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Pour moi, il s'agit d'une partie de la solution, et je pense qu'elle est amplement suffisante. Mes élèves de CM des années précédents étaient étonnés en début d'année quand ils voyaient dans le programme de la journée "Ecriture". Apparament, ils n'en n'avaient pas fait depuis le CP / CE1. Je compte l'année prochaine continuer cette méthode qui prend 10 voir 15 minutes par semaine et qui marche reellement. En plus, j'adore préparer les cahiers, mais ce n'est pas obligatoire au CM, où j'écrivais au tableau. Il est biensûr nécessaire dans ce cas d'avoir des lignes.

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Pavi: il n'y a pas de honte à avoir des troubles de la personnalité ! Je défie quiconque d'être totalement équilibré: on n'est pas dangereux ou idiot pour cela et je te rassure la seule analyse de l'écriture n'est pas suffisante et il ya trouble de la personnalité et trouble de la personnalité, j'en connais un petit rayon ;-)

Certains enfants par ailleurs veulent aussi écrire comme ils voient réellement faire les adultes: or la réalité n'est pas une lettre bien faite ni un beau "l" majuscule...à part quelques rares cas, on voit plutôt des adultes, ados écrire justement avec leur personnalité et c pas triste !

Etre lisible pour les autres oui, mais quand on pense à certaines professions où on doit se mettre à 4 pour lire deux lignes, on voit bien que ce n'est pas toujours les plus bêtes qui écrivent mal, a contrario, on voit des écritures totalement uniformes, très lisibles mais qui sont typiques d'un manque de fond...

Par contre il est évident que l'apprentissage doit être soigné comme une "base classique" que l'on retrouve en danse, en musique...on peut s'écarter de l'esthétique une fois qu'on maîtrise bien l'orthographe lexicale, grammaticale et que l'on s'adapte au lecteur. J'écris mieux à mon inspecteur qu'à ma copine :bleh: .

Aussi: lorsque je faisais des cahiers d'expérience, de recherche personnelle, les enfants pouvaient se lâcher un peu: mais dès qu'il s'agissait de communiquer leurs recherches et bien soit ils étaient capable de se relire ou de faire lire par les autres, soit il fallait recopier plus lisiblement et proprement surtout dans un soucis de communication, de mémorisation...

Donc je n'exigeais pas la même écriture dans toutes les matières. Pour les leçons, traces écrites à apprendre fallait du nickel. Pour un enfant vraiment en difficulté effectivement j'ai déjà photocopié le texte d'un copain qui a été collé puis le texte était soit recopié le soir, soit tapé à l'ordi...après des temps de remédiation vraiment axés sur le graphisme pouvaient être mis en place pendant des petits temps.

Ainsi dans le cahier tout le monde repérait ce qui était de l'ordre du brouillon, de la recherche, des exercices, de la trace écrite...souvent recherche au crayon à papier quand même. Beaucoup de travail de soin sur les affiches par contre à présenter aux autres...

Le soin doit aussi avoir du sens pour l'enfant il me semble...déjà se relire...pouvoir recopier la même chose...être lu...pouvoir être recopié par un camarade...c'est un petit test...

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Perso, je n'arrache jamais les feuilles, je ne colle jamais par dessus. C'est trop facile: on cache ce qui ne va pas.

Donc, quand c'est inadmissible, je prends mon stylo et ma regle, je fais une belle croix et je marque: "arecopier proprement" (les élèves doivent le faire pendant le temps libre, à la recréation (mais pas plus de la moitié du temps, hein?))

Ensuite, comme ça, on peut comparer l'avant/après et en cours d'année, on voit qu'il y a, pour la plupart des eleves, de moins en moins de pages à recopier.

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Perso, je n'arrache jamais les feuilles, je ne colle jamais par dessus. C'est trop facile: on cache ce qui ne va pas.

Donc, quand c'est inadmissible, je prends mon stylo et ma regle, je fais une belle croix et je marque: "arecopier proprement" (les élèves doivent le faire pendant le temps libre, à la recréation (mais pas plus de la moitié du temps, hein?))

Ensuite, comme ça, on peut comparer l'avant/après et en cours d'année, on voit qu'il y a, pour la plupart des eleves, de moins en moins de pages à recopier.

