sourimimi Posté(e) 30 septembre 2008 Posté(e) 30 septembre 2008 Je sors juste de l'IUFM, et j'ai un BAC + 5Alors clairement si je n'avais pas fait un autre métier avant, je ne suis sure que j'aurai été 5 années à la FAC non payée pour passer un concours et gagner 1 gros SMIC. Je reste convaincue que BAC + 5 c'est beaucoup trop, au mieux nous enseignons des savoirs de CM2 et au concours hormis la didactique nos savoirs testés sont entre la 3ième et le BAC. Mais alors pourquoi certains systèmes européens présentent des résultats supérieurs aux notres ? Peut être par ce que la formaion iniciale est faite différement c'est à dire plus longue, plus proche du terrain, plus valorisée. Une classe de maternelle ne "fonctionne" pas comme une classe d'élémentaire. Les enfants sont au début de leurs apprentissages. Mais elle est indispensable à la mixité sociale, à la socialisation des enfants mais aussi, disons le, pour permettre aux femmes de travailler ... (par ce que ici ce n'est pas la Filande et l'égalité n'est pas !) Bon, je m'égare, en Italie (je crois), il y a une année au moins commune puis choix de mater ou élem. Cela me semble bien. Et le fait de reconnaitre les spécificités des 2 n'est pas nier l'existance de l'un. Je voulais "faire de la mater", aujourd'hui après un stage filé en MS et un SR en en PS je dis "NON" que de l'élémentaire, la psychologique des tous petits m'échappe complètement et l'absence de formation m'a totalement destabilisée. Je ne fais pas avancer le débat mais en tout cas ce serait à mes yeux une erreur de supprimer le cycle 1, de même si on veut retrouver les résultats de 1920 on devrait peut être recréer l'école normale. Charlotte Excusez ma réaction de vieille ! Mais de quels résultats de 1920 parle-t-on ??? je n'étais pas née mais il me semble bien qu'à cette époque les études sup. étaient très sélectives et que franchir le palier de la sixième était déjà une victoire (surtout pour le petit peuple qui n'investissait pas l'avenir !!!) Le raisonnement était très souvent: plus vite on quitte l'école et plus vite on gagne son pain ! Les études étaient pour ceux qui pouvaient s'offrir des futilités. La culture était soit avec un c soit un C et ceux qui accédaient à la C. n'étaient pas très nombreux. Quelle victoire pour celui qui allait devenir instit. et quelle promotion sociale... maintenant on raserait presque les murs !!!! La maternelle n'était pas non plus pour tout le monde... réservée bien souvent aux gosses des villes, elle n'atteignait pas les petits villages pour lesquels les municipalités ne voyaient pas l'intérêt de dépenses . La maternelle a toujours du combattre pour sa reconnaissance et sa valeur... Les coups bas qui lui sont maintenant portés sont d'autant plus révoltants qu'ils sont une fois de plus liés à des raisonnements comptables et que les enfants du pays, eux, ne comptent pour rien Un jour, on dit blanc et on s'émerveille sur la scolarisation et les progrès des petits; le lendemain, on dit noir, et on jette Pauline Kergomar aux orties. Personnellement, j'ai profité de l'Ecole Normale et de sa formation. J'étais alors trop jeune pour ne penser qu'à mes fins de mois et la réflexion encouragée dans cette formation m'a permis la construction d'une certaine image de l'enseignant et de l'enseignement qui dans le consumérisme ambiant a complètement disparu . MCD
