mes élèves de 5ème, un truc impensable en début d'année. En effet entre-temps ils ont appris par exemple à faire l'effort de tracer soigneusement un quadrillage pour les proportions, et je me régale à les voir soigner leurs coloris au pastel, même si c'est long et fastidieux.

Ils ont compris que quand je les oblige à aller au bout d'un travail, ils en tireront un progrès quelconque. Pour certains j'ai passé une période entière à travailler le tracé d'un quadrillage, j'en ai un qui a failli péter les plombs de frustration.

Eh bien aujourd'hui ce sont ceux qui ont du fournir le plus d'efforts qui sont parmi les premiers vouloir scanner leurs croquis : tu vas me dire que c'est le goût de réussir leur croquis, et moi je dis qu'il n'y a pas que ça. Il y a le goût de la conquête qui allie effort et réussite. Pas forcément réussite dans l'absolu, mais réussite dans le sens d'un progrès personnel.

J'appelle ça apprendre le goût de l'effort. Celui qui rend fier de soi, qui donne l'impression de progresser, de grandir. Pourquoi j'en priverais les élèves les plus fragiles ? Parce que leurs parents semblent avoir échoué ? Parce que je les considère trop cons pour finir par comprendre que tous les efforts ne portent pas leurs fruits et qu'on ne progresse pas sans échecs ?

Bien sûr qu'en faisant toujours plus d'efforts on peut améliorer les choses ! Je ne dis pas qu'on peut guérir d'un cancer en faisant des efforts, je ne dis pas qu'on peut échapper par sa volonté à un certain déterminisme social. Je dis quste que mes élèves n'ont pas seulement appris à faire un croquis, ils ont aussi pris confiance en eux (et en moi en tant que prof au passage), et que ça ne peut que les servir dans d'autres apprentissages.

Tout ne se fait pas ludiquement, facilement. On peut forcer quelqu'un à faire quelque chose sans le violenter physiquement ou moralement. On est des adultes et des professeurs, on est là pour ça, même si sur le coup ils ont envie de nous dire "Tu m'emmerdes grosse vache"

Et Enna je trouve que sur ce coup-là ton raccourci est un peu malhonnête : je n'ai pas vu quelqu'un ici assimiler bon élève = goût de l'effort et l'inverse. On a tous rencontré des élèves qui ont des facilités et ne savent pas faire d'effort; donc pour moi ce ne sont pas des bons élèves.

En conseil de classe on sera bien plus encourageant avec le faible qui s'accroche qu'avec le vif qui glande. Pour autant on ne casse pas ceux en difficulté qui ne fichent rien, parce qu'on sait qu'ils sont arrivés à un palier créé par la lassitude et la mésestime de soi.

C'est à tous qu'on doit apprendre le goût de l'effort, qu'ils soient en réussite ou non. Selon les cas, on adapte, non ?

Posté(e)
Et Enna je trouve que sur ce coup-là ton raccourci est un peu malhonnête : je n'ai pas vu quelqu'un ici assimiler bon élève = goût de l'effort et l'inverse. On a tous rencontré des élèves qui ont des facilités et ne savent pas faire d'effort; donc pour moi ce ne sont pas des bons élèves.

En conseil de classe on sera bien plus encourageant avec le faible qui s'accroche qu'avec le vif qui glande. Pour autant on ne casse pas ceux en difficulté qui ne fichent rien, parce qu'on sait qu'ils sont arrivés à un palier créé par la lassitude et la mésestime de soi.

C'est à tous qu'on doit apprendre le goût de l'effort, qu'ils soient en réussite ou non. Selon les cas, on adapte, non ?

Moi non plus Lol

je n'oppose pas bon et mauvais élève mais je parle de bon "élève en échec" et de mauvais "élève en échec" en faisant référence à la notion de bon pauvre et de mauvais pauvre.

