cursive GS

[lalabel44]

bonjour,

j'ai beaucoup travaillé sur le graphisme et j'ai commencé depuis un bon moment la cursive avec leur prénom...mais pour beaucoup cela reste très difficile

je me demandais jusqu'où en GS nous pouvions/devions aller dans la cursive ....

je me sens perdu et j'aimerai que l'on m'explique/me montre un exemple d'écrit à faire réaliser (entre 2 lignes puis de plus en plus petite...) car ce que je leur donne à l'air trop fastidieux : feuille écriture du "a" avec reproduction du rond (sens) puis canne puis l'ensemble tout ça sur des gros interlignes pour continuer sur une ligne de plus petit et encore plus petit(comme cahier début CP) puis écriture d'un mot en cursive (mot étudié dans la classe)

qu'en pensez vous? que faites vous????

[genak]

Je travaille en suivant la progression de D. Dumont à savoir les boucles (l et e), les coupes (i, u et t) etc... Il est vrai que je commence la cursive tôt dans l'année avec une très forte attention sur la tenue de l'outil et la motricité fine des doigts et ne m'attarde pas sur le graphisme (chacun sa méthode). Dans les programmes, il est indiqué que les élèves doivent savoir écrire une ligne en cursive, la travail étant important, je m'y prends tôt. J'ai des fiches plastifiées, effaçables que j'ai fabriquée (il en existe de bien sur internet) avec les lettres de moins en moins grosses, je termine toujours par un mot (court reprenant la ou les lettres travaillées) pour que ça ait un sens selon moi. J'utilise aussi l'ardoise pour réécrire la lettre ou le mot travaillé : donc sur modèle, avec début du modèle et ardoise. De plus en plus d'élèves ont leur cahier d'écriture avec réglures CP 4 mm; je diminuerai les mm selon les possibilités de chacun. En ce qui concerne la fréquence chaque groupe passe 1/fois par semaine, sans compter bien sûr le travail sur le prénom avec fiches effaçables, flèches de sens, point de départ vert, point d'arrivée rouge. Il ne faut pas oublier que l'écriture du prénom est quelque chose de très difficile selon la longueur ou les lettres qui composent le prénom!! Une fois que je vois le sens de l'écriture bien acquis ils ont libre court de prendre leur cahier d'écriture pour écrire un des modèles que je leur écris.

[sourimimi]

:D

Chez moi, ni cahier, ni lignes d'écriture !

Mes collègues de CP ne m'ont jamais fait la moindre remarque...

Je travaille beaucoup la gestion de l'espace, le geste graphique et je m'inspire (beaucoup) de Danièle Dumont surtout pour la progression.

Je ne vais pas aussi loin qu'elle : je suis les capacités des enfants et je ne fais pas que de l'écriture. Contrairement à ce qui est préconisé dans les programmes, pas d'écriture journalière pour moi , j'ai d'autres chose à faire...

Quant à l'écriture d'une phrase, il n'est rien dit sur la longueur ni la quantité : Les enfants écrivent sans difficulté "lulu a lu" et tout le monde est content

MCD

[lalabel44]

merci...j'y vois plus clair!

[sogil]

tu me rassures Sourimimi ! J'ai l'impression de ne pas avancer avec mes gs mais bon certains ne sont pas encore pret à entrer dans la cursive, ils n'ont pas encore la maturité donc je les pousse pas . Un gros travail sur l'espace ets encore nécessaire avec eux .

Par contre moi j'ai en classe un petit cahier d'écriture.Après avoir travailllé sur velleda puis feuille blanche, je passe sur le cahier.

[enviedespoir]

:D

Chez moi, ni cahier, ni lignes d'écriture !

Mes collègues de CP ne m'ont jamais fait la moindre remarque...

Je travaille beaucoup la gestion de l'espace, le geste graphique et je m'inspire (beaucoup) de Danièle Dumont surtout pour la progression.Je ne vais pas aussi loin qu'elle : je suis les capacités des enfants et je ne fais pas que de l'écriture. Contrairement à ce qui est préconisé dans les programmes, pas d'écriture journalière pour moi , j'ai d'autres chose à faire...

