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Posté(e)

Bonjour,

Je ne sais plus comment régler le problème de mon élève de GS qui tient très mal son stylo (et me dit que ça lui fait mal de le tenir correctement : l'index est très relevé sur le haut du stylo) et de ce fait, je pense, tremble en écrivant. Du coup, le O est tout dentelé !! ;o)

Avez-vous des conseils pour une T1 ?

Michouille

Posté(e)
Bonjour,

Je ne sais plus comment régler le problème de mon élève de GS qui tient très mal son stylo (et me dit que ça lui fait mal de le tenir correctement : l'index est très relevé sur le haut du stylo) et de ce fait, je pense, tremble en écrivant. Du coup, le O est tout dentelé !! ;o)

Avez-vous des conseils pour une T1 ?

Michouille

As tu essayé les petits embouts en plastiques qui se glissent sur le stylo ou crayon?

Sinon tu peux essayer de faire varier la grosseur du crayon, ça peut aider aussi...

Posté(e)

Si ça tremble, c'est que son geste est lent et pas fluide. Avant de lui demander d'écrire au crayon, tu peux peut-être le faire travailler sur l'automatisation du geste avec le doigt (peinture ou sable), ou avec des outils qui "glissent" mieux (craie au tableau, feutres...).

Posté(e)

Sauf cas pathologique, une bonne tenue de crayon associée à une bonne position de la main n'est jamais douloureuse.

Les divers outils proposés dans le commerce ( guide-doigts, stylos avec position des doigts, gros stylo) ne servent pas à apprendre à tenir le crayon et rajoutent des contraintes aux difficultés déjà ressenties.

Des stylos dont la partie basse est antidérapante peuvent aider (à la condition qu'ils n'aient pas d'emplacement prédéfini pour les doigts).

Je suis d'accord avec Calia pour l'idée que le travail avec le doigt peut aider, mais pas dans le sable. Je suis d'accord avec Calia aussi sur l'association entre tremblements et fludité du geste mais j'ajusterais l'analyse qu'elle en fait.

Selon ta description, Michouille, cet enfant tremble parce qu'il se crispe sur son crayon. Comme il se crispe, l'écriture n'est pas fluide.

Si son index est très remonté, sa main est pliée, donc crispée. Il faut aussi examiner la position du poignet sur l'axe vertical : est-il soulevé ? sur l'axe horizontal : est-il replié ?

Mon avis : pour remédier à sa mauvaise tenue de crayon,

- abandonne toute idée de "béquille" (guide-doigts etc. )

- fais-lui déplier et assouplir les doigts (fais-le pianoter avec la pulpe du bout des doigts,

- fais-lui déplier le poignet si nécessaire, en ressentant le mouvement de rotation fait pour cela,

- apprends-lui à ressentir le contact de la feuille sous son poignet. (pas sous le côté du poignet)

- main posée pas complètement à plat c'est à dire sans que le pouce soit en contact avec la table, fais le gratter sur la table avec l'index.

Ensuite tu pourras passer à la peinture à doigts (j'ai dû écrire des choses là-dessus sur le site en signature).

Ensuite tu pourras lui redonner un crayon.

Posté(e)

Envied'espoir, pourrais-tu expliquer pourquoi tu penses qu'il n'est pas judicieux d'utiliser le sable? Merci :smile:

Posté(e)

Merci pour tous ces bons conseils !

J'ai essayé de le faire écrire sur le tableau veleda, et c'est déjà bien mieux pour lui !!

Oui, c'est ça, enviedespoir : cet élève se crispe et du coup, cela ralentit son geste, par conséquent, ça tremble !

Je n'ai pas regardé son poignet, je m'y atelle dès demain, en plus de lui faire faire les petits exercices.

Peux-tu expliquer pourquoi ne pas faire écrire dans le sable ? Moi je le fais dans la farine avec les PS et MS, ce qui revient au même.

