spirou Posté(e) 13 juin 2008 Posté(e) 13 juin 2008 moi aussi naturellement j'aurais tendance à lui répondre pour la remettre à sa place. mais avec un peu de recul, je crois que cela ne sert à rien. je rappellerais juste que tu avais pris la peine de rencontrer son mari et de répondre à sa demande de rdv à l'oral (pensant qu'un dialogue est plus fructueux...). appuie toi sur du factuel et laisse la médire (facile à dire!) bon courage
genireves Posté(e) 13 juin 2008 Posté(e) 13 juin 2008 J'aime bien la réponse de Carollette. Personnellement, je lui répondrais, ne serait-ce que pour eviter ce genre de désagréments au collègue qui aura cet enfant l'année prochaine: au moins, les parents sauront que les enseignants ont du répondant .
matsanpat Posté(e) 13 juin 2008 Posté(e) 13 juin 2008 Je suis vraiment partagée. Comme gali j'ai envie de te dire de laisser tomber, ça n'en vaut pas la peine. Mais en même temps, leur laisser l'impresssion d'avoir "gagné", parce que c'est bien de cela qu'il s'agit, ça me rend J'aime bien aussi la réponse de Carolette. Courage c'est bientôt fini...
MagRony Posté(e) 17 juin 2008 Auteur Posté(e) 17 juin 2008 Avec l'aide de Carolette, voici ma lettre. Qu'en pensez-vous ? Carolette, il y a un de tes passages que j'ai bien aimé, car il faut savoir que son papa est gendarme!!!) Madame, Dans la mesure où j'ai rencontré M.X le jour même, je n'ai pas jugé utile de répondre par écrit à son mot du 24 avril. Vous le savez probablement: éduquer un enfant, c'est lui permettre de s'approprier les codes et comportements qui lui permettront une insertion réussie dans la société dans laquelle il est appelé à vivre. Cette éducation a commencé dès la première année de maternelle de C., soit depuis 5 ans. Pour cela, il est naturel que soient fixées des limites, afin que l'enfant apprenne ses droits et devoirs, chose nécessaire dans toute forme de vie en communauté. Une fois ce cadre posé et partagé, et les sanctions connues par l'enfant avant transgression de la règle, il faut s'y tenir. Certes C. n'a que 8 ans, mais il n'est plus à "la petite école" (la maternelle), mais à "la grande école", où l'on attend un comportement adapté à l'âge des enfants, qui ont justement intégré au cours des années précédentes les "notions de respect, de partage et d'écoute". Si, comme vous l'insinuez, je manquais de "générosité", j'aurais privé votre fils d'escrime pour toutes les séances. Or, comme dans la vie, où chaque faute appelle une sanction proportionnelle à sa gravité, et où l'on donne une chance de se racheter, votre fils pourra participer aux séances suivantes conformément au contrat établi. Quel raccourci vous prenez donc, en jugeant de ma générosité, sur notre divergence quant à la sanction à appliquer, sanctions qui, je vous le rappelle, sont élaborées avec les élèves et qui n'interviennent qu'au sein du groupe classe ! Sachez aussi que ce règlement est le même pour tous les élèves (même s'il semble que les autres vous importent peu): un enseignant ne peut se permettre des sanctions "à la carte" relatives aux principes éducatifs de chaque parent. Je ne crois pas que le devoir de l'enseignant soit un "devoir d'amour", mais un devoir de respect mutuel et de bienveillance, oui, ainsi qu'une préparation aux règles de vie en société. Le devoir d’amour ne peut-être que celui de la famille. Concernant l'échec dont vous faites part, je ne partage pas non plus votre opinion. L'erreur fait partie du processus d'apprentissage, et c'est aussi le cas dans le comportement de l'enfant. C'est en se trompant qu'il corrige, et c'est aussi en transgressant (sachant à l'avance quelle sanction il encourait) qu'il expérimente. Je considère que "la chute n'est pas dure", puisqu'il aura appris dans cette épreuve à respecter des règles, un contrat moral, le matériel prêté, son enseignante, et ses camarades ; cela l'aidera à devenir un adulte responsable. Participer à la prochaine séance d'escrime n'en aura que plus de valeur. En ce sens, je pense que vous prenez bien plus à cœur la sanction de C., qu'il ne le fait lui même, et je reste persuadée que C. comprend et apprend. Cependant, compte tenu de la rapidité dont vous faites part pour juger les gens sans même les connaître, j'ose espérer de mon côté que par son éducation, qui nous incombe, parents et école, C. sera plus tard à même de juger autrui de manière plus tolérante et réfléchie que ce que vous me montrez.
bal Posté(e) 17 juin 2008 Posté(e) 17 juin 2008 Si je peux me permettre, je préferais la 1ere version, celle de Carolette, car je trouve qu'elle visait moins l'attitude des parents et restait plus centrée sur la sanction. On ne sait jamais pour la suite... au cas où elle soit transmise "à tous les gens qu'ils connaissent", je crois qu'il ne faut pas prendre le risque qu'une phrase soit interprétée comme une attaque contre les parents, même si par ailleurs eux ne se privent pas !
