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Posté(e)
J'ai l'impression qu'on demande de plus en plus aux parents de suppléer ce qui n'a pas pu être fait en classe.

J'ai exactement la même impression que toi. Et si nos impressions sont fondées, alors il y a comme un groooooos problème.

En fait, on dirait que depuis pas mal d'années, l'Ecole est taillée sur mesure par des bobos de "gauche" ou de "droite" pour l'épanouissement des enfants de bobos. Du moment que ça pulse en classe et que Monchéri-Moncanard est dans le "move""... tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Quant aux contenus, ce qui n'a pas été fait en classe sera fait par Mamie (tiens, c'est peut-être pour ça qu'elle fume des substances étranges, la mamie !), ou autres.

Et parallèlement bien sûr, car il faut savoir être "solidaire" des plus démunis, on met en place des soins palliatifs pour les enfants du peuple, histoire de se donner bonne conscience. Ça la foutrait quand même mal de les laisser couler comme ça, sans rien faire. Alors on invente de belles usines à gaz.

On en arrive à des situations absurdes dans lesquelles les enseignants sont incités à jouer le rôle des parents, pendant que les parents doivent prendre en charge une partie des apprentissages scolaires. On marche sur la tête !

Et en baissant la garde -pas dans l'intention mais dans les faits- face aux déterminismes sociaux, on s'éloigne de plus en plus des missions de l'Ecole de la République.

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Posté(e)
Soyons honnêtes et admettons que le milieu familial et culturel est de loin primordial.

J'avoue que je ne connais pas le dernier manuel cité, mais je me demande où toutes ces histoires de "syllabique, global, naturel etc." conduiront si ce n'est dans un mur d'incompréhension et de discrédit...C'est assez drôle de voir que des bouquins qui se présentent sous une même "tendance pédagogique" vont vous présenter des pseudos phrases telle que "Mamie a fumé" quand d'autres vont puiser des textes dans "l'art d'être grand-père"... :lol:

"Mamie a fumé" est une phrase. Elle commence par une majuscule, se termine par un point et a un sens ....qu'on apprécie ou pas mais elle en a un !

En revanche, c'est vrai que l'utilisation d'avaler en verbe intransitif dans "Léo a avalé" c'est bof ! Mais je pardonne facilement quand je peux constater l'efficacité de la méthode.

Maintenant, l'art d'être Grand-Père, façon Victor Hugo, je veux bien.....si tu sais composer un texte qui ait du sens, soit riche et pertinent voire littéraire , en utilisant seulement a, i, e, l et m ou r, ou les 5 premières lettres étudiées dans beaucoup de méthodes, tu m'appelles, je m'autoproclame édieteur scolaire et je sors ta méthode de lecture dans la foulée...

Quant au milieu familial, bien sûr qu'il influe. Dans mon école, ils utilisent "Un monde à Lire" méthode mixte dont beaucoup pensent encore qu'elle est syllabique parce que c'est du Bentolila et qu'il ya des syllabes à lire, à écrire et à recomposer.

Pour la génération des actuels CE2, le bilan a été globalement positif sauf pour 2 élèves sur 45 (2 issus d'un milieu social défavorisé ...).

Pour la génération des actuels CE1, élèves de GS en difficulté, milieu social beaucoup plus défavorisé pour beaucoup, 7 élèves sur 45 ne savent pas lire du tout !!! Au CE1 , c'est une catastrophe. Et les textes littéraires, ils n'y ont pas accès et ne sont pas prêts d'y avoir accès.

Je suis sûre qu'une méthode syllabique comme Léo et Léa aurait mieux fonctionné. Peut-être qu'ils auraient lu Mamie fume mais maintenant ils pourrraient lire Victor Hugo ....au lieu de retourner au CP pour certains refaire de la lecture tandis que pour d'autres non-lecteurs la maîtresse donne des fiches de sons (alors que les lecteurs font de la grammaire et lisent des contes ....).

Alors, influence du milieu social , bien sûr que oui. Mais c'est notre travail d'y remédier autant que possible. Bien sûr, que nous ne compenserons pas forcément toujours le déficit en vocabulaire, le manque de confrontation aux écrits, les heures passées devant la télé sans dialogue avec les parents.

Mais nous pouvons au moins leur apprendre à déchiffrer des textes inconnus (c'est déjà une indépendance et une liberté, la leur refuser une violence) et en parallèle les confronter oralement d'abord puis à l'écrit à des textes ambitieux.

C'est ce que font la plupart des parents des milieux favorisés ....J'aia ppris à lire à mon fils avec la méthode Delile , une syllabique bête et méchante. Par ailleurs, je lui lisais plein de contes, d'albums de littérature de jeunesse.

