mistinguette28 Posté(e) 6 août 2008 Posté(e) 6 août 2008 Bonjour à tous.J'ai lu attentivement le sujet mais je n'ai toujours pas compris. J'essaie de me renseigner sur plusieurs sites mais je n'ai rien trouvé d'officiel et de très significatif. Quelqu'un peut-il me dire ce qu'il va vraiment se passer pour les gens comme moi qui rentrent en PE1 à la rentrée 2008? et en général aussi? Merci. c'est normal que tu n'ais rien trouvé d'officiel, tout simplement parce qu'il n'y a encore rien d'officiel moi ce qui me fait le plus peur c'est qu'il vont créer des master en dernière minutes et que les premiers a faire un master seront utilisés pour "tester" la formation (ça risque de ne pas être très concluant et c'est aux élève que ça portera préjudice)
ameliej Posté(e) 6 août 2008 Posté(e) 6 août 2008 Merci pour l'info. C'est peut être égoïste mais j'espère que les "testeurs", ça ne sera pas nous : (
titandalouses Posté(e) 7 août 2008 Posté(e) 7 août 2008 La question des LC est en effet assez interessante. Etant LC l'année dernière (enfin cette année jusqu'en juillet) je dois dire que j'ai bien été contente d'être appelée (et accéssoirement d'avoir aussi été formée en partie sur le terrain grâce à de supers collègues). Mais si la réforme rentre en vigueur l'an prochain que vont-ils faire des LC qui vont être appelés en septembre ou après ? Ceux-ci vont être payés pendant une année et ensuite plus rien ? Ou alors va t'on continuer à les payer pendant qu'ils feront leur seconde année de master (complétement inutile à mes yeux et qui ne leur apprendra pas la réalité du métier... mais bon je pense que c'est déjà le cas en PE2, et je vais vite le découvrir) ? Ou alors vont-ils les titulariser à la fin de leur année de LC afin d'être tranquille et de ne pas les avoir dans les pattes pendant un an ? Je pense que cette réforme n'a pas pris en compte cet aspect tout comme bien d'autre, et que de nouveaux le métier va continuer à s'apprendre sur le tas en fonction de la bonne volonté des collègues et de la pédagogie de certains conseillers péda (et là je sais de quoi je parle). En tous les cas ça fera certainement une raison de plus pour l'état et pour pas mal de gens de cracher sur notre métier et sur notre "incompétence" au lieu de se poser la VRAIE question "et si les enseignants étaient mal formés ? Et si le problème ne venait pas forcément d'eux ?" C'est un peu comme tous ces programmes, tous les ans des changements, tous les ans des nouveaux programmes, tous les ans des réformes et au final c'est toujours les mêmes qui trinquent !!!
Dramstein Posté(e) 7 août 2008 Posté(e) 7 août 2008 La question des LC est à replacer dans le cadre de la fin de la sécurité de l'emploi dans l'EN. Quel intérêt de devenir LC si c'est pour ne pas avoir son ticket d'entrée dans l'EN ?