Et même si j'y avais pensé mais que l'idée ne me plaisait pas, peux-tu expliquer pourquoi refuser les guide-doigts ?

Bonne journée à tous,

Michouille

Posté(e)

salut

regarde si ton élève n'est pas crispé dès l'épaule !

j'en ai une qui est comme ça, elle est contractée depuis l'épaule et du coup l'écriture du prénom c'est galère.

Posté(e)

Bonjour,

je viens de vous faire une réponse détaillée sur le sable, le guide-doigts, l'épaule ... et elle s'est effacée à l'envoi ; imposible de la récupérer.

Je reviendrai mardi sur le forum.

Voulez-vous me le rappeler pour que je ne vous oublie pas ?

A bientôt

Enviedespoir

Posté(e)
(…)

Peux-tu expliquer pourquoi ne pas faire écrire dans le sable ? Moi je le fais dans la farine avec les PS et MS, ce qui revient au même.

Et même si j'y avais pensé mais que l'idée ne me plaisait pas, peux-tu expliquer pourquoi refuser les guide-doigts ?

Chose promise, chose due…

Au sujet du sable. Lorsqu’on écrit dans le sable on écrit avec l’index. Cela montre que c’est l’index qui guide le crayon, donc qu’il se posera sur le crayon pour le guider tandis que le pouce et le majeur (le côté de la dernière articulation du majeur) le pincent.

Toutefois lorsqu’on écrit dans le sable, on pointe l’index et on soulève le bras ; on peut éventuellement poser le coude, mais on soulève le poignet. Or, le soulèvement du poignet est une gêne à l’écriture : il implique un renforcement de l’appui sur le crayon (d’où un foulage fort, visible au dos des feuilles) et un inconfort important car la main est privée d’appui, d’où des tremblements plus ou moins prononcés selon les personnes (on peut penser que plus le foulage est fort moins l’écriture est tremblée car il y aurait alors une compensation de la perte d’appui mais cela demande à être vérifié).

Donc écrire sur le sable crée des difficultés que l’enfant n’aurait pas forcément s’il n’était pas passé par cette étape.

Au sujet du guide-doigts. Regarde la façon dont tu tiens ton stylo et compare avec plusieurs autres personnes : rapprochement plus ou moins prononcé du pouce et de l’index, avancée du pouce sur le crayon par rapport à l’index ou inversement, ou pouce et index à la même hauteur, « arrivée » de l’index assez droit sur le crayon ou au contraire plutôt le long du crayon. Si tu imagines un moulage de ces diverses tenues, tu te rends bien compte que ces trois paramètres donnent des moulages différents. Donc, un guide-doigts impose une position qui n’est pas forcément la position naturelle de la personne. Au lieu d’apprendre à l’enfant à tenir le crayon, le guide-doigts le contraint à une tenue standard qui ne correspond qu’à un certain nombre de personnes : c’est un peu comme si on obligeait toutes les femmes à porter des chaussures du 38 sous prétexte que c’est la pointure la plus courante.

D'autre part le guide-doigts fait une sur-épaisseur qui oblige à écarter les doigts. C'est inconfortable.

salut

regarde si ton élève n'est pas crispé dès l'épaule !

j'en ai une qui est comme ça, elle est contractée depuis l'épaule et du coup l'écriture du prénom c'est galère.

Au sujet de l’écriture par un mouvement de l’épaule.

L'écriture par un mouvement de l'épaule est habituelle ches les débutants, c'est à dire dès les premières traces graphiques. On a pris l’habitude de faire « écrire » grand sous prétexte que ce serait plus facile. Le problème est que, sauf habileté particulière de maniement du crayon que n’ont pas les enfants de maternelle, une écriture supérieure à la dimension de la dernière phalange du pouce ne peut pas être faite d’un mouvement des doigts, c’est une question de géométrie. Donc faire écrire les enfants sans les y avoir préparés par un apprentissage spécifique de la tenue et du maniement du crayon (déplacement des doigts, déplacement de la main) oblige l’enfant à faire comme il peut c'est-à-dire par un mouvement de l’épaule. Une fois l’habitude prise cela demande bien des efforts à l’enseignant et à l’enfant pour rectifier le tir. Le problème est que de telles pratiques risquent de déboucher sur des crampes de l’écrivain, c'est-à-dire une impossibilité totale d’écrire (les deux plus jeunes cas que j’ai connus avaient 10 ans et 15 ans, la crampe n’était pas totalement installée).

