Aller au contenu

Une pédagogie unique ....ou des méthodes efficaces ?


tartinette

Messages recommandés

Bonjour,

Une leçon comporte en fait deux moments dans une semaine et en général il y a 2 parties différentes par semaine pour la même leçon.

En général lundi mardi grammaire, jeudi vendredi conjugaison.

Et orthographe (compris dans grammaire y compris l'orthographe lexicale ?) et vocabulaire ?

Fais-tu des dictées flash ou phrases du jour ? Moi, cela me prend 1/4 d'heure à chaque fois mais je trouve que c'est positif parce que ça permet justement la répétition et le spiralaire puisque à chaque période mes dictées flash sont de plus en plus complexes et qu'elles reprennent plusieurs des règles étudiées depuis le début de l'année.

Pourtant j'ai du mal à me rendre compte du niveau de mes élèves en orthographe. Que pensez-vous de ma dictée (inventée) de contrôle faite ces derniers jours à mes CE2 :

Aujourd’hui, Gary est gai parce qu’ il a reçu un joli vélo. Mais son frein gauche est cassé et les parents de Gary sont en colère. On le gronde parfois pour rien !

Oui, je ne sais le sens n'est pas très "profond" ....mais j'ai essayé d'intéger quelques-uns des règles étudiées depuis le début de l'année en orthographe (le son G et J, le son K et C, les homophones grammaticaux on/ont, et/est, son/sont, a/à) ainsi que quelques mots de l'échelle Duboys Buyse appris pour les autodictées quotidiennes à l'accueil.

Les notes vont de 2 (ja'i un élève susceptible d'être orienté en CLIS 1) à 20 (1 seule élève) , avec 8 notes au dessus de 16,6 élèves entre 12 et 15.5, les 9 autres entre 4 et 11,5.

Je retire 1/2 point pour les accents autre que ceux du à, 1 point par faute lexicale , 2 pour les erreurs d'accord et d'homphones grammaticaux.

Vous les situeriez où mes CE2 en orthogaphe ?

Je fais des leçons d'orthographe grammaticale ( pluriels des noms, adjectifs, homophones (étudiés par nature et non par "truc" - cela vient plus tard) et des leçons d'orthographe d'usage. Je fais 3 dictées par semaine : 2 dont ils ont les mots à apprendre (ceux que je considère comme ne pouvant être écrits spontanément) et qui sont travaillés pendant la leçon d'orthographe d'usage avec application des règles vues en orthographe grammaticale et une autodictée (qui est une citation d'un auteur en général).

Pour le vocabulaire, on en fait une fois par semaine (enfin j'essaie :sad: ) sur un thème donné et j'essaie de faire écrire 5 ou 6 phrases mais c'est très dirigé : exemple on a 6 images : on cherche les actions, (on ne peut utiliser "faire, mettre" et on doit les remplacer par des verbes du 1er groupe de préférence) on écrit le verbe à l'infinitif (travail de recherche collectif ). Quand on ne peut pas utiliser un verbe du 1er gr je donne la conjugaison au tableau. Pour l'instant ils n'écrivent qu'au présent mais c'est déjà pas mal : au début un seul personnage fait l'action, puis plusieurs. Mais c'est la première fois que je fais ainsi, cela marche pas mal, mais il faut tout inventer. Je fais cela le jour où il n'y a pas de dictée (premier jet) et ils corrigent selon mes indications et recopient le jour de l'autodictée (qui ne prend que quelques minutes ).

Pour le niveau de tes élèves je ne me prononcerai pas, je ne suis pas qualifiée mais tu me sembles avoir la bonne démarche pour contrôler l'application de ce qu'ils ont vu. (moi aussi mes dictées ne sont pas d'un niveau littéraire très élevé mais ce sont des phrases que mes élèves écrivent sans faute ou presque) et le plus important pour juger c'est lorqu'ils rédigent : c'est là que tu vois leur niveau. Mais pour cela il ne faut pas les laisser s'embarquer dans des phrases dont ils ne maîtrisent pas l'orthographe des mots. Pour palier cela, je les laisse s'exprimer oralement (là ils utilisent tous les mots qu'ils veulent), je corrige leur fautes de syntaxe. Mais les laisser écrire des kimomètres qu'ils n'ont pas envie de corriger (comme moi d'ailleurs quand je faisais cela) non merci. Par contre ils aiment écrire des petites histoires et sont très heureux de les corriger (car il n'y a que quelques fautes par ci par là ) et de les recopier ensuite.

