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Quel accompagnement face à la mort d'un élève?


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Posté(e)

Chloé a qd même vécu SA vie et elle laisse une trace indélébile.

Elle n'a pas été absente de ses courtes années. Elle survit de ces quelques années qui valent une vie.

Le vide qu'elle laisse ne se refermera pas plus vite dans le coeur de ceux qui l'ont connue.

La souffrance de ce vide est même certainement plus insoutenable et les vies plus secouées que par la mort de Césaire.

Elle nous apprend aussi beaucoup petite Chloé !

On n'a pas le droit de gâcher notre temps sur terre. Il est compté. Rien n'est dû.

On doit rendre heureux ceux qui nous pleureront, ceux que nous pleurerons. Pour que les souvenirs consolent.

Cela n'apaise rien. Chloé manque.

Cela n'a pas de sens, pas tant sa disparition que ce qu'elle laisse d'amerturme et de douleur chez ceux qui avaient projeté leur vie avec elle.

Eux aussi meurent un peu.

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Posté(e)

j'en ai les larmes aux yeux! plein de pensées à toi et à la famille de la petite :wub::wub::wub:

L'an dernier la maman d'un copain de classe de mon fils est décédée d'un cancer, les enfants ont fait une collecte pour des fleurs et ils en ont beaucoup parlé en classe. je pense qu'il faut toujours en parler, et beaucoup, même longtemps après et ne pas laisser de questions en suspens..........

Bon courage! :wub:

  • 1 année plus tard...
Posté(e)

Bon, allez, je me lance...je n'arrive pas à faire le deuil d'un petit garçon qui était dans ma classe l'année dernière.

Le jour de la rentrée 2008, ses parents sont venus me voir, pour me dire qu'O avait été diagnostiqué leucémique un mois plus tôt, qu'il était en chimiothérapie à l'hôpital de la Timone à Marseille. Les enfants de ma classe se sont mobilisés et nous nous sommes investis tout au long de l'année pour conserver le lien étroit qui unissait les enfants à O. En février, au bout de plusieurs chimios, O est revenu, uniquement les matins, mais heureux. Il est resté 3 semaines. Il était trop fatigué après. Nous le pensions en rémission. En mars, j'ai croisé son père en pleurs dans la salle d'attente de notre docteur commun. O avait rechuté, il devait retourner à l'hôpital. Nouveaux traitements expérimentaux, chimio, chambre stérile, établissement de sa carte ADN pour recevoir un greffon...pas facile...se battre contre les mauvaises cellules, les blasts...attendre que ses défenses immunitaires remontent...traitement de la dernière chance...la dernière. Les docteurs l'ont déclaré condamné à partir d'avril. J'étais allé le voir quelque jours avant dans l'unité spéciale pour enfants en chambre stérile. J'ai craqué (ça plus des problèmes personnels, plus l'épuisement) et ai du m'arrêter 15 jours. J'ai protégé les élèves de ma classe jusqu'au dernier jour d'école. On lui donnait 1 à 2 mois. O est rentré à la maison auprès des siens, et a vécu jusqu'à fin juillet. J'étais en vacances, je n'ai pu aller à son enterrement, mais nous sommes allés voir ses parents en août, avec sa maîtresse de CE1 et la directrice. J'ai vécu dans un état d'abattement jusqu'au 5 décembre, date de son anniversaire, et puis je me suis dit que ça ne servait à rien de ressasser tout ça, que ça ne le ferait pas revenir, j'ai rebondi. Aujourd'hui, pour diverses raisons, je suis à nouveau épuisée, je ne sais toujours pas comment faire le deuil de ce petit garçon si sensible, si intelligent, qui n'avait rien demandé de tout cela. La mort d'un enfant me révolte, je n'arrive pas à me déssaisir de cette peine, elle m'accompagne quotidiennement. Que faire? Je ne sais pas. Nous parlons de ses parents avec des enfants qui étaient très proches d'O dans la cour, régulièrement. Que faire pour accepter cette mort? Je n'y arrive pas.

Si vous avez des conseils, je suis preneuse...à ce stade, je prends tout. Merci.

