Kikie Posté(e) 12 mars 2008 Posté(e) 12 mars 2008 N'y a-t-il pas un réseau d'aide pour prendre en charge ces élèves ? En as-tu fais toi-même la demande ?
yannox Posté(e) 12 mars 2008 Posté(e) 12 mars 2008 Bonjour, je connais aussi des grosses difficultés avec une classe, je suis T1 et j'ai un quart de décharge de directeur en CLIS (si si ça existe...). C'est la misère tous les lundi, en particulier il y en a un qui est très difficilement maîtrisable. Le directeur s'en sort mais moi c'est une autre histoire, car on connait bien que le remplaçant du directeur, c'est la fête, comme on a pas de statut particulier, on est de passage donc les gamins en profitent !! Je compte les lundis me séparant de la délivrance !!! allez plus que 13 ...
jeremy Posté(e) 12 mars 2008 Posté(e) 12 mars 2008 Merci à tous pour vos réponsesje compte en effet faire intervenir le conseiller péda pour qu'il puisse m'aider, et j'espère que la situation s'améliorera... Le problème, c'est que je suis déjà la 7ème prof qu'ils connaissent en deux ans, et apparemment, ils ont l'art et la manière de les mettre à bout de nerf... En ce qui concerne les parents, je pense les convoquer pour en discuter, car je n'en peux plus de me lever le matin en me disant "je n'ai pas envie d'être à jeudi"... Merci encore AH... les parents! alors en fait la fille hyperavtive est une enfant placée chez le directeur, il est très sévère avec elle mais c'est plus fort qu'elle, elle ne se contrôle pas! elle m'a même donné un cooup sur la main la denrière fois, le directeur m'a autorisé à lui remetrre si ça se repoduisait (cose q je n'oserait pas faire...) Quant aux 2 autres : mères sans autorité , elles ont été convoquée chez le directeru, une des 2 a dit à son fils : " Si ça repoduit encore jte fous dehors, jte fais tes valises et tu dégages!"... Ils m'ont aussi insulté les 2 derniers et ont donc été puni durant 2 semaines de récré dans le b ureau du directeur. Mais come il n'y rien à la maison, que ,peut on faire!! EQUIPE EDUCATIVE AVEC ASSISTANTE SOCIALE - L'éducation d'un enfant est un DEVOIR, et le "fouttre dehors" est un défaut d'éducation.. L'assistante sociale saura lui parler pour lui faire comprendre quels sont ses droits et ses devoirs et surtout COMMENT FAIRe pour faire son travail de mère, puisque là est le problème. Crois moi, ca afouttu les boules a ma mère, mais c'etait pour son bien et le gamin est CHANGE aujourd'hui, incroyable!! Ya pas de mystère, les parents sont leur référent.
Gwabi Posté(e) 12 mars 2008 Posté(e) 12 mars 2008 Je reprendrai les conseils donnés plus haut en te conseillant vivement de t'entourer de près de toutes les aides qui sont (normalement) à ta disposition. Bien sûr, il faut commencer par les collègues et la direction (envoyer un élève faire son travail dans une autre classe est souvent efficace), mais aussi le RASED, les conseillers péda et même l'IEN. J'ai l'exemple de ma classe qui était ingérable durant tout son cycle 2, jusqu'à ce que l'IEN, face à l'ampleur de la situation, convoque en entretien privé les parents de chacun des élèves. Je ne sais pas exactement ce qui s'est dit à ce moment-là (d'autant plus que je n'avais pas encore la classe), mais aujourd'hui, même si les élèves sont toujours "vifs", je n'ai pas, en plus, à supporter la démission, voire l'opposition, des parents. Nous avons certainement beaucoup de chance d'avoir un IEN qui s'investisse autant auprès des classes de sa circonscription. Mais, sans que cela fasse clairement partie de leur rôle, il ne faut pas oublier qu'ils sont responsables du système éducatif dans leur circonscription. À partir de là, si le/les conseiller(s) pédagogique(s) témoigne(nt) que tout a été mis en œuvre pour palier la situation, de nouvelles solutions peuvent/doivent être impulsées par l'IEN. Peut-être que je me trompe, mais c'est l'idée que je me fais de la situation, à partir de la maigre expérience qui est la mienne (T1 CM1/CM2). Juste pour l'anecdote, voici un exemple stupéfiant de la "démission" des parents et de leur décharge sur l'école de toute la mission éducative : Après avoir été traité de connard par son fils, un père s'est présenté avec l'enfant dans le bureau du directeur de l'école en lui disant : "Il vient de m'insulter, punissez-le" Nous vivons une époque formidable ! Bon courage à tou(te)s...
