les élèves handicapés

[pitchoune84]

bonjour, je me demandais si une ecole pouvait refuser de scolariser un eleve ayant un gros handicap (physique ou mental) sur la demande des parents qui ne veulent pas une reorientation?Si oui quelles sont les limites?

[darthwader2]

Une limite l'aménagement de l'école. Dans mon école on ne peut accueillir d'enfants en fauteuil roulant.Sinon on accueille tout le monde cette année 4 enfants dans le champ du handicap pour troubles du comportements.

Enfants violents en paroles et en gestes accompagnés par des AVS depuis mi novembre. Nous sommes rentrés le 27 août. Ces enfants sont en CP. Les parents refusent une réorientation.

[pitchoune84]

merci pour ta reponse

je pensais que si l'enfant n'avais pas le niveau(à cause d'un handicap et non d'une dificulté) l'établissement pouvais le refuser, et pourtant non. Cela doit etre dur à gerer, parfois les parents ne font pas le meilleur choix pour leur enfant c'est dommage.

[orion144]

merci pour ta reponse

je pensais que si l'enfant n'avais pas le niveau(à cause d'un handicap et non d'une dificulté) l'établissement pouvais le refuser, et pourtant non. Cela doit etre dur à gerer, parfois les parents ne font pas le meilleur choix pour leur enfant c'est dommage.

C'est une question difficile. J'y réflechissait justement aujourd'hui.

Est ce que c'est une bonne solution pour les enfants handicapés d'être scolarisé normalement ? Ne serait-il pas mieux dans des structures spécialisées ?

Mais je me dit aussi qu' à l'âge adulte, ce qui est normal, c'est d'être parmis des gens sans handicap, donc autant vivre avec eux tout de suite. Et puis il y a eu aussi beaucoup de reportage sur des enfants handicapés scolarisés normalement pour qui ça a été une grande réussite.

Et enfin être parent d'un enfant handicapé ce ne doit pas être facile tous les jours, et ils doivent toujours avoir l'espoir que leur enfant rattrapera peut être son retard en étant scolarisé normalement. Il me semble aussi avoir lu que des PPS sont mis en place pour les enfants handicapés pour gérerr jusement le fait qu'ils ne soient pas au niveau à cause de leur handicap, entre autre pour les évaluations nationales du CE1 et CM2. Mais je n'en sais pas plus pour l'instant sur le fonctionnement exact.

Et puis finalement le problème ne se résumerai pas à une question de moyens ? Si cet enfant en dehors et à l'intérieur de l'école est encadré par des personnes compétentes voire spécialisées dans le handicap, si les effectifs de classes étaient moins nombreux...ce serait quans même plus facile.

On vante les pays européens qui réussisient mais on oublie (comme d'hab) la moitié des iinformations : en norvège , je n'ai pas retenu le chiffre exact, mais il y a moins de 20 enfants par classe Et comme chacun sait, moins les enfants sont nombreux et plus on s'occupe d'eux donc mieux il réussissent ...

[julie22]

J'étais en formation sur ce thème ce matin ,l'objectif principal pour les enfants handicapés dans des écoles dite "normale" est la socialisation. La plupart n'ont de contact qu'avec des adultes, cela leur permet d'être avec d'autres enfants.

[mam2loulous]

Je dirais qu' une solution interessante pourrait être de les faire évoluer en temps partiel classe ordinaire / CLIS.

Autrement il me semblait qu' il ne fallait pas dire élève handicapé mais plutôt élève en situation de handicap, non?

qu' en pensez-vous?

[darthwader2]

Et quand il n' y a pas de cLIS tu fais comment?

[Allie67]

Avec la loi du handicap de 2005, un directeur n'a aucun droit de refuser d'inscrire un enfant.

En tant que professeur, tu ne peux absolument rien faire si les parents n'acceptent pas le handicap de leur enfant (et ceci, quelque soit le handicap) et ne font pas de démarches pour améliorer sa scolarité (rendez-vous chez les médecins spécialisés, mise en place d'un processus/réseau d'aide, etc.).

Tu te dois d'accepter l'élève dans ta classe, tous les jours, AVS ou pas. C'est bien là tout le hic.

[TooN]

"Je dirais qu' une solution interessante pourrait être de les faire évoluer en temps partiel classe ordinaire / CLIS. "

Oui c'est le principe de la clis, les élèves sont dans la clis et tu aménagent des heures en décloisonnement pour qu'ils puissent intégrer des classes normales. Bon là c'est en théorie, je bosse là dedans et c'est galère de persuader les enseignants de prendre des enfants de clis :/

[laurent84_07]

bonjour, je me demandais si une ecole pouvait refuser de scolariser un eleve ayant un gros handicap (physique ou mental) sur la demande des parents qui ne veulent pas une reorientation?Si oui quelles sont les limites?