Cela dit j'accepte volontiers que tu ne partages pas mon opinion par contre je refuse ton procès d'intention : que tu n'aies pas compris mes références est une chose, que tu me soupçonnes de malhonnêteté en est une autre.

Le gout de l'effort est une notion subjective et par conséquent difficilement évaluable à mon sens d'autant qu'il peut fluctuer d'un individu à l'autre, d'un champ disciplinaire à un autre, d'une culture à une autre ...

Comment dès lors savoir si un élève ayant de bons résultats a fourni les efforts qui s'imposent et comment déterminer qu'un élève en situation d'échec a atteint ses limites ?

Il n'en reste pas moins qu'un élève en situuation d'échec très scolaire et nettement mieux perçu que celui qui non seulement ne comprend rien et de plus se permet d'être impertinent et de surcroit fainéant ... non ?

Posté(e)
Moi non plus Lol

je n'oppose pas bon et mauvais élève mais je parle de bon "élève en échec" et de mauvais "élève en échec" en faisant référence à la notion de bon pauvre et de mauvais pauvre.

Cela dit j'accepte volontiers que tu ne partages pas mon opinion par contre je refuse ton procès d'intention : que tu n'aies pas compris mes références est une chose, que tu me soupçonnes de malhonnêteté en est une autre.

Le gout de l'effort est une notion subjective et par conséquent difficilement évaluable à mon sens d'autant qu'il peut fluctuer d'un individu à l'autre, d'un champ disciplinaire à un autre, d'une culture à une autre ...

Comment dès lors savoir si un élève ayant de bons résultats a fourni les efforts qui s'imposent et comment déterminer qu'un élève en situation d'échec a atteint ses limites ?

Il n'en reste pas moins qu'un élève en situuation d'échec très scolaire et nettement mieux perçu que celui qui non seulement ne comprend rien et de plus se permet d'être impertinent et de surcroit fainéant ... non ?

Euh, en fait j'ai un peu tendance à apprécier la deuxième catégorie, en général ils sont plus rigolos... et puis surtout ils donnent plus d'espoir. D'ailleurs dans le spécialisé je ne suis pas la seule j'ai l'impression, mais ce n'est qu'une impression. Dans le milieu ordinaire en revanche je ne sais pas, je l'ai encore trop peu fréquenté.

Cela dit je m'excuse, je n'avais pas compris ce que tu disais, mais maintenant si (ce qui m'a demandé un gros effort, maît'ess :angel_not: )

Pour ce qui est de l'évaluation de l'effort, on connaît quand même assez nos élèves au bout d'un certain nombres de semaines. On a vu de quoi ils étaient capables dans des situations volontairement très diversifiées. Donc par exemple pour un élève très nul en maths et très feignant en début d'année je peux dire en maths "C'est bien, a fait des efforts" non pas parce qu'il a fait tout ce qu'il y avait à faire, mais par exemple parce qu'il a fini par accepter de faire la moitié des exercices demandés et qu'il a un peu appris ses tables. Mais à ce même élève excellent en français je peux mettre "a fourni peu d'efforts" à côté d'un 18 de moyenne : certes il est très bon par rapport à son groupe et aux objectifs visés, mais il n'a pas cherché à aller plus loin, il a refusé d'exploiter toutes ses possibilités.

Après il doit bien avoir moyen de se créer des outils un peu fiables. En arts plastiques sur un trimestre j'ai évalué les efforts de l'élève indépendamment de la réussite : temps passé sur l'ouvrage, diversité des matériaux utilisés, recherche d'aide auprès du prof, de ses pairs ou de la BCD, retouches, utilisation des "outils de concentration pour agités" (genre sablier du silence ou boules quiès). Si l'élève n'est pas concerné par une rubrique, elle n'est pas renseignée, voilà.

Je ne dis pas que tout est facile et évident, je dis juste qu'on peut faire l'effort d'essayer de considérer l'effort comme une valeur positive accessible à tous pour mieux lutter contre son utilisation péremptoire et moralisatrice.

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