laurent84_07 Posté(e) 6 mai 2008 Posté(e) 6 mai 2008 CONDORCETEn cela, l'opposition instruire / eduquer est un faux probleme car grace à l'instruction, l'enfant apprendra la geographie, l'histoire mais aussi le jugement critique et le raisonnement logique qui lui donneront les moyens de juger par lui meme. Pour Condorcet, l'instruction rend plus libre et autonome car quand on nest pas instruit, on est dependant de qu'elqun de plus instruit... donc l'instruction amene la liberté et l'egalité. Condorcet defend le " savoir elementaire " ( pas besoin d'etre savant pour etre independant) qui doit suffire à l'autonomie intellectuelle. Idee de savoir elementaire qui peut etre mise en perspective avec le socle commun. Tout à fait d'accord. L'objectif de Condorcet est de former des citoyens capables de choisir par leurs propres lumières : l'instruction est l'ensemble des connaissances nécessaires à la vie privée, au travail, à l'exercice des droits et devoirs politiques. Pour lui, l'instruction permet l'éducation ; ce qui est repris par le socle commun : c'est un ensemble de valeurs, de savoirs, de langages et de pratiques ... pour accomplir avec succès sa scolarité, poursuivre sa formation, construire son avenir personnel et professionnel et réussir sa vie en société (on retrouve dans l'idée du socle le principe de la convention de Lakanal de 1794 qui oppose l'abrégé, qui est un condensé se suffisant à lui-même, à l'élémentaire, qui montre que l'on peut continuer à élargir ses connaissances). L'instruction est nécessaire et suffisante pour une éducation de la raison. En cela il s'oppose à Montesquieu (à connaître, les Lumières !), pour qui l'instruction relève d'une éducation basée sur le modèle familial (liaison possible avec Bourdieu - sociologue - sur la théorie de la reproduction et de l'habitus) ; l'éducation vise au développement chez l'enfant des mœurs nécessaires à la forme de gouvernement dans laquelle il est appelé à vivre. Le PE doit instruire (savoirs), éduquer (valeurs) et former le citoyen (préparer à une fonction sociale) -> liaison instruction / éducation. A l'école, selon René Raymond - Guide républicain (à connaître), on travaille le civisme (se sentir collectivement responsable), tout en travaillant les civilités (règles de la vie en société), pour faire accéder les élèves à un statut de citoyen (droits et devoirs réciproques (liaison possible avec Ricoeur - philosophe à connaître - sur le respect de l'autre = considérer l'autre comme un autre moi-même)).
laurent84_07 Posté(e) 6 mai 2008 Posté(e) 6 mai 2008 VIGOTSKYEn résumé: - Importance des interaction socies et de la relation d'aide - Conception sociale de l'apprentissage -Importance de la médiation Très bien ce Vygotsky, le meilleur même ! Il s'oppose à Piaget, comme le fait Wallon qui approche l'enfant d'une manière globale, car pour lui, l'apprentissage permet le développement (donc l'école aussi). Pour apprendre, il faut être devant une situation où l'on ne sait pas faire. Le développement est caractérisé par la société dans laquelle on vit ; on s'approprie des objets d'une culture qui détient la connaissance ; la pensée se construit grâce au langage intérieur. Le conflit socio-cognitif est meilleur pour la progression ; la verbalisation (travail de groupes) permet de cheminer dans la réflexion. Vygotsky donne une grande importance au langage qui est une outil de construction de la pensée et de communication de connaissances. Piaget ne prend pas en compte le paramètre social ; ce sont les interactions sujets-objets qui permettent l'apprentissage ; il faut donc proposer des situations riches et variées. L'individu possède des schèmes d'action (structures invariantes de la pensée) ; par assimilation, on peut appliquer le schème à un objet proche pour résoudre le problème (analogie) ; si les schèmes sont insuffisants, l'accommodation permet de modifier les schèmes pour parvenir à l'état d'équilibration (adaptation).
laurent84_07 Posté(e) 6 mai 2008 Posté(e) 6 mai 2008 ARENDT Hannah Philosophe, 1906-1975. Pour elle, l'école n'est pas le monde, c'est l'institution privée qui s'installe entre le monde privé et le monde politique. Elle protège de la complexité du monde politique, de l'influence de la famille ; elle prépare à la complexité du monde politique.
