Laetitia81 Posté(e) 25 février 2008 Posté(e) 25 février 2008 Ou de "pu.." Ce qui s'est passé dans notre école avec une remplaçante. Non seulement, ils sont plus respectueux avec nous mais ils n'ont qu'un référent, leur maître ou leur maîtresse.
mamsa Posté(e) 25 février 2008 Posté(e) 25 février 2008 Ces insultes me font penser (mais c'est sûrement hors de propos et cela ne va pas faire avancer le schmilblick) à quelqu'un qui veut réintroduire la morale à l'école, mais qui entre deux sourires se permet un "casse-toi" "pauvre con" ou "connard" je ne sais plus... Quel bel exemple, pensez-vous que nous pourrions l'exploiter en classe en citoyenneté? Plaisanteries mises à part, je suis une inconditionnelle de ce site quoique peu bavarde ; les nouveaux programmes m'agacent et m'amusent à la fois. M'agacent pour les mêmes raisons que les vôtres: je trouve qu'on ne tient pas compte du développement de l'enfant (désolée aucune référence sérieuse pour cette affirmation, seulement ma petite expérience) surcharger encore le cp et le ce1, avec des savoirs dont les enfants ne verront pas le sens (cf, repérage dans le temps et nouvelles leçons d'histoire), idem pour les cm. Très visiblement on veut faire plaisir à un électorat. Ce qui m'agace aussi, c'est que je ne vois pas de bilan de ce qui est bien pensé et riche dans notre pédagogie. Je crois vraiment en l'importance des matières comme les arts visuels (remarquez là je suis servie avec l'histoire de l'art), la musique, les sciences, l'histoire, la géographie... Mes élèves se sont pris de passion pour les exposés, ils ont envie d'en faire tous les jours et sur des sujets très variés. Je trouve cette énergie géniale, grâce à ces exposés mes élèves font des progrès conséquent en ORL (oups pardon, orthographe, vocabulaire...). Avec les nouveaux horaires quand aurons-nous le temps de continuer ces exposés ?(je trouverai ne vous inquiétez pas). M'amusent parce que: "ah bon il faut faire du calcul mental!!! Et des rédactions?!!!" Il me semblait que cela entre autres nous le faisions tous les jours.. Voilà pour mes petites réflexions..
Erato Posté(e) 25 février 2008 Posté(e) 25 février 2008 Bonjour à vous toutes et tous Je suis de très près ce qui se passe chez vous: cela ne s'annonce pas très facile. mais où est le bon sens? En Belgique, nous avons supprimé les horaires des cours, nous nous sommes basés sur les Socles de compétences. Les écoles ou leur Pouvoir Organisateur ont mis au point des programmes d'activités pour atteindre les socles aux cycles et c'est le casse-tête: cela ne va pas mieux. On parle même de revenir à des horaires de cours... Pas triste tout cela. Quant aux "dérapages", c'est dramatique! La grossièreté, le manque de politesse, parfois même la vulgarité, à tous les niveaux confondus, se sont BANALISES, les références existent à peine et dès que l'on essaie de remettre un semblant de bon sens, c'est dans un autre registre que se puisent les réponses: dépassé, harcèlement, etc... Pas simple tout cela.... Où est le bon sens? Je gage que les intervenantset partenaires de l'Ecole qui réfléchissent sérieusement garderont encore le bon cap! Courage à vous!! Erato
anaisanais38 Posté(e) 26 février 2008 Posté(e) 26 février 2008 heu...bapteme de vercingétorix t'es sûr???
Charivari Posté(e) 26 février 2008 Auteur Posté(e) 26 février 2008 ouh là, je vais aller corriger pour Clovis, hein
Charivari Posté(e) 26 février 2008 Auteur Posté(e) 26 février 2008 1. en 92, alors que la soustraction était au programme de CE1, seuls 30% des élèves réussissaient à poser 53-37 en début de CE2 (Evaluation nationale) => maintenant que vous l'avez mise au CP, qu'est-ce qui vous fait penser que les élèves seront soudainement devenus capables d'y arriver, encore un an plus tôt, à l'âge où ils savent à peine lire ? pas besoin de savoir lire pour faire une opération!(très souvent les gens du voyage ne savent pas lire mais savent faire les opérations... D'accord, mais ça ne répond pas à la question : en 92 les élèves n'arrivaient pas à faire cette opération, au CE1. De quelle manière faut-il s'y prendre pour l'enseigner mieux et que les CP y arrivent ? le complément d'attribution est très important pour les futurs germanistes et latinistes; idem pour la complétive( proposition subordonnée conjonctive COD) Oui, mais j'ai appris le latin et son datif sans avoir appris à l'école le comlément d'attribution. Pourquoi vouloir anticiper de plusieurs années cette notion sur l'enseignement du latin ? Honnêtement, ca ne pouvait pas attendre la 6eme, le complément d'attribution ? Quand aux temps composés, la question n'est pas savoir si c'est facile à apprendre, la question estd e savoir qui c'est FONDAMENTAL. Un élève qui écrit correctement "quant tu auras terminé ton dessin tu pourras l'afficher" a-t-il absolument besoin de savoir qu'il a utilisé le futur antérieur ? Quant au passé antérieur, je regrette, mais je ne suis pas d'accord ave toi quand tu dis qu'il est fréquent (je fus tombé ? Nous eûmes choisi ?). On le rencontre parfois aux troisièmes personnes, OK, mais était-ce fondamental de l'étiqueter ? Et de demander aux élèves de savoir conjuguer les autres personnes ? Le passé simple n'était pas suffisant ?
