Parent accompagnateur de classe

[florianna]

Bonjour

j'ai accompagné deux classe dans tous ses déplacements pour rassurer les maitresses qui, je dois l'avouer, ont dans leur classe respective à faire face à des éléments plutôt perturbateurs et qui mettent en danger l'ensemble du groupe par une gesticulation et des débordements qui nous ont amené à devoir recadrer pour éviter un accident.

Deux maitresses pour accompagner 44 élèves, peuvent-elles tout voir et réagir pour éviter le pire ?

Personnellement, je n'y crois pas beaucoup compte tenu des éléments perturbateurs qu'il y a.

Dans ce cas, quel est le rôle du parent accompagnateur ?

A-t-il le droit de remettre en place un enfant ?

A-t-il le droit de ramener vers la maîtresse un enfant qui sème le trouble ?

Ou doit-il simplement être là en spectateur, et alerter les maitresses ?

Sur le plan juridique, compte tenu de la jurisprudence, en cas d'accident, je trouve que c'est une responsabilité non négligeable que d'accompagner une classe.

J'aimerai connaître votre positionnement sur ce sujet.

Aujourd'hui, après avoir été insulté par les parents d'un enfant-roi qui devient tyran, je remets plus qu'en question mon désir d'accompagner les classes.

En effet, pour reprendre les enfants, il est vrai qu'au départ je tirais sur la capuche pour calmer et j'expliquais les dangers de tels comportements. Pour les enfants les plus perturbateurs, afin de protéger les autres enfants et la maîtresse, au moindre débordement, je rapprochais ces éléments des maitresses.

Aujourd'hui, j'hésite à poursuivre l'accompagnement des classes. Pourtant, je sens bien que la fermeté dont je fais preuve rassure les maîtresses qui avaient vraiment besoin d'être rassurée.

J'ai conscience que je n'ai aucune autorité sur les enfants. Mais, la sécurité routière, faisant moi-meme partie d'une association de prévention de la sécurité routière, est à mes yeux très importante. Surtout compte tenu des conséquences juridiques qu'un comportement d'enfant peut avoir et surtout devant le nombre de parents de plsu en plus procéduriers quand on touche à leur chérubin

mERCI

[marinette33]

Un parent, tout accompagnateur qu'il est, ne porte pas la responsabilité du groupe : c'est toujours l'enseignant qui dirige et porte la casquette s'il y a quelque chose...

Je ne peux pas répondre pour l'ensemble mais je sais que lorsque j'organise mes sorties, bien que l'appel soit lancé à tous, j'essaie autant que possible de retenir les parents qui pourront remplir leur rôle d'accompagnateur et non celui de l'élève supplémentaire (entre ceux qui sont tout contents de se rendre quelque part car ils n'ont jamais eu l'occasion d'y aller et que là, c'est gratos et ceux qui font copain-copain avec les gamins au mépris de tout ce que nous essayons de mettre en place, c'est pas évident !)

Quant à l'attitude à adopter avec les contre-venants, le mieux est de demander à l'instit concerné ce qu'il ou elle attend exactement comme encadrement. Une chose est certaine, aucun parent ne peut s'autoriser à faire ce qu'un enseignant ne peut lui-même faire...

Si les maîtresses semblaient apprécier votre intervention, c'est que vous étiez vraisemblablement dans le vrai... et je confirme, ce n'est pas toujours agréable de constater que malgré notre légitimité, cela ne fait pas toujours l'unanimité auprès des parents mais nous ne sommes pas là pour ça, juste pour nous assurer de la sécurité de tous dans le respect des règles. Si certains ne le comprennent pas, tant pis pour eux !!!

[florianna]

Bonjour

Il avait été convenu avec la maîtresse qu'il n'était pas question que je sois un élève de plus.

Il avait été convenu avec la maîtresse que je ne sois pas copain-copain avec les élèves dans la mesure où cela risquait de mettre en péril la sécurité du groupe.

J'avais intégré le fait que je venais pour assurer la sécurité de l'ensemble du groupe.

