Cel88 Posté(e) 23 juillet 2009 Posté(e) 23 juillet 2009 Je me méfie énormément de la différenciation, je préfère donner à tous le même travail, même s'il est un peu trop facile pour certains et qu'il réclame au contraire beaucoup d'efforts à d'autres. Au gros maximum, je donne plus d'aide à ceux qui "rament" vraiment, en leur signalant toutefois que cette aide est temporaire et que l'idéal serait qu'ils y arrivent seuls. En effet, j'ai très peur qu'en "différenciant", les écarts se creusent et que les plus faibles en fassent de moins en moins. c'est exactement ce que je pense: malheureusement, j'ai une IEN pour qui c'est le cheval de bataille, même si on fait un effort de différenciation, elle trouve toujours que ce n'est pas assez!! La dernière fois que j'ai été inspectée, j'avais adapté le travail en lecture pour trois élèves (deux enfants du voyage et une élève en grande difficulté), surtout parce que c'était le début de l'année. Mais en maths, j'ai fait une dictée de nombres jusqu'à 80, pour tous les élèves la même puisque je pense que c'est à force de les pratiquer qu'on les connaît et bien madame aurait voulu que je donne des nombres différents aux élèves qui ne connaissaient pas ces nombres là et lors de l'entretien, pas la peine d'essayer d'expliquer son point de vue, madame ne daigne même pas écouter, elle est IEN elle a donc toujours raison. Donc la solution: dire oui madame l'inspectrice et surtout continuer à faire comme on le sent. Donner une phrase de moins à faire. aggrandir les lignes d'écriture j'accepte de faire ce genre de choses mais donner toujours des choses différentes ça non!! Pour ton IEN, voici ce que j'avais écrit à la mienne dans mon questionnaire d'inspection : 4) Comment prenez-vous en compte l’hétérogénéité de niveau et d’acquisition des élèves (outils, dispositifs, organisations,…) ? J’essaie de limiter au maximum l’hétérogénéité de niveau. En effet, j’ai souvent remarqué au cours de ma carrière que lorsque l’on désolidarisait un élève de son groupe d’âge et lui proposait un programme moins exigeant, l’écart se creusait et devenait trop important pour être compensable. Lorsqu’un élève semble dès le début de l’année présenter plus de lenteur ou moins d’aisance dans les travaux proposés, je l’accompagne plus que les autres, reste éventuellement près de lui pour l’aider à s’organiser et à mobiliser plus facilement ses compétences et essaie de le solliciter plus souvent (élèves ayant des problèmes d’attention). En général, la différence de niveau entre les plus faibles et les plus compétents est suffisamment peu importante pour que l’élève se sente à l’aise et progresse néanmoins. Eventuellement, je requiers l’aide des parents en leur expliquant quelle aide ils peuvent apporter à leur enfant à la maison (apprentissage des leçons, lectures, recours éventuel à un orthophoniste, un médecin). Je déplore qu’il n’y ait aucune possibilité de recours à un psychomotricien ou un graphomotricien proche de notre village. 5) Quels sont les dispositifs d’aide aux élèves en difficulté que vous mettez en place en classe (organisation, efficacité), lors des 2 heures d’aide personnalisée en dehors de la classe (modalités et critères de choix des élèves, travaux proposés,…) ? Avez-vous des remarques concernant certains de vos élèves ? Cf. question 4 Aide personnalisée : Le projet n’ayant pas commencé, il m’est difficile de répondre à cette question. Dans ma classe, de deux à quatre élèves de CE1 sont susceptibles d’être choisis pour cette aide (lenteur d’écriture et de lecture, difficultés à rédiger des réponses à des questions, problèmes d’inattention). Trois d’entre eux sont des élèves nés en fin d’année qui n’ont en fait pas encore la maturité nécessaire pour exécuter en autonomie les travaux demandés. La structure de la classe (trois niveaux, pas d’ATSEM malgré la présence de quatre élèves de maternelle) ne me permet pas toujours d’avoir la disponibilité nécessaire pour les accompagner de plus près. Nous avons choisi de programmer ces heures le matin, avant le démarrage de la journée de classe. Cette solution me permettra peut-être de préparer avec eux les acquis de la matinée et, ainsi, de leur donner plus d’aisance lorsqu’ils auront à travailler seuls. Et bien je n'ai qu'une chose à dire: bravo. J'ai encore une année, pour préparer sa prochaine visite. Je pense que solliciter d'avantage à l'oral les élèves en difficultés, lors des corretions collectives, reprendre leurs erreurs avec eux est plus efficace que de leur donner toujours autre chose. En effet en donnant autre chose tout le temps, il se sent exclus du groupe et il ne voit jamais le même programme, et pour le récompenser de son travail, on l'évalue de la même manière que les autres, sauf que lui n'a pas vu le programme, beau paradoxe!!