Voilà, encore une fois ce n'est que mon expérience.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Réponses 742
  • Created
  • Dernière réponse

Membres les plus actifs

  • Sapotille

    155

  • tartinette

    106

  • Zarko

    62

  • othello

    53

Membres les plus actifs

Peut-être que les miens arriveront à écrire cela sans faute un jour. Dans ma formation, on a très peu parlé de la dictée, du coup, je n'en fais pas... :cry: Il va falloir que je m'y mette...

La dictée est très formatrice aussi...

Ceux qui n'en veulent pas disent que c'est "une sanction" et rien d'autre...

C'est aussi un apprentissage... l'occasion de réfléchir pour chaque mot que l'on écrit, c'est à dire faire appel à tout ce que l'on a appris.

Cela permet de rassembler des connaissances éparpillées qui englobent vocabulaire, grammaire, conjugaison, orthographe.

Dans la vie courante on écrit "rarement" un exercice de grammaire, mais on écrit un petit mot, une lettre, un pense bête... ou des "trucs" qu'on a envie de partager avec les copines sur EDP ! :lol:

J'avais un petit élève qui aimait dire:

"Il faut faire des dictées.

Quand j'écris une lettre à ma grand-mère, je me fais une dictée dans ma tête, c'est pour cela que je suis content d'avoir l'habitude de faire des dictées à l'école."

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

J'avais un petit élève qui aimait dire:

"Il faut faire des dictées.

Quand j'écris une lettre à ma grand-mère, je me fais une dictée dans ma tête, c'est pour cela que je suis content d'avoir l'habitude de faire des dictées à l'école."

C'est mignon et très juste. L'idée est que chaque élève puisse écrire en autonomie dans la vie de tous les jours... Après 3 semaines de formatage à l'IUFM, j'ai du mal à rassembler mes idées de façon cohérente.

Mon garçon au CP m'a dit : maintenant que je sais écrire ( :sleep: c'est ça mon coeur) je vais faire des cartes de voeux pour la nouvelle année.

Super comme idée :D:thumbsup:

Et il a conclu : comme cela je n'aurai pas àfaire les devoirs demandés ! Pas fou le bourdon ! (par ce que ce n'est pas une guèpe mon garçon :lol: )

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

j'arrive un peu tard mais j'ai trouvé ces 40 pages très interessantes

je m'interroge sur la méthode simultanée lecture/ écriture que je ne connais pas. Est ce qu'il existe un manuel ou est ce qu'on part d'écrits littéraires??

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

j'arrive un peu tard mais j'ai trouvé ces 40 pages très interessantes

je m'interroge sur la méthode simultanée lecture/ écriture que je ne connais pas. Est ce qu'il existe un manuel ou est ce qu'on part d'écrits littéraires??

Ce n'est pas une méthode particulière avec manuel à l'appui...

C'est seulement partir du principe que l'enfant doit savoir lire ce qu'il sait écrire et qu'il doit savoir écrire tout ce qu'il sait lire...

Cela élimine d'emblée le recours au "par-coeur" et à "la devinette" du départ global...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

j'arrive un peu tard mais j'ai trouvé ces 40 pages très interessantes

je m'interroge sur la méthode simultanée lecture/ écriture que je ne connais pas. Est ce qu'il existe un manuel ou est ce qu'on part d'écrits littéraires??

Ce n'est pas une méthode particulière avec manuel à l'appui...

C'est seulement partir du principe que l'enfant doit savoir lire ce qu'il sait écrire et qu'il doit savoir écrire tout ce qu'il sait lire...

Cela élimine d'emblée le recours au "par-coeur" et à "la devinette" du départ global...

