malice2 Posté(e) 12 mai 2008 Posté(e) 12 mai 2008 Je viens de décpuvrir ce poste et je viens pour vous poser ne petite question suite à la visite de mon inspecteur récemment. Il m'a fait remarquer que je ne faisais pas suffisamment de productions d'écrit avec mes éléves et m'a conseillé de faire des production d'écrit en lien avec les leçons d'orl. Alors moi ça me dépasse je ne vois vraiment pas comment leur faire corriger leur production d'écrit en utilisant les leçons apprises car ils n'y arrivent et j'en viens à me dire que je fais ce que vous faîtes c'est-à-dire correction puis ils recopient. Ensuite, il a vu une séance d'exercices d'applications et il m'a conseillé de davantage contextualiser (à la fois c'était sur le passé composé CE2, le futur CM1 et révisions CM2) alors je ne vois pas de réelle contextualisation possible en application?
othello Posté(e) 12 mai 2008 Posté(e) 12 mai 2008 Les enseignants sont très, très exigeants et sévères, ils sont respectés et craints.On ne demande pas aux enfants de construire leurs savoirs, l'enseignement est transmis par le maître. Avec quelques petits coups de bâton en prime, sans doute... Pourquoi ce raccourci facile, quel stéréotype ?! Comme si l'exigence et la sévérité, l'autorité allaient de pair avec la violence ! PFFFFFFFF et c'est parti pour les discours politiquement corrects à deux balles. Que je sache nos parents (enfin les miens en tout cas, nés en 1948), ont appris dans cette école-là, et ne se sont pas pris de "coups de bâtons" comme tu dis. Ah bon? nos parents ont été à l'école en Afrique? mouarf!! A l'époque au moins l'enseignant était respecté par les enfants et leurs parents... Cela ne veut évidemment pas dire que j'approuve les nouveaux programmes...
othello Posté(e) 12 mai 2008 Posté(e) 12 mai 2008 Ermel CP, je l'ai abandonné avec mes scrogneugneu de 95 ! Une bande de zigotos dont la moitié de l'effectif ne participait que d'un œil et que d'une oreille à la découverte collective puis gémissait "c'est dur, c'est dur" lorsqu'ils se retrouvaient sur la page du fichier, et dont l'autre moitié râlait pendant toute la phase de recherche que c'était trop facile et qu'on le savait déjà et finissait la page du fichier en 1 minute 30 Tiens, il y avait d'ailleurs une "troisième moitié" constituée de deux petites filles qui roupillaient consciencieusement pendant la recherche puis utilisaient leur périscope personnel pour recopier la page du fichier du voisin ! trop fort, j'ai les mêmes!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Et puis, nous le finissions avant les vacances de printemps et, je ne suis pas une matheuse, surtout à la sauce ERMEL, et j'en avais par-dessus la tête de me creuser les méninges à leur trouver des "situations de recherche pour installer les apprentissages" pendant un trimestre entier ! Je trouve que les fichiers et méthodes actuelles vont trop lentement. Quand je vois que cap maths aborde les compléments à 10 en fin d'année ça me !! J'ai pris Brissiaud. Ça a bien marché un temps, puis ils ont pondu une nouvelle édition et ça a recommencé, les CE1 finissaient mi-mai, les CP début mai (même cette année, sauf qu'en plus je me retrouve avec une bande similaire à la fournée née en 1995 qui oublie systématiquement ce que nous avons fait la veille et l'avant-veille et vous regardent avec des yeux ronds lorsque vous leur dites que ça, on l'a déjà fait !). L'année dernière, j'ai galéré plus que de raison avec les files de boîtes à barrer des CE1 et j'ai décidé d'introduire la soustraction en colonnes beaucoup plus tôt, en transmissif pur, et là, ô miracle, ils y sont arrivés ! je trouve aussi que c'est plus simple pour eux d'utiliser la technique opératoire, dès lors qu'ils ont compris le sens du problème, que d'avancer, reculer etc... ils s'y perdent! Même A. qui a un QI de 95, un papa qui sait tout juste lire, une maman "bien gentille" et une grande sœur que nous envoyons