Goëllette Posté(e) 23 juillet 2009 Posté(e) 23 juillet 2009 J'avais écrit "différenciation "et non "nivellement par le bas", nuance ! Et en plus, je pensais davantage aux enfants en avance qu'à ceux en difficultés. En gros, je suis d'accord avec vous sur l'idée qu'il ne faut pas tirer les élèves vers le bas. Cependant, même si ça nous donne davantage de travail, je pense que la différenciation est une des façons de respecter ses élèves. Et on se doit aussi de s'occuper des élèves en tête de classe en leur "donnant à manger".
othello Posté(e) 28 juillet 2009 Posté(e) 28 juillet 2009 Bonjour le post! De retour de vacances, j'ai bien du mal à m'y remettre. Le titre du post est vraiment bien indiqué pour moi car après avoir lu brissiaud et ermel je suis dans stella baruk jusqu'au cou. De quoi me transformer la cervelle en couscous garbit une fois de plus!! Je vous soumets mon emploi du temps (étant donné qu'il n'a pas inspiré beaucoup de commentaires sur le post de CP/CE1... ). Merci pour vos remarques et conseils. Surtout que je suis pas du tout convaincue par ce que j'ai pondu pour le jeudi matin... Emploi_du_temps_2009_2010_P_riode_1.doc
othello Posté(e) 30 juillet 2009 Posté(e) 30 juillet 2009 merci pour cette bonne remarque. A vrai dire, je pense que je serai décalée à un moment ou à un autre de tte façon!! Comme j'ai commandé les cahier d'écriture hatier, je pense que ce sera plus facile pour moi de gérer. Au pire, ceux qui n'ont pas fini finiront l'après-midi pendant le temps d'ateliers. Je fonctionnais comme ça cette année et les tortues finissaient l'après-midi (ou commençaient avant les autres). Si ça ne fonctionne pas je vais adapter mais je me dis qu'avec 8 CP c'est faisable. J'ai mis 15 mn mais à mon avis ce sera plus.
dhaiphi Posté(e) 30 juillet 2009 Posté(e) 30 juillet 2009 mais, finalement, lorsqu'il s'agit de lambinous de choc, ça ne sert pas à grand-chose. De toutes manières, après avoir laissé un délai supplémentaire raisonnable, on leur annonce que le temps qui était imparti à cette activité est maintenant écoulé (ça leur fait du vocabulaire ) et on ramasse les cahiers sans autre forme de procés.
dhaiphi Posté(e) 30 juillet 2009 Posté(e) 30 juillet 2009 Et le lambinou, fort content de son succès, s'empresse dès le lendemain de réutiliser cette nouvelle compétence... Ainsi soit-il.
Zarko Posté(e) 31 juillet 2009 Posté(e) 31 juillet 2009 Ce qui repose la question de la compatibilité d'un enseignement différencié ou personnalisé au sein d'une structure dont la fonction principale est...un enseignement collectif !
Julieee Posté(e) 23 août 2009 Posté(e) 23 août 2009 Bonjour, J'ai mis en ligne une partie de mon travail en français pour la nouvelle année scolaire pour des CE1, et ma progression en français pour CE1 CE2. Pour ceux que cela intéresse c'est ici N'hésitez pas toutes les critiques (et corrections à apporter ) sont les bienvenues. Julie
Lillibulle Posté(e) 25 août 2009 Posté(e) 25 août 2009 Je cite Akwabon sur une autre discussion: (http://forums-enseignants-du-primaire.com/index.php?showtopic=203795&hl=) " Par exemple, j'ai longtemps appliqué dans mes classes les techniques Freinet et m'inspirerais encore volontiers de certaines de ces techniques si toutefois les 24 heures que l'on nous octroie parcimonieusement et la préparation des élèves ayant "bénéficié" des programmes et méthodes actuellement en vigueur à l'école maternelle me le permettaient encore, et, aussi "bizarre" que cela puisse paraître à certains, je suis persuadée que ces techniques ne seraient en aucune manière incompatibles avec le "cahier des charges" de l'expérimentation slecc, puisque celle-ci ne sous-entend, selon moi, que des contenus et une programmation des apprentissages plus cohérents que ceux proposés par les programmes actuels. " Je trouve cela très interessant de joindre des contenus solides à des démarches ou l'élève réléchit vraiment. Dans quels domaines t'inspires tu de Freinet? Uniquement en sciences ou ailleurs? As tu renoncé à utiliser certaines de ses techniques? Merci encore de partager ton experience, c'est très enrichissant!
