--anonyme-- Posté(e) 14 avril 2008 Posté(e) 14 avril 2008 Bon je viens chercher vos lumières ! Directrice d'une école maternelle et ayant la section des tout-petits/petits, je suis en pleine période d'inscriptions. Une "tatie" vient me voir pour me dire que son neveu doit venir s'inscrire dans mon école. Je lui pose les questions d'usage : secteur scolaire (c'est bien le mien) âge ( decembre 2003) donc "Il rentrera en septembre en Grande Section"... Silence de la tatie ..."Mais, vous comprenez, il n'est jamais allé à l'école , il a des problèmes, il va voir le psychologue etc..." Je lui dis que nous allons l'inscrire, que je recevrai la maman et l'enfant et que nous discuterons ensemble de son cas. Le jour du rendez-vous se présentent : la tatie et son bébé, la maman et son bébé et enfin le petit garçon. Ils sont restés 30 minutes dans mon bureau et : - l'enfant n'a pas le langage : il s'exprime par des sons, quelques mots "maman" "oui" "non"... Il parle très fort, émét des cris (hurlements ?) si sa maman lui dit "non" ne touche pas, assied-toi etc... Sa maman ne lui a jamais posé aucune limite et a accédé à tous ses désirs et ce depuis sa naissance... Lorsque je lui fais une remarque, il écoute mais grogne avec "son " langage incompréhensible. - Cet enfant est suivi au CMPP, orthophoniste, psy, éducateur. depuis .... seulement trois mois - Tout au long de l'entretien, je visualisais la catastrophe annoncée en septembre prochain de "lâcher" cet enfant direct en grande section... - Alors, j'ai eu l'idée d'essayer quelque chose : la scolarisation immédiate de cet enfant en petite section, histoire de le "dégrossir" un peu, de lui apprendre la vie en groupe, etc Mon inspecteur me donne son accord et jeudi dernier le voilà qui arrive dans ma classe... Quelques cris, impossibilité de se tenir assis, mais dans l'ensemble, je m'attendais à pire... Le lendemain, jour de décharge, l'horreur... Il s'est montré violent, a projeté un petit contre le mur (il est très costaud) a hurlé sans discontinuer... l'Atsem a failli craquer... ma collègue aussi... et le soir, c'était les vacances.... Alors, ben je me demande quoi faire à la rentrée.... Il va revenir un jeudi, le vendredi, c'est ma collègue, et puis nous entamons une semaine de trois jours... Je me donne ce délai pour observer cet enfant, et ensuite j'ai dit à la maman que s'il se montrait violent, nous différerions sa scolarité... mais ... et l'an prochain, en grande section ? J'envisage de faire venir la psy scolaire pour observation, de déclencher en urgence une équipe éducative mais sinon, comment le gérer dans la classe ? Mes petits commencent à avoir peur de lui, de dire "maîtresse, il fait n'importe quoi" ... je regrette de l'avoir pris "à l'essai" mais mon bon coeur me perdra Comment tenir jusqu'àau 6 juillet ? sans accident ? sans "pétage de plomb" ? etc J'espère que vous m'éclairerez un peu car j'ai comme l'impression d'être dans une impasse.
pseudoval Posté(e) 14 avril 2008 Posté(e) 14 avril 2008 Equipe éducative....remettre à l'année prochaine me parait reculer pour mieux sauter... D'un autre côté,je comprends bien que la gestion au quotidien risque d'être difficile,mais peut-être cela va-t-il s'arranger un peu?Il ne faut pas oublier que si cet enfant n'a jamais été scolarisé,il doit être effrayé et perdu,surtout qu'il a des difficultés de langage! Tu peux peut-être envisager une scolarisation à mi-temps pendant quelques semaines,histoire de voir l'évolution ? J'avais l'an dernier un enfant très violent ,avec un passé très lourd,il a atterri dans ma GS après un passage catastrophique en CP,nous l'avons d'abord scolarisé le matin (histoire de préserver aussi un peu mes autres élèves...)puis à temps plein avec une AVS à mi-temps. L'année fut houleuse mais pas inutile puisque cela nous a permis d'obtenir pour l'année suivante une scolarisation en CLIS avec AVS à plein temps et quelques petits progrès (très modestes,hélas)... Quoiqu'il en soit ,bon courage...
