othello Posté(e) 20 novembre 2008 Posté(e) 20 novembre 2008 oui oui je blaguais t'inquiètes! hé hé, j'ai lu la VRAIE histoire du PCR, et comme d'habitude à la fin quand le loup la mange ils attendaient gentiement la suite avec l'arrivée du bûcheron, sauf que le bûcheron y'en a pas!!!! Comme d'habitude, personne ou presque ne connaissait la vraie histoire c'est fou ça!!! On leur lit jamais en mater? pour pas les traumatiser? enfin bref, je vais continuer avec Corentin, pennart et rascal. eT ensuite les 3 petits cochons et ses variantes. Je sens que là aussi je vais avoir des surprises...
midjie Posté(e) 5 décembre 2008 Posté(e) 5 décembre 2008 Je fais remonter parce que j'ai une petite au CP qui me pose problème. J'utilise "Dagobert" mais, comme mes CP ont été triés sur le volet, ils connaissaient les sons simples et lisaient des syllabes dès Septembre. La petite en question se débrouille correctement, sauf qu'elle n'arrive pas écrire les syllabes ou les mots simples. Quand je dicte: "pirate" elle m'écrit "pirte" , "dono" pour "domino", "mnu" au lieu de "menu". Mais si je l'interroge après, elle est capable de me dire ce qu'elle a oublié et comment corriger. Par contre, si je fais une dictée de phonèmes, là c'est impeccable. Je ne vois pas trop quoi lui proposer pour l'aider. En plus, elle manque de confiance en elle, elle pleure dès qu'elle se retrouve face à une difficulté (qui parfois, n'en est pas une, si elle se donnait la peine d'y réfléchir! ). Et comme elle est avec des très bons, ça n'arrange pas les choses... Bref, si vous avez des conseils, ça m'aiderait bien!
midjie Posté(e) 15 décembre 2008 Posté(e) 15 décembre 2008 Je fais remonter parce que j'ai une petite au CP qui me pose problème.J'utilise "Dagobert" mais, comme mes CP ont été triés sur le volet, ils connaissaient les sons simples et lisaient des syllabes dès Septembre. La petite en question se débrouille correctement, sauf qu'elle n'arrive pas écrire les syllabes ou les mots simples. Quand je dicte: "pirate" elle m'écrit "pirte" , "dono" pour "domino", "mnu" au lieu de "menu". Mais si je l'interroge après, elle est capable de me dire ce qu'elle a oublié et comment corriger. Par contre, si je fais une dictée de phonèmes, là c'est impeccable. Je ne vois pas trop quoi lui proposer pour l'aider. En plus, elle manque de confiance en elle, elle pleure dès qu'elle se retrouve face à une difficulté (qui parfois, n'en est pas une, si elle se donnait la peine d'y réfléchir! ). Et comme elle est avec des très bons, ça n'arrange pas les choses... Bref, si vous avez des conseils, ça m'aiderait bien! Je fais remonter... Comme disait une copine québecoise : "Il faut prrrratiquer !", c'est tout. C'est sans doute une gamine dont le crayon va plus vite que le cerveau, il faut lui apprendre à "se poser". Tu peux l'aider en articulant plus, piraaaaaaaate, dommmmmmiiiiiiiiiiino, meeeeeeeeeenu. Une petite leçon sur les syllabes peut aussi être très utile : avant de leur faire écrire le mot que tu as dicté, tu demandes le nombre de syllabes, en les faisant frapper dans les mains au besoin, et tu dessines au tableau autant de carrés qu'il y a de syllabes, puis tu pointes chacun des carrés en articulant bien : piiii - raaaaa - teeeee. Merci beaucoup Akwabon! Je n'avais pas pensé aux carrés à dessiner!
Dominique Posté(e) 6 janvier 2009 Posté(e) 6 janvier 2009 un discours moins politiquement correct, ça fait du bien ! Avant Darcos, ça aurait été effectivement un discours "moins politiquement correct". Aujourd'hui, c'est au contraire un discours tout ce qu'il y a de plus "politiquement correct" ...
Sophie 37 Posté(e) 6 janvier 2009 Posté(e) 6 janvier 2009 un discours moins politiquement correct, ça fait du bien ! Avant Darcos, ça aurait été effectivement un discours "moins politiquement correct". Aujourd'hui, c'est au contraire un discours tout ce qu'il y a de plus "politiquement correct" ... Je ne crois pas. Les IEN et les formateurs sont toujours les mêmes et n'ont pas changé leurs idées (ou bien ils n'auraient aucune personnalité !!). J'ai reçu avant les vacances de Noël des stagiaires PE1 et les profs de l'IUFM sont encore à fond sur les situations problèmes, le travail en groupe, partir des représentations des enfants etc... Bref, ce qu'on m'a dit à moi aussi il y a 15 ans...