Nao Posté(e) 1 octobre 2008 Posté(e) 1 octobre 2008 Je reste convaincue que BAC + 5 c'est beaucoup trop, au mieux nous enseignons des savoirs de CM2 et au concours hormis la didactique nos savoirs testés sont entre la 3ième et le BAC. Je ne suis pas d'accord. Notre métier ne se limite pas à l'enseignement des savoirs purs, qui correspondent aux niveaux que tu cites. Nous avons à penser, aménager, anticiper, réfléchir, corriger LA MANIERE dont nous allons transmettre ces savoirs. Ca s'appelle la pédagogie. Et avoir fait quelques années de fac, qui correspondent à autant d'années de réflexion, cela me semble utile pour notre métier. Cela ne signifie pas que c'est un passage obligatoire et la seule manière possible pour devenir un enseignant digne de ce nom. Mais ça contribue (tout comme certainement une expérience professionnelle autre) à développer nos capacités de réflexion. Mais je n'ai qu'un BAC + 3, alors mon avis ne vaut peut-être pas grand chose... D'accord avec toi, mais pas très objective puisque bac+5 moi même... Tout de même, il me semble que mes années de fac m'ont beaucoup servi, dans le sens où je sais depuis ma T1 aller chercher efficacement des docs, enrichir ma pratique grâce à la littérature spécialisée. Et je me suis rendue compte que lorsque l'on sort tout juste d'un bac, ce réflexe n'est pas ou à peine acquis. En tous les cas je n'aurais pas travaillé comme je travaille aujourd'hui sans mes années de fac en plus. Je ne trouve pas que je sois une super maîtresse, c'est le moins que l'on puisse dire. Mais je sais me rendre compte de mes bêtises et je remets en question mes pratiques tous les jours. Je ne pense pas que j'aurais adopté cette attitude aussi vite à 18 ans tout juste.
lyne47 Posté(e) 1 octobre 2008 Posté(e) 1 octobre 2008 Je reste convaincue que BAC + 5 c'est beaucoup trop, au mieux nous enseignons des savoirs de CM2 et au concours hormis la didactique nos savoirs testés sont entre la 3ième et le BAC. Je ne suis pas d'accord. Notre métier ne se limite pas à l'enseignement des savoirs purs, qui correspondent aux niveaux que tu cites. Nous avons à penser, aménager, anticiper, réfléchir, corriger LA MANIERE dont nous allons transmettre ces savoirs. Ca s'appelle la pédagogie. Et avoir fait quelques années de fac, qui correspondent à autant d'années de réflexion, cela me semble utile pour notre métier. Cela ne signifie pas que c'est un passage obligatoire et la seule manière possible pour devenir un enseignant digne de ce nom. Mais ça contribue (tout comme certainement une expérience professionnelle autre) à développer nos capacités de réflexion. Mais je n'ai qu'un BAC + 3, alors mon avis ne vaut peut-être pas grand chose... D'accord avec toi, mais pas très objective puisque bac+5 moi même... Tout de même, il me semble que mes années de fac m'ont beaucoup servi, dans le sens où je sais depuis ma T1 aller chercher efficacement des docs, enrichir ma pratique grâce à la littérature spécialisée. Et je me suis rendue compte que lorsque l'on sort tout juste d'un bac, ce réflexe n'est pas ou à peine acquis. En tous les cas je n'aurais pas travaillé comme je travaille aujourd'hui sans mes années de fac en plus. Je ne trouve pas que je sois une super maîtresse, c'est le moins que l'on puisse dire. Mais je sais me rendre compte de mes bêtises et je remets en question mes pratiques tous les jours. Je ne pense pas que j'aurais adopté cette attitude aussi vite à 18 ans tout juste. Ah bon .... Je ne sais pas ... Je pense plutot que c'est une certaine forme de profil intellectuel plus qu'un cursus universitaire ... J'ai connu et je connais des collègues recrutés à Bac-3, Bac+o, Bac+2, Bac+3, Bac+5 ou plus si affinités qui avaient ou ont la capacité de rechercher docs, infos et d'analyser leur pratique pédagogique ... Et d'autres moins .. Qu'ils aient bac-3, bac+0, bac+2, bac+3, bac+5 ou^plus si affinités ... Je crois que c'est plus une attitude de curiosité intellectuelle et pédagogique et d'auto-analyse qui fait enseignant potable plus qu'un cursus scolaire brillant jusqu'au Master ... Il est vrai que je ne suis pas objective ... Je ne suis qu'une modeste instit ... Devenue PE au bénéfice de l'âge ...