midjie Posté(e) 12 mars 2008 Posté(e) 12 mars 2008 Juste pour l'anecdote, voici un exemple stupéfiant de la "démission" des parents et de leur décharge sur l'école de toute la mission éducative : Après avoir été traité de connard par son fils, un père s'est présenté avec l'enfant dans le bureau du directeur de l'école en lui disant : "Il vient de m'insulter, punissez-le" Je suis aussi que toi... C'est le comble de la démission...
clinecole Posté(e) 13 mars 2008 Posté(e) 13 mars 2008 Bonjour à tous, je viens vers vous car j'ai lu ton témoignage titi1982. Je vis en ce moment une situation semblable à la tienne. Je m'explique : j'ai été recrutée sur liste complémentaire en décembre et j'ai fais deux mois en CM1. Tout s'est très bien passé, malgré que j'avais des cas ingérables, mais je m'en suis bien sortie, d'après les dires de mes collègues. Depuis le début du mois, on m'a muté sur un nouveau poste (la titulaire du CM1 étant revenue de son congé parental) et là je ne m'en sors plus. Je suis au bord de la dépression, j'ai failli pleurer en classe, tous les soirs je pleure en rentrant chez moi. Je suis dans cette classe deux jours par semaine (je suis sur 2 mi-temps) et j'ai vu la titulaire du poste qui les a le reste de la semaine. Elle m'a dit que j'étais la 7ème instit à arriver en 2 ans, que l'année passée, ils ont réussi à faire pleurer une prof... Avant moi, c'était un homme qui les tenait bien. Quand il leur a annoncé qu'il allait y avoir une "nouvelle maitresse" qui allait venir, ils lui ont répondu "génial, on va pouvoir la faire pleurer comme me Machin".... Ce qui signifie que leur but est de me mettre à bout de nerf, ce qu'ils arrivent à faire même si j'essaie de me montrer plus fort qu'eux. Quoi qu'il en soit, je n'ai jamais le silence et le calme dans la classe, une gamine se lève pour gifler ses camarades, elle me répond quand je la punis, un gamin me répond violemment et se moque de moi, il rigole de moi dès que j'ai le dos tourné et même pire, devant moi, ils se jettent des stylos, des morceaux de papier, bref je ne tiens plus ma classe. Tous les matins, j'ai une boule au ventre, je n'arrête pas de penser à ces deux jours quand je serai avec eux, et j'ai peur de tomber dans la dépression. Celà me met le moral dans les chaussettes, et ça me bouffe ma vie. Excusez moi si j'ai été longue, mais ça fait du bien d'en parler, et de voir (malheureusement) que je ne suis pas la seule... Oh la la que te dire ? Je suppose que tu as été ferme, que tu as puni..... Ca me rappelle un mauvais souvenir.... et j'ai réglé le problème un matin.. étonnemment d'aileurs.. je suis arrivée comme d'habitude. Ils ont commencé comme d'habitude à chahuter et faire comme si je n'existais pas.... et puis j'ai tout arrêté ( je n'avais rien prémédité..) je me suis assise devant eux.. et j'ai attendu en lisant mon journal ;-) ... ça a été l'enfer pendant plus d'une heure.... et puis certains se sont étonnés..... et puis il y a eu des questions.... on ne fait plus rien ? Et la gym madame ? et la récré ( ça venait de sonner) ... j'ai continué à faire semblant de lire.. me demandant d'ailleurs où j'allais.... et ce que j'allais faire.... et puis il y en a qui a dit, "si on ne se tait pas, on n'ira pas en récré" .. du coup silence !!!!!! ah un vrai silence...... ;-) et là j'ai explosé, calmement..... je leur ai parlé... je ne me souviens plus de ce que j'ai dit exactement.. c'est sortie naturellement.. et je leur ai expliqué qu' à partir d'aujourd'hui, ce serait ainsi.... J'afficherai sur le tableau le travail du jour. si , par leur faute, leur attitude en classe il n'était pas fait, ils n'iraient pas en récré, il n'y aurait plus de sport ni les activités qui leur plaisaient.. etc etc... J'ai laissé quelques secondes de reflexion.... et puis j'ai repris le travail sans aller en récré, sans la gym qui était prévu ce jour là.... Le comportement de la classe s'est modifié... et j'ai repris la classe en main..... de manière très autoritaire.. limite dragon.... ;-) Si ils étaient correct il y avait un petit truc qui leur plaisait à la fin de la journée.... Cela a été dur... il fallait tenir.. mais quel soulagement.. je ne sais si cela va pouvoir t'aider.......