en SEGPA ! Même L. qui est une "enfant-reine" persuadée de tout connaître et qui n'écoute jamais rien ! Alors, cette année, je n'ai pas pris Brissiaud pour mes CE1 et j'ai utilisé mon matériel à moi, fabriqué à l'aide d'un manuel de calcul de 1931. Ouh la la, j'en connais qui vont hurler d'horreur quand ils vont lire ça!! Tu blasphèmes Akwabon!!! Et ça marche. Ils écoutent la petite leçon, font les exercices collectifs au tableau, se paient des séries de 10 additions, 10 soustractions ou 10 multiplications à un chiffre (nous allons attaquer celles à deux puis trois chiffres au multiplicateur dans les semaines qui viennent) et travaillent avec intérêt sur les nombreux problèmes (au moins une à deux séries de 5 problèmes par semaine). Les CP finissent leur Brissiaud, j'ai prévu des compléments "SLECC" pour la fin de l'année, sauf l'un d'entre eux qui s'est retrouvé complètement perdu dans les techniques de calcul réfléchi (retour au 5, retour au 10) et pour lequel j'ai imprimé le fichier SLECC depuis le début, il avance, au rythme de 7 ou 8 fiches par jour, reprend confiance et comprend ce qu'il fait. J'ai l'impression que, petit à petit, il perd cette habitude de la devinette et raisonne réellement sur les nombres concrets qui lui sont proposés. J'ai aussi des GS, très accrocheurs, qui comptent et calculent (+, -, x, :, sur les nombres de 0 à 9, comme de vrais petits matheux ! Bon, ça va aller pour ce matin. Je vous parle du reste à un autre moment. J'attends la suite avec impatience!!
Sapotille Posté(e) 12 mai 2008 Posté(e) 12 mai 2008 Les enseignants sont très, très exigeants et sévères, ils sont respectés et craints.On ne demande pas aux enfants de construire leurs savoirs, l'enseignement est transmis par le maître. Avec quelques petits coups de bâton en prime, sans doute... Pas dans l'école où je suis allée, car c'est une petite école privée dont les effectifs sont limités (!!!) à 40 par classe. Mais à l'école publique de nos petits voisins qui venaient chez nous travailler chaque soir, cala arrive parfois. Les classes ont entre 70 et 80 élèves...
Sophie 37 Posté(e) 13 mai 2008 Posté(e) 13 mai 2008 Les enseignants sont très, très exigeants et sévères, ils sont respectés et craints.On ne demande pas aux enfants de construire leurs savoirs, l'enseignement est transmis par le maître. Avec quelques petits coups de bâton en prime, sans doute... Pourquoi ce raccourci facile, quel stéréotype ?! Comme si l'exigence et la sévérité, l'autorité allaient de pair avec la violence ! Que je sache nos parents (enfin les miens en tout cas, nés en 1948), ont appris dans cette école-là, et ne se sont pas pris de "coups de bâtons" comme tu dis. A l'époque au moins l'enseignant était respecté par les enfants et leurs parents... Cela ne veut évidemment pas dire que j'approuve les nouveaux programmes... Je discutais avec ma charmante maman (qui a 57 ans) il y a quelques jours et elle m'expliquait qu'elle faisait de sacrés blocages à l'école. Elle était allée au tableau pour faire une opération et elle commençait par la gauche. La prof la grondait avec quelques coups de règles en plus, ce qui ne faisait que la bloquer davantage !! De même, elle avait eu le malheur de dire "quadripède" à la place de "quadrilatère" ( ) et là aussi, coups de règle. Résultat : elle détestait l'école et n'était pas une bonne élève. Ma tante qui a le même âge avait eu la bonne idée de se couper la frange (n'importe comment bien sûr ) et la directrice l'avait emmenée dans toutes les classes pour la montrer aux autres enfants Bonjour l'humiliation quand même !! Je ne vois pas où est la pédagogie là dedans !! Ceci se passait il y a moins de 50 ans dans une école de centre-ville... Il ne faut pas dire que ça n'a pas existé !! Alors c'est vrai que les instits étaient respectés mais ils en profitaient un peu trop à mon goût Mais bon, ça doit être dans la nature humaine , c'est trop ou pas assez !!