Je suis ok. Je ne vois pas de problème à voir une progression ou autre chose justement. Par contre je pense que juste faire recopier n'est pas suffisante pour remédier au problème de "savoir écrire"...Refaire oui si on sait que la personne a les compétences ou peut un peu s'améliorer mais si le gamin vraiment ne peut pas...

Donc pour en revenir à la question écriture et soin des cahiers, je pense qu'il n'y a pas qu'une solution car il n'y pas qu'un problème donc on doit tâtonner comme pour toute erreur...avec l'enfant et les parents...

ça n'est effectivement pas si simple que cela l'écriture et le soin...

Je pense par contre que la calligraphie, tout ce qui développe la concentration, la "souplesse" ( pas la mollesse ;-) du poignet peuvent être des remédiation utiles au moins pour la confiance ....et la motivation.

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Je n'ai pas eu le courage de relire le post depuis le début, mais il me paraît important de différencier 3 choses : l'écriture en elle-même, la mise en page et le soin des cahiers.

En ce qui concerne l'écriture, je pense qu'il faut y aller très doucement et respecter la personnalité des enfants, surtout qu'à partir du cycle 3, ils se "cherchent", essaient d'affirmer leur personnalité, s'inspirent du copain ou de la copine qu'ils aiment bien et à qui ils "empruntent" tel ou tel détail de l'écriture (je l'ai vu faire cette année...). Si certains aiment faire de belles majuscules calligraphiées et tarabiscotées, OK, et si d'autres préfèrent les majuscules d'imprimerie, OK aussi. Si certains (certaines !) font des petits cercles à la place des points, ou si d'autres n'attachent pas bien leurs lettres en cursive, est-ce si important ? Ils faut que les enfants "se sentent bien" dans leur écriture, qu'ils aiment le geste, et tant que le tout est parfaitement lisible, par le scripteur ou par autrui, où est le problème ? Je ne vais pas paraître suffisamment exigeante pour certains (mais je le suis beaucoup plus dans d'autres domaines !! :wink: ), mais l'écriture est quelque chose qui appartient à l'enfant, sa façon d'écrire est sa façon de s'exprimer, de montrer qu'il est libre de faire certains choix, même à 9 ans... Je me souviens d'un prof de français, en 6ème, qui me comptait des fautes en dictée car je faisais mes "g" comme des "q" (sans la boucle), et devant lequel j'ai résisté parce que c'était comme ça que je voulais écrire, et qu'en aucun cas ce que j'écrivais n'était ambigü pour le correcteur. J'ai résisté, j'ai argumenté, et il a fini par lâcher le morceau ! Mes enfants n'avaient pas une écriture "harmonieuse" en cycle 3, alors que maintenant, au collège, ils écrivent vraiment bien, de façon régulière et plutôt rapidement. Tout cela s'est stabilisé...

Certains enfants ont, par ailleurs, de véritables problèmes au niveau de leur graphie, et sont en ré-éducation en dehors du temps scolaire avec des spécialistes. Il me paraît important d'éviter toute réflexion en classe (négative OU positive, car cela peut être mal perçu par certains enfants envers lesquels on montre une forme de condescendance...), et de gérer ce "handicap" (car c'en est un) de façon très subtile, avec des objectifs réalistes comme par ex. copier 5 lignes sans faute et lisiblement, puis augmenter (avec le reste donné en photocopie), commencer chaque ligne à la marge, commencer à écrire à partir du bord gauche de l'ardoise, etc. Le plus important est de les rassurer car leur souffrance est réelle, et de parvenir à ce que leur écriture soit lisible par eux-mêmes et par les autres.

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais les "nénettes" qui s'appliquent tellement à copier leur leçon et qui sont obligées de rester au début de chaque récré pour terminer, ça m'énerve (un peu)... :D Mais ça progresse, ça progresse ! Dans ma classe, on écrit beaucoup, et la plupart des élèves apprécient ces moments de concentration et de calme. Et quelle fierté de voir qu'on a réussi à écrire une belle page de grand cahier, avec des titres, des encadrements, du rouge, voire même un tableau !