mali-malou Posté(e) 28 août 2008 Posté(e) 28 août 2008 Je remonte ce sujet, et j'en profite pour poster ce texte. (Vous trouverez le texte dans son contexte original ICI. Tombeau pour les IUFM Pour que les élèves français réussissent mieux, que la France retrouve son rang dans les classements internationaux, le gouvernement a trouvé la parade : élever le niveau de recrutement de tous les enseignants (Bac + 5), les payer mieux à leurs débuts, envoyer les lauréats des concours de recrutement dans les classes, à temps plein, en comptant sur la formation assurée sur le terrain par des « enseignants aguerris ». Exit les Iufm, discrédités, absorbés par des universités désormais chargées de la préprofessionnalisation des enseignants. A l’heure où le monde découvre la réalité de certains collèges parisiens au travers de la Palme d’or décernée à Entre les murs, cette parade doit être dénoncée comme une illusion trompeuse, un mensonge sur la réalité actuelle et l’avenir de la formation des enseignants et comme une rupture majeure dans la politique éducative de la République. Illusion trompeuse que ce pari sur les connaissances académiques, le retour strict aux « fondamentaux », aux savoirs, et le rejet conséquent de toute véritable formation professionnelle. Si l’on peut imaginer qu’un diplômé en chimie enseigne cette discipline dans le second degré, on ne le voit pas spontanément capable d’apprendre à lire et à écrire à des enfants de CP. Tous les élèves, et leurs parents aussi, le savent : ce n’est pas parce qu’un enseignant est agrégé (le fameux Bac + 5 souhaité) qu’il est meilleur que les autres. L’obtention d’un diplôme à 25 ans ne détermine en rien le professionnalisme, le savoir-faire, la réussite d’une vie d’enseignant. Un cours d’amphithéâtre est sans doute une condition nécessaire pour enseigner, mais loin, très loin d’être suffisante. Le général de Gaulle n’est pas le même personnage pour des enfants de 9 ans et des élèves de 17. On n’apprend pas l’héliocentrisme à des élèves de CE2 comme à des élèves de seconde. C’est tout l’objet de la didactique des disciplines enseignée, avec mille prudences théoriques et expérimentales, en Iufm. A tout cela, le gouvernement répond : « masterisation » ! Aux universités de prendre le relais des Iufm, dont on a décrété l’échec (alors même que l’employeur, le Ministère de l’Education nationale, titularise 95% des sortants dans l’académie de Créteil.) Que les filières universitaires soient fort éloignées de l’enseignement professionnel, de la polyvalence et de la culture de l’école élémentaire, qu’une difficulté majeure des professeurs des écoles aujourd’hui soit justement l’insuffisance de leur formation dans une douzaine de disciplines, que leur didactique soit absente des cursus universitaires est tout simplement occulté. Les compagnons de terrain y pourvoiront… Mensonge sur la réalité actuelle… Aujourd’hui, la formation des enseignants serait donc aux mains de pédagogues déconnectés des classes, de professeurs rétifs aux savoirs, de gourous fascinés par l’animation de groupe aux dépens des vrais apprentissages, du par-cœur, des exercices qui ont fait leurs preuves. Que ces thèses, disséminées des pamphlets « anti-pédagos » jusque dans les cabinets ministériels, constituent désormais l’armature de la doctrine officielle ne peut dissimuler complètement la réalité : tuteurs, conseillers pédagogiques, maîtres-formateurs, les enseignants de terrain font partie intégrante de la formation assurée en Iufm. Le compagnonnage, panacée de l’excellence pédagogique, existe depuis belle lurette, et depuis belle lurette, il est critiqué par tout le monde, à commencer par les enseignants-stagiaires ! Ce qui est recherché par le Ministère - ce solide savoir-faire de l’artisan, ces gestes professionnels qui rassurent, ici sur la saveur du bon pain, là sur les connaissances des élèves -, c’est la carrure apaisante du compagnon. Or, et c’est là que le mensonge risque de se payer cher dans l’avenir, on ne voit pas pourquoi une formation sur le tas serait suffisante pour former à la complexité du métier d’enseignant, et pas pour les médecins, les orthophonistes, les sages-femmes, les ingénieurs, les électriciens, les journalistes, les énarques, les magistrats, les officiers, qui tous alternent une formation théorique et une formation pratique, en école professionnelle, pendant au minimum deux ans. La formation professionnelle des enseignants était déjà réduite à une seule année en Iufm : le gouvernement veut aujourd’hui la supprimer complètement. A la différence de tous les métiers cités, l’enseignant