natachalala Posté(e) 13 mai 2008 Posté(e) 13 mai 2008 Les enseignants sont très, très exigeants et sévères, ils sont respectés et craints.On ne demande pas aux enfants de construire leurs savoirs, l'enseignement est transmis par le maître. Avec quelques petits coups de bâton en prime, sans doute... Pas dans l'école où je suis allée, car c'est une petite école privée dont les effectifs sont limités (!!!) à 40 par classe. Mais à l'école publique de nos petits voisins qui venaient chez nous travailler chaque soir, cala arrive parfois. Les classes ont entre 70 et 80 élèves... Oui je sais, il a déjà eu une discussion là dessus il y a peu de temps. Personnellement je trouve dommage alors que tu puisses citer ce pays en exemple, encore une fois. Car pour moi, il ne peut en aucun cas être un exemple à suivre.
Sapotille Posté(e) 13 mai 2008 Posté(e) 13 mai 2008 Personnellement je trouve dommage alors que tu puisses citer ce pays en exemple, encore une fois. Dans le titre de ce post il était question de "témoignage"... Je me suis bornée à témoigner de ce que j'ai vécu, il était seulement question de parler des résultats positifs d'une pédagogie explicite dans une école où justement il n'y a pas de sévices physiques... Ah ! Ça dévie, là. D'ailleurs, à bien des occasions, je me suis gendarmée avec moi-même pour ne pas intervenir sur des posts concernant les pages arrachées, les permis à points, les contrats de comportement et autres privations de récré qui me semblent parfois être les dignes héritiers du bonnet d'âne et du piquet à genoux sur la règle en fer, les mains sur la tête de nos grands-parents. Effectivement, Akwabon, c'est ici qu'il est fréquent de lire que "la discipline librement consentie" n'est pas toujours au rendez-vous. La pire des sanctions étant, à mon sens, de priver un enfant de récréation. Personnellement j'ai pratiqué et je pratique une pédagogie explicite parce qu'elle permet d'aller plus vite à l'essentiel et le temps gagné permet d'aller "plus loin". Ainsi on peut développer la confiance en soi des enfants.
tartinette Posté(e) 14 mai 2008 Auteur Posté(e) 14 mai 2008 Ouh là ! ça dévie et ça part dans la polémique, ce que je voulais éviter. Comme Akwabon, je pense qu'on devrait rester sur les méthodes d'enseignement au sens strict (apprentissage, transmission de connaissances) qui fonctionnent ou pas. Maintenant, c'est vrai le type de "gestion de classe" et le rapport élève-maître qui est en vigueur peut ou non favoriser un type de pédagogie. Et j'ai un peu de mal moi aussi avec l'Afrique érigée en modèle (d'où ma remarque sur les conditions de vie différentes qui a été je pense à l'origine de la déviation du post). Même si tous les témoignages sont les bienvenus sur un post "appel à témoignages' puiqu'ils permettent d'avancer et de nourrir notre réflexion sur nos pratiques ....(. Essayons d'"utiliser" le témoignage de Sapotille pour comprendre pourquoi ces méthodes très transmissives qui amènent les élèves sénégalais à de très bons résultats ne fonctionnent pas chez nous (et n'ont pas bien fonctionné pour une partie de nos aînés). Cependant, et Akwabon en est la preuve : adopter sur certains points (et après mûre réflexion et moults essais différents) des méthodes plus transmissives n'implique pas forcément qu'on y associe autoritarisme, sévérité extrême, crainte du maître...et encore moins coups de bâton. Essayons d'éviter les raccourcis qui nourrissent une polémique stérile. Essayons de synthétiser quelles méthodes sont les plus efficaces en fonction de nos élèves (citadins ou campagnards, quartiers défavorisés ou huppés, faibles ou forts , ayant ou pas le goût de l'effort et ...l'envie d'apprendre ...). Essayons de chercher ensemble le modus operandi du "savant" dans la formule "savant dosage" sur lequel nous sommes vites tombés d'accord en début de post.
