LetsGo Posté(e) 7 avril 2008 Auteur Posté(e) 7 avril 2008 Tout ceci est très bien... Je suis du Rhône et tout ce que vous revendiquez nous est applicable. Comment se fait-il que les sections ne communiquent pas mieux entre elles ? m'enfin...
elpissou Posté(e) 7 avril 2008 Posté(e) 7 avril 2008 Tout ceci est très bien... Je suis du Rhône et tout ce que vous revendiquez nous est applicable. Comment se fait-il que les sections ne communiquent pas mieux entre elles ? m'enfin... T'inquiète, nous aussi on a trouvé le temps long, et il a fallu réclamer des réunions aux représentants syndicaux pour que la base puisse se faire entendre ! Ils étaient d'ailleurs surpris par le nombre de personnes présentes alors que le message n'avait circulé que par mail, peu de temps avant la réunion, et par la virulence des propos des présents, notamment de personnes n'ayant jusqu'à présent jamais revendiqué, jamais fait grève... J'ai l'impression que les syndicats n'ont pas pris la mesure de la colère qui gronde dans les écoles, et que le syndrome 2003 est bien présent (conflit long, sans résultat, qui a laissé de douloureux souvenirs dans la profession et nos comptes en banque...) Il est sur que si on veut que notre mouvement soit entendu, il ne faudra compter que sur nous même, aller expliquer aux parents, aux citoyens... Le grand retour de la distribution de tracts, de la discussion, du contact direct avec les gens... A la réunion avec les syndicats, quand j'en ai parlé, les représentants m'ont regardée avec des yeux ronds et n'ont pas eu l'air d'y croire. Seulement, là si on ne bouge pas, je crois que ce sera la fin de tout espoir d'un mouvement de défense de notre profession et du service public de l'Education Nationale. Gros regret en ce qui concerne la région parisienne : il semblerait que pour le moment l'appel à la grève ne soit pas unitaire ...
LetsGo Posté(e) 8 avril 2008 Auteur Posté(e) 8 avril 2008 Seulement, là si on ne bouge pas, je crois que ce sera la fin de tout espoir d'un mouvement de défense de notre profession et du service public de l'Education Nationale.Gros regret en ce qui concerne la région parisienne : il semblerait que pour le moment l'appel à la grève ne soit pas unitaire ... Entièrement d'accord. C'est le moment où jamais de montrer que 2003 nous a, certes, assomés, mais pas tués ! Il faut défendre notre métier et, pour cela, secouer les syndicats qui nous croient incapables de nous mobiliser sur autre chose que les nouveaux programmes. C'est un tout ! Si on ne considère que le problème des nouveaux programmes, on se fera avoir sur toutes les autres attaques du gouvernement de l'Education Nationale. Les programmes changent sans arrêt ! Chaque ministre veut laisser son empreinte en modifiant les programmes. On n'en prend pas pour des décennies et, de toute façon, on peut les "adapter" dans notre classe ! Par contre, la suppression des RASED, des heures annualisées dont le contrôle nous échappera rapidement, ça, ce sera pour un temps très long si on ne se mobilise pas là-dessus immédiatement !
Xtophe Posté(e) 8 avril 2008 Posté(e) 8 avril 2008 Il faut défendre notre métier et, pour cela, secouer les syndicats qui nous croient incapables de nous mobiliser sur autre chose que les nouveaux programmes. Pour cela, il faudrait commencer par se syndiquer massivement...les syndicats n'ont pas pour vocation de défendre les non-syndiqués; la plupart d'entre eux n'ont pas d'autres ressources financières que les cotisations de leurs adhérents. Aujourd'hui, il n'y a plus que 8 ou 9% de syndiqués en France, et le ministre s'en tamponne des syndicats qui disent non, vous le voyez bien au quotidien...tant que les 92% de non-syndiqués continueront à tenir le double discours "je refuse de me syndiquer / les syndicats ne font rien", on en restera toujours au même point... Pour moi, c'est là que réside le nerf de la guerre: on n'aboutira à rien si on n'a pas d'abord un contre-pouvoir extrêmement solide et établi. Mais ça, c'est à chacun de donner quelques € pour ça. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre ! Et contrairement à d'autres, je ne fais pas de retape pour le syndicat dont je fais partie, je dis simplement : syndiquez-vous, peu importe dans quel syndicat ! Et si aucun de ceux qui existent actuellement ne vous convient, eh bien créez-en un nouveau, le vôtre !!
