zippyly Posté(e) 22 avril 2008 Posté(e) 22 avril 2008 Bonjour à tous, je viens de tomber sur ce compte-rendu qui ne concerne que Paris, je vous laisse juge, qu'en pensez-vous?? Déclinaison parisienne de la réaffectation des heures du samedi matin compte-rendu de la réunion organisée par l'Inspecteur d'académie Mercredi 16 avril, l'Inspecteur d'académie a réuni les organisations syndicales sur l'organisation des services des enseignants des écoles l'an prochain. Lors de cette réunion d'information suite à la réaffectation des heures supprimées du samedi matin, l'Inspecteur d'académie a essentiellement rappelé le cadre national. Les 72 heures correspondant à la suppression du samedi matin se rajoutent aux 36 heures annualisées de la 27ème heure déjà en vigueur. Le cadre national d'utilisation des 108 heures prévoit 24 heures de travaux en équipes pédagogiques et relations avec les parents, intégrant l'élaboration et le suivi des projets personnalisés de scolarisation pour les élèves handicapés, 6 heures de conseil d'école, 18 heures d'animation et de formation pédagogique et les fameuses 60 heures « d'aide aux élèves en difficulté ». Formation continue hors temps de classe Suite à l'augmentation de 6 heures du temps consacré à la formation et à l'apparition de ce terme de « formation » dans la dénomination ministérielle, l'IA souhaite introduire de la formation continue dans ces 18 heures. Devant les questions posées sur les inquiétudes d'une diminution des moyens affectés à la brigade de remplacement « formation continue », l'IA a louvoyé sans répondre à la question. Il a affirmé que le volume de formation continue ne baisserait pas. Cette affirmation laisse la porte ouverte à une baisse de la formation continue sur temps de classe qui serait compensée par de la formation continue hors temps de classe. Le soutien sur le temps de midi La seconde annonce de l'IA concerne l'organisation des 60 heures « d'aide aux élèves en difficulté ». Pour l'IA, chaque enseignant interviendrait sur son école, même a priori en maternelle. Il a plusieurs fois affirmé que ces heures étaient dues aux élèves, devant les élèves. Il souhaite les voir se dérouler lors de la pause méridienne au vu des activités périscolaires organisées le soir et du temps de pause de 2 heures dans la majorité des écoles. Ces heures se dérouleraient donc 3 fois 40 minutes par semaine durant 30 semaines sur les 36 que comporte une année scolaire. Devant la contestation par certains syndicats du bien fondé de ces heures pour lutter contre l'échec scolaire, l'IA a semblé bien en peine, se limitant à reprendre les arguments fallacieux du ministre sur « l'offre d'acadomia pour tous les élèves ». Le mercredi serait travaillé L'utilisation du mercredi matin pour l'organisation de ces heures de « soutien » n'est pas formellement exclue par l'IA, si les enseignants de l'école le souhaitent de « façon consensuelle ». Lors de l'entrevue avec le SNUipp, l'Adjoint au maire chargé des affaires scolaires a au contraire affirmé que la mairie ne s'engagerait pas sur la mise en place d'heures scolaires le mercredi. Pour l'IA, le reste des 108 heures dues par les enseignants, soit 48 heures, se déroulerait le mercredi ou le samedi. Les temps partiels étendu sur la presque totalité de la semaine L'organisation des temps partiels fait la part belle à ces 108 heures. Les quotités de service de 50% travailleraient donc 12 heures devant classe. Ils effectueraient sur les 108 heures annualisés, 24 heures de « soutien », 24 heures de travaux en équipes pédagogiques et relations avec les parents, 6 heures de conseil d'école, et ne bénéficierait d'aucune heure d'animation et de formation pédagogique. Les 66,67% se décomposeraient en 15 heures de classes et l'intégralité des 108 heures. Les 77,78% auraient 18 heures de classe et également 108 heures annualisées. Ces nouvelles