Bonsoir,

effectivement il n'y a pas de manuel. Mais je me suis lancée et depuis 2 ans cela fonctionne plutôt bien. Arrivée il y a 2 ans dans un CP/CE1 d'une école classée dans le Plan de lutte contre l'illettrisme, j'ai appliqué cette méthode en utilisant le conte de la planète des alphas comme histoire de fond pour présenter les sons les uns après les autres de façon agréable pour les élèves. L'an dernier pour la première fois tous les élèves qui ont quitté le CP dema classe savaient lire, même les enfants du voyage restés au moins 6mois sur l'année. Du coup ma collègue de CP a suivi la méthode cette année. Elle a un élève en intégration qui, malgré les pronostics du Rased, de la psy et des collègues de maternelle, sait lire ét écrire des phrases simples (on en est là en ce moment). J'ai récupéré 2 enfants du voyage en novembre. L'un redoublait, il ne lisait rien, l'autre n'a pas fait de maternelle ou presque : ils ont presque rattrapé les autres. je reconnais qu'ils écrivent moins bien mais l'écrit ne fait pas partie de leur culture et pour eux c'est très difficile puisqu'à la "maison" on les soutient pour apprendre à lire (et encore quand quelqu'un sait lire), un peu à compter mais le reste n'est pas important pour eux. Alors évidemment cela ne joue pas sur un nombre représentatif mais les élèves savent lire et écrire et surtout ne cherchent pas à deviner. les parents qui ont eu des enfants qui ont suivi chacun une méthode différente viennent dire la différence et leur satisfaction de ne pas voir leur enfant réciter des mots mais les déchiffrer, et montré qu'ils ont compris ce qu'ils ont lu en donnant le sens à l'oral.

Pour en revenir à la méthode, comme le dit Sapopille, on lit seulement ce qu'on peut écrire et écrit seulement ce qu'on peut lire. Donc hormis les prénoms (écrits si souvent sans respect de la lettre! mais bien pratique), ils n'écrivent aucun autre mot et encore moins une phrase tant qu'ils ne peuvent le lire et vice-versa. Mais au moins ils réapprennent le sens de l'écriture d'une lettre, son "chant" et non son nom (surtout le premier trimestre, après une fois qu'ils ont compris qu'on n'entend pas "effe" dans fusée mais "ffff" et ainsi pour toutes les consonnes on utilise leur nom alphabétique). C'est marrant à part un élève dont on ne comprennait pas grand-chose de ce qu'il disait en arrivant au CP (suivi depuis la maternelle par un orthophoniste) et qui lit lentement mais lit vraiment, nous n'avons sur les 2 classes aucun "dyslexique" pour la première fois. Des gamins suivis par le RAsed l'an dernier n'ont pas eu besoin d'être pris cette année (mais comme me dit la conseillère péda c'est parce qu'il y a eu un excellent travail en maternelle avant! alors je me dis : dur, pour les instits de CP qui étaient là avant moi et ma collègue (qui elle reconnaît que c'est bien plus simple pour les élèves (et pour elle aussi)) qui devaient alors mal utiliser les acquis en maternelle puisque les résultats n'étaient très bons (classement de l'école en PPI) et que c'est toujours la même équipe et le même travail en maternelle). Ou alors gros coup de chance!

D'ailleurs, puisque le travail de maternelle repose jusqu'à présent sur des programmes 2002 (et c'est normal), je ne me repose sur aucun de ces acquis (je sais, scandale!!). Mais je n'ai absolument pas besoin que les élèves dessinent des mots qu'ils ne savent pas lire, car pour moi il s'agit de dessins. Attention je respecte le travail de mes collègues de maternelle et je les admire l'ayant fait quelques années. Mais il ne m'est d'aucune utilité tout au moins en ce qui concerne l'écriture lecture.

Je reprends tout à zéro (en fait ce que dans "nos" programmes devrait être fait en grande section (la méthode de Thierry Venot est une excellente demonstration de ce qui pourrait être fait en GS), on le fait en moins d'un trimestre. Puis on continue l'apprentissage.

Pour la méthode : une fois le son présenté, travail phonologique mais pas encore de lecture, apprentissage immédiat de l'écriture du son (au début les 6 voyelles, puis le "f" ). Une fois le "son" écrit en miroir avec la maîtresse dans l'espace, passage sur l'ardoise, puis immédiatement dans un cahier avec lignes et obligation de respecter les hauteurs. Après quelques tentatives, tout le monde écrit dans les lignes après une semaine environ. Après l'écriture, l'élève a bien intégré la forme de la lettre (scripte et cursive) et peut donc passer à sa lecture.