Sapotille Posté(e) 1 octobre 2008 Posté(e) 1 octobre 2008 Ah bon ....Je ne sais pas ... Je pense plutot que c'est une certaine forme de profil intellectuel plus qu'un cursus universitaire ... J'ai connu et je connais des collègues recrutés à Bac-3, Bac+o, Bac+2, Bac+3, Bac+5 ou plus si affinités qui avaient ou ont la capacité de rechercher docs, infos et d'analyser leur pratique pédagogique ... Et d'autres moins .. Qu'ils aient bac-3, bac+0, bac+2, bac+3, bac+5 ou^plus si affinités ... Je crois que c'est plus une attitude de curiosité intellectuelle et pédagogique et d'auto-analyse qui fait enseignant potable plus qu'un cursus scolaire brillant jusqu'au Master ... Il est vrai que je ne suis pas objective ... Je ne suis qu'une modeste instit ... Devenue PE au bénéfice de l'âge ... Je te rejoins tout à fait Lyne47, j'ai débuté après le bac, sans rien d'autre, mais j'ai eu la chance d'avoir des collègues toujours prêtes à répondre à mes questions, à me donner des conseils et puis j'ai aussi beaucoup fouillé chez les éditeurs pour me documenter au mieux. Bien sûr, maintenat internet est incontournable, mais sans internet il y avait aussi de multiples possibilités pour des gens curieux et désireux de se tenir au courant. Mais je conçois très bien aussi que certains ont "le petit plus" qui s'appelle peut-être "la pédagogie innée"... et ça, aucun diplome ne le donne...
lyne47 Posté(e) 1 octobre 2008 Posté(e) 1 octobre 2008 Quand à la maternelle, je ne remercierai jamais assez les pionniers qui ont tout inventé ... Les petits instits sur le terrain qui ont réfléchi, créé l'AGEEM, mis en place toute une réflexion pédagogique autour des apprentissages ... Et ils n'étaient pas détenteurs de rutilants diplomes ...
sourimimi Posté(e) 1 octobre 2008 Posté(e) 1 octobre 2008 :D Ce n'est pas la peine de se torturer les méninges à chercher pourquoi ! La raison est toute simple et pas celle qu'on pense On ne VEUT pas engager des enseignants à bac+5, master, pour qu'ils soient mieux formés et meilleurs ! On veut les maintenir le plus longtemps possible sur les bancs de la fac pour que la sélection s'opère d'elle-même, pour gagner une année de salaires (de PE2), pour trafiquer les chiffres du chômage, pour dé-professionnaliser le métier et à terme supprimer la notion de fonctionnaire d'état, les rendre mobiles et jongler avec le nombre de postes... MCD
lyne47 Posté(e) 1 octobre 2008 Posté(e) 1 octobre 2008 :D Ce n'est pas la peine de se torturer les méninges à chercher pourquoi ! La raison est toute simple et pas selle qu'on pense On ne VEUT pas engager des enseignants à bac+5, master, pour qu'ils soient mieux formés et meilleurs ! On veut les maintenir le plus longtemps possible sur les bancs de la fac pour que la sélection s'opère d'elle-même, pour gagner une année de salaires (de PE2), pour trafiquer les chiffres du chômage, pour dé-professionnaliser le métier et à terme supprimer la notion de fonctionnaire d'état, les rendre mobiles et jongler avec le nombre de postes... MCD Tu as tout à fait raison ... Hélas ... On ne Veut pas faire du soutien mais récuperer des postes de maitres spé .. On ne veut pas créer des EPEP pour le bien des élèves mais pour récupérer des postes .. On ne veut pas créer des EPEP pour rendre l'EN plus efficace mais pour la transferer aux collectivités locales .. On ne veut pas primariser les maternelles pour rendre plus efficace les postes de directeurs ET rendre la liaison plus efficace mais pour faire des économies de postes ... et fermer les maternelles .. Permettez moi d'arrêter là cette longue énumération avant que de sombrer dans la déprime ...