modalités devraient paraître dans une circulaire académique à la rentrée qui permettra d'annuler des demandes faites précédemment. Au final, les enseignants à temps partiels auraient donc une semaine plus longue comportant moins d'heures de classes mais plus de journées travaillées qu'actuellement. Les enseignants travailleraient plus (sans rien gagner en plus) Au final donc, la suppression du samedi matin ne réduira pas la charge de travail des enseignants. Au contraire, les journées de classe comporteraient 40 minutes de travail en plus, le mercredi serait travaillé de façon régulière, hors élèves certes et le samedi ne serait pas exclu pour les contacts avec les familles. Bonne journée @ tous en tout cas! Ingrid
Petit_Gizmo Posté(e) 22 avril 2008 Posté(e) 22 avril 2008 je trouve tout à fait normal de travailler à d'autres moments pour effectuer ces heures en moins On aurait pu passer à 24h par semaine, ce n'aurait pas été illogique sachant que nos collègues du secondaire sont à 18h. Mais admettons qu'il faille effectuer ces heures, admettons... Le problème est de trouver le bon moment pour les caser, notamment les fameuses 60h. Or, ce que l'IA de Paris semble avoir choisi (à condition que ce compte rendu corresponde bien à la réalité) est tout à fait ahurissant et stupide. Apparemment, dans la ville de Paris, on s'orienterait donc sur 3 séances de 40 minutes, placées lors de la pause méridienne, à raison de 30 semaines par an. Première remarque : 3 x 40 x 30, cela fait exactement 60h. Or, dans le texte signé par Darcos et par les syndicats, il était mentionné que les 60h comprendraient un temps d'organisation et pas seulement des actions directes face aux élèves. Deuxième remarque : Comment peut-on penser que des élèves, qui plus est en très grande difficulté scolaire, seront réceptifs durant 40 minutes, entre 11h30 et 13h30, alors qu'ils auront déjà travaillé durant toute la matinée et qu'ils auront certainement faim (si le soutien se fait avant le repas) ou seront en pleine digestion (si le soutien se fait après le repas) ? N'est-ce pas complètement ridicule ? Troisième remarque : Comment s'organisera Mme X pour récupérer et faire manger ses enfants si son fils Alain, pas concerné par le soutien, sort de l'école à 11h30 et que sa fille Béatrice, concernée par le soutien, sort à 12h10 ? Quatrième remarque : Comment feront les élèves qui mangent à la cantine et qui seront concernés par le soutien ? Dans mon école, les élèves partent à la cantine à 11h50 pour ne revenir à l'école que vers 13h. J'imagine que ce n'est pas un cas unique... Mais peut-être qu'à Paris cela ne posera pas de problèmes ? Cinquième remarque : Quid des enseignants ? En casant le soutien sur la pause méridienne, cela empêche les enseignants de faire leurs corrections durant ce temps de "pause", cela les empêche de placer des concertations à ce moment là (conseil de maîtres, équipes éducatives...), cela les empêche de rentrer chez eux (pour ceux qui en avaient la possibilité). Sixième remarque : Que se passe-t-il à 11h30, lorsque l'enseignant accompagne ses élèves non concernés par le soutien vers la sortie ? Que deviennent les élèves concernés par le soutien ? Qui est responsable d'eux ? Si l'enseignant est accaparé par un parent (ce qui se produit souvent), que font les élèves du soutien ? qui est responsable d'eux (bis) ? Septième remarque : Quid des écoles où les enseignants n'auront pas assez d'élèves en difficultés pour remplir les 60h ? Est-ce normal que certains collègues fassent 60h de soutien alors que d'autres n'en feront que 20 ou 30 ? Mon IEN a déjà annoncé que dans mon école, puisque nous avons peu d'élèves en difficultés, nous pourrons sûrement utiliser la moitié des 60h pour des concertations entre collègues, des visites de musée entre collègues, des formations entre collègues.... Tant mieux pour nous, mais est-ce juste ?