orlane Posté(e) 13 mars 2008 Posté(e) 13 mars 2008 Merci beaucoup, oui en effet, clinecole, tu m'aides beaucoup. Aujourd'hui, la directrice est venue dans ma classe pour leur expliquer que leur comportement devait changer, et elle les a menacé gentiment de ne pas les envoyer en 6ème si ça n'allait pas ! Ce qui fait que j'ai eu la paix l'après midi mais bon, je me demande comment ça va se passer demain... Ce matin, en allant (et en revenant) du sport, j'ai vécu un calvaire : des élèves se sont battus sur la route, dans les vestiaires (une gamine a même eu ses lunettes cassées), tous les élèves me répondaient, je ne les tenais plus.... J'étais à deux doigts de craquer.... Ce qui fait que la semaine prochaine, on n'y va pas. J'essaie de mettre des moyens de pressions, et j'essaie de persévérer, le conseiller pédagogique que j'ai vu m'a dit de ne pas baisser les bras, et qu'ils verraient que je ne suis pas quelqu'un qui laisse tout passer...
Sygrid Posté(e) 14 mars 2008 Posté(e) 14 mars 2008 Bonjour, Je rejoins assez tout ce qui vient d'être dit, être ferme et tenir le coup! Mais bon, si vous en êtes à pleurer en classe, il faut dire les mots c'est une dépression. Cette année, en début d'année, j'ai craqué. Je me suis sentie très proche des larmes et du coup je suis allée voir le docteur. Début de dépression. Il m'a pas arrêté et il m'a mis sous anti dépresseur, et du coup j'ai pu tenir. Je les ai rematés (CM1 CM2, donc 2ème année où j'avais un groupe très difficile) et j'ai arrêté les anti dépresseurs 1 mois et demi après! Je n'aurai rien fait, ma dépression aurait pu être plus grave. De plus, je pense qu'avoir de l'énergie le matin est vraiment très important dans ces classes là. Un autre conseil, sors après la classe. Va faire du sport, ou autre chose. Il faut s'aérer l'esprit pour vider la pression. Mais n'y laisse pas ta santé et ton équilibre.
cri39 Posté(e) 15 mars 2008 Posté(e) 15 mars 2008 La seule chose que j'ai à te dire (et c'est une expérience de surveillante d'externat en ZEP pendant 6 ans qui vous le dis) Il ne faut pas pleurer devant vos élèves. Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire, surtout quand on est prête à craquer!!! Mais vous perdez de votre crédibilité et de votre autorité et ils ont l'impression d'avoir gagné contre la maîtresse, qu'ils sont les plus forts et le but du jeu sera de vous faire craquer à chaque fois. Il faut que vous deveniez INTRANSIGEANTE, vous ne devez plus rien laissé passé. on m'a donné un truc quand j'étais surveillante et çà marche si c'est fait sérieusement : "Quand un élève abuse vraiment en classe, vous lui dites " toi, oui untel, tu resteras à la récréation, j'ai à te parler" sur un ton très sec en le montrant d'un doigt menaçant. Et quand la cloche sonne il ne faut surtout pas le louper (généralement il va essayer de sortir en douce, et c'est là qu'une grande partie se joue, si vous le laissez sortir il se sentira plus fort, et se sera finit) si il essaye de sortir vous lui dites un truc du genre " tu vas où ? tu as oublié j'ai a te parler, reste assis à ton bureau!" Si çà ne marche pas (en accord avec la directrice ou une collègue) et qu'il sort vous l'avertissez." Si tu traverses cette porte tu finis la journée dans le bureau de la directrice ou la classe d'une collègue, je ne t'accepte plus en classe." Et vous vous y tenez toute la journée (avec du travail par exemple). Et les autes élèves verront que vous êtes sérieuse! s'il reste...là vous prenez votre regard le plus noir, vous croisez les bras et vous vous plantez sur vos pieds devant son bureau, super déterminée ...vous devez dominer physiquement l'enfant par votre hauteur (vous prenez un avantage sur lui, c'est une position rassurante pour vous et déstabilisante pour lui ) n'oubliez pas de laisser la porte de la classe ouverte ou/et la porte avec une collègue dans une classe voisine (il ne faut pas rester avec un enfant seule dans une classe). Et là vous lui dites "est-ce que tu sais pourquoi tu es là?"