laurent84_07 Posté(e) 6 mai 2008 Posté(e) 6 mai 2008 MARIA MONTESSORI1ère femme médecin en Italie- elle travaille avec des enfants handicapés mentaux avec lesquels elle travaille une nouvelle méthode d'apprentissage qu'elle adaptera plus tard avec des enfants normaux. Elle va notamment s'inspirer des travaux d'Itard sur l'enfant sauvage de l' Aveyron .Pour elle , l'art d'éduquer consiste à proposer aux enfants des tâches surmontables - il faut qu'ils soient aidés mais non servis. L'intelligence se construit par l'action et le developpement de leur sensibilite particuliere. Elle est la première a utilise du materiel adapté à l'age et la taille des enfants. Pour elle, l'enfant doit se sentir libre de faire ce qu'il veut , de se deplacer s'il le souhaite , de s'isoler pour se concentrer sur un obstacle - autant de moments où l'adulte ne doit pas venir le deranger et ainsi il pourra contribuer à l'autonomie de l'enfant. Phrase clé = "aide-moi à faire tout seul " pedagogie de l'autonomie, éducation nouvelle Le problème avec Montessori, c'est qu'elle ne donne aucune place à l'enseignant : l'apprentissage s'effectue dans un milieu riche et motivant. C'est une condition nécessaire mais pas suffisante, la médiation par l'enseignant est indispensable (sinon à quoi sers-tu futur PE2 ?). De plus, il ne faut pas oublier que c'est Kergomard (!) qui est à l'origine de l'école maternelle, issue de la transformation des salles d'asile (voir Rousseau avec "l'Emile" et sa vision de l'éducation...), et non Montessori comme on peut l'entendre dire. Pour aller encore plus loin, Montessori est une maturationniste (on ne peut pas faire n'importe quoi à n'importe quel âge). Ce maturationnisme est un mouvement qui fait apparaître une différence génétique entre les filles et les garçons, une des origines de leurs différences de réussite (les filles réussissent mieux en lecture et en compréhension, à l'école en général, c.f. L'Etat de l'Ecole 2007), au même titre que le modèle familial (Bourdieu), et de leurs comportements en classe. Le garçon coupe la parole à la fille en classe, le maître valorise le travail du garçon (voir Auduc, directeur adjoint de l'IUFM de Créteil et le très bon "fracture sexuée"). On retrouve ici l'idée de l'effet Pygmalion qui fait que l'élève a le comportement que le maître pense qu'il va avoir. On peut enchaîner sur la mixité par les compétences sociales et civiques du socle, la mission d'égalité des sexes de l'article un de la loi de 89.
laurent84_07 Posté(e) 6 mai 2008 Posté(e) 6 mai 2008 Je pense que c'est une théorie qui peut être relié à celle de BOURDIEU, com quoi la réussite scolaire dépend de la classe sociale d’origine, que les inégalités sont à chercher non pas dans l’individu mais dans le contexte social, familial. Exactement. Pour Bourdieu, les enfants ne peuvent apprendre que s'ils sont plongés dans leur propre milieu. L'échec scolaire ne peut être expliqué que par l'absence de don. La famille transmet un capital culturel (voir Vygotsky pour qui on s'approprie des objets d'une culture qui détient la connaissance) et un éthos, système de valeurs, qui conditionnent les attitudes de l'individu face à l'école. Là, on a une liaison avec le rapport à l'école et le rapport au savoir.
Melann Posté(e) 6 mai 2008 Posté(e) 6 mai 2008 Merci Laurent pour tes remarques, j'ai complété mes biographies avec... Bon, la ptite biographie de Bourdieu, com on en parle... BOURDIEU Pierre (1930-2002) (France) Biographie : sociologue français qui étudie les processus de transmission des privilèges culturels Education : La réussite scolaire dépend de la classe sociale d’origine. Chaque famille transmet aux enfants un certain capital culturel et un certain ethos, système de valeurs, qui contribuent à définir les attitudes à l’égard de l’institution scolaire. Il faut donc chercher les inégalités non pas dans l’individu mais dans le contexte social, familial. (Enfants favorisés assimilent la culture scolaire comme un héritage ; pour les autres, la culture scolaire est le résultat d’une conquête chèrement payée et assimilable à un procédé d’acculturation). L’école n’offre pas à tous les élèves les mêmes chances, les mêmes conditions d’enseignement, les enfants n’ayant pas les mêmes références culturelles et les mêmes critères d’évaluation. Langage : l'école bloque toute évolution linguistique en n'acceptant que la langue conforme à la norme instituée, elle même conforme aux usages linguistiques de la classe au pouvoir. Attention toutefois avec la notion de déterminisme social. Je pense que c'est un fait dans la globalité (suffit de voir les statistiques), mais individuellement, il ne faut pas voir ça com une généralité. Dans l'entretien, je pense qu'il faut être mesuré avec.
Lagodine Posté(e) 2 juin 2008 Posté(e) 2 juin 2008 Je suis un peu perdue concernant Piaget. Des infos, un topo ? Merci
Lagodine Posté(e) 2 juin 2008 Posté(e) 2 juin 2008 Et aussi Meirieu.... Et, euh, AUSSI, quid de l'habitus de Bourdieu ? En fait, y'a pas mal de choses sur quoi je nage un peu... J'ai Peuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuurrrr !
myboo45 Posté(e) 12 juin 2008 Posté(e) 12 juin 2008 meirieu pour moi, est à l'origine de la différenciation pédagogique.
libelulle54 Posté(e) 13 juin 2008 Posté(e) 13 juin 2008 BOURDIEU et PASSERON : pour eux, l'échec scolaire vient de la différence de culture entre les élèves dans une classe. Ils pensent que l'école est "indifférente aux différences" et qu'elle essaye d'imposer la culture du groupe social dominant ("Les Héritiers", 1964) qui est une culture proche de celle des enseignants : livres, théâtre, cinéma... Cette culture s'appelle "l'habitus culturel". Ils disent que les enfants qui n'ont pas le même habitus que l'école et le groupe dominant doivent faire un travail d'acculturation pour rattrapper leur retard. Dans "La Reproduction" (1970), ils disent que les personnes d'un même groupe se reconnaissent, ce qui augement l'écart entre les groupes. Ils reviennent aussi sur le fait que les parents et les élèves des classes favorisées ont une vision instrumentaliste de l'école : ils choisissent les meilleures options et els meilleures filières pour la vie professionnelle future et pour se démarquer des autres classes et se retrouver avec des personnes de la même classe. Voilà.
myli Posté(e) 13 juin 2008 Posté(e) 13 juin 2008 faut il en connaitre d'autres? je pense que ce sont les principaux, rassurez moi
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