ZeBoss Posté(e) 14 avril 2008 Posté(e) 14 avril 2008 Rien n'empêche de provoquer une équipe éducative avant la fin de l'année scolaire. Tu y invites CMPP, orthophoniste, psy et éducateur qui suivent l'enfant et tu envisages de mettre en place un PPS (Projet personnalisé de scolarisation, ex contrat d'intégration) pour la rentrée de septembre. Il peut y être précisé les modalités de scolarisation (temps complet ou partiel (mi-temps, quart temps...)) et les prises en charge prévues sur le temps scolaire. Une demande d'AVS peut même y être jointe. Tu peux ensuite, en cours d'année, et en fonction de l'évolution de l'enfant, augmenter (ou diminuer) le temps de scolarisation. Une nouvelle réunion pourra avoir lieu chaque trimestre afin de réévaluer le cas de cet enfant. Rapproches-toi de l'enseignant référent de ta circonscription qui pourra te conseiller. Bon courage.
Nath Posté(e) 14 avril 2008 Posté(e) 14 avril 2008 Comme les autres : équipe éducative avec médecin scolaire, psy scolaire qui pourraient (avec accord des parents) voir l'enfant avant, l'enseignant référent, les parents. demande d'AVS-i car il semble qu'un adulte pour "l'encadrer" ne serait pas de trop. Ne pas reculer l'échéance de la scolarisation mais peut-être de le faire à mi-temps jusqu'au vacances.
JeanLatreck Posté(e) 14 avril 2008 Posté(e) 14 avril 2008 Rien n'empêche de provoquer une équipe éducative avant la fin de l'année scolaire. Tu y invites CMPP, orthophoniste, psy et éducateur qui suivent l'enfant et tu envisages de mettre en place un PPS (Projet personnalisé de scolarisation, ex contrat d'intégration) pour la rentrée de septembre. Il peut y être précisé les modalités de scolarisation (temps complet ou partiel (mi-temps, quart temps...)) et les prises en charge prévues sur le temps scolaire. Une demande d'AVS peut même y être jointe. Tu peux ensuite, en cours d'année, et en fonction de l'évolution de l'enfant, augmenter (ou diminuer) le temps de scolarisation. Une nouvelle réunion pourra avoir lieu chaque trimestre afin de réévaluer le cas de cet enfant.Rapproches-toi de l'enseignant référent de ta circonscription qui pourra te conseiller. Bon courage. Le PPS est mis en oeuvre par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées), pas par les enseignants, sur demande des parents. Il faut donc voir si les parents sont partants pour faire une demande à la MDPH.
ZeBoss Posté(e) 14 avril 2008 Posté(e) 14 avril 2008 Rien n'empêche de provoquer une équipe éducative avant la fin de l'année scolaire. Tu y invites CMPP, orthophoniste, psy et éducateur qui suivent l'enfant et tu envisages de mettre en place un PPS (Projet personnalisé de scolarisation, ex contrat d'intégration) pour la rentrée de septembre. Il peut y être précisé les modalités de scolarisation (temps complet ou partiel (mi-temps, quart temps...)) et les prises en charge prévues sur le temps scolaire. Une demande d'AVS peut même y être jointe. Tu peux ensuite, en cours d'année, et en fonction de l'évolution de l'enfant, augmenter (ou diminuer) le temps de scolarisation. Une nouvelle réunion pourra avoir lieu chaque trimestre afin de réévaluer le cas de cet enfant.Rapproches-toi de l'enseignant référent de ta circonscription qui pourra te conseiller. Bon courage. Le PPS est mis en oeuvre par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées), pas par les enseignants, sur demande des parents. Il faut donc voir si les parents sont partants pour faire une demande à la MDPH. La plupart du temps pour ne pas dire dans la quasi-totalité des cas, le point de départ des PPS se situe à l'école. C'est bien souvent l'enseignant qui détecte les difficultés de l'enfant, c'est l'école qui réunit les partenaires, c'est l'enseignant référent qui propose aux parents les différentes aides que l'on peut apporter aux enfants. La MDPH, usine à gaz s'il en est, ne fait que gérer administrativement les dossiers qu'on lui envoie, quand elle ne les perd pas. Bien évidemment, l'accord des parents est indispensable puisque rien ne peut se faire sans leur consentement. Sauf que, après signalement, et sans réponse des parents au bout de quatre mois, l'IA peut saisir la MDPH pour mettre en place le processus d'aide demandé (dans de très rares cas). Je n'ai encore jamais entendu parler d'équipe de suivi organisée par la MDPH.