Dominique Posté(e) 6 janvier 2009 Posté(e) 6 janvier 2009 Je ne crois pas. Les IEN et les formateurs sont toujours les mêmes et n'ont pas changé leurs idées (ou bien ils n'auraient aucune personnalité !!). Les IEN, dont une des quatre missions est "l'impulsion de la politique éducative", sont, de fait, de par leur fonction, des porte-parole de la politique voulue par le ministère et rares sont ceux qui expriment en public des avis personnels contraires à ce que dit le ministre. Les formateurs, eux, ont une beaucoup plus grande liberté de parole. J'ai reçu avant les vacances de Noël des stagiaires PE1 et les profs de l'IUFM sont encore à fond sur les situations problèmes, le travail en groupe, partir des représentations des enfants etc... Bref, ce qu'on m'a dit à moi aussi il y a 15 ans... Je ne sais pas si on peut généraliser. Je suis PIUFM et ai toujours pensé et dit qu'il était souhaitable de trouver un juste milieu entre le tout-constructivisme et un enseignement qui ne laisse plus aucune place aux activités de recherche. Je le disais hier quand beaucoup préconisaient le tout-constructivisme. Je le dis encore aujourd'hui où le risque de tomber dans l'excès inverse est loin d'être négligeable. Introduire la notion de multiplication sans mettre en place une situation-problème me semble tout à fait possible. Je ne dirais pas la même chose s'il s'agissait d'introduire la notion de proportionnalité. J'ai toujours pensé également qu'il y avait des situations où le travail en groupe apportait un plus et d'autres où il ne se justifiait pas. Faire du travail en groupe un dogme n'est effectivement pas souhaitable. Ne plus jamais travailler en groupe non plus. Passer du temps à faire émerger systématiquement les conceptions initiales des élèves en particulier dans des domaines scientifiques où leurs connaissances sont très rudimentaires n'est pas nécessairement une bonne chose. Ne pas chercher à savoir ce que savent les élèves sur telle ou telle notion avant d'en aborder l'étude peut, dans certains cas, ne pas être une bonne chose non plus. Tout est affaire de dosage ... comme en cuisine ...
Sophie 37 Posté(e) 6 janvier 2009 Posté(e) 6 janvier 2009 Oui mais ce dosage est le résultat de l'expérience, on ne nous l'apprend pas. D'ailleurs, dans mes souvenirs, on ne nous apprenait pas grand chose ("il n'y a pas de recette toute faite" était une phrase clé de nos formateurs !!) ; par contre, on insistait beaucoup sur ce qu'on ne devait pas faire, les "aberrations pédagogiques" comme ils disaient et qui ressemblaient beaucoup à ce qu'on nous demande aujourd'hui dans les nouveaux programmes Heureusement que l'on a notre propre sens critique sinon...
tartinette Posté(e) 6 janvier 2009 Auteur Posté(e) 6 janvier 2009 [Tout est affaire de dosage ... comme en cuisine ... On en était arrivé là de notre discussion dès le 5e ou 6e message sur ce post. Et je crois que c'est vraiment là qu'est la clef de ce "problème" ...comme de beaucoup d'autrs d'ailleurs. A partir du moment où l'on érige une théorie comme une vérité sans plus jamais se poser de questions et où l'on applique quelle que soit la situation, soit à partir du moment où on dogmatise, on perd le recul, la réflexion, donc la pertinence. Et c'est d'autant plus vrai dans notre métier où on travaille "sur" de l'humain. Le "tout constructivisme" de la plupart des formateurs de l'IUFM m'a horripilé. Mais ce qui m'horripile encore plus ce sont les formateurs qui "ont retourné leurs vestes" car malheureusement il y en a (quelques-uns, sans doute rares mais ....) . J'en veux pour preuve la PIUFM qui a visité la PE2 qui me remplaçait dans ma classe pour son stage massé 1. Je l'avais eu comme évaluatrice (Elle est PIUFM en mathématiques). Elle faisait partie de ceux qui prônaient les Ermel, CAP MATHS et les situations problèmes pour l'introduction de chaque notion mathématique, avec travail en groupe de préférence. Je lui en ai donné quand elle m'a visité ....et elle a beaucoup aimé cette pédagogie que j'appliquais sans y croire . J'ai donc conseillé à la PE2 d'introduire la multiplication au CE2 avec une situation-problème et de tout reprendre à zéro car ce sont des élèves très faibles en mathématiques(mais je lui avais quand même déconseillé le travail de groupe connaissant ma classe ...). Elle a suivi une séquence que je lui avais envoyée et récupérée sur EDP , présentée comme un must car validée (et même vraiment approuvée selon ce que j'ai compris) par des formateurs IUFM. Elle les a fait traviller en binôme ... Résultat : la même PIUFM qui aurait applaudi il y 2 ans l'a ...descendue ! "C'est trop long, trop mangeur de temps, le travail en binôme est inapproprié, un élève sur deux ne fait rien, on ne voit pas où vous voulez en venir, les élèves en difficulté sont perdus ...." Et ce qui m'a sciée : "Vous auriez dû simplement suivre la progression du manuel de la classe". Quand on sait que le manuel de ma classe est "A portée de Maths" soit juste une banque d'exercices sans aucune progression (ses auteurs eux-mêmes le signalent dans la présentation ...) .... C'est vraiment du grand n'importe quoi ! Maintenant, il ne faut pas en conclure que c'est le cas de tous les formateurs et qu'il faut fermer les IUFM !