L'élève commence à partir de là (c'est-à-dire après quatre jours de classe) la combinatoire ) mais écriture et lecture. Dictées de sons, de syllabes puis de mots et enfin de phrases, copie, dictées muettes, rédaction et écriture de petites phrases avec des mots que l'on a vu dans les lectures (qui servent de dictionnaire).

Au début pas de pluriel mais reconnaissance du féminin, du masculin, du nom et de l'action que l'on apellera ensuite verbe.

Je n'ai pas sûrement pas tout expliqué mais mon message est déjà bien long. merci à ceux qui ont été jusqu'au bout.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

j'arrive un peu tard mais j'ai trouvé ces 40 pages très interessantes

je m'interroge sur la méthode simultanée lecture/ écriture que je ne connais pas. Est ce qu'il existe un manuel ou est ce qu'on part d'écrits littéraires??

Ce n'est pas une méthode particulière avec manuel à l'appui...

C'est seulement partir du principe que l'enfant doit savoir lire ce qu'il sait écrire et qu'il doit savoir écrire tout ce qu'il sait lire...

Cela élimine d'emblée le recours au "par-coeur" et à "la devinette" du départ global...

Bonsoir,

effectivement il n'y a pas de manuel. Mais je me suis lancée et depuis 2 ans cela fonctionne plutôt bien. Arrivée il y a 2 ans dans un CP/CE1 d'une école classée dans le Plan de lutte contre l'illettrisme, j'ai appliqué cette méthode en utilisant le conte de la planète des alphas comme histoire de fond pour présenter les sons les uns après les autres de façon agréable pour les élèves. L'an dernier pour la première fois tous les élèves qui ont quitté le CP dema classe savaient lire, même les enfants du voyage restés au moins 6mois sur l'année. Du coup ma collègue de CP a suivi la méthode cette année. Elle a un élève en intégration qui, malgré les pronostics du Rased, de la psy et des collègues de maternelle, sait lire ét écrire des phrases simples (on en est là en ce moment). J'ai récupéré 2 enfants du voyage en novembre. L'un redoublait, il ne lisait rien, l'autre n'a pas fait de maternelle ou presque : ils ont presque rattrapé les autres. je reconnais qu'ils écrivent moins bien mais l'écrit ne fait pas partie de leur culture et pour eux c'est très difficile puisqu'à la "maison" on les soutient pour apprendre à lire (et encore quand quelqu'un sait lire), un peu à compter mais le reste n'est pas important pour eux. Alors évidemment cela ne joue pas sur un nombre représentatif mais les élèves savent lire et écrire et surtout ne cherchent pas à deviner. les parents qui ont eu des enfants qui ont suivi chacun une méthode différente viennent dire la différence et leur satisfaction de ne pas voir leur enfant réciter des mots mais les déchiffrer, et montré qu'ils ont compris ce qu'ils ont lu en donnant le sens à l'oral.

Pour en revenir à la méthode, comme le dit Sapopille, on lit seulement ce qu'on peut écrire et écrit seulement ce qu'on peut lire. Donc hormis les prénoms (écrits si souvent sans respect de la lettre! mais bien pratique), ils n'écrivent aucun autre mot et encore moins une phrase tant qu'ils ne peuvent le lire et vice-versa. Mais au moins ils réapprennent le sens de l'écriture d'une lettre, son "chant" et non son nom (surtout le premier trimestre, après une fois qu'ils ont compris qu'on n'entend pas "effe" dans fusée mais "ffff" et ainsi pour toutes les consonnes on utilise leur nom alphabétique). C'est marrant à part un élève dont on ne comprennait pas grand-chose de ce qu'il disait en arrivant au CP (suivi depuis la maternelle par un orthophoniste) et qui lit lentement mais lit vraiment, nous n'avons sur les 2 classes aucun "dyslexique" pour la première fois. Des gamins suivis par le RAsed l'an dernier n'ont pas eu besoin d'être pris cette année (mais comme me dit la conseillère péda c'est parce qu'il y a eu un excellent travail en maternelle avant! alors je me dis : dur, pour les instits de CP qui étaient là avant moi et ma collègue (qui elle reconnaît que c'est bien plus simple pour les élèves (et pour elle aussi)) qui devaient alors mal utiliser les acquis en maternelle puisque les résultats n'étaient très bons (classement de l'école en PPI) et que c'est toujours la même équipe et le même travail en maternelle). Ou alors gros coup de chance!