Quant à l'écriture d'une phrase, il n'est rien dit sur la longueur ni la quantité : Les enfants écrivent sans difficulté "lulu a lu" et tout le monde est content

MCD

En aucun cas je ne dis qu'il faille outrepasser les capacités des enfants, au contraire, j'insiste beaucoup sur le fait qu'on ne fait faire à l'enfant que ce qu'il est en mesure de faire. A ce sujet, à la fin de l'édition 2006 je donne un exemple d'activités pour chacune des étapes de l'enseignement de l'écriture sur un même thème pour l'ensemble de la classe (le cirque).

La progression est l'une des choses les mieux suivies de ceux qui ont connaissance de mes proposiitons. En revanche le fondement - qui concerne la conception de l'écriture comme geste en cours de réalisaiton et non comme produit fini - est moins suivi car plus difficile intégrer à ses propres représentations - on voit souvent l'écriture comme un "dessin de lettres". Donc, du coup le travail du point d'attaque et du sens de rotation des lettres n'est pas fait en amont, de même la tenue et le maniement du stylo.

Au sujet de "ne faire que de l'écriture" une autre chose est souvent oubliée dans la mise en place de la méthode, c'est le recours aux compétences transversales : on peut accéder aux compétences de contingences spatiales de l'écriture en faisant du jardinage ou de la cuisine.

Outre Le geste d'écriture - Méthode d'apprentissage cycle 1- cycle2, des livrets d'accompagnement des cahiers téléchargeables en ligne et des articles en ligne fournissent des explications. On peut accéder aux différents lien dans le cadre en bas à gauche de l'écran ici.

[sourimimi]

:D

Je travaille beaucoup la gestion de l'espace, le geste graphique et je m'inspire (beaucoup) de Danièle Dumont surtout pour la progression.Je ne vais pas aussi loin qu'elle : je suis les capacités des enfants et je ne fais pas que de l'écriture. Contrairement à ce qui est préconisé dans les programmes, pas d'écriture journalière pour moi , j'ai d'autres chose à faire...

MCD

En aucun cas je ne dis qu'il faille outre passrer les capacités des enfants, au contraire, j'insiste beaucoup sur le fait qu'on ne fait faire à l'enfant que ce qu'il est en mesure de faire. A ce sujet, à la fin de l'édition 2006 je donne un exemple d'activités pour chacune des étapes de l'enseignement de l'écriture sur un même thème pour l'ensemble de la classe (le cirque).

La progression est l'une des choses les mieux suivies de ceux qui ont connaissance de mes proposiitons. En revanche le fondement - qui concerne la conception de l'écriture comme geste en cours de réalisaiton et non comme produit fini - est moins suivi car plus difficile intégrer à ses propres représentations - on voit souvent l'écriture comme un "dessin de lettres". Donc, du coup le travail du point d'attaque et du sens de rotation des lettres n'est pas fait en amont, de même la tenue et le maniement du stylo.

Au sujet de "ne faire que de l'écriture" une autre chose est souvent oubliée dans la mise en place de la méthode, c'est le recours aux compétences transversales : on peut accéder aux compétences de contingences spatiales de l'écriture en faisant du jardinage ou de la cuisine.

Outre Le geste d'écriture - Méthode d'apprentissage cycle 1- cycle2, des livrets d'accompagnement des cahiers téléchargeables en ligne et des articles en ligne fournissent des explications. On peut accéder aux différents lien dans le cadre en bas à gauche de l'écran ici.

:D

Petite précision nécessaire, semble-t-il !

Mon propos sur les capacités des enfants ne s'adressait pas à la méthode nommée en tant que critique mais signalait mon parcours personnel : je voulais dire par là, que moi, je ne m'attachais pas à conduire la méthode du début à la fin. Je ne souhaitais pas sous entendre qu'il était obligatoire de le faire (dans la méthode).

Quant à l'écriture journalière (que je ne fais pas)... Ca fait référence aux nouveaux programmes qui nous arrivent !

