sourimimi Posté(e) 27 février 2008 Posté(e) 27 février 2008 DEVENIR ÉLÈVE Dans ce chapitre, il semble qu'on réinvente l'eau chaude Approcher les quantités et les nombres : nous échappons aux opérations
Sophie 37 Posté(e) 27 février 2008 Posté(e) 27 février 2008 Approcher les quantités et les nombres : nous échappons aux opérations Attends les nouveaux programmes de 2009 Ca va arriver, comme la trigonométrie en CM2 !!
Tahoney Posté(e) 28 février 2008 Posté(e) 28 février 2008 La suite m'inquiète : L’école maternelle a un rôle essentiel dans le repérage et la prévention des déficiences ou des troubles qu’elle doit assumer pleinement, en particulier pour les troubles spécifiques du langage. Qu'entend-on par là ? Dois-je m'inscrire à une formation d'orthophoniste ? J'ai aussi relu 3 fois pour être sûre d'avoir bien compris. Le assumer pleinement me laisse perplexe (et moyennement joyeuse !) Dans quelques année, les jeunes collègues vont devoir parrainer un ancien collègue moralement stigmatisé par le programme 2008, et la culpabilité de ne pas avoir su "assumer pleinement" les troubles du langage de leurs élèves !
Dominique Posté(e) 28 février 2008 Posté(e) 28 février 2008 Pour le point de vue de Roland Goigoux sur les projets de programmes, voir : http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers...es_goigoux.aspx Remarque : il y a des liens vers d'autres réactions disponibles en ligne sur cette page du site "Le café pédagogique" : http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers...e_sommaire.aspx
sourimimi Posté(e) 28 février 2008 Posté(e) 28 février 2008 Extraits : "je constate que nos jeunes collègues du supérieur sont eux aussi convaincus que l’échec des premiers cycles universitaires n’a rien à voir avec les pratiques pédagogiques de l’université, ni même avec celles du lycée ou du collège : tout leur semble joué à l’issue du primaire voire, comme l’affirmait le HCÉ en août 2007, à la fin de la maternelle ! Bref, au déterminisme sociologique, on est en train de substituer un déterminisme pédagogique qui fait porter la responsabilité des échecs aux enseignants du primaire dont on déplore qu’ils soient mal formés et mal encadrés. Coupables, ils ne sont donc pas entièrement responsables : il est politiquement correct de leur témoigner une confiance de façade tout en les faisant passer pour des crétins aisément manipulables par les idéologues de la pédagogie." On sent bien où le vent va nous pousser définitivement... Et beaucoup le pense déjà : "...la valorisation inattendue de « la curiosité, de la créativité et de l’esprit critique » tranche avec la tonalité du reste du texte qui exige de l’élève à l’école maternelle qu’il « attende son tour de parole », qu’il « écoute en silence le récit lu par le maître » (en petite section !), qu’il parle mais « en respectant le thème abordé » et qu’il apprenne surtout à appliquer « les consignes données par l’enseignant » !..." Grand retour en arrière et affirmation que l'enseignement doit se faire du haut vers le bas, du maître dispensant son savoir aux sujets dociles, attentifs, silencieux mais néanmoins curieux et sachant manier la langue avec brio !!! Une contradiction parmi tant d'autres... On ne sait plus où donner de la tête MCD
sourimimi Posté(e) 4 mars 2008 Posté(e) 4 mars 2008 :D Voici un communiqué de l'AGEEM qui, comme d'autres, s'inquiète de la tournure des choses 22 février 2008 Première réaction de l’’AGEEM à la parution des « NOUVEAUX PROGRAMMES DE L’ECOLE PRIMAIRE » L’association Générale des Enseignants des Ecoles Maternelles publiques étudiera dans le détail le projet de texte intitulé « Les nouveaux programmes de l’école primaire » soumis à consultation et fera part de son analyse détaillée de professionnels de terrain. Toutefois, nous souhaitons, dès à présent nous exprimer sur quelques points qui nous semblent déterminants : - Ces programmes proposent une nette évolution de l’école maternelle conséquence d’un changement de regard sur l’enfant. Ce « nouveau » regard occulte l’accueil de l’enfant et sa maturation psychologique et affective en se centrant de façon totale et quasi exclusive sur l’élève ; pour preuve : le domaine d’activités « vivre ensemble » disparaît au bénéfice de « devenir élève » comme si la prise en charge de ces élèves en tant que jeunes enfants n’était plus un objectif important. - Ce changement d’objectif est encore plus évident si l’on compare les finalités posées à l’école maternelle dans ce texte : «permettre à l’enfant de devenir autonome pour s’approprier les connaissances afin de réussir les apprentissages fondamentaux » et les termes des programmes de 2002 « l’objectif de l’école maternelle est de permettre une une première expérience scolaire réussie » Nos premières lectures nous révèlent un changement complet de perspective, l’école maternelle apparaissant à nos yeux très sélective et réductrice. Quel enfant sera reconnu dans cette école ? - Autre rupture majeure : la disparition effective des cycles et l’apparition de son corolaire, des progressions annuelles. - Nous nous interrogeons également sur le changement de nature et de fonction de l’évaluation telle qu’elle est évoquée dans le préambule des nouveaux programmes pour l’école primaire L’évaluation devient sommative et doit permettre un bilan des acquis des élèves, elle est aussi « outil de comparaison des effets des pratiques pédagogiques, outil de mesure des résultats des écoles » donc de classement des écoles. L’école maternelle est-elle concernée par cette mutation dans laquelle nous ne pouvons nous reconnaître? La scolarisation des enfants de 2 à 3 ans est rayée d’un trait de plume comme le mot «accueil» qui disparaît de ce texte. La fonction d’accueil de l’école maternelle disparaît-elle, la prise en charge des tout petits, jusqu’ici prioritaire dans les quartiers difficiles est-elle abandonnée ? Si oui quelle alternative sera envisagée ? Tous ces points posent en fait la question de l’ambition retenue pour l’école maternelle française et pour les enfants qui lui sont confiés ? Tous les enfants auront-ils encore leur place tels qu’ils sont dans notre école maternelle ? - Pour toutes ces raisons nous exprimons notre grand étonnement en l’absence de réactions et commentaires des médias et partenaires sur ces propositions concernant l’école maternelle. Tout se passe comme si ce texte était ressenti comme ne contenant ni proposition d’évolution, ni modification quant à ce premier niveau de l’école. - L’AGEEM jouera tout son rôle pour mettre en évidence en quoi ces programmes correspondent en fait à un important changement de perspectives vis-à-vis duquel elle exprime des craintes et des doutes. Lucile Barberis – présidente nationale de l’AGEEM 06 72 78 86 20
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