D'ailleurs, puisque le travail de maternelle repose jusqu'à présent sur des programmes 2002 (et c'est normal), je ne me repose sur aucun de ces acquis (je sais, scandale!!). Mais je n'ai absolument pas besoin que les élèves dessinent des mots qu'ils ne savent pas lire, car pour moi il s'agit de dessins. Attention je respecte le travail de mes collègues de maternelle et je les admire l'ayant fait quelques années. Mais il ne m'est d'aucune utilité tout au moins en ce qui concerne l'écriture lecture.

Je reprends tout à zéro (en fait ce que dans "nos" programmes devrait être fait en grande section (la méthode de Thierry Venot est une excellente demonstration de ce qui pourrait être fait en GS), on le fait en moins d'un trimestre. Puis on continue l'apprentissage.

Pour la méthode : une fois le son présenté, travail phonologique mais pas encore de lecture, apprentissage immédiat de l'écriture du son (au début les 6 voyelles, puis le "f" ). Une fois le "son" écrit en miroir avec la maîtresse dans l'espace, passage sur l'ardoise, puis immédiatement dans un cahier avec lignes et obligation de respecter les hauteurs. Après quelques tentatives, tout le monde écrit dans les lignes après une semaine environ. Après l'écriture, l'élève a bien intégré la forme de la lettre (scripte et cursive) et peut donc passer à sa lecture.

L'élève commence à partir de là (c'est-à-dire après quatre jours de classe) la combinatoire ) mais écriture et lecture. Dictées de sons, de syllabes puis de mots et enfin de phrases, copie, dictées muettes, rédaction et écriture de petites phrases avec des mots que l'on a vu dans les lectures (qui servent de dictionnaire).

Au début pas de pluriel mais reconnaissance du féminin, du masculin, du nom et de l'action que l'on apellera ensuite verbe.

Je n'ai pas sûrement pas tout expliqué mais mon message est déjà bien long. merci à ceux qui ont été jusqu'au bout.

:applause::applause::applause:

Cela me paraît à te lire tellement logique .....que je ne comprends pas pourquoi tout le monde ne fait pas comme ça !

Et merci à toi pour prendre le temps de nosu expliquer ce que tu fais.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

j'arrive un peu tard mais j'ai trouvé ces 40 pages très interessantes

je m'interroge sur la méthode simultanée lecture/ écriture que je ne connais pas. Est ce qu'il existe un manuel ou est ce qu'on part d'écrits littéraires??

Ce n'est pas une méthode particulière avec manuel à l'appui...

C'est seulement partir du principe que l'enfant doit savoir lire ce qu'il sait écrire et qu'il doit savoir écrire tout ce qu'il sait lire...

Cela élimine d'emblée le recours au "par-coeur" et à "la devinette" du départ global...

On ne "part" surtout pas d'écrits littéraires puisqu'on est sûr que là, ils ne pourront en aucun cas lire ce qu'ils n'auraient pu en aucun cas écrire.

La "tradition" veut que l'on parte d'une voyelle, si possible facile à tracer, surtout si l'élève n'a que très peu été préparé au CP en GS (pas d'apprentissage de l'écriture cursive, des exercices de phonologie exclusivement oraux avec très long passage par les syllabes, mots globaux et écriture spontanée en majuscules d'imprimerie). La lettre i s'y prête bien, on apprend à l'écrire en cursive, à en rechercher le son dans des mots oraux, à la reconnaître au milieu d'autres signes graphiques (lettres de préférence, mais pourquoi pas aussi chiffres, signes mathématiques, signes "inventés" où le point serait collé sur la barre au lieu d'être au-dessus).