LetsGo Posté(e) 8 avril 2008 Auteur Posté(e) 8 avril 2008 Pour cela, il faudrait commencer par se syndiquer massivement...les syndicats n'ont pas pour vocation de défendre les non-syndiqués; la plupart d'entre eux n'ont pas d'autres ressources financières que les cotisations de leurs adhérents. Aujourd'hui, il n'y a plus que 8 ou 9% de syndiqués en France, et le ministre s'en tamponne des syndicats qui disent non, vous le voyez bien au quotidien...tant que les 92% de non-syndiqués continueront à tenir le double discours "je refuse de me syndiquer / les syndicats ne font rien", on en restera toujours au même point...Pour moi, c'est là que réside le nerf de la guerre: on n'aboutira à rien si on n'a pas d'abord un contre-pouvoir extrêmement solide et établi. Mais ça, c'est à chacun de donner quelques € pour ça. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre ! Et contrairement à d'autres, je ne fais pas de retape pour le syndicat dont je fais partie, je dis simplement : syndiquez-vous, peu importe dans quel syndicat ! Et si aucun de ceux qui existent actuellement ne vous convient, eh bien créez-en un nouveau, le vôtre !! Evidemment d'accord avec toi ! Je suis l'une des rares syndiquées de mon école et je tiens EXACTEMENT
LetsGo Posté(e) 8 avril 2008 Auteur Posté(e) 8 avril 2008 Pour cela, il faudrait commencer par se syndiquer massivement...les syndicats n'ont pas pour vocation de défendre les non-syndiqués; la plupart d'entre eux n'ont pas d'autres ressources financières que les cotisations de leurs adhérents. Aujourd'hui, il n'y a plus que 8 ou 9% de syndiqués en France, et le ministre s'en tamponne des syndicats qui disent non, vous le voyez bien au quotidien...tant que les 92% de non-syndiqués continueront à tenir le double discours "je refuse de me syndiquer / les syndicats ne font rien", on en restera toujours au même point...Pour moi, c'est là que réside le nerf de la guerre: on n'aboutira à rien si on n'a pas d'abord un contre-pouvoir extrêmement solide et établi. Mais ça, c'est à chacun de donner quelques € pour ça. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre ! Et contrairement à d'autres, je ne fais pas de retape pour le syndicat dont je fais partie, je dis simplement : syndiquez-vous, peu importe dans quel syndicat ! Et si aucun de ceux qui existent actuellement ne vous convient, eh bien créez-en un nouveau, le vôtre !! oups... j'ai glissé sur la mauvaise touche du clavier. Je recommence... Evidemment d'accord avec toi ! Je suis l'une des rares syndiquées de mon école et je tiens EXACTEMENT les mêmes propos que toi ! Cependant, en tant que syndiquée, participant aux réunions de secteur, je crois pouvoir émettre des critiques. Et celle de dire que la lutte contre le projet de décret n'est pas le cheval de bataille de nombres de syndicats me semble réelle. Mais l'objet de ce post n'est la critique des syndicats, ni même le manque abyssal de syndiqués, il s'agit juste de tirer sur la sonnette d'alarme, de refuser d'être les moutons suivant une bataille qui n'est que l'arbre cachant la forêt, de souligner qu'il faut non seulement se battre mais sans se tromper de combat (syndiqués ou non )
LetsGo Posté(e) 8 avril 2008 Auteur Posté(e) 8 avril 2008 Oups... Je n'avais pas vu ton message concernant les programmes et l'idéologie. Soit... Mais qq exemples montrant que l'on n'est pas enchaîné aux programmes contrairement à une réorganisation de notre temps de travail : - il y a de très nombreuses années, naissait la méthode globale en lecture. Ayant déménagé en cours d'année scolaire de mon CP, j'ai connu une instite qui appliquait les programmes, et en février je me retrouvais dans une classe d'une instite qui n'avait pas voulu les appliquer (mis à sa sauce pour son inspection). - Les cycles existent depuis plus de 15 ans, combien