Il sait lire (au sens déchiffrer des mots inconnus) de façon très fluide et ...comprendre y compris les finesses des textes. "Le rat rase les murs" ne l'a pas rendu idiot pour autant.

Posté(e)
Alors, qui a utilisé lors de sa carrière une méthode mixte et une méthode syllabique (pas en même temps hein :wink:) ? Quelles différences avez-vous constatées ? Laquelle a laissé le moins de gamins sur le carreau ? Laquelle continuez-vous d'utiliser maintenant ? Pourquoi ?

Voilà de vraies questions qui appellent de vraies réponses ! De vraies expériences de gens de terrain !

Je vous remets un petit coup de "36 15 Ma Vie" ????

Je n'ai jamais utilisé la méthode globale, mais on l'a utilisée pour (ne pas) m'apprendre à lire.

Je me souviens du cauchemar que c'était : la maîtresse lisait une phrase, il fallait répéter ce qu'elle avait lu en suivant dans le livre... :blink:

Ma hantise était de devoir "lire" avant qu'au moins 5 ou 6 camarades aient lu avant moi, car il fallait un minimum de répétitions pour se souvenir...

Au CE1, la maîtresse disait que la mageur partie de sa classe ne savait pas lire, et je ne comprenais pas ce que cela voulait dire !

Mais ce dont je me souviens par dessus tout, c'est d'une des premières leçons du livre de lecture courante qui racontait l'histoire d'une petite poule rousse qui couvait des oeufs et qui ensuite promenait ses douze poussins dans la cour de la ferme...

Et la maîtresse nous a fait une révélation énorme pour moi: "o" et "u", ça fait "ou"...

Le choc !!! :bleh::lol:

Et cahin, caha, le retard a été rattrapé ( et pas totalement, deviner, ou sauter un mot de temps en temps sont mes séquelles persistantes...), mais nous avions 3O heures de classe, à cette époque .

S'il y avait une classe que je ne voulais absolument pas faire, c'était le CP !

Mais après 5 ans dans les grandes classes en région parisienne, j'ai atterri dans un endroit rural de chez rural avec la maternelle, le CP, le CE1 et le CE2 plus la direction.

Alors j'ai juré que jamais je ne ferais subir à des gamins ce que j'avais subi...

Et j'ai trouvé de quoi me guider, sans formation (peut-être une chance !!!) avec d'abord "Le livre unique des petits" puis "Mico mon petit ours" que j'ai complété avec une multitude d'exercices...

Posté(e)
Alors, qui a utilisé lors de sa carrière une méthode mixte et une méthode syllabique (pas en même temps hein :wink:) ? Quelles différences avez-vous constatées ? Laquelle a laissé le moins de gamins sur le carreau ? Laquelle continuez-vous d'utiliser maintenant ? Pourquoi ?

Voilà de vraies questions qui appellent de vraies réponses ! De vraies expériences de gens de terrain !

Alors voici mon petit témoignage d'instit de terrain.

J'ai pendant de nombreuses années travaillé avec les grands : j'adorais le CM. Je prenais les élèves où ils étaient, sans trop me poser de questions sur "l'avant". Je constatais bien que certains élèves pourtant très fins, curieux et comptant parmi les meilleurs de la classe étaient loin d'être à l'aise en compréhension fine des textes, en orthographe, en expression écrite, mais je pensais que c'était "normal" à ce stade de leur scolarité, d'autant que mes collègues des niveaux précédents étaient tous des gens très consciencieux. J'ai commencé à me poser des questions lorsque j'ai été confrontée à deux situations nouvelles.

La première, c'est quand je me suis retrouvée avec des CP dans mon groupe d'étude surveillée du soir. Observer, au bout de quinze jours de classe après la rentrée, ces petits "lire" une page entière de Tibili, soit en regardant le texte comme pour de vrai, soit en regardant... le plafond, m'avait intriguée.

Mais au fur et à mesure que l'on avançait dans l'année, lorsqu'il fallait en mars-avril aider les nombreux petits qui ne parvenaient pas à lire un texte simple et qui étaient complètement paumés et anxieux - là, j'ai commencé à me mettre sérieusement à gamberger.

L'autre situation nouvelle, c'est quand nous avons accueilli avec une autre collègue de CM des élèves qui arrivaient d'une classe de CLIN-CRI et qui étaient non-francophones un an auparavant. Plusieurs de ces élèves se sont rapidement révélés bien meilleurs lecteurs que leurs camarades. C'était étonnant et nous avons voulu comprendre. Il s'est avéré que tous ces élèves avaient appris en CLIN-CRI à lire et écrire le français avec une méthode syllabique. Hasard ?