Rien n'empêche d'en profiter pour apprendre à réciter de mémoire des comptines où le son est très présent ou à faire raconter en dictée à l'adulte une petite histoire contenant le plus de mots contenant un i ou encore de proposer à ses élèves des lectures offertes d'oeuvres littéraires que l'on étudiera à sa guise, mais c'est le maître qui lit et écrit tout ce que l'élève ne maîtrise pas.

Le lendemain (ou le surlendemain, si les élèves n'ont vraiment pas été préparés à écrire et ont encore beaucoup de difficultés à écrire correctement le i), on ajoute une seconde voyelle : après le i, la logique voudrait que l'on fasse le u, qui utilise le même geste d'écriture. Mêmes exercices auxquels on rajoute la dictée (sur l'ardoise ou le cahier) de chacune des deux lettres, à plusieurs reprises (i, i, u, u, i, u, i, i, i, u, i).

Et on continue ainsi jour après jour, un à deux jours sur la même lettre.

Dès que l'on introduit la première consonne (ce peut être après le i et le u, ou après avoir étudié toutes les voyelles) que l'on choisira facile à écrire et à entendre (consonne dont on peut prolonger le son longtemps), on devra commencer à combiner cette consonne avec les voyelles apprises.

Imaginons que nous avons choisi d'étudier le l (que l'on prononcera lllllllllll ), juste après le i et le u. Les enfants pratiqueront en premier les mêmes exercices (écriture, reconnaissance auditive et visuelle, dictées des lettres apprises : i, l, u, i, u, l, l, u, i), on ajoutera des exercices de combinatoire.

Dans un premier temps, surtout si les élèves ont appris en maternelle à reconnaître globalement des mots, on se limitera à la lecture de la consonne suivie de la voyelle (li, lu). En effet, ces élèves ayant été très peu entraînés à percevoir le sens gauche-droite de la lecture, ils auraient peut-être des difficultés à bien percevoir la différence entre li et il ou lu et ul.

Ceci devrait pouvoir être fait en trois ou quatre séances au cours de la même journée de classe.

Le lendemain, on pourra donc faire écrire et lire ou lire et écrire (le sens écrire puis lire convient bien aux élèves remuants qui ont l'impression d'agir plus lorsqu'ils écrivent que lorsqu'ils lisent) les premiers "mots" : lili, lu, lulu (attention, certains élèves de début de CP ne conçoivent pas qu'il faille remettre deux fois la même syllabe si on la "double" à l'oral ; ils pensent qu'ils "n'ont pas le droit" et écrivent li pour lili, ou, plus tard, écriront banne pour banane, en disant qu'ils ont déjà mis le A... C'est donc quelque chose à bien installer dès le départ en répétant au besoin l'exercice à l'aide d'outils différents : écriture, mais aussi étiquettes-lettres, découpées puis collées, lettres mobiles...)

En procédant ainsi, lettre après lettre, toujours en cumulant les acquis de la veille avec les nouveaux, l'ensemble des voyelles, le son ch et la totalité des consonnes (sauf k, qu, x, ce, ci, ge, gi et s entre deux voyelles qui viendront plus tard) seront vues avant les vacances de Noël, leur combinaison en syllabes aussi, sans oublier de consacrer deux ou trois séances aux consonnes associées à un r (cr, pr, tr, gr, fr...) ou à un l (cl, pl, fl, gl...) et les élèves auront commencé depuis longtemps à lire et écrire des mots isolés ou constituant des phrases. On aura aussi commencé à poser les premiers jalons de l'orthographe en étudiant les mots "les", "des", "mes", "tes, "ses" ainsi que le mot "un" et le mot "est".

Si on a le temps, et que les élèves suivent bien, on aura peut-être aussi commencé à aborder les premiers sons complexes (an, on, in, ou, oi,...), un par un bien entendu.

C'est alors que les élèves pourront commencer, tout en continuant leur apprentissage des combinaisons de lettres, à lire des textes plus longs, adaptés du patrimoine littéraire (les histoires à répétition, type "Roule galette" ou "Le gros navet" se prêtent bien à ces premières lectures).