Sapotille Posté(e) 6 janvier 2009 Posté(e) 6 janvier 2009 Eh bien , tartinette... C'est sans doute cela qu'on appelle "une sainte colère" !!! Oh! Comme j'aime les gens qui se sont forgés une opinion grâce à l'expérience acquise auprès des enfants....
Julieee Posté(e) 7 janvier 2009 Posté(e) 7 janvier 2009 par contre, on insistait beaucoup sur ce qu'on ne devait pas faire, les "aberrations pédagogiques" comme ils disaient et qui ressemblaient beaucoup à ce qu'on nous demande aujourd'hui dans les nouveaux programmes Heureusement que l'on a notre propre sens critique sinon... Bonjour, Que sont des programmes? à quoi servent-ils ? Voilà des questions qui mériteraient que l'on se pose. car nombre d'enseignants reconnaissent qu'ils permettent de savoir ce qui doit être vu dans une année scolaire mais ceci est noyé sous le rejet de ces programmes au prétexte d'un retour à l'"ancien temps". à ce que je lis à droite et à gauche, avec les nouveaux programmes on voudrait ne plus faire réfléchir les élèves, leur faire ingurgiter des règles qu'ils répèteraient sans les comprendre. (entre autres, mais je retiendrai ici ce point) Je ne vois cela nulle part, dans ces nouveaux programmes. Je lis des programmes. Et à moi de faire les leçons telles que je l'entends. un extrait de classe : hier, mardi 8 janvier, pendant la copie de la poésie « Nuit de neige » de Guy de Maupassant : « Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège » - Julien : - Maîtresse, t’as fait une faute… - moi : - ah ??? - - T’as oublié un « s » à « protège ». - - Pourquoi aurais-je oublié un « s » ? - - Parce que il y a « les » : il faut mettre un « s » à « protège » - - Non, je n’ai pas oublié le « s ». Pourquoi n’y en a-t-il pas ? J’attire l’attention des autres élèves qui copient, je redemande à Julien de dire pourquoi il y aurait un « s ». Il redonne la même explication . Un élève lève la main et fait la remarque : - - mais « les » c’est un article et il annonce un nom et « protège » c’est pas un nom ! - moi : - Quelle est la nature de « protège »? - un autre élève :- ah oui, c’est un verbe, il faut trouver le sujet pour trouver sa terminaison. - moi : - quel est le sujet de « protège » ? - un autre élève : il faut poser la question : qui est-ce qui protège ? c’est « rien » qui protège. (je n’interviens pas). C’est pas « les ». Et puis on devrait avoir « ent » si c’était au pluriel… - moi : alors Julien ? - Julien : Il ne faut pas de « s ». - moi : Peux-tu expliquer pourquoi ? - Julien : « les » ne rapporte pas à un nom, c’est pas un article. J’arrête ici pour ce qui nous intéresse. De quel niveau pensez-vous qu’il s’agisse ? J’ai relaté tel que cela s’est passé. Je n’ai pas mené cela le plus judicieusement possible car pendant la copie je m’occupais en même temps de faire une leçon de lecture à un élève d’un autre niveau tout en surveillant l’autre partie de la classe qui est encore d’un autre niveau et qui travaillait aussi en autonomie et que cela m'est tombé dessus sans prévenir comme les élèves savent faire Il s’agit de CE1 qui sont dans une classe expérimentale pas vraiment approuvée par ma hiérarchie (et encore moins par les conseillers pédas) et la plupart de mes collègues car ils s'imaginent tous que j'enseigne à l'ancienne (??? : pour eux = je fais répéter à mes élèves des leçons que je leur aurais faites et ensuite ils ne feraient que des exercices de répétition). Je voudrais juste montrer que suivre des programmes qui peuvent rappeler ceux de "l'ancien temps" ne veut pas dire appliquer la "pédagogie de l'ancien temps" et que les programmes que je suis, qui vont dans le même sens que les nouveaux programmes mais qui sont différents, d'où la classe expérimentale, ne m'empêchent de construire des leçons où la réflexion de l'élève est engagée, où la rigueur du raisonnement est entraînée car ce que j'ai relaté ci-dessus est le résultat de leçons construites autour d'une réflexion des élèves. Maintenant ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit par rapport à la politique actuelle "pour" l'école. Mon but est d'essayer de montrer que "nouveaux programmes" n'entraînent pas forcément " abérrations pédagogiques". Cordialement à tous