genireves Posté(e) 17 juin 2008 Posté(e) 17 juin 2008 perso, j'aime bien mais garde le dernier paragraphe pour toi, on ne sait jamais.
patounette Posté(e) 18 juin 2008 Posté(e) 18 juin 2008 Avec l'aide de Carolette, voici ma lettre. Qu'en pensez-vous ?Carolette, il y a un de tes passages que j'ai bien aimé, car il faut savoir que son papa est gendarme!!!) Madame, Dans la mesure où j'ai rencontré M.X le jour même, je n'ai pas jugé utile de répondre par écrit à son mot du 24 avril. Vous le savez probablement: éduquer un enfant, c'est lui permettre de s'approprier les codes et comportements qui lui permettront une insertion réussie dans la société dans laquelle il est appelé à vivre. Cette éducation a commencé dès la première année de maternelle de C., soit depuis 5 ans. Pour cela, il est naturel que soient fixées des limites, afin que l'enfant apprenne ses droits et devoirs, chose nécessaire dans toute forme de vie en communauté. Une fois ce cadre posé et partagé, et les sanctions connues par l'enfant avant transgression de la règle, il faut s'y tenir. Certes C. n'a que 8 ans, mais il n'est plus à "la petite école" (la maternelle), mais à "la grande école", où l'on attend un comportement adapté à l'âge des enfants, qui ont justement intégré au cours des années précédentes les "notions de respect, de partage et d'écoute". Si, comme vous l'insinuez, je manquais de "générosité", j'aurais privé votre fils d'escrime pour toutes les séances. Or, comme dans la vie, où chaque faute appelle une sanction proportionnelle à sa gravité, et où l'on donne une chance de se racheter, votre fils pourra participer aux séances suivantes conformément au contrat établi. Quel raccourci vous prenez donc, en jugeant de ma générosité, sur notre divergence quant à la sanction à appliquer, sanctions qui, je vous le rappelle, sont élaborées avec les élèves et qui n'interviennent qu'au sein du groupe classe ! Sachez aussi que ce règlement est le même pour tous les élèves (même s'il semble que les autres vous importent peu): un enseignant ne peut se permettre des sanctions "à la carte" relatives aux principes éducatifs de chaque parent. Je ne crois pas que le devoir de l'enseignant soit un "devoir d'amour", mais un devoir de respect mutuel et de bienveillance, oui, ainsi qu'une préparation aux règles de vie en société. Le devoir d’amour ne peut-être que celui de la famille. Concernant l'échec dont vous faites part, je ne partage pas non plus votre opinion. L'erreur fait partie du processus d'apprentissage, et c'est aussi le cas dans le comportement de l'enfant. C'est en se trompant qu'il corrige, et c'est aussi en transgressant (sachant à l'avance quelle sanction il encourait) qu'il expérimente. Je considère que "la chute n'est pas dure", puisqu'il aura appris dans cette épreuve à respecter des règles, un contrat moral, le matériel prêté, son enseignante, et ses camarades ; cela l'aidera à devenir un adulte responsable. Participer à la prochaine séance d'escrime n'en aura que plus de valeur. En ce sens, je pense que vous prenez bien plus à cœur la sanction de C., qu'il ne le fait lui même, et je reste persuadée que C. comprend et apprend. Cependant, compte tenu de la rapidité dont vous faites part pour juger les gens sans même les connaître, j'ose espérer de mon côté que par son éducation, qui nous incombe, parents et école, C. sera plus tard à même de juger autrui de manière plus tolérante et réfléchie que ce que vous me montrez. Décidément ça me rappelle le coup de la gifle, en voilà des façons d'éduquer... Ta réponse est très bien bon courage
hamster Posté(e) 18 juin 2008 Posté(e) 18 juin 2008 Perso, je ne noterai pas les intentions des parents, genre... Si, comme vous l'insinuez, je manquais de "générosité", Quel raccourci vous prenez donc, en jugeant de ma générosité, sur notre divergence quant à la sanction à appliquer Cependant, compte tenu de la rapidité dont vous faites part pour juger les gens sans même les connaître, j'ose espérer de mon côté que par son éducation, qui nous incombe, parents et école, C. sera plus tard à même de juger autrui de manière plus tolérante et réfléchie que ce que vous me montrez. Trop facile pour les parents de polémiquer ensuite là-dessus... Il faudrait trouver une autre formulation, mais... je n'ai pas de proposition!
Kikie Posté(e) 18 juin 2008 Posté(e) 18 juin 2008 Il me semblerait judicieux de transmettre le mot de cette maman à l'Inspection, ainsi que ta réponse. Je truve ussi que le dernier paragraphe n'a pas lieu d'être. Certes, c'est ce que tu penses et c'est sans doute la vérité, mais il faut éviter de mélanger le personnel et le professionnel... Ta lettre doit rester respectueuse car tu représentes l'Institution, ce qui ne t'empêche pas de la "remettre à sa place" comme tu le fais tout au long de ton courrier. Pour ma part, j'aurais rencontré cette maman pour lui dire tout ceci : je préfère les relations franches aux lettres qui donnent de la distance et qui ne sont pas toujours bien interprétées.