Le maître-mot de cette méthode est l'apprentissage de l'autonomie, pierre à pierre, afin d'assurer à l'élève qu'il maîtrise tout et que l'on ne cherche pas à lui faire deviner sans qu'il puisse réellement vérifier si ce qu'il a acquis est juste et va lui resservir plus tard.

C'est une méthode très active, où l'enfant est constamment sollicité sur des activités courtes et variées à sa mesure. En ceci, elle convient parfaitement aux élèves remuants, ayant des problèmes d'attention et de concentration. Comme l'enfant n'est jamais confronté à l'échec (il suffit de ralentir le rythme pour que tous les élèves, sauf loi Montchamp, suivent), elle convient aussi aux enfants insécurisés par une vie familiale ou sociale difficile.

Et avec Akwabon, la cerise sur le gâteau, une méthode où les élèves sont actifs .....donc répondant à la première injonction de futur feu l'IUFM : l'élève au centre des apprentissages, l'èlève actif !

Je vais vous parâitre un peu simple, naîve, mais j'ai une question bête : apparemment vos méthodes ont fait la preuve de leur efficacité, puisque maintenant les inspecteurs ne jugent plus la méthode mais son efficacité, quels sont encore les obstacles à la généralisation ?

Je peux vous assurer que sur les 2 CP de mon école, au moins 5 ou 6 élèves finiront l'année sans savoir déchiffrer et encore au moins encore 4 ou 5 de plus sasn comprendre un traître mot de ce qu'ils ont tant de mal à déchiffrer (et mis tant de temps) que le sens s'est envolé une fois qu'ils sont arrivés au bout de leur phrase (leur peine ...). Une année noire, prédite par les instits de maternelle.

Et pourtant, ils ont été bien préparés en maternelle avec des maîtresses expérimentées et très bien notées lors de leurs inspections.

Hormis l'élève autiste (qui déchiffre et écrit très bien , d'ailleurs ...à la grande surprise de tous mais ne met aucun sens derrière ce qu'il lit, même dans le phrases les plus simples), je pense qu'on aurait pu y arriver avec presque tous.

Connaissant les élèves (puisque j'étais en mater, moi aussi , avec eux l'année dernière) j'avais demandé à mes collègues d'abandonner "Un monde à Lire" qui avait presque parfaitement fonctionné l'année précédente (avec un génération "plus") pour une méthode syllabique (je mettais derrière ce terme le fait de ne pas proposer aux élèves de mots qu'ils ne peuvent pas déchiffrer, je sais maintenant que ce n'est pas le bon terme). Peien perdue : les fichiers étaient déjà commandés, les affiches ,les CD , les albums devaient être réutilisés (rentabiliser l'investissement ça s'appelle ....).

Le résultat, je l'ai vu ne faisant passer les évals de lecture orale aux CP (quand j'étais en moyen supp dans l'école, suite à mon remplacement par une PE2) ... :cry::ph34r:

Je n'aurais pas fait mieux ...Mais je sais que vous oui. Et moi, peut-être dans quelque temps, quand j'aurais bien intégré la méthode.

Et ça m'énérve pour ces élèves !

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je vais vous parâitre un peu simple, naîve, mais j'ai une question bête : apparemment vos méthodes ont fait la preuve de leur efficacité, puisque maintenant les inspecteurs ne jugent plus la méthode mais son efficacité, quels sont encore les obstacles à la généralisation ?

Encore faut-il imputer l'échec (ou l'efficacité) à la méthode et à la pédagogie employées. Ce qui est rarement le cas. C'est toujours de la faute de l'élève (immature, agité, enfant roi, perturbé car il va avoir un petit frère, car il regarde trop la TV, joue trop aux jeux vidéos, etc.), des familles (pauvres, non francophones, qui ne suivent pas assez leur enfant, etc.), de la société (capitaliste, consumériste, etc.).

Par exemple, ma collègue refuse de croire que les résultats de mes élèves (résultat qu'elle admire) est peut-être dû à mes méthodes et non au génie de mes élèves et à leur contexte sociale (certes certains sont enfants de cadre, mais j'ai aussi des enfants d'agriculteurs, d'artisans, d'ouvriers, de chomeurs...)

CE n'est quand même pas aussi simple que cela.