esterella Posté(e) 26 février 2008 Posté(e) 26 février 2008 Juste une petite remarque en tant qu'ancienne latiniste et surtout 100% bilingue français-allemand. Je n'ai jamais compris le complément d'attribution ou complément d'objet second (COS) à l'école désolée. C'est le datif allemand qui m'a permis de le comprendre. Pourquoi? Ex : Je lis un livre à mes élèves. "à mes élèves" est un COI second ou COS. Mais pour moi c'était un COI point barre. ça devenait trop compliqué à comprendre (je suis dyslexique). J'ai enfin compris le COS en 6° lorsque j'ai vu le datif, qui est la déclinaison de l'attribution. Ich lese den Kindern. ein Buch. Là on voit la transformation et on comprend le fameux à qui/ à quelqu'un... Je ne doute pas que certains élèves vont comprendre, mais d'autres dys, en difficulté etc... vont se mélanger les pinceaux. J'ai de la chance mes élèves sont aussi bilingues donc je passerai par l'allemand .
vax Posté(e) 27 février 2008 Posté(e) 27 février 2008 Je m'associe aux collègues pour souligner la limpidité et la cohérence de ton propos. Par rapport à ton 3eme point, il me semble que le baptême de Clovis ne concerne que les élèves de cycle III (c'est pour ne pas diffuser d'infos erronées). 1. en 92, alors que la soustraction était au programme de CE1, seuls 30% des élèves réussissaient à poser 53-37 en début de CE2 (Evaluation nationale) => maintenant que vous l'avez mise au CP, qu'est-ce qui vous fait penser que les élèves seront soudainement devenus capables d'y arriver, encore un an plus tôt, à l'âge où ils savent à peine lire ? 2. quels sont vos arguments pour justifier que les nouveaux points suivants aient été promus au rang de "fondamentaux" : le passé antérieur (inconnu à l'oral, inconnu en littérature de jeunesse), les compléments d'attribution (disparus des livres de grammaire depuis 70), les propositions subordonnées complétives ? 3. La plupart des élèves de CP ne se repèrent pas du tout dans le temps (situent les dinosaures à l'époque de leurs grands parents, ou ne comprennent pas bien les concepts tels que hier et demain, par exemple). Comment, dans ce contexte, imaginez vous que la date du baptême de Clovis pourra prendre sens ? 4. les heures de maths ont été réduites (si on considère la fourchette haute) alors que le programme a été considérablement alourdi. Ainsi au cycle III, il va désormais falloir calculer des volumes, la circonférence d'un cercle (et donc expliquer le nombre Pi), reconnaître le prisme, poser des opérations plus complexes et peu utiles dans la vie courante (division posée avec opérateurs décimaux)... Vous supposez donc qu'auparavant les élèves perdaient leurs temps sur certaines activités en maths : quelles sont les activités que vous nous invitez à supprimer ? 5. Vous affirmez que " Les connaissances et capacités s'acquièrent par l'entraînement" et que "maintenant on va des connaissances à la résolution de problèmes". Cette dernière phrase notamment relègue les problèmes en toute fin de processus d'apprentissage, alors que ce sont eux qui donnent sens à ce que l'on enseigne*. Ces deux affirmations ne me semblent pas du tout compatible avec la liberté de méthodes que vous affirmez pourtant. Pouvez-vous me faire changer d'avis ? 6. Les enquêtes PISA révèlent que les petits français sont particulièrement faibles (par rapport aux autres enfants du monde) pour traiter des problèmes dès qu'ils ne leurs sont pas présentés de manière familière. Or il semble que ces nouveaux programmes insistent au contraire sur le rôle des exercices répétitifs. L'importance donnée aux calculs posés et aux activités d'entrainement (opposées aux activités de recherche), ajouté à l’accroissement du volume de connaissances à acquérir à chaque niveau (et la difficulté de certaines d’entre elles) ne risque-t-il pas de continuer à dresser un peu plus les élèves à des savoir-faire vides de sens et à creuser encore plus l'écart avec les autres pays ? 7. Le programme d'Histoire n'a pas du tout diminué alors que les heures disponibles pour l'enseigner vont être divisées par deux ou trois. Je ne sais pas enseigner la même chose en deux ou trois fois moins de temps. Est-ce que le programme d'Histoire va désormais devenir optionnel ? 