saurait, lui, exercer, à temps plein, dès sa sortie de l’Université, par la seule force de son savoir et la présence salutaire de son « compagnon » (au fait, formé par qui, lui ?). Une année d’accompagnement, dans un établissement lambda, avec les recettes locales et les moyens du bord, viatique d’avance dérisoire quand les parents, les élèves sont en droit d’attendre d’un enseignant de la République qu’il soit en mesure d’enseigner partout, à St-Cloud ou à Vaulx-en-Velin, dans les beaux quartiers où les élèves apprennent tout seuls et Entre les murs, qu’il soit capable de faire passer les programmes à des élèves de 6 ou 17 ans, qu’il puisse les évaluer, les aider – et pas seulement dans les deux heures hebdomadaires prévues pour le 1er degré ! -, qu’il sache travailler en équipe, avec les parents, avec l’environnement pour que tiennent debout les murs déjà lézardés de l’école républicaine. Une rupture majeure dans la politique éducative du pays, c’est justement ce qui se lit en filigrane dans la suppression prochaine des Iufm. Depuis 2005, le ministère de l’Education nationale revoit les programmes du primaire et du collège pour mettre en œuvre le « socle commun de connaissances et de compétences », définissant le contenu de la scolarité obligatoire. Très contestés par ailleurs, les nouveaux programmes de l’école primaire y font référence. Ambitieux, ce socle commun doit permettre à chaque jeune Français « d'accomplir avec succès sa scolarité, poursuivre sa formation, construire son avenir personnel et professionnel, ainsi que contribuer à réussir sa vie en société. » Au-delà des « fondamentaux », du « lire-écrire-compter », le socle évoque l’autonomie des élèves, leur esprit d’initiative, leur capacité à s’autoévaluer, à connaître leurs propres processus d’apprentissage… Billevesées pédagogistes ? Non, Code de l’Education. Dès lors, comment ne pas voir que cette louable ambition - si le gouvernement y croit encore – transforme les manières habituelles de faire la classe, et donc de s’y préparer ? A qui fera-t-on croire que cet effort de construction d’un édifice scolaire où l’on s’efforce, de la maternelle à la troisième, de donner un sens aux apprentissages, cette entreprise de réconciliation de l’école avec la société - et notamment ses couches populaires - puissent être entrepris sans la construction d’une identité enseignante renouvelée, au terme d’un travail de formation à long terme, et qui dépasse de loin tout compagnonnage improvisé ? En choisissant, ici comme ailleurs, la ligne des économies budgétaires, économisant les salaires versés actuellement à plusieurs dizaines de milliers de professeurs stagiaires en 2ème année d’Iufm, le gouvernement choisit de sacrifier la formation professionnelle des enseignants, formation initiale mais aussi formation continue des professeurs des écoles titulaires (puisque les premiers prennent la classe des seconds le temps d’un stage pendant quelques semaines). Revanche idéologique, quarante ans après mai 68, contre des instituts de formation ouverts à la recherche, à l’innovation, soucieux d’efficacité et de démocratisation de l’accès aux savoirs ? Insuffisante dans sa durée, perfectible dans ses modalités d’alternance, amendable par une meilleure articulation avec les universités, la formation en Iufm pose néanmoins les bases d’une culture professionnelle, commune au premier comme au second degré, pour assurer les mutations de la condition enseignante et faire vivre l’exigence de réussite de tous les élèves, sur tout le territoire. Vouloir casser cet outil, renoncer à la professionnalisation des professeurs quand tout l’exige, c’est mettre à mal l’égalité des chances, nourrir les souffrances enseignantes et préparer l’effondrement de l’école publique. Comme le disait un vieux pédagogue, Montaigne : « Le plus aspre et difficile mestier du monde, à mon gré, c'est faire dignement le Roy». Marc Girot, pour les enseignants d’histoire et de géographie de l’IUFM de Créteil – Paris 12 Au risque de choquer certains, j'ajouterais (et cela n'engage que moi, et non Marc Girot) que le "tombeau" dont il est question a été - en partie - creusé par tous ceux qui ont vivement critiqué les IUFM, quels qu'ils soient. Critiquer est souvent bien plus facile qu'agir... L'auteur de ce texte étant - entre autres "fonctions" - PIUFM, j'en profite aussi pour dire qu'il y a (avait ?) dans les IUFM beaucoup de véritables professionnels à son image, prêts à nous conseiller, à nous épauler, à nous accueillir dans leurs classes, etc. Il est fort possible que l'on en vienne à regretter tout cela amèrement...