d'écoles fonctionnent réellement en cycle ? Une infime partie... La nôtre... Que des classes de cycle 3 (pas de CE2-CM1-CM2, mais bien de cycle 3). Comme quoi, une forte proportion d'instits n'a jamais appliqué les programmes. Je me répète mais on peut faire ce que l'on veut des programmes qui changent régulièrement, on ne pourra pas revenir en arrière une fois que les RASED auront été supprimés, que les deux heures de soutien hebdomadaires auront été organisées et que les stages des petites vacances ne seront plus sur la base du volontariat. Un combat moins légitime aux yeux des parents ? Evidemment, nous ne savons pas communiquer sur notre métier. Autour de moi, beaucoup de non profs. Mais aucune envie de le devenir : il suffit de leur décrire une semaine dans notre école classée en RAR-zone violence. C'est plus une auto-censure qu'un réel rejet des instits par la population. Nous n'osons pas avoir de revendications corporatistes. Pourquoi ? Parce que nous travaillons avec des enfants ? Les hospitaliers n'ont-ils aucune revendication corporatiste parce qu'ils travaillent avec des malades ? Personne ne se battra pour notre job. Nous sommes les seuls à le pouvoir.
Namas Posté(e) 8 avril 2008 Posté(e) 8 avril 2008 - Les cycles existent depuis plus de 15 ans, combien d'écoles fonctionnent réellement en cycle ? Une infime partie... La nôtre... Que des classes de cycle 3 (pas de CE2-CM1-CM2, mais bien de cycle 3). Comme quoi, une forte proportion d'instits n'a jamais appliqué les programmes. Fonctionner en cycle n'a jamais voulu dire fonctionner en classe de cycle.
LetsGo Posté(e) 9 avril 2008 Auteur Posté(e) 9 avril 2008 Fonctionner en cycle n'a jamais voulu dire fonctionner en classe de cycle. Ben... c'est beaucoup plus facile de travailler en cycle avec des classes de cycle qu'avec des CE2, CM1, CM2 qui n'existaient normalement pas dans les programmes de 2002 puisque les compétences étant énoncées en fin de cycle 3 et que des classes de CE2, CM1 et CM2 orientent beaucoup plus en compétences de chaque année, ce qui est en contradiction avec la philosophie des cycles. Mais bon, ce n'est pas le sujet ici. C'était juste un exemple pour montrer que les programmes sont adaptables contrairement à la réorganisation du temps de travail et des conséquences du décret de Darcos.
LetsGo Posté(e) 9 avril 2008 Auteur Posté(e) 9 avril 2008 Grâce à JBB, que je remercie, je viens de lire le compte-rendu de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales du 1er avril 2008, invitant Darcos à répondre à ses questions. ( http://www.assemblee-nationale.fr/13/cr-ca...08/c0708032.asp ) Voici ce que l'on peut, entre autres, y trouver : "Nous avons divisé les cent huit heures globales en vingt-quatre heures pour les relations avec la famille, le travail en équipe, l’examen des cas difficiles, soixante heures pour le travail en petits groupes, dix-huit heures de formation continue et six heures pour le conseil des maîtres. Un protocole d’accord a été signé sur ce sujet avec les principaux syndicats du premier degré." - 24 heures : relation famille, travail en équipe, examen des cas difficiles... On est, en ce qui nous concerne à mon école, bien au-dessus de cet horaire. - 6 heures de conseil des maîtres ! Notre école de 12 classes en RAR-zone violence en nécessite beaucoup plus : 6 heures de conseil des maîtres, en ce qui nous concerne, elles seront faites avant les vacances de la Toussaint... Nous serons payés en heures sup après ? - chouette, 6 heures d'animations pédag en plus ! Déjà que c'était un casse-tête d'organisation pour les équipes de circonscription, alors là ! - 60 heures : travail en petits groupes : t'aimes pas l'école... T'y arrives pas... Eh bien tu en mangeras encore plus que les autres ! Insupportable !
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