Cela m'amène tout naturellement à la mise en page. Comme l'a écrit Yaka, la "géographie" de la page de cahier est un apprentissage à part entière qui doit être mené en début d'année. Comment se repérer dans les lignes, dans les carreaux, comment encadrer, souligner ? Et surtout, en tant qu'enseignant, comment "coder" clairement au tableau la présentation d'une leçon et comment faire comprendre ce code aux élèves, sachant qu'un tableau n'a pas du tout le même aspect qu'une feuille ? Cela prend du temps, mais ça en vaut vraiment la peine. Une fois que ça roule et que les codes sont bien en place, les élèves sont capables d'appliquer les règles de présentation qui feront qu'une leçon recopiée sera lisible... et plus facile à apprendre car l'écrit sera organisé : titres centrés et encadrés, lignes sautées là où il faut, exemples mis en valeur, etc. Evidemment, on peut aussi leur donner des photocopies... mais en cycle 3, cela me paraît essentiel de les entraîner à écrire. C'est un choix, forcément au détriment d'autres choses, mais c'est mon choix, ma "liberté pédagogique" ! :wink:

Enfin, le soin des cahiers est aussi essentiel et "découle" en quelque sorte des deux compétences ci-dessus. La plupart du temps, ce sont les ratures qui "font tache"... et c'est sur la rature qu'il faut concentrer son énergie. Pourquoi l'élève barre-t-il ce qu'il a écrit ? Pourquoi ne parvient-il pas à écrire le bon mot du premier coup ? Manque de concentration, envie d'aller trop rapidement, confusion entre un mot et un autre, oubli de certaines parties du texte, incompréhension d'un code de présentation etc. ? Les causes sont très nombreuses et diffèrent d'un élève à un autre. En règle générale, je propose à l'élève qui a vraiment mal commencé de recommencer, j'arrache la page (ce qui n'est pas un problème car le geste n'est en aucun cas une agression ou une punition de ma part envers l'élève) puis il repart du début, en faisant plus attention et en se concentrant. En cas de "grosse rature" (ou plutôt de "gros raté" !) telle une ligne entière copiée deux fois, ou un tableau qui dépasse, ou bien encore un titre mal positionné, ils ont la possibilité de m'appeler pour que je passe "mettre du blanc", mais cela reste assez rare. Si je me rends compte que l'erreur provient de moi (par exemple un "code" au tableau qui n'est pas assez clair), alors j'arrête tout et je ré-explique ou je corrige mon erreur.

Pour la plupart des élèves, les cahiers de leçons sont devenus de plus en plus lisibles, et ils ont pu constater leurs progrès. Ces séances sont vécues positivement, et non comme "écriture = punition"... :wink:

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La solution de Choco 28 est intéressante pour remédier aux mauvaises tenues de ligne et au respect des dimensions.

En ce qui concerne la forme, je suis beaucoup plus réservée : non pas que faire des lignes de lettres ne finisse pas par en faire apprendre la forme, mais parce qu'il s'agit là d'une contrainte, d'un dressage en quelque sorte.

Comme l'évoque Diaphane, chacun ""adapte"" le modèle de référence. Attention, lorsque je dis "adapte" c'est avec des doubles guillemets : je ne veux pas dire “fasse n’importe quoi’ ( contrairement à Mali-Malou je ne pense pas qu'il faille accepter qu'une lettre soit faite de la forme d'une autre ; l'écriture est un acte de communbication qui a ses régles faute de quoi il n'y a plus de communication possible puisque les relectures interpesonnelles ne sont plus possibles) je veux dire que certains ont des lettres plus ou moins droites ou plus ou moins courbes (le « dos bien droit » du l est une exigence injustifiée), des lettres rondes plus ou moins ovales ou, au contraire, très rondes, des lettres plus larges que hautes ou inversement (comparez les n de plusieurs enfants) ; la stratégie de passage d’une forme de base à l’autre se fait avec tige, avec œilleton ou juste par un angle selon les personnes : passage de l’attaque courbe du r au pont qui suit, passage de l’attaque courbe du s au tracé suivant etc. L’attaque « courbe » étant elle-même plus ou moins courbe, dans le cas de l’attaque du r et du s le geste naturel est celui de l’attaque du l, il va de pratiquement rectiligne à souple selon les personnes cf. cet article et l’étude des variations de forme dans Le geste d’écriture – Méthode d’apprentissage – Cycle 1 – Cycle 2 pages 88 à 91.