Nao Posté(e) 1 octobre 2008 Posté(e) 1 octobre 2008 Ah bon ....Je ne sais pas ... Je pense plutot que c'est une certaine forme de profil intellectuel plus qu'un cursus universitaire ... J'ai connu et je connais des collègues recrutés à Bac-3, Bac+o, Bac+2, Bac+3, Bac+5 ou plus si affinités qui avaient ou ont la capacité de rechercher docs, infos et d'analyser leur pratique pédagogique ... Et d'autres moins .. Qu'ils aient bac-3, bac+0, bac+2, bac+3, bac+5 ou^plus si affinités ... Je crois que c'est plus une attitude de curiosité intellectuelle et pédagogique et d'auto-analyse qui fait enseignant potable plus qu'un cursus scolaire brillant jusqu'au Master ... Il est vrai que je ne suis pas objective ... Je ne suis qu'une modeste instit ... Devenue PE au bénéfice de l'âge ... Je te rejoins tout à fait Lyne47, j'ai débuté après le bac, sans rien d'autre, mais j'ai eu la chance d'avoir des collègues toujours prêtes à répondre à mes questions, à me donner des conseils et puis j'ai aussi beaucoup fouillé chez les éditeurs pour me documenter au mieux. Bien sûr, maintenat internet est incontournable, mais sans internet il y avait aussi de multiples possibilités pour des gens curieux et désireux de se tenir au courant. Mais je conçois très bien aussi que certains ont "le petit plus" qui s'appelle peut-être "la pédagogie innée"... et ça, aucun diplome ne le donne... Ben le petit plus innée, je n'y crois pas du tout, je crois plutôt que tout est question de formation ET de quantité de travail. Que le cursus jusqu'au master soit brillant ou bancal, on y enseigne quand même des choses, des attitudes largement transposables à une formation pour enseignants. J'ai toujours trouvé super pénible de devoir presque m'excuser auprès des collègues d'avoir fait des études longues car si j'avais le malheur d'évoquer ça, on me faisait bien comprendre que je passais pour une prétentieuse. Et là, j'ai comme l'impression que c'est ce qui se passe sur ce post. Je ne défend absolument pas l'idée de recruter des enseignants bac +5, je trouve que des bac+5 devraient pourvoir trouver un boulot pour lequel ils sont formés plutôt que de devoir s'exiler à l'étranger ou de passer des concours en désespoir de cause. C'est ce que j'ai fait, d'ailleurs, car à l'époque, la seule chose que je savais faire c'était engranger des connaissances et passer des concours. Je pense que l'obsession du gouvernement actuel n'est pas et ne sera jamais d'augmenter la qualité des enseignements pour les petits français. Mais de là à systématiquement cracher sur ces brillants universitaires beaucoup trop cérébraux, parce qu'ils sont trop formés, c'est dur à lire. Car à vous lire, je me demande où est ma place sur la marché du travail.
lyne47 Posté(e) 1 octobre 2008 Posté(e) 1 octobre 2008 Ah bon ....Je ne sais pas ... Je pense plutot que c'est une certaine forme de profil intellectuel plus qu'un cursus universitaire ... J'ai connu et je connais des collègues recrutés à Bac-3, Bac+o, Bac+2, Bac+3, Bac+5 ou plus si affinités qui avaient ou ont la capacité de rechercher docs, infos et d'analyser leur pratique pédagogique ... Et d'autres moins .. Qu'ils aient bac-3, bac+0, bac+2, bac+3, bac+5 ou^plus si affinités ... Je crois que c'est plus une attitude de curiosité intellectuelle et pédagogique et d'auto-analyse qui fait enseignant potable plus qu'un cursus scolaire brillant jusqu'au Master ... Il est vrai que je ne suis pas objective ... Je ne suis qu'une modeste instit ... Devenue PE au bénéfice de l'âge ... Je te rejoins tout à fait Lyne47, j'ai débuté après le bac, sans rien d'autre, mais j'ai eu la chance d'avoir des collègues toujours prêtes à répondre à mes questions, à me donner des conseils et puis j'ai aussi beaucoup fouillé chez les éditeurs pour me documenter au mieux. Bien sûr, maintenat internet est incontournable, mais sans internet il y avait aussi de multiples