D’autres écrivent par un mouvement du poignet, ce qui n’est pas mieux. Il semblerait que cette pratique vienne de l’idée erronée qu’on écrit ainsi sous le prétexte (exact) qu’il faut avoir le poignet souple pour bien écrire et sous le prétexte (exact) que c'est ainsi qu'on dessine à main levée.

Posté(e)
Toutefois lorsqu’on écrit dans le sable, on pointe l’index et on soulève le bras ; on peut éventuellement poser le coude, mais on soulève le poignet.
Je te posais la question car je fais parfois écrire mes élèves dans de la semoule (sur des plateaux très peu profonds sur lesquels ils ont la place de poser le poignet) à l'aide d'un crayon blanc. Dans ce cas, puisqu'ils n'utilisent pas l'index, il me semble que les problèmes soulevés ne se posent pas. Qu'en penses-tu ?
Posté(e)
Toutefois lorsqu’on écrit dans le sable, on pointe l’index et on soulève le bras ; on peut éventuellement poser le coude, mais on soulève le poignet.
Je te posais la question car je fais parfois écrire mes élèves dans de la semoule (sur des plateaux très peu profonds sur lesquels ils ont la place de poser le poignet) à l'aide d'un crayon blanc. Dans ce cas, puisqu'ils n'utilisent pas l'index, il me semble que les problèmes soulevés ne se posent pas. Qu'en penses-tu ?

S'il s'agit pour l'enfant de poser le poignet et la main sur le bas du support et d'écrire juste au bord avec un crayon c'est bon. Sinon, c'est à dire s'il faut qu'il écrive plus haut, la main ne peut pas s'appuyer sur la plage où l'enfant trace l'écriture et là on se retrouve de nouveau avec un problème d'appui, donc d'assurance du geste.

A mon avis il vaut mieux dans ce cas privilégier d'ardoise qui permet que l'avant bras repose sur la table, le poignet et la main soient en contact avec l'ardoise, donc que le geste soit ferme.

Pour complément d'information :

A mon avis, l'usage du sable et de la semoule est intéressant à titre d'expériences, mais pas pour l'apprentissage de l'écriture en tant que telle.

Je pense que, telle que tu la prévois, l'écriture dans le sable (ou la semoule) se fait en reproduction appliquée d'un modèle, donc il ne s'agit pas de mettre en place un automatisme. A mon avis c'est dommage car l'enfant doit mémoriser le modèle avec toutes ses composantes alors que s'il apprend à "faire le geste" l'acquisition de l'écriture est facilité.

Je sais que ce n'est pas facile d'intégrer l'idée que l'écriture est d'abord un geste, ensuite une forme et que cette forme doit le plus tôt possible - c'est à dire quasiment dès le début - être porteuse de sens. La tendance est forte de croire que l'apprentissage du geste se fait par la verbalisation du tracé. C'est une erreur et cela encombre d'esprit : l'enfant ne peut pas à la fois verbaliser mentalement ou oralement la trajectoire et penser le contenu de l'écrit. Si le geste est automatisé, l'enfant peut directement penser le contenu de l'écrit, si modeste soit-il. D'une part cela l'aide à entrer dans la lecture ; d'autre part cela l'habitue à réfléchir pour écrire. Cf. cet article

Posté(e)

Merci une fois de plus (pour tes réponses et pour la rapidité de celles-ci).

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