Donc, pour moi, une remédiation de la forme des lettres se fait sur papier uni et par des tracés rapides en repassant vivement sur le même tracé cf. la réponse à la question 100 Quel est le lien entre mémoire et apprentissage de l’écriture? Mémoire procédurale et apprentissage du tracé des lettres au CP "] et la réponse Propositions pour les premiers jours au CP à la question 102 Comment mettre en place l’apprentissage de l’écriture au CP ? sur le même site. (Après avoir cliqué sur "réponses aux questions", cocher la case "cycle 2" et lancer la recherche).

Tout à fait d’accord avec Genireves : on n’arrache pas les pages de cahiers, c’est très douloureux pour l’enfant, sauf dans le cas évoqué par Mali-Malou qui est un accord avec l’enfant pour que la présentation générale de la page soit meilleure.

Faire réécrire systématiquement ce qui est mal écrit, n’est pas une solution : par exemple, si l’enfant trace les m, n et p en deux morceaux, s’il s’arrête pour placer ses points, accents et barres de t, c’est sûr qu’il écrira mieux en ralentissant le geste. Cela ne lui apprendra pas pour autant à les écrire correctement. Donc il replongera dans ses difficultés dès qu’il lui faudra accélérer.

Par ailleurs que penseriez-vous si on vous obligeait à faire ce que vous n’arrivez pas à faire ? La question me semble avoir deux réponses : je laisserais tomber, je demanderais à ce qu’on m’apprenne. Or, le problème est qu’on demande à l’enfant de s’appliquer sans pour autant lui dire comment faire pour écrire correctement et plus vite. Donc le choix de la 1ère solution n'est pas rare et le prétexte facile : "je n'aime pas écrire".

Bien que leur écriture soit soignée, les nènettes, évoquées aussi par Mali-Malou, qui passent une partie de la récrée à recopier leur travail sont en difficulté d’écriture autant que celles ou ceux qui ont une écriture affreuse. Et la différence ne leur rend pas service. En effet, si on voit bien qu’une écriture sans soin peut être qualifiée de dysgraphique il est très rare qu’on se rende compte que les écritures très « léchées » qui demandent un temps d’exécution excessif relèvent elles aussi de la dysgraphie. Pour ces fillettes, c’est surtout au collège que le problème se posera car elles ne pourront plus suivre le rythme des cours.

Des solutions ?

Certaines remédiations simples sont possibles en classe.

Dans de nombreux cas une rééducation par un rééducateur en écriture est nécessaire : durée moyenne des rééducations de 4 à 5 séances parfois 6, mais parfois 3 suffisent (travail quotidien d’environ 20 minutes entre les séances, parfois moins).

Et surtout, en amont, une vraie préparation à l’écriture en maternelle avec prise de conscience que le graphisme est très bien quand on veut faire du graphisme mais que la plupart des fiches de graphisme créent des difficultés d’écriture lorsqu’elles sont proposées en préparation à l’écriture. Mais nous n'y sommes pas encore...

Posté(e)
Par contre je pense que juste faire recopier n'est pas suffisante pour remédier au problème de "savoir écrire"...Refaire oui si on sait que la personne a les compétences ou peut un peu s'améliorer mais si le gamin vraiment ne peut pas...

Bien sûr, pour moi ça allait de soi mais tu as raison, ça va encore mieux en le disant :wink: ...

Posté(e)
Bien que leur écriture soit soignée, les nènettes, évoquées aussi par Mali-Malou, qui passent une partie de la récrée à recopier leur travail sont en difficulté d’écriture autant que celles ou ceux qui ont une écriture affreuse. Et la différence ne leur rend pas service. En effet, si on voit bien qu’une écriture sans soin peut être qualifiée de dysgraphique il est très rare qu’on se rende compte que les écritures très « léchées » qui demandent un temps d’exécution excessif relèvent elles aussi de la dysgraphie. Pour ces fillettes, c’est surtout au collège que le problème se posera car elles ne pourront plus suivre le rythme des cours.

Ce que tu écris me fait voir mes "nénettes" sous un autre angle...