valerie84 Posté(e) 14 mai 2008 Posté(e) 14 mai 2008 Essayons d'éviter les raccourcis qui nourrissent une polémique stérile.Essayons de synthétiser quelles méthodes sont les plus efficaces en fonction de nos élèves (citadins ou campagnards, quartiers défavorisés ou huppés, faibles ou forts , ayant ou pas le goût de l'effort et ...l'envie d'apprendre ...). Essayons de chercher ensemble le modus operandi du "savant" dans la formule "savant dosage" sur lequel nous sommes vites tombés d'accord en début de post. tout à fait d'accord avec toi ! nous sommes bien obligées d'adapter notre comportement en fonction du comportement des élèves . je suis sévère cette année car le comportement perturbateur de certains ne me laisse guère de marge de manoeuvre... j'étais beaucoup plus cool il y a deux et trois ans . qu'en sera-t-il l'an prochain? je crois qu'il est surtout essentiel d'avoir des limites claires que les enfants puissent comprendre et accepter . après si certains s'amusent à braver ces interdits pour mettre la classe en l'air , je prends les mesures qui s'imposent afin que le reste de la classe puisse tourner. il faut toujours penser au groupe classe et ne pas se laisser bouffer par qq uns .
malice2 Posté(e) 14 mai 2008 Posté(e) 14 mai 2008 Je viens de décpuvrir ce poste et je viens pour vous poser ne petite question suite à la visite de mon inspecteur récemment. Il m'a fait remarquer que je ne faisais pas suffisamment de productions d'écrit avec mes éléves et m'a conseillé de faire des production d'écrit en lien avec les leçons d'orl. Alors moi ça me dépasse je ne vois vraiment pas comment leur faire corriger leur production d'écrit en utilisant les leçons apprises car ils n'y arrivent et j'en viens à me dire que je fais ce que vous faîtes c'est-à-dire correction puis ils recopient.Ensuite, il a vu une séance d'exercices d'applications et il m'a conseillé de davantage contextualiser (à la fois c'était sur le passé composé CE2, le futur CM1 et révisions CM2) alors je ne vois pas de réelle contextualisation possible en application? Dites si certains ou certaines pouvaient essayer de m'aider....
Sapotille Posté(e) 14 mai 2008 Posté(e) 14 mai 2008 Dites si certains ou certaines pouvaient essayer de m'aider.... J'ignore ce qu'est "contextualiser" une production d'écrit et je ne voudrais pas te pousser à la désobéissance vis à vis de ton inspecteur, mais par expérience, je sais que la réussite est le résultat de ce dans quoi on est à l'aise. L'important est sans doute de permettre aux enfants de faire de nombreuses "rédactions" ou productions d'écrits, et par ce biais de progresser vers une expression française toujours plus correcte et élaborée, utilisant un vocabulaire riche et précis et des constructions de phrases complexes et correctes. N'oublie pas "l'effet maître" qui te permet de faire passer les choses si tu t'y sens à l'aise . L'inspecteur ne reviendra que dans 5 ans, ou même 9 ans (dans mon cas), tu as le temps d'évoluer à ta guise, sans oublier ce qu'il t'a conseillé, mais à "dose homéopathique", et toujours "à ta sauce" ce qui va te permettre d'être, avant tout, bien dans ta tête et dans ton enseignement.
tartinette Posté(e) 14 mai 2008 Auteur Posté(e) 14 mai 2008 Dites si certains ou certaines pouvaient essayer de m'aider.... J'ignore ce qu'est "contextualiser" une production d'écrit et je ne voudrais pas te pousser à la désobéissance vis à vis de ton inspecteur, mais par expérience, je sais que la réussite est le résultat de ce dans quoi on est à l'aise. L'important est sans doute de permettre aux enfants de faire de nombreuses "rédactions" ou productions d'écrits, et par ce biais de progresser vers une expression française toujours plus correcte et élaborée, utilisant un vocabulaire riche et précis et des constructions de phrases complexes et correctes. N'oublie pas "l'effet maître" qui te permet de faire passer les choses si tu t'y sens à l'aise . L'inspecteur ne reviendra que dans 5 ans, ou même 9 ans (dans mon cas), tu as le temps d'évoluer à ta guise, sans oublier ce qu'il t'a conseillé, mais à "dose homéopathique", et toujours "à ta sauce" ce qui va te permettre d'être, avant tout, bien dans ta tête et dans ton enseignement. Sage conseil ...si tu veux mon humble avis de simple T2.
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