MagRony Posté(e) 18 juin 2008 Auteur Posté(e) 18 juin 2008 Ma réponse est défensive et non offensive. Ce sont des constats faits sur une attaque qui m'était personnellement adressée. Au niveau de la conclusion, je ne fais que reprendre les finalités de l'école. J'ai retravaillé la lettre, car il y avait des redondances. Madame, Dans la mesure où j'ai rencontré M. X le jour même, je n'ai pas jugé utile de répondre par écrit à son mot du 24 avril. Vous le savez probablement: éduquer un enfant, c'est lui permettre de s'approprier les codes et comportements qui lui permettront une insertion réussie dans la société dans laquelle il est appelé à vivre. Cette éducation a commencé dès la première année de maternelle de C., soit depuis 5 ans. Pour cela, il est naturel que soient fixées des limites, afin que l'enfant apprenne ses droits et devoirs, chose nécessaire dans toute forme de vie en communauté. Une fois ce cadre posé et partagé, et les sanctions connues par l'enfant avant transgression de la règle, il faut s'y tenir. Certes C. n'a que 8 ans, mais il n'est plus à "la petite école" (la maternelle), mais à "la grande école", où l'on attend un comportement adapté à l'âge des enfants, qui ont justement intégré au cours des années précédentes les "notions de respect, de partage et d'écoute". Vous me parliez aussi du « devoir d’amour », cependant, je ne crois pas que le devoir de l'enseignant soit un "devoir d'amour", mais plutôt un devoir de respect mutuel et de bienveillance, ainsi qu'une préparation aux règles de vie en société. Le devoir d’amour ne peut-être que celui de la famille. Quel raccourci vous prenez donc, en jugeant de ma générosité, sur notre divergence quant à la sanction à appliquer, sanctions qui, je vous le rappelle, sont élaborées avec les élèves et qui n'interviennent qu'au sein du groupe classe ! Si, comme vous l'insinuez, je manquais de "générosité", j'aurais privé votre fils d'escrime pour toutes les séances. Or, comme dans la vie, où chaque faute appelle une sanction proportionnelle à sa gravité, et où l'on donne une chance de se racheter, votre fils pourra participer aux séances suivantes conformément au contrat établi. Sachez aussi que ce règlement est le même pour tous les élèves (même si les autres vous importent peu): un enseignant ne peut se permettre des sanctions "à la carte" relatives aux principes éducatifs de chaque parent. Concernant l'échec dont vous faites part, je ne partage pas non plus votre opinion. L'erreur fait partie du processus d'apprentissage, et c'est aussi le cas dans le comportement de l'enfant. C'est en se trompant qu'il corrige, et c'est aussi en transgressant qu'il expérimente. Je considère que "la chute n'est pas dure", puisqu'il aura appris dans cette épreuve à respecter des règles, un contrat moral, le matériel prêté, son enseignante, et ses camarades ; cela l'aidera à devenir un adulte responsable. Participer à la prochaine séance d'escrime n'en aura que plus de valeur. En ce sens, je pense que vous prenez bien plus à cœur la sanction de C., qu'il ne le fait lui même, et je reste persuadée que C. comprend et apprend. J'ose espérer de mon côté que par son éducation, qui nous incombe, parents et école, C. sera plus tard à même de juger autrui de manière plus tolérante et réfléchie que ce que vous me montrez.
Kikie Posté(e) 18 juin 2008 Posté(e) 18 juin 2008 Je persiste : ta dernière phrase est trop "personnelle". Je sais bien que cette maman t'a attaquée personnellement ET professionnellement, mais tout comme on ne répond pas à la violence par la violence, à mon avis il est inutile de rajouter de l'huile sur le feu et il faut se montrer plus intelligent qu'elle. J'ai souvent eux des soucis avec les parents, en tant que PE, et cette année en tant que directrice. Rien ne vaut une reoncontre en bonne et due forme, avec comte-rendu envoyé à l'Inspection. Il faut dire que notre Inspection nous a toujours bcp défendus par rapport à ce genre d'attaques...
MagRony Posté(e) 18 juin 2008 Auteur Posté(e) 18 juin 2008 Kikie, j'ai rencontré avec la directrice la maman la semaine dernière, mais elle est bornée (elle a une belle paire d'oeillières). Elle a répondu à mon mot qui ne demandait aucune réponse, et comme elle juge mon travail et ma relation avec mes élèves, je ne peux pas laisser passer ça. Je pense qu'à aucun moment je ne lui manque de respect. La rerencontrer me semble inutile. De toute façon je ne répondrais pas à son prochain mot (si elle décide de me répondre). Je pense aussi aux collègues qui vont l'avoir après. Je ne veux pas qu'elle puisse penser qu'elle peut faire la loi dans l'école. De toute façon je change de circonscription à la rentrée.
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