hippocampe Posté(e) 3 septembre 2008 Posté(e) 3 septembre 2008 Bonjour, je me joints à votre discution en apportant des infos supplémentaires. http://www.univ-nancy2.fr/formations/inscr...?depuis_id=1230
lm31 Posté(e) 4 septembre 2008 Posté(e) 4 septembre 2008 Bonjour, je me joints à votre discution en apportant des infos supplémentaires. http://www.univ-nancy2.fr/formations/inscr...?depuis_id=1230 j''aimerais avoir une petite précision concernant le master qu'il faudrait avoir afin de pouvoir passer le concours. Si j'ai bien compris (même si c'est toujours un peu le flou pour le gouvernement apparemment) en 2010 ce sera un master spécifique, mais la réussite du concours cette année débouchera sur un master 2 (dont on ne connait pas le contenu) et j'ai entendu dire que les candidats admissibles auraient le droit de rentrer en M1.... Je me pose donc 3 grandes questions (en fait j'en ai beaucoup plus mais ce serait trop long) : que deviennent les P0 recrutés cette année? que deviennent les profs travaillant dans les iufm (est-ce que ce seront eux qui feront les cours en master?)? une personne non admissible en 2009 aura-t-elle le droit de rentrer en "M1 enseignement"? c'est pas un peu le bazar????
Sophie 37 Posté(e) 4 septembre 2008 Posté(e) 4 septembre 2008 Moi, j'avais cru comprendre qu'on passait le concours pendant l'année de M2...
harpège Posté(e) 5 septembre 2008 Posté(e) 5 septembre 2008 Moi, j'avais cru comprendre qu'on passait le concours pendant l'année de M2... Oui à partir du nouveau concours qui aura lieu en 2010. Pour 2009, c'est encore l'ancienne formule, sauf que l'année de PE2 semblerait disparaître au profit d'une formation universitaire de M2.
Dominique Posté(e) 5 septembre 2008 Posté(e) 5 septembre 2008 Moi, j'avais cru comprendre qu'on passait le concours pendant l'année de M2... Pour 2009, c'est encore l'ancienne formule, sauf que l'année de PE2 semblerait disparaître au profit d'une formation universitaire de M2. A priori, ce que tu dis ne devrais commencer qu'en 2010-2011. En 2009-2010 il y aurait toujours une PE2.
AubergineFelee Posté(e) 5 septembre 2008 Posté(e) 5 septembre 2008 Ce n'est certes, pas un texte officiel, mais interressant tout de même. Lire la partie "postuler au crpe" IUFM Versailles
harpège Posté(e) 5 septembre 2008 Posté(e) 5 septembre 2008 Je faisais référence au lien donné par hippocampe (université de Nancy) : "Vous vous inscrivez en 1ère année d'un Master existant en septembre 2008 Vous réussissez le concours ou bien vous êtes admissible : même règle que pour les inscrits en IUFM. Vous serez inscrit en 2009-2010 dans le M2 du « nouveau » master par validation de l'année écoulée (ces M2 2009-2010 auront deux parcours : l'un pour les étudiants ayant validé le concours 2009, l'autre pour les étudiants devant passer le nouveau concours 2010)" A moins qu'ils pensent à l'Université de Nancy que des gens ayant réussi le concours pourraient préférer faire un master2 (pas payé?) plutôt qu'une année de PE2 (payée), j'en déduis que c'est contradictoire avec le lien iufm donné par Véro. Peut-être que personne n'a d'infos précises et définitives et que chacun "fait sa sauce", parce qu'il faut bien motiver les gens à s'inscrire quelque part?
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