possibilités pour des gens curieux et désireux de se tenir au courant. Mais je conçois très bien aussi que certains ont "le petit plus" qui s'appelle peut-être "la pédagogie innée"... et ça, aucun diplome ne le donne... Ben le petit plus innée, je n'y crois pas du tout, je crois plutôt que tout est question de formation ET de quantité de travail. Que le cursus jusqu'au master soit brillant ou bancal, on y enseigne quand même des choses, des attitudes largement transposables à une formation pour enseignants. J'ai toujours trouvé super pénible de devoir presque m'excuser auprès des collègues d'avoir fait des études longues car si j'avais le malheur d'évoquer ça, on me faisait bien comprendre que je passais pour une prétentieuse. Et là, j'ai comme l'impression que c'est ce qui se passe sur ce post. Je ne défend absolument pas l'idée de recruter des enseignants bac +5, je trouve que des bac+5 devraient pourvoir trouver un boulot pour lequel ils sont formés plutôt que de devoir s'exiler à l'étranger ou de passer des concours en désespoir de cause. C'est ce que j'ai fait, d'ailleurs, car à l'époque, la seule chose que je savais faire c'était engranger des connaissances et passer des concours. Je pense que l'obsession du gouvernement actuel n'est pas et ne sera jamais d'augmenter la qualité des enseignements pour les petits français. Mais de là à systématiquement cracher sur ces brillants universitaires beaucoup trop cérébraux, parce qu'ils sont trop formés, c'est dur à lire. Car à vous lire, je me demande où est ma place sur la marché du travail. Ta place ? Mais dans l'enseignement ! Tu sais, il est tout aussi pénible d'entendre : " C'est normal que tu sois moins payée que moi : J'ai bac + 3 ! " ( Véridique ) ou " Lors du décloisonnement, je prends le travail sur la Découverte du monde ... Normal ! J'ai une licence de bio ! " ( Re-véridique ) . Ben voyons ! Deux petits exples ... Tout cela pour dire que lorsqu'on devient enseignant, on est tous des maitres devant nos élèves quelque soit le niveau de recrutement et qu'être enseignant, ce n'est pas d'avoir bac-3, bac +0, bac +2 ou bac + 3 ... Et travailler avec des collègues dont les cursus sont différents ... Et de faire ensemble un bon boulot face aux élèves .. Chacun avec sa propre histoire .... En se respectant mutuellement ... Et en s'enrichissant mutuellement ... Je me moque royalement de savoir si ma collègue à bac+15 .. Ce qui m'interesse : Faire du bon travail ensemble ... Ceci dit, bien évidemment qu'il n'est pas dans les idées d'augmenter la qualité de l'enseignement ...
Nao Posté(e) 1 octobre 2008 Posté(e) 1 octobre 2008 Ah bon ....Je ne sais pas ... Je pense plutot que c'est une certaine forme de profil intellectuel plus qu'un cursus universitaire ... J'ai connu et je connais des collègues recrutés à Bac-3, Bac+o, Bac+2, Bac+3, Bac+5 ou plus si affinités qui avaient ou ont la capacité de rechercher docs, infos et d'analyser leur pratique pédagogique ... Et d'autres moins .. Qu'ils aient bac-3, bac+0, bac+2, bac+3, bac+5 ou^plus si affinités ... Je crois que c'est plus une attitude de curiosité intellectuelle et pédagogique et d'auto-analyse qui fait enseignant potable plus qu'un cursus scolaire brillant jusqu'au Master ... Il est vrai que je ne suis pas objective ... Je ne suis qu'une modeste instit ... Devenue PE au bénéfice de l'âge ... Je te rejoins tout à fait Lyne47, j'ai débuté après le bac, sans rien d'autre, mais j'ai eu la chance d'avoir des collègues toujours prêtes à répondre à mes questions, à me donner des conseils et puis j'ai aussi beaucoup fouillé chez les éditeurs pour me documenter au mieux. Bien sûr, maintenat internet est incontournable, mais sans internet il y avait aussi de multiples possibilités pour des gens curieux et désireux de se tenir au courant. Mais je conçois très bien aussi que certains ont "le petit plus" qui s'appelle peut-être "la