..... S'il vous dit non d'un air de défi vous répondez un truc du genre" ha bon, tu ne sais pas, je croyais que tu étais plus intelligent que çà... " et vous enchaînez "et bien si tu ne sais pas, ce que je doute, je vais t'expliquer..." et vous énoncez tout ce qu'il a fait et vous lui dites que ce n'est pas un comportement d'un élève civilisé, ect... règlement à l'appui... IL NE FAUT PAS LACHER LE MORCEAU, avoir toujours le dernier mot, vous devez toujours le regarder droit dans les yeux et ne pas détourner le regard et surtout ben vous lui faites la morale, peu importe ce que vous lui dites, il faut que vous soyez convaincante, et le principal c'est qu'il se rende compte que c'est vous qui dirigez. Les mots ne sont pas importants, c'est le ton qui l'est!!! Puis vous décidez d'une punition à laquelle vous vous tenez absolument, peu importe la punition. puis vous le laisse sortir. Vous allez voir les autres camarades vont se jetez et lui demandez ce qui s'est passé. la plupart du temps l'élève est mal à l'aise et ne dit que 2 / 3 mots, voir rembarre ces camarades. Et là et bien "la maîtresse elle rigole pas" :D puis vous gardez cet action comme exemple une ou deux fois (pas plus sinon çà ne fonctionne plus) du genre " untel tu veux rester à comme x ?" "alors calme toi?" et si après l'avertissement l'élève continue vous le gardez à la récréation et refaites le même cinéma!!! MAIS PAS PLUS DE DEUX FOIS, après l'impacte n'est plus le même. Si vous arrivez à allé jusqu'au bout sans vous laissé débordée par l'élève vous allez regagner un peu d'autorité. garanti! sinon si vous lancez une punition, même si elle est bête (des fois lancée sous la colère), et bien tenez-vous y!!! "une fois une élève m'a poussé à bout, et je lui ait dit sur le coup très énervée et bien tu ne fera pas Art Plastique après la récréation, on faisait peinture. Après la récréation l'enfant remonte en classe et met son tablier, comme si de rien n'était et là je lui dit qu'il avait la mémoire courte et qu'il ne faisait pas peinture, qu'il était puni, et qu'il devait mettre la tête dans les bras. Cet enfant a pleuré pendant toute l'heure mais je n'ai pas lâché et il a compris que je ne rigolait pas. Même si pour moi cela m'a fendu le cœur et a été très difficile à respecté j'ai tenu bon!!!" je supprime les activités qu'isl aiment bien mais je leur fait bien savoir "vu votre comportement et bien on ne fait pas Art Plastique, vous ne savez pas vous tenir et bien je ne vous ferais pas plaisir". bon courage!!! Il n'est pas trop trad pour que vous puissiez reprendre votre classe en main!!! :D
orlane Posté(e) 15 mars 2008 Posté(e) 15 mars 2008 Merci beaucoup, vraiment pour tous ces précieux conseils !! Hier, j'ai décidé d'être très méchante, et ils ont perdu 5 minutes de récréation (et ces 5 minutes, ils les ont passé dans le silence le plus complet) et je n'ai pas arrêté de sévir ! Je pense qu'ils commencent à comprendre que je ne rigole pas... Malgré tout, je suis encore en train de faire la police toute la journée, et du coup, je n'avance pas dans mon programme ! Mais ma priorité aujourd'hui est de tenir ma classe avant d'avancer... Et hier, pour la première fois, je n'ai pas eu envie de pleurer...
clinecole Posté(e) 16 mars 2008 Posté(e) 16 mars 2008 et bien voilà. bravo !!! aucun apprentissage n'est possible sans un retour au calme... ;-) Les conseils de cri39 sont très bien.. je le fais de temps en temps pour un élève récalciitrant.. Ca fonctionne bien , ponctuellement.... Courage courage..... Une main de fer dans un gant de velours.. l'expression prend tout son sens ... ;-)
Agapanthe Posté(e) 16 mars 2008 Posté(e) 16 mars 2008 Merci beaucoup, vraiment pour tous ces précieux conseils !!Hier, j'ai décidé d'être très méchante, et ils ont perdu 5 minutes de récréation (et ces 5 minutes, ils les ont passé dans le silence le plus complet) et je n'ai pas arrêté de sévir ! Je pense qu'ils commencent à comprendre que je ne rigole pas... Malgré tout, je suis encore en train de faire la police toute la journée, et du coup, je n'avance pas dans mon programme ! Mais ma priorité aujourd'hui est de tenir ma classe avant d'avancer... Et hier, pour la première fois, je n'ai pas eu envie de pleurer... Je comprends tout à fait qu'en tant que débutante, tu as peur de ne pas avancer dans les programmes !!! Ça fout une pression énorme. C'est bizarre comme on se reconnait Mais tout ce temps que tu passes à faire la police, c'est tout ça de pris pour mieux avancer après. Tu verras ! Tu es en train de reprendre le dessus, c'est épuisant, frustrant. Mais c'est bon signe. C'est quoi, mon boulot euh maîtresse. Ah, bon, j'ai eu l'impression d'avoir un képi sur la tête toute la journée. Malheureusement, on doit passer par là pour poser les limites. Tu relâcheras peu à peu et tu verras tu trouveras plus de plaisir pour la suite. Bon courage !
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