Menthaleau Posté(e) 24 août 2008 Posté(e) 24 août 2008 les récréations sont souvent le théatre de petites chamailleries, voire de situations plus délicates : quelles sont vos "phrases clés", vos astuces pour que chacun ne se sente pas "injustement incompris" et que tout se passe bien ?
matelot Posté(e) 24 août 2008 Posté(e) 24 août 2008 s'il s'agit d'une dispute autour d'un jeu: je prends l'outil de jeu (balle, bille...) et annonce que je la rends dès qu'ils sont tombés d'accord...les enfants sont ok dans les 5 min à 90%. s'il s'agit d'une bagarre ou d'un conflit, je cherche la vérité auprès des acteurs et des témoins avant de décider, si la vérité n'éclate pas j'explique que malheureusement je ne peux rien faire mais que si ça recommence je serai obligé de punir tous les acteurs pour que cela cesse... en gros et rapido.
Charivari Posté(e) 24 août 2008 Posté(e) 24 août 2008 C'est compliqué... D'un côté, je me dis qu'il faut que les élèves sachent qu'ils ont toujours le droit de demander l'aide d'un adulte quand ils "se font embêter" et qu'ils n'arrivent pas à s'en sortir tout seuls. C'est ça "se défendre" à la récré : essayer de s'en sortir avec des mots, et si on n'y arrive pas, aller chercher la médiation d'un adulte (et non pas rendre le coup de pied qu'on vient de vous donner) Mais le problème c'est qu'il faut quand même leur apprendre à essayer de s'en sortir tout seuls, avant de venir voir la maitresse. Et ça c'est compliqué
eskiss Posté(e) 25 août 2008 Posté(e) 25 août 2008 Bonjour, pour régler les petits soucis de récré, j'ai instauré dans ma classe la responsabilité de médiateur. Un élève, qui change chaque semaine, a pour devoir de mettre à plat le conflit entre les protagonistes et de voir si par eux-mêmes, ils peuvent régler celui-ci (ce qui est le cas à 80%). En cas de non résolution du conflit, les deux protagonistes savent qu'ils peuvent encourir une sanction (avertissement oral, assis pendant la récré durant 5 minutes, lignes de copie etc...). Ne pas croire que ce stratagème permet de se défausser, au contraire, la mise en place du médiateur est un long travail (en éducation civique) et demande beaucoup de préparation auprès des élèves, c'est pour cela que cela ne prend effet qu'après les vacances de la Toussaint, une fois les bases de la médiation bien implantées. De plus, à la récréation suivante, je réunis les protagonistes et le médiateur afin de connaitre le fin mot de l'histoire et de m'assurer que l'histoire est belle et bien réglée. Je consigne ces "conflits" et m'en sers comme point de départ de débat lors des conseils de classe. Voilà pour ma petite personne, en espérant avoir pu t'aider. Amicalement.
Charivari Posté(e) 25 août 2008 Posté(e) 25 août 2008 En cas de non résolution du conflit, les deux protagonistes savent qu'ils peuvent encourir une sanction (avertissement oral, assis pendant la récré durant 5 minutes, lignes de copie etc...). Ca, ça va quand ce n'est pas "un grand qui s'amuse à embêter un petit". Parce que le petit, s'il risque une sanction, il ne va jamais venir expliquer qu'ils se fait embêter C'est déjà assez humiliant, comme situation.
laurence93 Posté(e) 25 août 2008 Posté(e) 25 août 2008 Belle idée, le médiateur. Plus modestes, deux-trois "trucs" que je pratique : Quand il y a conflit insoluble avec, visiblement, au moins l'un des enfants qui ment ("Il m'a frappé"/"C'est pas vrai"), je les envoie dans un coin avec consigne de se mettre d'accord "sur ce qui s'est passé" avant de revenir me voir. S'ils sont tellement fâchés qu'ils ne se parlent pas, je leur rappelle qu'ils n'iront pas jouer tant qu'ils ne se seront pas mis d'accord, ce qui les incite toujours à finir par se parler et se mettre d'accord. J'en ai conscience, certains de leurs "accords" ne sont pas forcément très raccord avec la réalité de ce qui s'est passé. Disons que, à minima, ça leur a permis de se parler. Quand deux enfants se bagarrent, d'abord ils sont punis ("debout contre le mur", c'est la sanction), et je ne les laisse retourner jouer qu'après m'être assuré, auprès de chacun d'eux, qu'ils s'engagent bien à ne pas se bagarrer (pour la récréation en cours, hein, faut pas rêver non plus !). S'ils ne s'en montrent visiblement pas capables, je les laisse mijoter jusqu'à ce qu'ils se calment. Quand il y a des jeux violents, je ne les laisse rejouer qu'après qu'ils se soient mis d'accord sur un jeu plus pacifique. Et je veux le détail des règles ! En général, le fait d'élaborer le début d'un jeu civilisé finit par les motiver assez pour qu'ils s'y mettent avec suffisamment de conviction. Et puis, c'est une évidence mais bon, tout le temps, tout le temps, rappeler à celui qui a répondu à une agression par une agression que : - il aurait dû venir nous voir plutôt que de frapper; - auquel cas on aurait puni l'agresseur et pas lui; Et les punir tous les deux.
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