Autant je pense qu' on peut preque tous les amener à la lecture (parce que c'est uen compétence à laquelle ils aspirent quand même presque tous, car nous sommes tous entourés d'écrits) autant je pense que pour le reste, comme je l'ai dit sur un autre post, le contexte social, les valeurs de la société qui ont changé ont quand même une grosse influence.

Avec une bonne méthode, on peut faire beaucoup mieux. A condition d'avoir un minimum de mixité sociale quand même ....

Quand dans une classe, la grande majorité des élèves a trop d'autres problèmes ou sollicitations pour avoir l'"envie d'apprendre", le maître (et ses méthodes) ne peuvent pas grand-chose. Pas assez en tout cas. Et c'est hélas le cas dans certaines ZEP très défavorisées. Encore que même là, la plupart apprennnent quand même à "déchiffrer".

Dans les CP dont je parle, dans mon école, cette mixité sociale est présente. Ce "mauvais" cru aurait pu être moins mauvais avec des méthodes plus adaptées

Mais l'école peut-elle régler tous les problèmes (individualisme, génération zapping, enfant-roi ....), je ne le pense pas. Ce serait trop beau.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Par exemple, ma collègue refuse de croire que les résultats de mes élèves (résultats qu'elle admire) sont peut-être dûs à mes méthodes et non au génie de mes élèves et à leur contexte social (certes certains sont enfants de cadre, mais j'ai aussi des enfants d'agriculteurs, d'artisans, d'ouvriers, de chômeurs...)

Ah, chez toi aussi, il y a un micro-climat ?

C'est ce qui circule au sujet de notre école dans la circonscription...

Nous serions les heureuses institutrices d'un mini-Davos ou d'un micro-Neuilly sur Seine :wub: ! Dommage pour les parents de nos élèves que ce ne soit absolument pas la réalité du terrain, je crois qu'ils seraient contents d'avoir des parachutes dorés et des stock-options, ça les changerait des fins de mois qui commencent vers le 10 au matin !

Pire, chez moi c'est même plus qu'un micro-climat, c'est une génération spontanée de génies car seuls les élèves de GS et CP sont concernés. Ma collègue a les CE-CM et est effondré par le niveau de ses élèves (les grands frères et soeurs des miens pour certains...)

(nb. nous venons d'arriver toutes les deux dans l'école.)

J'ai corrigé le nombre incroyable de fautes de mon précédent message, s'il en reste dites-le moi...

Sans remettre en cause aucunement ta compétence et tes méthodes , il est quand même plus facile de "remttre à niveau" des élèves de GS et CP "à petit potentiel" que des CE et CM ....Et puis, on peut avoir dans une même école de "bonnes générations" et de beaucoup moins bonnes, parfois avec des fratries dans les deux ....

Il est essentiel que les méthodes soient performantes au cycle 2 (c'est pour moi le cycle où tout se joue, le cycle que je refuse de prendre pour l'instant me sentant encore trop inexpérimentée). A ce niveau-là, on peut encore faire des "miracles" comme Akwabon, JuliePie, toi ou d'autres sur le forum (encore une fois à condition qu'on ait un minimum de mixité ....même si on est loin de Neuilly ou de Davos). Après, cela me semble beaucoup plus difficile ....

Que faire quand une moitié de CE2 (comme j'ai vu dans certaines ZEP au cours d emes stages d'IUFM) anônne la lecture sans rien comprendre, a un vocaublaire très pauvre et écrit "Com tu a debo zieu "... ?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Merci Akwabon pour ta réponse sur la lecture écriture, c'est beaucoup plus clair. Je pense qu'on peut adapter ce principe tout en utilisant un manuel de lecture. Est-ce comment tu fonctionnes? encore une fois merci pour tes temoignages et ceux des autres, je les trouve vraiment plus utiles que tous les textes officiels réunis.

Comment arrives tu à organiser ta journée avec trois niveaux différents? y'a til des matières où tu ne différencies pas? comment répartis-tu les matières sur la journée, plutôt maths/francais qui sont plus exigeants le matin et découverte du monde ect l'après midi (comme je l'ai souvent vu en école), ou au contraire plutôt alterner ?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité
Ce sujet ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.

×
×
  • Créer...