Posté(e)

peut-être tout simplement aller voir un professionnel qui t'aidera à faire ce deuil et surtout à comprendre pourquoi tu n'arrives pas à le faire ?

Bon courage wub.gif Pas facile de guérir de ce qui ressemble fort à une dépression seule !

  • 2 années plus tard...
Posté(e)

Je fais malheureusement remonter ce post. C'est la deuxième fois de ma carrière que je perds un élève. Cette fois les circonstances sont différentes, le drame est arrivé le jeudi qui a précédé les vacances de noël et nous ne savons pas (nous ne saurons jamais) s'il s'agit d'un suicide ou d'un accident.

La cellule psychologique a été mise en place pendant ces deux jours d'école. La psychologue est passée dans la classe il y a une semaine. Cela dit je gère ce drame au quotidien avec les enfants. Ils font leur deuil. Ils sont très agités en classe, certains pleurent pour un rien. Ils ont encore beaucoup de questions, de culpabilité...

Je me demande si ça va "passer" avant la fin de l'année.

Posté(e)

pas de mots mais je t'envoie mon soutien car çà n'a et ne doit tjrs pas être simple à gérer dans ta classe. :hug:

Posté(e)

pas de mots mais je t'envoie mon soutien car çà n'a et ne doit tjrs pas être simple à gérer dans ta classe. :hug:

Merci Skala.

Hier je leur ai lu "au revoir Blaireau".

Si vous avez d'autres conseils je suis preneuse.

Posté(e)

Quand ça m'est arrivé, j'avais lu aussi à mes élèves "Au revoir Blaireau". La seule chose, c'est qu'il s'agit d'une persoone âgée et que ça ne correspondait pas tout à fait à la situation.

Pour mes élèves de CE1, le décès d'un "grand-père" leur paraissait "normal". Alors que celui d'1 camarade de classe était beaucoup plus difficile à comprendre...

Ensuite, je ne sais pas si ça va te rassurer, mais les élèves ont "oublié" assez rapidement (par rapport à moi). Peu de temps après le décès, il y a eu les vacances de toussaint, et au retour, les élèves ne parlaient plus de l'élève décédé de la même façon !

Moi, par contre, jusqu'à la fin de l'année scolaire, je n'ai pas pu enlever ses affaires du casier ni mettre un autre élève à cette place lors des changements de place...

courage, je sais, c'est dur !!!

Posté(e)

Effectivement le probleme c est que le blaireau etait vieux et avait mal. A. a mis fin a ses jours donc la situation est differente. Cela fait un mois maintenant et les enfants en parlent toujours beaucoup. Ils culpabilisent. Je suis venue pendant les vacances pour changer completement ma classe. J ai depose ses affaires dans un carton que sa maman doit récupérer dans quelques jours.

Posté(e)

Mon Dieu ... Comme cela doit être difficile pour tes élèves mais aussi pour toi....

N'hésite pas a en parler pour t'apaiser un peu.... Pauvre petitou, quelle souffrance :(

Courage pour cette épreuve inhumaine même si cela était "son choix" ...

Posté(e)

Mon Dieu ... Comme cela doit être difficile pour tes élèves mais aussi pour toi....

N'hésite pas a en parler pour t'apaiser un peu.... Pauvre petitou, quelle souffrance :(

Courage pour cette épreuve inhumaine même si cela était "son choix" ...

C'est très gentil, merci. Avec les collègues nous en parlons souvent. Nous n'avons rien vu venir, c'est terrible.

Mes élèves ont voulu organiser un "gouter" pour , ont ils expliqué, bien commencer l'année. Plusieurs enfants ont apporté des gateaux, des bonbons, du popcorn. La dernière heure de classe de A. c'était le gouter de noël, je ne sais pas si cela a un lien? Mis à part cela je fais classe normalement, je crois que les enfants ont besoin d'avancer et de s'accrocher aux "habitudes".

Je remarque que malgré leur chagrin ils protègent et s'occupent énormément des deux enfants de la classe qui sont les plus touchés.

Posté(e)

Lou, quel âge ont tes élèves ?

Plein de courage pour toi :wub:

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