Au cours des années suivantes, j'ai continué à me poser des questions et après avoir mené mes petites "enquêtes", je me suis aperçu que parmi mes élèves, ceux qui étaient les meilleurs lecteurs et qui avaient l'orthographe la plus assurée avaient quasiment tous eu droit à la maison à une syllabique du genre Boscher ou Delile. Hasard ?

A partir de là, je me suis mise à dévorer tout ce que j'ai pu trouver sur l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, ce qui m'a permis de mieux analyser ce que j'avais pu constater empiriquement. Dès lors, il était clair pour moi que lorsque je prendrais un CP, ce serait avec une méthode syllabique.

Et c'est ce que j'ai fait le jour venu. Le problème, c'est que l'autre instit de CP utilisait "Abracadalire". C'était quelqu'un de consciencieux et d'expérimenté sur ce niveau, alors que moi je débutais sur ce niveau. Et là, ç'a été l'horreur car à Noël, quasiment tous mes élèves étaient lecteurs et commençaient à se lancer dans des textes inconnus, ce qui n'étaient pas le cas dans l'autre CP. La collègue a donc commencé à avoir de sérieux soucis avec un certain nombre de parents et nous nous sommes de fait retrouvées en situation de concurrence. Affreux ! La collègue a fin par changer d'école et moi, échaudée par cette aventure, j'ai rechangé de niveau pour ne pas revivre la même situation avec la nouvelle collègue.

J'ai attendu qu'arrivent dans mon école des collègues utilisant aussi des méthodes de lecture syllabiques pour reprendre un CP. Et là, tout baigne, l'ambiance est bonne, pas de concurrence entre nous, juste la satisfaction d'avoir un très bon retour de nos collègues de CE1 -et des remplaçants qui prennent à l'occasion nos classes- quant au niveau de nos élèves en lecture-écriture !

Posté(e)
Alors, qui a utilisé lors de sa carrière une méthode mixte et une méthode syllabique (pas en même temps hein :wink:) ? Quelles différences avez-vous constatées ? Laquelle a laissé le moins de gamins sur le carreau ? Laquelle continuez-vous d'utiliser maintenant ? Pourquoi ?

Voilà de vraies questions qui appellent de vraies réponses ! De vraies expériences de gens de terrain !

Alors voici mon petit témoignage d'instit de terrain.

J'ai pendant de nombreuses années travaillé avec les grands : j'adorais le CM. Je prenais les élèves où ils étaient, sans trop me poser de questions sur "l'avant". Je constatais bien que certains élèves pourtant très fins, curieux et comptant parmi les meilleurs de la classe étaient loin d'être à l'aise en compréhension fine des textes, en orthographe, en expression écrite, mais je pensais que c'était "normal" à ce stade de leur scolarité, d'autant que mes collègues des niveaux précédents étaient tous des gens très consciencieux. J'ai commencé à me poser des questions lorsque j'ai été confrontée à deux situations nouvelles.

La première, c'est quand je me suis retrouvée avec des CP dans mon groupe d'étude surveillée du soir. Observer, au bout de quinze jours de classe après la rentrée, ces petits "lire" une page entière de Tibili, soit en regardant le texte comme pour de vrai, soit en regardant... le plafond, m'avait intriguée.

Mais au fur et à mesure que l'on avançait dans l'année, lorsqu'il fallait en mars-avril aider les nombreux petits qui ne parvenaient pas à lire un texte simple et qui étaient complètement paumés et anxieux - là, j'ai commencé à me mettre sérieusement à gamberger.

L'autre situation nouvelle, c'est quand nous avons accueilli avec une autre collègue de CM des élèves qui arrivaient d'une classe de CLIN-CRI et qui étaient non-francophones un an auparavant. Plusieurs de ces élèves se sont rapidement révélés bien meilleurs lecteurs que leurs camarades. C'était étonnant et nous avons voulu comprendre. Il s'est avéré que tous ces élèves avaient appris en CLIN-CRI à lire et écrire le français avec une méthode syllabique. Hasard ?

Au cours des années suivantes, j'ai continué à me poser des questions et après avoir mené mes petites "enquêtes", je me suis aperçu que parmi mes élèves, ceux qui étaient les meilleurs lecteurs et qui avaient l'orthographe la plus assurée avaient quasiment tous eu droit à la maison à une syllabique du genre Boscher ou Delile. Hasard ?

A partir de là, je me suis mise à dévorer tout ce que j'ai pu trouver sur l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, ce qui m'a permis de mieux analyser ce que j'avais pu constater empiriquement. Dès lors, il était clair pour moi que lorsque je prendrais un CP, ce serait avec une méthode syllabique.