Je ne m'étais jamais rendue compte que cela pouvait être également de la dysgraphie... et qu'effectivement les années-collège pouvaient s'annoncer difficiles pour elles. :cry:

Mais d'un autre côté, leurs parents sont tellement fiers que leur progéniture ait une belle écriture... :blink:

Je me souviens d'une maman, désolée que son fils - par ailleurs brillant ! - n'ait plus la "belle écriture" qu'il avait l'année précédente. Je lui ai répondu que ses cahiers étaient parfaitement lisibles, et qu'il écrivait à un rythme tout à fait convenable... et que ça me convenait ! :D Mais la maman en question n'en est toujours pas persuadée et fait pression (à la maison) pour que fifils écrive selon sa norme à elle... Alors je me dis qu'en classe, fifils retrouve un peu de liberté... :wink:

Posté(e)

J'apprends énormément sur ce post: c'est un vrai bonheur...

Je trouve très intéressant justement ce parallèle entre écriture trop parfaite et lente et écriture "porcinette"...d'ailleurs ça doit être passionnant de suivre l'évolution d'écriture de plusieurs élèves dans le temps ( grand temps...)

Je suis aussi contre les "fioritures" les petits ronds sur les i ou petits coeurs même...ça on garde pour la maison ,les lettres aux copines...

Je trouve intéressant aussi les différences d'intention derrière la "déchirure" de page: comme je l'ai dit, pour moi c'était me déchirer en même temps. Mais je me souviens que l'enseignante était agressive, m'en voulait parce que je réussissais tout sauf ça et que donc "ça" je pouvais y arriver...C'est vrai que si cela avait été fait sans agressivité ( pour moi est agressif un geste dont je ne comprends pas le sens et qui m'atteint personnellement parce que je veux bien faire...) peut-être que j'aurais eu moins mal...mais je n'aurais pas réussi à faire mieux, j'en suis sûre, dans les temps impartis. Par contre je recommençais comme une grande chez moi, non pas parce que l'instit me le demandait mais parce que je voulais que tout soit parfait...et ça le devenait...mais ça n'a pas été sans catastrophe par la suite...

Bon, j'ai passé les tests adultes hp il y a 2 ans...je ne veux pas trop être hors sujet mais l'écriture peut en effet traduire beaucoup de choses et il va s'en dire qu'il faut faire la part des choses entre ce qui dépend de l'élève et ce qui n'en dépend pas.

Un très bon élève très soigneux, très doué peut être autant précoce qu'un enfant pas du tout soigneux qui n'a pas de bon résultats: le processus peut s'inverser très vite dans le courant de la scolarité juste parce que l'affectif entre beaucoup en jeu dans l'attention, la motivation, et je dirais même: dans la tension du corps. Or un corps sous tension ( en + ou en -)implique ,nécessairement un geste graphique sous tension...

Le hic, c'est qu'on signale plus le "porcinet" que le "parfait"...Si on savait tout ce qui se joue derrière une page d'écriture...difficile pour un enseignant même le plus attentionné de faire du cas par cas de toute façon tout le temps. Mais on peut repérer un type de "traces" dans le temps...On peut quand même tenter un peu le côté "strict" mais si ce dernier ne passe pas, ou le côté "je t'accompagne pas à pas gentiment et très patiemment" ne fonctionnent pas, je crois qu'il faut chercher plus loin...

Je garde ce post dans mes "signets".

Posté(e)
Certaines remédiations simples sont possibles en classe.

Dans de nombreux cas une rééducation par un rééducateur en écriture est nécessaire : durée moyenne des rééducations de 4 à 5 séances parfois 6, mais parfois 3 suffisent (travail quotidien d’environ 20 minutes entre les séances, parfois moins).

Et il vient de où, "le rééducateur en écriture" ? Déjà qu'on n'a presque plus de RASED ! Je me demande si le terme "simple" est celui qui convient. :wink:

Posté(e)
Bien que leur écriture soit soignée, les nènettes, évoquées aussi par Mali-Malou, qui passent une partie de la récrée à recopier leur travail sont en difficulté d’écriture autant que celles ou ceux qui ont une écriture affreuse. Et la différence ne leur rend pas service. En effet, si on voit bien qu’une écriture sans soin peut être qualifiée de dysgraphique il est très rare qu’on se rende compte que les écritures très « léchées » qui demandent un temps d’exécution excessif relèvent elles aussi de la dysgraphie. Pour ces fillettes, c’est surtout au collège que le problème se posera car elles ne pourront plus suivre le rythme des cours.