Il faut privilégier l'intégration à l'école - individuelle en classe ou collective en CLIS, mais en cas de troubles mentaux et psychiques importants, l'élève est intégré dans un IME, établissement médico-éducatif qui regroupe les IMP et IMPro, ou un hôpital de jour. Je pense donc que la question d'intégration à l'école en cas de lourd handicap ne se pose même pas ; l'enfant peut au mieux être scolarisé à temps partagé entre l'établissement et l'école.

En tant que professeur, tu ne peux absolument rien faire si les parents n'acceptent pas le handicap de leur enfant (et ceci, quelque soit le handicap) et ne font pas de démarches pour améliorer sa scolarité (rendez-vous chez les médecins spécialisés, mise en place d'un processus/réseau d'aide, etc.).

Tu te dois d'accepter l'élève dans ta classe, tous les jours, AVS ou pas. C'est bien là tout le hic.

Justement si : si les parents ne font rien, on fait à leur place ! Pour un trouble moindre, les parents saisissent la Maison Départementale des Personnes Handicapées - les parents sont assistés par l'équipe éducative ; si la MDPH n'est pas saisie après 4 mois (!), il faut en informer le référent et l'IEN ASH ; l'IA saisira la MDPH pour faire respecter le droit à bénéficier de ces aides. La Commission des Droits à l'Autonomie valide alors un Projet Personnel de Scolarisation mis en œuvre par l'école.

[Carole06]

Je suis AVS-i

A mon avis, si on nous pose la question quant au "rejet" de l'handicap de l'enfant par les parents en tant qu'enseignant, il faut bien préciser que nous ne sommes pas médecins! Nous n'avons absolument pas le statut pour dire "votre enfant a cette pathologie". Par contre, je pense qu'il est bon de leur conseiller de se mettre en relation avec le médecin scolaire après avoir tenté de résoudre le "problème" avec les membres du RASED.

Mais bon, on a souvent les 2 extrêmes: soit les parents font absolument tout pour que leur enfant vive le handicap au mieux, soit ils se voilent la face...

Parfois, ce sont aussi les enseignants qui rejettent ces élèves "pas comme les autres" et ça je ne le conçois absolument pas! J'ai eu l'exemple par une collègue d'une enseignante qui n'adressait pas la parole à l'enfant handicapée et qui l'ignorait totalement alors qu'elle faisait des progrès. Dans ce cas-là, l'inspecteur d'académie a été saisi

[sunlef]

Je suis AVS-i

A mon avis, si on nous pose la question quant au "rejet" de l'handicap de l'enfant par les parents en tant qu'enseignant, il faut bien préciser que nous ne sommes pas médecins! Nous n'avons absolument pas le statut pour dire "votre enfant a cette pathologie". Par contre, je pense qu'il est bon de leur conseiller de se mettre en relation avec le médecin scolaire après avoir tenté de résoudre le "problème" avec les membres du RASED.

Mais bon, on a souvent les 2 extrêmes: soit les parents font absolument tout pour que leur enfant vive le handicap au mieux, soit ils se voilent la face...

Parfois, ce sont aussi les enseignants qui rejettent ces élèves "pas comme les autres" et ça je ne le conçois absolument pas! J'ai eu l'exemple par une collègue d'une enseignante qui n'adressait pas la parole à l'enfant handicapée et qui l'ignorait totalement alors qu'elle faisait des progrès. Dans ce cas-là, l'inspecteur d'académie a été saisi

Pour répondre à la question sur la dénomination on parle pas d'enfant handicapé mais d'enfant différent. Les parents ont un rôle majeur à jouer dans l'orientation de leur enfant. Cependant bien souvent ils se retrouvent démunis face aux décisions à prendre. C'est à la MDPH, aux psychologues scolaires, infirmière, personnel soignant de tout ordre (psychomotricienne...), membre référent du RASED, enseignante et AVSI d'amener les parents à comprendre (lors des réunions de suivi) la nécessité de prévoir une nouvelle orientation pour leur enfant. C'est ce qui s'est passé pour l'enfant dont je m'occupe en CE1 et qui va être réorientée vers une CLIS l'an prochain. Dans le cas où l'enfant n'a pas été perçu comme "différent" par les parents c'est à l'équipe pédagogique d'informer des difficultés qu'il rencontre et de proposer un entretien avec le psychologue scolaire. De là est pris une première décision : PPRE ou constitution d'un dossier à envoyer à la MDPH qui donne alors son aval sur la prise en charge et les solutions à envisager. Il est rare que les parents soient en total refus avec la mise en place de solutions même si c'est très dur pour eux (même après la prise en charge) de l'accepter complètement. La plupart des parents d'enfants différents auront l'espoir que ces solutions puissent permettre à leur enfant de continuer leur scolarité "normalement"...

A+

Lalie