sewerinne Posté(e) 22 avril 2008 Posté(e) 22 avril 2008 Ce compte-rendu est issu du SNUIPP75 http://75.snuipp.fr/actualite/samedi_matin_IA_paris.html
JBB Posté(e) 22 avril 2008 Posté(e) 22 avril 2008 Une autre possibilité d'organisation des heures de soutien, sur le site du SE-UNSA 73 : - Le « statut » du samedi : Plus d’heures d’enseignement le samedi. Mais rien n’interdit d’y prévoir les 60h d’aide aux élèves en difficulté, souplesse que de nombreux collègues réclament. On croit rêver ! ... JBB
LetsGo Posté(e) 22 avril 2008 Posté(e) 22 avril 2008 Très intéressant comme post. Ce serait bien de faire la liste des "propositions" des IA concernant ces fameuses heures dues. Perso, comme je le dis dans le post intitulé "temps de travail : bataille infondée", je ne comprends pas notre mutisme et notre acceptation de cette réorganisation inadmissible à divers niveaux. Je suis curieuse de lire vos avis concernant ce sujet et vous invite à :
cyrille1 Posté(e) 23 avril 2008 Posté(e) 23 avril 2008 A tout prendre, Franck, je préfère faire le soutien le midi. A Paris, il était difficilement possible de faire autrement. Beaucoup d'enfants sont inscrits aux ateliers bleus, d'autres ont des activités en dehors de l'école. Après c'est sur qu'il faudra revoir les 3 x 40 min sur l'année, puisque dans les 60 heures il y a aussi le temps de préparation. Faire ce soutien pendant la pause du midi sera peut-être plus bénéfique que le soir. Pendant deux heures, les enfants s'ennuient : ils mangent en moins de 15 min chrono et jouent dans la cours le reste du temps. Certains (je parle de mes élèves) préfèrent monter en classe au calme voire travailler avec moi sur des points non compris. Après pour les corrections, c'est vrai cela pose un problème, je corrigeai pendant cette pause. Idem pour les concertations, nous les faisons le midi ytoutes les semaines. Il resterait un jour pour les caser. Je sais que beaucoup de mes collègues ont des enfants, pas question pour elles de venir le mercredi faire les concertations. Surtout pour une heure. Quant à la formation continue, la plupart avait lieu le samedi ou le soir. S'il y en a une le mercredi, c'est pas un drame.
zippyly Posté(e) 23 avril 2008 Auteur Posté(e) 23 avril 2008 Bonjour, j'ai effectivement trouvé ce compte-rendu sur le site du snuipp75. Pour alimenter un peu le débat: cette année, nous avons eu des heures à utiliser. Nous avons choisi de faire un atelier de lecture avec certains de nos élèves un peu fragiles 3 fois par semaine pendant 1 heure sur le temps de midi. Ce dispositif a duré 1 mois dans des groupes de 5. On s'est un peu inspiré du modèle "coup de pouce" c'est à dire qu'on essayait de ne pas reproduire le schéma scolaire. C'était sur la base du volontariat et nous étions super motivées à l'idée de le faire. Résultat après un mois, on trouve ça super crevant même si c'est intéressant car la pause se réduit à 45 min + 15 min après si on est pas de service. Les enfants aiment venir parce qu'on fait de la lecture et des jeux, ... mais on sent bien que parfois ils resteraient bien dans la cour et en plus au niveau de l'organisation de la cantine c'est pas évident .... car grosse école ... D'ailleurs, l'année prochaine, ça pourrait donner un truc du style "premier service= les élèves en difficulté" ce qui n'est quand même pas top. Enfin bref, je ne suis vraiment pas certaine que ça aide vraiment et les journées sont vraiment très longues. En plus, cela sous-entend qu'on a plus une minute à nous ... plus question de sortir le midi de l'école pour faire une course ou voir autre chose .... Par ailleurs, cette organisation me fait un peu mal au coeur car ils ont attendu que les demandes de temps partiels soient terminées avant de la donner et c'est pas faute d'avoir appeler le rectorat afin d'avoir des renseignements. Perso, j'ai pris un temps partiel pour mes enfants car j'habite à 1h30 de Paris et donc, je voulais limiter mes déplacements ... ben finalement l'année prochaine, je serai moins devant les élèves que cette année (1/2 journée en moins) donc il faudra plus de remplaçants mais je me déplacerai plus car il faudra que j'assure toutes les heures à la noix le mercredi, le samedi, le midi ou le soir ... bref, c'est top cool! Résultat, je vais attendre la circulaire de la rentrée pour demander un 80% au lieu d'un 66% car ils vont nous laisser la possibilité de changer d'après ce que j'ai compris alors qu'on aurait pu le faire avant sans désorganiser tout le truc de la rentrée ... Enfin bref, je suis super déçue! Bonne journée quand même! Ingrid