FRED RUN Posté(e) 8 janvier 2009 Posté(e) 8 janvier 2009 Et bien voilà des réflexions (celles de JuliePie et d'Akwabon) qui me confortent dans l'idée que je ne suis vraiment pas faite pour ce métier et que j'ai tout intérêt à le quitter au plus vite (surtout pour le bien des élèves...) J'ai pourtant abordé ce métier avec enthousiasme, envie, conscience professionnelle, une foi que je croyais indestructible en la capacité de tous les élèves à progresser... Aujourd'hui, je me sens totalement désabusée et j'accepte de plus en plus mal de faire ce métier sans passion... La reconversion n'est pas simple mais j'y pense de plus en plus sérieusement. Suis-je la seule à me trouver en total décalage avec ces exemples qui sont très éloignés de mon quotidien? Je ne dis pas que je n'ai jamais entendu de réflexions d'élèves de ce niveau, je dis simplement que cela est rare, anecdotique. Ce que j'attends, c'est une réussite de la majorité des élèves pas celle d'une minorité d'élèves qui y seraient arrivés de toute façon, avec ou sans moi. Encore une fois le moral dans les chaussettes... C'est maintenant récurrent et de plus en plus invivable.
tartinette Posté(e) 8 janvier 2009 Auteur Posté(e) 8 janvier 2009 Et bien voilà des réflexions (celles de JuliePie et d'Akwabon) qui me confortent dans l'idée que je ne suis vraiment pas faite pour ce métier et que j'ai tout intérêt à le quitter au plus vite (surtout pour le bien des élèves...) J'ai pourtant abordé ce métier avec enthousiasme, envie, conscience professionnelle, une foi que je croyais indestructible en la capacité de tous les élèves à progresser... Aujourd'hui, je me sens totalement désabusée et j'accepte de plus en plus mal de faire ce métier sans passion... La reconversion n'est pas simple mais j'y pense de plus en plus sérieusement. Suis-je la seule à me trouver en total décalage avec ces exemples qui sont très éloignés de mon quotidien? Je ne dis pas que je n'ai jamais entendu de réflexions d'élèves de ce niveau, je dis simplement que cela est rare, anecdotique. Ce que j'attends, c'est une réussite de la majorité des élèves pas celle d'une minorité d'élèves qui y seraient arrivés de toute façon, avec ou sans moi. Encore une fois le moral dans les chaussettes... C'est maintenant récurrent et de plus en plus invivable. Moi non plus, FRED RUN, je n'ai (pratiquement) jamais rencontré d'élèves de ce niveau. Au CE2, deux ou trois des miens peinent encore à reconnaître le verbe alors ...encore que , ces temps -ci, à force de dictée du jour quotidienne, c'est (enfin) pratiquement acquis pour tous. A lire les messages d'AKwabon et JuliePie on pourrait croire soit qu'elles sont dans un milieu privilégié où elles n'ont que des elèves très forts soit qu'elle ne font cours que pour les meilleurs ... Mais je ne pense pas. Je pense qu'elles utilisent admirablement bien le multi-niveau, qu'elles ont une très grande expérience, qu'elles ne parviennent pas à ce résultat au bout de 2 ou 3 séances mais à force de répétition et d'entraînement quotidien, et qu'elles ont peut-être aussi moins d'élèves en très grosse difficulté que nous, du fait de leur implantation géographique et du fait qu'une classe multi_niveaux est toujours moins chargée en effectif. Au lieu de me décourager, moi, ça me booste. La méthode Coué : elles y arrivent, je peux y arriver. Elles y arrivent avec des GS, je peux y arriver même avec E et C et A .... Mais, je l'ai déjà écrit sur le forum et dans ce post, j'aimerais parfois être une petite souris cachée derrière un placard de la salle de classe d'Akwabon pour la voir à l'oeuvre. A défaut, je lis et relis ses messages et j'essaie de m'en inspirer pour faire au mieux et approcher du savant dosage. J'en suis encore loin mais .....je me trouve en progrès.
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