bia Posté(e) 26 août 2009 Posté(e) 26 août 2009 Je me retrouve dans ce que tu dis Akwabon mais aussi très difficile de s'y tenir de nos jours. Donc oui pour ma part ateliers libres divers comme le microscope et cette année je vais inover avec faire des expériences piochées au hasard dans un livre . correspondance scolaire remis à l'ordre du jour l'année dernière et compte bien trouver un classe cette année. Texte collectif très régulièrement. (parfois on part d'un texte d'un élève) Dessin libre (oulala le papier que je passe chaque année : je rassure du recyclage!) Pour le reste je fais avec le moyen du bord et en fonction des élèves possibilités de sorties régulières ou pas mais pas en bus faute de moyens juste une sortie théatre et une sortiie de fin d'année souvent réalisé en mi année ^puisque musée! Bref pas tout énoncé mais voilà un petit bout de moi que je compte bien améliorer et paufiner.
dhaiphi Posté(e) 26 août 2009 Posté(e) 26 août 2009 Voilà, voilà. J'ai été un peu longue, non ? Pas du tout, lecture fort instructive. Malgré ton toilettage, il faut reconnaître que tout cela fleure bon la France rurale d'une époque révolue.
hamster Posté(e) 26 août 2009 Posté(e) 26 août 2009 3) Le texte libre : Je rétablirais le texte collectif très volontiers (voir journal) et réinstaurerais peut-être la lecture, le choix collectif d'un texte libre d'élève par semaine en CE1, par jour en GS/CP et l'amélioration collective de ce texte au tableau en vue d'une édition (journal, cahier de vie de la classe, revue, par exemple). Je continue, même avec 22h de classe et 2h de récré. 5) Étude du milieu local (sorties, observations ciblées) : oui, cent fois oui. Je fais... 7) Fichiers auto-correctifs : Ben, euh... Vu ce que propose l'ICEM actuellement, ça sous-entend de tout refaire tout seul ou de passer sa vie sur les brocantes pour retrouver ceux d'origine et leurs fameux contenus solides ! A voir J'utilise les fichiers de lecture; les nouveaux sont très bien. J'ai encore les fichiers de maths en stock, mais plus le temps de les utiliser, alors que je les trouvais excellents en cp/ce1. 8) Échanges interscolaires (correspondance classe à classe) : Sous la forme "papier", oui, cent fois oui. Sous la forme "internet", c'est long, quand même ! On fait encore. 9) Le dessin libre : jamais supprimé, je continue. Je continue 10) et 11) Organisation du travail libre, plans de travail : jamais fait avec des petits. Je réinstitutionnaliserais volontiers avec des C III (surtout CM), mais sans "ceintures" et sans "pédagogie des compétences". Je fais, en CE1 et j'ai fait en CP; pas de ceinture ni de brevet. 19), 20) : gravure sur lino ; imprimerie à l'école : un peu dépassées à l'époque de l'ordinateur et de l'imprimante. Pourtant, l'imprimerie avait son charme et son utilité (latéralisation, motricité fine). Remplacé par l'impression des textes libres et la publication sur le blog de l'école 22) carnets scolaires et contrôles : Quand on voit ce qu'a donné l'imposition à grande échelle de cette malheureuse technique proposée en toute fin de liste par Freinet, les livrets de compétences, et l'évaluationnite qui en a découlé, même en PS, c'est non, définitivement non ! livret de compétences, 4 fois par an, avec points de couleur; Jamais de note chiffrée, donc pas de classement 24) à 28) : appareil de projection, phonos et disques, radio, magnétophone et télévision, théâtre et marionnettes, cinéma : Il n'y a décidément que les techniques de fin de liste qui ont passé les portes de l'Ecole depuis cette époque ! Tout le monde fait tout ça maintenant, moi aussi, mais avec parcimonie lorsque c'est vraiment utile et constructif. Idem. L'école vient d'obtenir 2 vidéoprojecteurs et 12 webcams/casques pour correspondre avec une école anglaise. Ouf! Finalement, les 22 heures n'ont pas tout supprimé... et je n'ai connu auparavant que les 25+2 heures.
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