Petit_Gizmo Posté(e) 23 avril 2008 Posté(e) 23 avril 2008 A tout prendre, Franck, je préfère faire le soutien le midi Sur un plan strictement personnel, sachant que je ne rentre pas chez moi à midi et que je mange souvent sur le pouce, j'aurais moi aussi tendance à préférer le midi à la fin de journée. Disons que cette solution me semble moins pire que les autres (Mais entre la peste et le choléra, le choix n'est pas simple). Toutefois, pour les enfants, pour les familles et pour l'organisation des cantines, cette solution me parait vraiment difficile à mettre en place. A Paris, il était difficilement possible de faire autrement. [....] Pendant deux heures, les enfants s'ennuient : ils mangent en moins de 15 min chrono et jouent dans la cours le reste du temps. La situation de Paris est certainement particulière, je veux bien le croire. Toutefois, le constat que tu dresses (repas en 15 minutes) ne concerne, je l'espère, que ton école. J'ai vraiment du mal à imaginer que les élèves puissent manger correctement en si peu de temps, ça me fait peur, et j'espère qu'il n'en est pas ainsi dans toutes les cantines parisiennes (les élèves de mon école restent environ 1h à la cantine + 2 x 5 minutes de trajet). De plus, même si les élèves mangent vite à la cantine, ça ne résout pas le problème que posera le soutien scolaire de 11h40 à 12h20 (impossible de démarrer à 11h30, il faudra forcément quelques minutes de battement entre la sortie des élèves et le début du soutien) pour les élèves qui rentrent manger chez eux. Comme je le disais plus haut, comment feront les parents qui ont un enfant concerné par le soutien et un autre qui ne l'est pas ? Il va falloir qu'ils viennent à l'école à 11h30 puis à 12h20... N'importe quoi !!! Sans parler de l'état des mômes (mangeant à la cantine ou non) qui devront endurer le soutien avec le ventre vide. Je sais pas vous, mais moi à midi, j'ai faim !!!! Quoi qu'il en soit, pour conclure, ce soutien scolaire va être extrêmement compliqué à organiser et on va se heurter à de nombreux problèmes, quelle que soit l'horaire choisi. J'appréhende...
cyrille1 Posté(e) 23 avril 2008 Posté(e) 23 avril 2008 Quand je dis que les enfants mangent en 15 minutes chrono, ce n'est pas lié à un problème de temps ou d'espace . Les cantines sont sur place. Donc quand c'est leur tour de manger, (généralement les enfants passent par classe et cela change tous les jours pour éviter que ce soit toujours les mêmes qui mangent en dernier), ils font la queue, prennent leur repas, s'installent et mangent vite, non pas qu'il faut libérer la place mais parce qu'ils ne mangent rien voire pas grand chose. Quand ils ont fini, ils vont dans la cour. Pour faire du soutien ponctuel auprès de mes élèves pendant la pause déjeuner, je peux t'assurer que cela marche bien. Mais il est vrai que ce sont des enfants qui ne font pas partie de ces fameux 15%, donc c'est plus facile. Pour les enfants qui ne mangent pas à la cantine, la solution qui sera proposée pour éviter de ramener l'enfant vers 12h30 ou de venir le chercher après le soutien, sera d'amener un plateau repas. Je sais, je sais, j'exagère. Mais il faudra bien trouver une solution. Moi aussi j'appréhende. Surtout qu'à la rentrée, j'aurai un niveau simple (le seul cm1 ou le seul ce2 )et comme nous ne mettons pas d'enfants en grandes difficultés dans un double niveau (je le vois bien cette année, je n'en ai aucun), je les aurai tous comme mes collègues cette année.
del20170202 Posté(e) 23 avril 2008 Posté(e) 23 avril 2008 je ne suis vraiment pas certaine que ça aide vraiment et les journées sont vraiment très longues. En plus, cela sous-entend qu'on a plus une minute à nous ... plus question de sortir le midi de l'école pour faire une course ou voir autre chose ....Ingrid Effectivement, les journées vont être très très dures... je n'ose pas imaginer l'état dans lequel on va être le soir à 16h30 après quelque temps à ce régime là.
JeanLatreck Posté(e) 23 avril 2008 Posté(e) 23 avril 2008 Des échos de la Vendée, du Doubs et une analyse approfondie sur la situation à Paris.
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