pédagogie innée"... et ça, aucun diplome ne le donne... Ben le petit plus innée, je n'y crois pas du tout, je crois plutôt que tout est question de formation ET de quantité de travail. Que le cursus jusqu'au master soit brillant ou bancal, on y enseigne quand même des choses, des attitudes largement transposables à une formation pour enseignants. J'ai toujours trouvé super pénible de devoir presque m'excuser auprès des collègues d'avoir fait des études longues car si j'avais le malheur d'évoquer ça, on me faisait bien comprendre que je passais pour une prétentieuse. Et là, j'ai comme l'impression que c'est ce qui se passe sur ce post. Je ne défend absolument pas l'idée de recruter des enseignants bac +5, je trouve que des bac+5 devraient pourvoir trouver un boulot pour lequel ils sont formés plutôt que de devoir s'exiler à l'étranger ou de passer des concours en désespoir de cause. C'est ce que j'ai fait, d'ailleurs, car à l'époque, la seule chose que je savais faire c'était engranger des connaissances et passer des concours. Je pense que l'obsession du gouvernement actuel n'est pas et ne sera jamais d'augmenter la qualité des enseignements pour les petits français. Mais de là à systématiquement cracher sur ces brillants universitaires beaucoup trop cérébraux, parce qu'ils sont trop formés, c'est dur à lire. Car à vous lire, je me demande où est ma place sur la marché du travail. Ta place ? Mais dans l'enseignement ! Merciiii... Tu sais, il est tout aussi pénible d'entendre : " C'est normal que tu sois moins payée que moi : J'ai bac + 3 ! " ( Véridique ) ou " Lors du décloisonnement, je prends le travail sur la Découverte du monde ... Normal ! J'ai une licence de bio ! " ( Re-véridique ) . Ben voyons ! Tout cela pour dire que lorsqu'on devient enseignant, on est tous des maitres devant nos élèves quelque soit le niveau de recrutement et qu'être enseignant, ce n'est pas d'avoir bac-3, bac +0, bac +2 ou bac + 3 ... Et travailler avec des collègues dont les cursus sont différents ... Et de faire ensemble un bon boulot face aux élèves .. Chacun avec sa propre histoire .... En se respectant mutuellement ... On se rejoint bien ici !!! Ceci dit, bien évidemment qu'il n'est pas dans les idées d'augmenter la qualité de l'enseignement ...
Dominique Posté(e) 1 octobre 2008 Posté(e) 1 octobre 2008 Pour moi, les objectifs du gouvernement sont les suivants : - Aller vers une suppression rampante des IUFM et non vers une rénovation de ceux-ci. On pourrait le comprendre vu les critiques formulées par certains (critiques parfois justifiées, parfois pas mais c'est un autre débat ...) mais je crois que cette volonté ne repose pas sur l'idée que ce qui est fait dans les IUFM n'est pas bon (là encore on pourrait le comprendre) mais sur des considérations idéologiques (les IUFM sont une "création de la gauche"). - Faire des économies de postes en n'ayant plus à rémunérer des PE2, PLC2, PLP2, ... (et, en passant, flatter l'opinion publique qu'on a bien préparée en cassant du prof à tour de bras). - Mettre en place un master qui permettra d'avoir un vivier pour embaucher des contractuels pour le privé et le public : ceux qui n'auront pas réussi le concours seront titulaires d'un master et donc aptes à enseigner. Et, comme on marche à grand pas vers des privatisations dans tous les domaines, il faut bien prévoir l'avenir. Quant à la qualité de la formation, je ne pense pas que ce soit son principal sujet de préoccupation. Remarque un peu "hors sujet" ... mais si peu : j'ai écrit "on marche à grand pas vers des privatisations dans tous les domaines". Il faut peut-être nuancer : au jour d'aujourd'hui le libéralisme ça semble être la privatisation des profits et la mutualisation des pertes puisque le contribuable va devoir mettre la main à la poche pour aider les pauvres actionnaires en déroute ...
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