Ce que tu écris me fait voir mes "nénettes" sous un autre angle...

Je ne m'étais jamais rendue compte que cela pouvait être également de la dysgraphie... et qu'effectivement les années-collège pouvaient s'annoncer difficiles pour elles. :cry:

Mais d'un autre côté, leurs parents sont tellement fiers que leur progéniture ait une belle écriture... :blink:

Je me souviens d'une maman, désolée que son fils - par ailleurs brillant ! - n'ait plus la "belle écriture" qu'il avait l'année précédente. Je lui ai répondu que ses cahiers étaient parfaitement lisibles, et qu'il écrivait à un rythme tout à fait convenable... et que ça me convenait ! :D Mais la maman en question n'en est toujours pas persuadée et fait pression (à la maison) pour que fifils écrive selon sa norme à elle... Alors je me dis qu'en classe, fifils retrouve un peu de liberté... :wink:

Cette histoire me rappelle un garçon de 15 ans qui ne faisait plus rien en classe parce qu’il avait une écriture trop lente. Une fois la rééducation finie, son écriture jadis grosse, ronde, gonflée, lente, avec des arrêts après chaque i, t, é, è, ê, des ronds sur les i, était devenue petite, ovoïde (c'est-à-dire moins ronde), liée, rapide, mais sa grand-mère ne cessait de se désoler et de lui reprocher de ne plus avoir sa si belle écriture « d’avant ».

Tu as raison Mali-malou, c'est un problème de liberté (autrement dit un problème d'acceptation de l'autonomie de ses enfants).

Cela dit, la rééducation ne change pas forcément beaucoup l’aspect de l’écriture, cela dépend de l’enfant lui-même pas du rééducateur. L’important c’est que les enchaînements autorisent la vitesse et que le geste devienne vif tout en laissant à l’écriture un aspect présentable, c'est-à-dire propre, lisible et correctement placée dans le lignage si lignage il y a.

Certaines remédiations simples sont possibles en classe.

Dans de nombreux cas une rééducation par un rééducateur en écriture est nécessaire : durée moyenne des rééducations de 4 à 5 séances parfois 6, mais parfois 3 suffisent (travail quotidien d’environ 20 minutes entre les séances, parfois moins).

Et il vient de où, "le rééducateur en écriture" ? Déjà qu'on n'a presque plus de RASED ! Je me demande si le terme "simple" est celui qui convient. :wink:

Certaines remédiations sont simples, effectivement. C’est le cas des tenues de lignes et gestions de dimension ou encore des lettres formées à l’envers lorsque ces anomalies ne sont pas associées à d’autres anomalies d'écriture. Je pense que je serai en mesure de mettre un lien sur le forum prochainement* vous le souhaitez les unes ou les autres. (* pas avant juin tout de même car je m’absente presque tout le mois).

Les rééducateurs en écriture sont rares. Je veux dire les rééducateurs spécialement formés à rééduquer l’écriture. En tout cas telle que je conçois la rééducation, (pas sous forme de 20 à 30 séances ni sous forme de séances hebdomadaires). Le travail du rééducateur n’est pas un travail de répétiteur, c'est-à-dire que les séances ne consistent pas à faire faire la même chose à l’enfant pendant ¾ d’heure, ce sont des séances de mise au point des exercices quotidiens d’une vingtaine de minutes à faire jusqu’à la séance suivante.

Si tu souhaites des adresses tu peux m’envoyer un MP.

Posté(e)

Des tas de choses intéressantes. Merci car lire tout ceci fait bcp réfléchir et donne des tas d'idées.

Une question: je ne me suis jamais expliquer le cas d'un élève, CP plutôt bon, début de CE1 pas mal...et qui, au retour des vacances de Noêl, a commencé à écrire de pire en pire (le reste suivant).

Il est maintenant en CM1, et j'ai , je crois, tout essayé, pour rétablir une écriture meilleure.

D'après la psy scolaire, "il va très bien"....mais comment aider ce petit garçon, qui ne pourra jamais faire accepter une copie en collège?

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