JeanLatreck Posté(e) 14 avril 2008 Posté(e) 14 avril 2008 Rien n'empêche de provoquer une équipe éducative avant la fin de l'année scolaire. Tu y invites CMPP, orthophoniste, psy et éducateur qui suivent l'enfant et tu envisages de mettre en place un PPS (Projet personnalisé de scolarisation, ex contrat d'intégration) pour la rentrée de septembre. Il peut y être précisé les modalités de scolarisation (temps complet ou partiel (mi-temps, quart temps...)) et les prises en charge prévues sur le temps scolaire. Une demande d'AVS peut même y être jointe. Tu peux ensuite, en cours d'année, et en fonction de l'évolution de l'enfant, augmenter (ou diminuer) le temps de scolarisation. Une nouvelle réunion pourra avoir lieu chaque trimestre afin de réévaluer le cas de cet enfant.Rapproches-toi de l'enseignant référent de ta circonscription qui pourra te conseiller. Bon courage. Le PPS est mis en oeuvre par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées), pas par les enseignants, sur demande des parents. Il faut donc voir si les parents sont partants pour faire une demande à la MDPH. La plupart du temps pour ne pas dire dans la quasi-totalité des cas, le point de départ des PPS se situe à l'école. C'est bien souvent l'enseignant qui détecte les difficultés de l'enfant, c'est l'école qui réunit les partenaires, c'est l'enseignant référent qui propose aux parents les différentes aides que l'on peut apporter aux enfants. La MDPH, usine à gaz s'il en est, ne fait que gérer administrativement les dossiers qu'on lui envoie, quand elle ne les perd pas. Bien évidemment, l'accord des parents est indispensable puisque rien ne peut se faire sans leur consentement. Sauf que, après signalement, et sans réponse des parents au bout de quatre mois, l'IA peut saisir la MDPH pour mettre en place le processus d'aide demandé (dans de très rares cas). Je n'ai encore jamais entendu parler d'équipe de suivi organisée par la MDPH. La MDPH est loin de n'être qu'un "gestionnaire administratif"! C'est la MDPH, à travers ses instances, notamment en ce qui nous concerne ici, la CDA (Commission des Droits et de l'Autonomie), qui va décider si la situation de l'enfant relève du handicap, justifiant de la mise en place d'un PPS (toutes les difficultés scolaires ne relèvent pas d'un PPS). De plus, la MDPH fonctionne avec une "enveloppe budgétaire" (fermée), c'est-à-dire qu'elle attribuera les aides en fonction des possibilités financières et non en fonction des besoins établis. La procédure de saisie de la MDPH par l'IA au bout de 4 mois n'a pas pour objectif de mettre en place le processus d'aide demandé, mais de demander à la MDPH de prendre toutes mesures utiles pour engager un dialogue avec les parents (qui peuvent très bien continuer de refuser de saisir la MDPH). Enfin les "équipes de suivi de la scolarisation" (dans le cadre des PPS) dépendent étroitement de la MDPH puisqu'elles ont pour mission de s'assurer la bonne mise en oeuvre des décisions prises par la CDA. En cas de difficultés de mise en oeuvre du PPS, ou en cas de changements dans sa mise en oeuvre, c'est également la CDA, informée par l'enseignant référent, qui prendra les décisions.
dada Posté(e) 14 avril 2008 Posté(e) 14 avril 2008 Rapproche toi rapidement de la MDPH cet enfant a peut-être déjà un dossier constitué par le CMPP, sinon comme les collègues, équipe éducative en urgence... En attendant noté tous les jours les divers éléments observables, demandez en urgence une observation par le psy sco ( il faut l'autorisation des parents) et contacte ton ien pour qu'il te conseille au mieux selon les habitudes de votre circonscription en matière d'EE.
