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Une pédagogie unique ....ou des méthodes efficaces ?


tartinette

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Pour "la nunucherie" des phrases à lire dans les manuels d'apprentissage de la lecture on pourrait ouvrir un fil et commencer une collection qui serait très vite impressionnante...

Et Ribambelle (méthode à départ global, dons sensée être plus "intelligente") serait en bonne place avec une histoire acadabrantesque de dragon dans l'aquarium de la maîtresse.

Le seul hic, c'est que la seule solution pour "lire" ces phrases, c'est de les apprendre par coeur... pour finir non-lecteur au CE1 ...

Là, tu fais un raccourcis, car dans cette méthode, que je connais très bien, il y a une grosse dose d'apprentissage du code.

Et les exercices variés et répétitifs permettent de s'assurer que les mots sont retenus individuellement, en dehors du contexte.

Je l'ai utilisée, et je n'ai pas eu plus d'enfants non "lecteurs" en CE1 que la moyenne.

D'ailleurs, on continue à apprendre à lire en CE1, même quand on a appris à déchiffrer avec "Léo et Léa" et compagnie. :wink:

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Pourquoi n'apprendrait-on pas à lire quand on commence par déchiffrer?

On en revient toujours au sempiternel dialogue de sourd...

Mon expérience est autre : on déchiffre toujours plus vite, toujours mieux et au mois de mai du CP (voire plus tôt) on attaque le livre de lecture courante et toutes les richesses du coin bibliothèque...

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Une méthode syllabique qui propose du Victor Hugo ?

« Bonjour, mon petit père »

« Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin

De venir dans ma chambre un peu chaque matin ;

Je l’attendais ainsi qu’un rayon qu’on espère ;

Elle entrait, et disait : « Bonjour, mon petit père » ;

Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s’asseyait

Sur mon lit, dérangeait mes papiers, et riait,

Puis soudain s’en allait comme un oiseau qui passe. »

Victor Hugo

Leçon 46 de Je lis, j'écris qui est sorti en octobre 2009.

Avant-propos des auteurs :

Je lis, j’écris est une méthode syllabique qui se réclame d’une démarche « graphémique ». L’apprentissage

part exclusivement en effet des signes écrits, les « graphèmes », que le jeune lecteur apprend progressivement

et méthodiquement à déchiffrer. C’est la fluidité du déchiffrage qui permet l’accès au sens des mots et des

phrases, auxquels l’élève est confronté dès la quatrième leçon.

(.....)

. Les textes des différentes leçons tirent selon les cas plutôt vers la description, l’humour,

ou le poétique. Ils sont porteurs d’une culture universaliste, respectueuse de l’égalité des genres

et des origines nationales. Dès que possible les auteurs ont puisé dans la littérature poétique pour en tirer

des textes à la fois accessibles et exigeants, loin de toute infantilisation de l’apprenti lecteur. L’ambition

culturelle de Je lis j’écris se mesure aussi à la qualité de la mise en page, de la typographie, et de l’iconographie

: l’apprentissage de la lecture se conjugue ici avec une initiation au langage des formes et une

confrontation au patrimoine artistique.

http://www.decitre.fr/livres/Je-lis-j-ecri...x/9782953464900

En revanche, comme ça vient de sortir, je ne connais personne qui l'ait utilisée, pour donner son appréciation.

Pour l'instant, Léo et Léa est en tout cas une des rares méthodes sur le "marché" qui peut se targuer de laisser très très peu d'élèves sur le carreau. Parce que 3 ou 4 élèves sur une classe de 25 qui passent au CE1 sans savoir lire c'est déjà beaucoup trop !!!

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Là, tu fais un raccourcis, car dans cette méthode, que je connais très bien, il y a une grosse dose d'apprentissage du code.

Et les exercices variés et répétitifs permettent de s'assurer que les mots sont retenus individuellement, en dehors du contexte.

Je l'ai utilisée, et je n'ai pas eu plus d'enfants non "lecteurs" en CE1 que la moyenne.

Et ça, ça s'appelle la méthode GLOBAL! n'est ce pas, celle que personne n'utilise soit dit en passant :lol:

Sinon ça fait plusieurs années que j'utilise L&L, aucun non lecteur en CE1, ce qui est nettement moins que la moyenne...

D'ailleurs, on continue à apprendre à lire en CE1, même quand on a appris à déchiffrer avec "Léo et Léa" et compagnie. :wink:

et en CE2, et en CM1, et en CM2, et en 6ème... et ainsi de suite. Ce n'est pas une raison pour envoyer des élèves qui ne décode pas en CE1...

Ca va les chevilles ? :bleh:

Je l'ai utilisée, et je n'ai pas eu plus d'enfants non "lecteurs" en CE1 que la moyenne.

L'idéal serait quand même aucun enfant non lecteur en CE1, non ?

Je dis cela, car j'ai des CE1 cette année. Ma collègue de CP utilise Ribambelle. Je ne trouve pas que mes élèves soient particulièrement avancés au niveau compréhension de lecture. Au contraire, beaucoup rament dans ce domaine. Un bon quart de ma classe déchiffre avec difficulté. Les deux tiers ânonnent en lecture orale. Beaucoup de sons simples ne sont pas encore acquis. Ils confondent des lettres : b/d; p/q. Certains élèves en sont encore à deviner les mots. Ils ont beaucoup de mal à répondre à des questions simples portant sur ce qu'ils ont lu. Souvent ils se contentent de recopier une phrase ou des mots du texte, même si cela n'a rien à voir avec ce qu'on leur demande.