Et c'est ce que j'ai fait le jour venu. Le problème, c'est que l'autre instit de CP utilisait "Abracadalire". C'était quelqu'un de consciencieux et d'expérimenté sur ce niveau, alors que moi je débutais sur ce niveau. Et là, ç'a été l'horreur car à Noël, quasiment tous mes élèves étaient lecteurs et commençaient à se lancer dans des textes inconnus, ce qui n'étaient pas le cas dans l'autre CP. La collègue a donc commencé à avoir de sérieux soucis avec un certain nombre de parents et nous nous sommes de fait retrouvées en situation de concurrence. Affreux ! La collègue a fin par changer d'école et moi, échaudée par cette aventure, j'ai rechangé de niveau pour ne pas revivre la même situation avec la nouvelle collègue.

J'ai attendu qu'arrivent dans mon école des collègues utilisant aussi des méthodes de lecture syllabiques pour reprendre un CP. Et là, tout baigne, l'ambiance est bonne, pas de concurrence entre nous, juste la satisfaction d'avoir un très bon retour de nos collègues de CE1 -et des remplaçants qui prennent à l'occasion nos classes- quant au niveau de nos élèves en lecture-écriture !

merci :applause: !

Posté(e)

Oui, bien sûr qu'il peut y avoir des cas "à part"...Il n'empêche que le déterminisme social rentre en compte !

Sinon comment expliquer les différences énormes entre des écoles ZEP et des écoles de bobos...D'autant que nier le déterminisme social, c'est aller à l'encontre du principe même des ZEP... :lol:

Pour le reste oui, on trouve parfois des classes assez exceptionnelles...L'année dernière, j'ai remplacé dans un CP vers Noêl; impressionnant, ils lisaient tous ! Et celle que je remplaçais ne se prenait pas la tête, elle fonctionnait avec son feeling...

Autre exemple, un remplacement en CE1, PE hyperconsciencieuse, mais résultats catastrophiques au niveau de la lecture (la moitié des élèves n'avaient apparemment même pas compris le fonctionnement du code.) :cry:

Je n'ai pas d'explications...Voir la citation d'Einstein dans ma signature ? :lol:

Posté(e)
Pour le reste oui, on trouve parfois des classes assez exceptionnelles...L'année dernière, j'ai remplacé dans un CP vers Noêl; impressionnant, ils lisaient tous ! Et celle que je remplaçais ne se prenait pas la tête, elle fonctionnait avec son feeling...

"Son feeling", mais encore?

Bouquin? Pas bouquin?

Matériel?

Pédagogie "à la Freinet" ?

Tu en dis trop ou pas assez...

Quelle était sa baguette magique? :D

Posté(e)

Pas de bouquin, pas Freinet, pas Meirieu, pas Brighelli...des fiches un cahier et plusieurs livres (en puisant)...

Un tableau, des craies, du bon sens... (et peut-être de l'amour et de l'eau fraîche !) :lol:

Posté(e)
[ du bon sens... (et peut-être de l'amour et de l'eau fraîche !) :lol:

Tu l'as dit : et le bons sens, c'est peut-être en lecture comme au ski de commencer par les pistes vertes avant les noires donc de leur demander de lire "Léo lave" après avoir apris le L, le A , le V et le O plutôt que "size="3"]Ti[bili est un petit garçon qui rêvait d'aller à l'école " ...

Posté(e)
On en arrive à des situations absurdes dans lesquelles les enseignants sont incités à jouer le rôle des parents, pendant que les parents doivent prendre en charge une partie des apprentissages scolaires. On marche sur la tête !

Et en baissant la garde -pas dans l'intention mais dans les faits- face aux déterminismes sociaux, on s'éloigne de plus en plus des missions de l'Ecole de la République.

Exactement.

Tartinette, tu devrais acheter une méthode b-a-ba pour l'utilisation des

, , et autres délices des commentaires de ce forum. :wink:
Posté(e)
@ Zarko, au sujet de la "bêtise" de certains textes proposés au déchiffrage :

à visionner à partir de la 75° minute, environ :

Goigoux mange sa casquette !

Je retrouve pas le passage exact. Merci pour le lien que je visionnerai un de ces jours. ça peut-être intéressant que l'on soit d'accord ou non.

  • 3 semaines plus tard...
Posté(e)

Une pédagogie unique:

Les enfants sortant de maternelle en reconnaissant la plupart des lettres : bon, très bon

mais ils les appellent ème, èle, ère : nul, très nul

Des méthodes efficaces

Il serait tellement bénéfique d'apprendre aux enfants à prononcer "mmmmmmm", "lllllll", "rrrrrrrr"

Pourquoi?

Parce que j'ai vraiment envie de pleurer quand un petit lardon comme celui de ce matin me dit " té" et "ère", ça fait "tèr" plutôt que tttt et rrrrr, ça fait tttrrrrr...

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