ZeBoss Posté(e) 14 avril 2008 Posté(e) 14 avril 2008 La MDPH est loin de n'être qu'un "gestionnaire administratif"! C'est la MDPH, à travers ses instances, notamment en ce qui nous concerne ici, la CDA (Commission des Droits et de l'Autonomie), qui va décider si la situation de l'enfant relève du handicap, justifiant de la mise en place d'un PPS (toutes les difficultés scolaires ne relèvent pas d'un PPS). De plus, la MDPH fonctionne avec une "enveloppe budgétaire" (fermée), c'est-à-dire qu'elle attribuera les aides en fonction des possibilités financières et non en fonction des besoins établis.La procédure de saisie de la MDPH par l'IA au bout de 4 mois n'a pas pour objectif de mettre en place le processus d'aide demandé, mais de demander à la MDPH de prendre toutes mesures utiles pour engager un dialogue avec les parents (qui peuvent très bien continuer de refuser de saisir la MDPH). Enfin les "équipes de suivi de la scolarisation" (dans le cadre des PPS) dépendent étroitement de la MDPH puisqu'elles ont pour mission de s'assurer la bonne mise en oeuvre des décisions prises par la CDA. En cas de difficultés de mise en oeuvre du PPS, ou en cas de changements dans sa mise en oeuvre, c'est également la CDA, informée par l'enseignant référent, qui prendra les décisions. La CDA décide si la situation de l'enfant relève du handicap au vu du dossier constitué par l'enseignant référent et pour lequel l'école s'implique beaucoup. Bien souvent (ce qui ne veut pas dire tout le temps), pour les premières demandes, c'est l'école qui contacte l'enseignant référent et les différents partenaires pour constituer ce dossier. Le PPS monté par l'école est ensuite avalisé par la CDA. Les équipes de suivi de scolarisation dépendent de la MDPH mais dans les faits ce sont bien les enseignants de l'école, le directeur et l'enseignant référent qui les mettent en place et se tapent les comptes-rendus. La CDA ne prend pas quasiment pas de décisions, elle avalise les dossiers remontés par l'enseignant référent. Là où elle a vraiment un rôle c'est effectivement dans l'attribution des moyens qui dépendent de son budget.
esterella Posté(e) 14 avril 2008 Posté(e) 14 avril 2008 Pense peut-être aussi à parler tout de suite d'une d'AVS, avec le peu de moyens actuels, il vaut mieux faire une demande au plus tôt (si je me souviens bien il y aura encore 1 commission avant les vacances d'été ).
JeanLatreck Posté(e) 14 avril 2008 Posté(e) 14 avril 2008 La CDA décide si la situation de l'enfant relève du handicap au vu du dossier constitué par l'enseignant référent et pour lequel l'école s'implique beaucoup. Bien souvent (ce qui ne veut pas dire tout le temps), pour les premières demandes, c'est l'école qui contacte l'enseignant référent et les différents partenaires pour constituer ce dossier. Le PPS monté par l'école est ensuite avalisé par la CDA.Les équipes de suivi de scolarisation dépendent de la MDPH mais dans les faits ce sont bien les enseignants de l'école, le directeur et l'enseignant référent qui les mettent en place et se tapent les comptes-rendus. La CDA ne prend pas quasiment pas de décisions, elle avalise les dossiers remontés par l'enseignant référent. Là où elle a vraiment un rôle c'est effectivement dans l'attribution des moyens qui dépendent de son budget. C'est la CDA qui prend la décision, et c'est d'autant plus compréhensible vu l'impératif budgétaire. Je cite ici le texte d'un IEN de circoncription, qui ne fait qu'expliciter les textes de référence: L’ER anime l’ESS. L’ER, quel que soit son statut, est placé « sous l’autorité de l’inspecteur d’académie » mais il « exerce principalement ses missions en application des décisions de la commission des droits et de l’autonomie » (CDA). Ce mode de positionnement du poste indique le sens des responsabilités qui doit être le sien, malgré les difficultés dues au fonctionnement actuel de la CDA qui n’est pas encore arrivée à son rythme de croisière et aux nombreuses tâches administratives prises en charge par les enseignants référents. L’ER doit veiller à ce que le point de vue des parents soit entendu ; c’est le côté CDA qui ne dépend ni de l’Education nationale, ni du ministère de la santé mais qui est une instance indépendante qui prend ses décisions en fonction du seul intérêt des handicapés. L’ER doit veiller aussi à ce que le point de vue de tous les professionnels soit entendu ; il s’agit de scolarisation, ainsi que l’indique le placement de ER sous l’autorité de l’inspecteur d’académie. Aucun point de vue ne peut se substituer aux autres pour décider d’une orientation. En bout de chaîne, c’est uniquement la CDA qui a pouvoir de décision ; l’ESS et l’équipe pluridisciplinaire (commission de techniciens du handicap) de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) ne font que des propositions. Maintenant, que tout cela demande une somme de travail faramineuse aux directeurs et aux adjoints, c'est tout à fait exact.
canoelo Posté(e) 15 avril 2008 Posté(e) 15 avril 2008 Ne serait-il pas judicieux d'alerter avant tout la psy scolaire et l'enseignant référent???
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