En étant personnellement déficiente visuelle, je suis particulièrement sensible à la sécurité routiére. Moi-mêrme Maman d'un enfant qui n'est pas très prudent sur la route, j'avais pris conscience de l'importance de mon rôle. Car, quand il faut multiplier le problème par 6 ou 7 éléments perturbateurs, le prévention des risques est plus qu'une nécessité pour que tous puissent profiter au maximum de ces déplacements.

A l'origine du conflit avec ces parents, j'ai dit à leur enfant droit dans les yeux que :

"il n'était pas un enfant-roi, que je n'acceptais pas qu'il m'insulte, qu'il me rit au nez quand je lui expliquais les règles de la sécurité routière et les conséquences de comportements qui pouvaient mettre en péril l'ensemble du groupe. Je lui ai expliqué clairement que je n'étais pas là pour être son copine et que par conséquence, je me fichais éperduement qu'il m'aime ou ne m'aime pas".

Je l'ai dit devant la maîtresse très calmement.

Mais cet enfant est un enfant que les parents essaient de défendre maladroitement. Ces parents sont dans l'incapacité de lui dire non. L'enfant est un menteur comme un arracheur de dent. Il tyranise les autres enfants et a le culot de se poser en victime en prétextant que ce sont les miens qui l'ont agressé (cet évènement a été la goutte d'eau qui a fait débordé le vase et j'avoue que j'ai explosé).

Mes enfants n'ont jamais été agressif. Ils sont accompagnés sur le plan psychologique par un psychologue du CMPP parce qu'ils ont eu des difficultés. Des difficultés auxquelles j'ai choisies de faire face plutôt que de fuir. J'ai toujours travaillé en collaboration étroite avec les enseignants pour que cela se passe le mieux possible et que mes enfants ne soient pas étiquetés "éléments parturbateurs parce qu'ils sont nés de parent handicapé".

Je suis ferme avec tous les enfants dans les déplacements y compris le mien et peut-être plus encore avec le mien quand il ne se comporte pas bien. Oui, il est arrivé à mon propre fils de mal se conduire dans les déplacements. Je l'ai aussi rapproché de la maîtresse. Non pas par faiblesse mais parce qu'en cas d'accident, je sais que c'est elle qui a la responsabilité. Je l'ai expliqué à mon fils en long en large et en travers. Il commence à comprendre.

D'après vous, que dois-je faire ? Dois-je tout de même poursuivre malgré le mécontentement de ces parents ?

Je n'ai pas l'intention de stigmatiser cet enfant. Quand on voit ce que sont les parents on comprend mieux ce qu'est l'enfant. Mais, je ne changerai pas de cap.

Cet incident me conforte dans l'interdiction d'être copine avec les enfants.

Cet incident me confort dans la nécessaité plus que jamais importante de prévenir les comportements qui mettent en danger la sécurité de l'ensemble du groupe.

Cet incident me confort dans la nécessité de préciser davantage les conditions de mon intervention. Car, quoi faire avec des parents qui refusent que l'autorité vienne d'ailleurs que de la maitresse ?

Pensez-vous que ma vision des choses soit erronnée ?

Si tel est le cas, donnez moi quelques pistes de réflexion.

Je dois donner une réponse à la maîtresse et à la directrice sur les conditions de la poursuite ou non de mon intervention dans les déplacements.

Je n'interviens pas dans les déplacements avec la classe parce qu'il y a des choses à faire et que c'est gratuit. J'interviens pour assurer la sécurité et permettre à la classe de profiter d'activités qu'elle n'aurait peut-être pas l'occasion de faire car la maitresse ne se sent pas la pêche pour partir seule avec la classe.

Je trouve honorable pour une maîtresse d'admettre qu'elle a besoin d'un encadrement efficace parce qu'elle connaît ses propres limites.

Cette maîtresse est quelqu'un de vraiment bien que je n'ai pas envie de pénaliser juste pour des parents caractériels incapables de comprendre la réalité du problème juste parce qu'ils veulent défendre leur chérubin et qu'ils acquiescent sur les bétises qu'il commet.

Florianna que ce problème travaille car elle veut apporter une réponse lucide