MCD

[chouquette]

je vois que tout le monde en est au même point...je pense aussi qu'il ne faut pas aller trop vite en matière d'écriture mais dans notre circo la pression (et la culpabilisation qui en résulte ) est très forte.A la mi-mars, nos gs ont dû écrire entre deux lignes "les enfants jouent dans la cour" pour l'évaluation départementale dont les résultats devaient être rentrés sur le site et tout et tout...

Evidemment, les résultats ne sont pas mirobolants (- 4 % par rapport au département) et on nous l'a bien fait sentir disant qu'il fallait s'y prendre bien plus tôt, écrire tous les jours entre deux lignes... et grosse culpabilisation juste avant les vacances !

je pense que dans certains milieux,on peut sûrement aller plus vite mais comme çà n'est pas le cas partout, çà ne devrait pas être la norme exigée !!! quand on pense qu'avant, les élèves apprenaient à écrire au CP et que maintenant, on nous demande de la faire avec une année d'avance ....!!!!!!

[enviedespoir]

je vois que tout le monde en est au même point...je pense aussi qu'il ne faut pas aller trop vite en matière d'écriture mais dans notre circo la pression (et la culpabilisation qui en résulte ) est très forte.A la mi-mars, nos gs ont dû écrire entre deux lignes "les enfants jouent dans la cour" pour l'évaluation départementale dont les résultats devaient être rentrés sur le site et tout et tout...

Evidemment, les résultats ne sont pas mirobolants (- 4 % par rapport au département) et on nous l'a bien fait sentir disant qu'il fallait s'y prendre bien plus tôt, écrire tous les jours entre deux lignes... et grosse culpabilisation juste avant les vacances !

je pense que dans certains milieux,on peut sûrement aller plus vite mais comme çà n'est pas le cas partout, çà ne devrait pas être la norme exigée !!! quand on pense qu'avant, les élèves apprenaient à écrire au CP et que maintenant, on nous demande de la faire avec une année d'avance ....!!!!!!

Non seulement faire écrire "les enfants jouent dans la cour" à la mi-mars de GS est en soi une aberration, mais encore c’est grave pour certains enfants qui commenceront leur scolarité avec l’idée qu’ils sont nul.

Autant je soutiens qu’il est possible d’obtenir une écriture cursive fluide et correctement gérée dès les premiers écrits, c'est-à-dire en MS si on commence tranquillement par le jeu en PS (pas de fiches de graphisme, pas de lignes de lettres, pas d’écriture – sauf éventuellement pour les plus avancés quelques mots en capitales - mais l’apprentissage de ce qu’il faut savoir faire pour apprendre ensuite correctement à écrire),

autant je trouve dommageable - catastrophique pour certains enfants – d’avoir cette sorte d’exigence.

Qu’un enfant de GS sache gérer l’espace graphique (tenue de ligne, régularité des dimensions, des espaces, verticalité de l’axe des lettres) et écrire correctement et avec aisance des mots constitués des lettres simples me semble un excellent départ pour le CP.

Pour moi il vaut mieux qu’un enfant écrive peu mais correctement et avec envie d’en apprendre plus - oui, je sais, je me répète – plutôt que de tout « « « « écrire » » » avec beaucoup de guillemets car il ne s’agit pas d’écriture mais de reproduction laborieuse de quelque chose dont l’enfant a appris qu’il s’agissait d’écriture et qui vaut à plus d’un de détester l’école.

Alors, Chouquette, si ta classe a eu une mauvaise note à l’épreuve parce que tu n’as pas jusqu’à ce jour forcé tes petiots à subir ce genre de pensum, à mon avis, c’est tout en ton honneur. (En revanche, à la fin de la GS un enfant devrait pouvoir écrire avec aisance quelque chose comme « Léa lit le conte ; Manuel écoute ». ce qui est déjà bien)

[calinours]

...A la mi-mars, nos gs ont dû écrire entre deux lignes "les enfants jouent dans la cour" pour l'évaluation départementale dont les résultats devaient être rentrés sur le site et tout et tout...