J'ai eu des CE1 qui avaient appris à "lire" avec "Justine et compagnie", méthode très syllabique, et je les reconnais tout à fait dans la description que tu fais.

C'est plus une question d'enseignant que de méthode, dans ce cas, non ? Quand tu es consciencieux, tu arrives à "porter" tes élèves.

Moi, je trouve la méthode "Ribambelle" très bien et surtout, intéressante, tant pour l'enseignant que pour les élèves, et le livre du maître vraiment très bien fichu.

Cela dit, je ne suis pas une ayatollah d'un courant d'apprentissage de la lecture. :wink:

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[Quand tu es consciencieux, tu arrives à "porter" tes élèves.

Quand tu es consciencieux et expérimenté et capable de combler les insuffisances en code de Ribambelle ....oui.

Sinon, il vaut mieux une méthode aux textes gnangnans (comment faire lire des textes riches en début d'année en n'utilisant comme le veut l'apprentissage syllabique recommandé désormais par nos programmes que des lettres connues ? ) à compléter par des lectures d'albums ou de contes du patrimoine culturel lus par l'enseignant.

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Mais ils n'en ont pas un peu marre, les gamins, de répéter les mêmes phrases "J'ai rêvé que..." pendant six semaines... Rester sur un texte de deux lignes pendant quatre jours... Peut-on vraiment parler de lecture là ? Et quand on analyse un peu les exercices du fichier, on voit qu'il y a une grosse partie qui n'est que de la reconstitution de texte (au point près) avec étiquettes puis phrases à trous... On n'est pas vraiment dans de la compréhension ici non plus mais toujours dans du rabachage !

Bon, je ne veux pas non plus apparaître comme une anti-Ribambelle, j'aime bien les albums proposés, mais à condition de les étudier quand les enfants se débrouillent déjà en lecture.

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Quant à Léo et Léa, j'avoue ne jamais avoir été spécialement séduite par cette méthode. Cependant, elle a une qualité certaine : une richesse de vocabulaire.

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Sinon je ne comprends pas en quoi une méthode doit être intéressante pour l'enseignant, elle doit être efficace pour apprendre à lire aux élèves, c'est tout, non?

+ 1 !

Quand ma fille apprenait à lire avec Ratus, je trouvais les textes vraiment idiots !

Elle adorait !!! j'avais juste oublié qu'elle n'avait que 6 ans !

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Une méthode syllabique qui propose du Victor Hugo ?

« Bonjour, mon petit père »

« Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin

De venir dans ma chambre un peu chaque matin ;

Je l’attendais ainsi qu’un rayon qu’on espère ;

Elle entrait, et disait : « Bonjour, mon petit père » ;

Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s’asseyait

Sur mon lit, dérangeait mes papiers, et riait,

Puis soudain s’en allait comme un oiseau qui passe. »

Victor Hugo

Leçon 46 de Je lis, j'écris qui est sorti en octobre 2009.

Ça n'aurait rien d'invraisemblable. J'en connais une qui, après avoir bouclé l'étude du code -y compris tous les sons complexes- se clôt en janvier par de petits textes de Daudet, Andersen, Perrault, Verhaeren, Richepin...

"Ah ! qu'elle était jolie la petite chèvre de M. Seguin. Qu'elle était jolie avec ses yeux doux, sa barbiche de sous-officier, ses sabots noirs et luisants, ses cornes zébrées et ses longs poils blancs qui lui faisaient une houppelande ! Et puis docile, caressante, se laissant traire sans bouger, sans mettre son pied dans l'écuelle..."

Agréable amuse-gueule avant d'attaquer la lecture courante et de s'offrir une bonne grosse orgie littéraire en attendant l'été... :wub::smile:

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"Ah ! qu'elle était jolie la petite chèvre de M. Seguin. Qu'elle était jolie avec ses yeux doux, sa barbiche de sous-officier, ses sabots noirs et luisants, ses cornes zébrées et ses longs poils blancs qui lui faisaient une houppelande ! Et puis docile, caressante, se laissant traire sans bouger, sans mettre son pied dans l'écuelle..."

Agr

"Mais moi, j'aime pas que le loup mange la chèvre, à la fin", m'a dit mon petit fils qui sortait du CP, après avoir lu "La chèvre de Monsieur seguin " avec moi, cet été au bord de la mer...

Et il m'a lu cela en mettant le ton !!!

Pas la peine d'attendre le CE2 ou plus encore pour une lecture courante expressive...

(départ avec les Alphas, puis "un monde à lire": succès garanti !)

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"Mais moi, j'aime pas que le loup mange la chèvre, à la fin", m'a dit mon petit fils qui sortait du CP, après avoir lu "La chèvre de Monsieur seguin " avec moi, cet été au bord de la mer...

Et il m'a lu cela en mettant le ton !!!

Pas la peine d'attendre le CE2 ou plus encore pour une lecture courante expressive...

Pour ton petit fils, il y a le remède à son "chagrin" dans mon bouquin : "La pêche d'Ysengrin" !

Qu'est-ce qu'il morfle, le pauvre loup ! :lol:

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