8. Aujourd'hui, on redouble deux fois moins qu'il y a trente ans(²). Vous nous dites vouloir diviser par 3 le taux de redoublement, tout en nous resservant les programmes d'il ya 30 ans (voire plus difficiles : la soustraction posée n'a jamais été au programme du CP, à aucune époque que ce soit). En 2008 donc, quels éléments révolutionnaires du dispositif pédagogique vont-ils nous permettre d'éviter de retomber dans les écueils d'alors, avec moins de temps passé en classe et malgré ces programmes encore plus lourds ? En d'autres termes : aujourd'hui, avec 27 heures de cours et un programme plus léger, on n'arrive pas à supprimer l'échec scolaire. Comment pouvons nous être confiants dans le fait que demain nous réussirons à enseigner plus de choses, plus difficiles, et en moins de temps ? (*) R Charmay : "Réserver la résolution de problèmes à la phase d’application de connaissances étudiées d’abord pour elles-mêmes(...) c’est rejeter le sens au terme de l’apprentissage alors qu’il devrait être le moteur principal du désir d’apprendre. C’est apprendre à marcher sans savoir que ça permet d’aller quelque part". (2) A la fin des années 70, 35% des écoliers qui terminaient leur CM2 avait redoublé au moins une fois (source) ---------- Voilà, à vous de compléter ou corriger. J'ai essayé d'écrire en étant la plus factuelle et objective possible, en mettant des arguments chiffrés, qui pourraient toucher des parents, par exemple. Pas d'attaques subjectives ni non argumentées. Et des questions les plus courtes possibles : 1/le problème, 2/ la question. Peut-être que j'essaierai de diffuser ces questions... aux syndicats, à la presse... ca vaut le coup d'essayer. Mais pour la presse il faut des arguments parlants, pas jargonneux, accessibles à tous et si possible marquants.
Charivari Posté(e) 27 février 2008 Auteur Posté(e) 27 février 2008 Je m'associe aux collègues pour souligner la limpidité et la cohérence de ton propos.Par rapport à ton 3eme point, il me semble que le baptême de Clovis ne concerne que les élèves de cycle III (c'est pour ne pas diffuser d'infos erronées). Et bien malheureusement, dès le cycle II, il est écrit dans le court paragraphe " Découverte du monde": "ils mémorisent des repères chrononologiques : grandes dates et personnages de l'histoire de France" C'est un point sur lequel le ministre insiste dans son doc synthétique à la Presse.
Charivari Posté(e) 27 février 2008 Auteur Posté(e) 27 février 2008 Pour m'être mise à l'histoire événementielle depuis deux ans dans ma classe de cycle 2, je peux vous assurer que ce n'est pas un problème, les élèves sont ravis, ils adorent ça et en redemandent, empruntant systématiquement à la bibliothèque tous les livres qui traitent de la période que nous sommes en train d'étudier et, bien que je n'exige pas cette compétence, ils mémorisent les dates très facilement (et mieux que moi qui les ai oubliées depuis bien longtemps, faute de pratique). Merci Madame C'est rassurant de savoir que c'est possible.
Charivari Posté(e) 8 mars 2008 Auteur Posté(e) 8 mars 2008 Pour l'Histoire, plus je réfléchis, plus je me dis que c'est pas mal de "raconter l'Histoire" assez tôt. Plus tôt qu'aujourd'hui. Mes enfants aiment bien la revue "Youpi", par exemple (4-7 ans). Il y a souvent un numéro sur les gaulois, les romains, le moyen-âge... ils adorent ça. Je pense qu'on peut commencer à leur donner cette culture là sans dommages. Là où je me marre, c'est pour apprendre des dates. Oh, ça ils y arriveront, à retenir 1789. Mais sachant qu'au CP ils ne comptent pas bien au delà de 100, ça aura autant de valeur dans leur tête qu'une sorte de formule magique tchétchène. Bon on est bien dans l'esprit de ces nouveaux programmes : qu'ils apprennent par coeur, même s'ils n'y comprennent rien. Là on touche le fond. --- PS, je suis allée faire un tour sur le blog de Brighelli. Ben vous savez quoi ? Ils vont lire le forum EdP. Si, parfaitement. Bon, je demande ici officiellement au grand Jean-Paul s'il range vraiment dans la case des fondamentaux le passé antérieur et la subordonnée complétive. Et puis si c'était si important, en maths, de décider de faire moins de problèmes mais plus de divisions à virgules. Pis s'il a des tuyaux pour me dire comment je devrai faire pour faire comprendre la soustraction à retenues à mes CP l'an prochain. Je prends aussi.
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