Chez nous, l'évaluation porte sur la reproduction (parce que ce n'est pas de l'écriture pour la plupart des GS) de la phrase "Julie mange une pomme" (enfin elle essaye, voir ce sujet...) , j'ai refusé de faire passer "l'épreuve" en mars, on le fera d'ici la fin mai et seulement pour les élèves qui auront travaillé les formes de base de l'écriture, pour les autres j'ai proposé un protocole d'évaluation plus adapté à l'idée que je me suis fait (largement inspirée des travaux de D. Dumont) de la progression dans cet apprentissage à l'école maternelle...

[sourimimi]

...A la mi-mars, nos gs ont dû écrire entre deux lignes "les enfants jouent dans la cour" pour l'évaluation départementale dont les résultats devaient être rentrés sur le site et tout et tout...

Chez nous, l'évaluation porte sur la reproduction (parce que ce n'est pas de l'écriture pour la plupart des GS) de la phrase "Julie mange une pomme" (enfin elle essaye, voir ce sujet...) , j'ai refusé de faire passer "l'épreuve" en mars, on le fera d'ici la fin mai et seulement pour les élèves qui auront travaillé les formes de base de l'écriture, pour les autres j'ai proposé un protocole d'évaluation plus adapté à l'idée que je me suis fait (largement inspirée des travaux de D. Dumont) de la progression dans cet apprentissage à l'école maternelle...

:D

Voilà, nous sommes bien d'accord sur les conséquences d'évaluations formatées en maternelle !

Deux choix s'offrent à nous...

Soit nous travaillons avec les items évalués en ligne de mire soit nous ne rentrons pas dans le protocole.

Et quel est l'intérêt de préparer des enfants à la passation d'évaluations ? Là pour le coup, les objectifs de l'école maternelle sont complètement pervertis : nous en sommes au bachotage (ça me rappelle un reportage récent pour l'inscription de bambins dans des écoles américaines de renom )

MCD

[enviedespoir]

Voilà, nous sommes bien d'accord sur les conséquences d'évaluations formatées en maternelle !

Deux choix s'offrent à nous...

Soit nous travaillons avec les items évalués en ligne de mire soit nous ne rentrons pas dans le protocole.

Et quel est l'intérêt de préparer des enfants à la passation d'évaluations ? Là pour le coup, les objectifs de l'école maternelle sont complètement pervertis : nous en sommes au bachotage (ça me rappelle un reportage récent pour l'inscription de bambins dans des écoles américaines de renom )

MCD

Le niveau de maturité et la fragilité affective des enfants de GS d'une part rend problématique les évaluations sur des domaines aussi sensibles : 1) on sait bien que la maturité ne suit pas une progression rectiligne, 2) les enfants peuvent être intimidés par cette passation,

d’autre part – et à mon avis on ne le redira jamais assez – les rend dangereuses lorsque les résultats (travaux et "note") sont remis aux parents * : à lire les deux phrases citées et étant donné que dans la plupart des cas les enfants sont uniquement préparés à dessiner des formes (très souvent pas d’analyse des formes de base, pas de travail de gestion statique de l’espace graphique - dimensions, tenue de ligne etc. - pas de travail sur le déplacement de la main et le maienment du crayon pas de fluidité du geste) les résultats ne peuvent que rarement être bons – surtout à cette période de l’année.

Les évaluations renvoient donc aux enfants une mauvaise image d’eux. Même lorsqu’on lui dit que c’est bien parce qu’on peut à peu près deviner ce qu’il a « écrit », un enfant de GS n’est pas idiot, si c’est mal écrit il le voit bien. Chez certains cela renforce le sentiment de nullité : « je suis tellement nul qu’on me dit que c’est bien quand c’est mal ».

A mon avis, si on veut évaluer il faut s'interroger sur l'adéquation entre l'enseignement donné et le contenu de l'évaluation et sur la pertinence de cet enseignement (de façon à préserver la progression individuelle des enfants et non la progression par groupes et de ne pas faire de forcing) et n'utiliser les résultats qu'en interne et en ayant conscience de leur caractère aléatoire.

(* et parfois même lorsqu'ils restent en interne car ils font courir le risque d'un étiquettage des enfants)