Papou67 Posté(e) 7 septembre 2008 Posté(e) 7 septembre 2008 Pour en revenir sur l'usage du bureau du directeur (donc comme son nom l'indique de celui qui assume les fonctions de directeur) dans l'école que je dirige chacun a la clé puisque nous avons une clé unique pour toutes les issues extérieurs, la salle info, les WC des enfants... et le bureau du directeur (pour ce dernier, j'ai bataillé ferme avec la mairie pour que ce soit ainsi). Dans ce lieu sacré, on trouve les fiches de renseignements des enfants, un des téléphones (il y en a 3 : un au bureau en permanence -et je râle quand il n'est pas remis à sa place car il est "attaché" aux fiches de renseignements, un dans la poche du directeur et un en salle informatique), le massicot, la perforatrice, la plastifieuses, etc. mais pas la photocopieuse qui est dans le couloir. En ce qui concerne les papiers imortants, ils sont enfermés dans une armoire dont chaque enseignant sait où trouver la clé. Les collègues ont accés à la salle informatique avec deux imprimantes en réseau. L'ordinateur réservé à la direction est mon portable personnel (acheté avec mes deniers bien sûr) et il est exceptionnel que mes collègues l'utilisent. Le bureau du directeur est réservé essentiellement au directeur MAIS les collègues l'utilisent pour téléphoner, recevoir éventuellement des parents, faire du soutien avec des élèves, les interventions RASED (quand leur petite salle est déjà utilisée), discuter, etc. Quant aux directeurs dont le titre monte à la tête, il y en a c'est vrai mais très peu finalement. Comme il y a des adjoints qui se croient meilleurs que les autres en général et que le directeur en particulier. La proportion doit être la même que les directeurs aux chevilles enflées (personnellement, dans les 4 dernières années, j'ai connu un VRAI cas, mais qu'est-ce qu'il m'a pourri la vie , comme il a pourri la vie d'autres collègues ). Voilà comment ça se passe dans la vallée de la Haute-Bruche : ce n'est juste que du bon sens paysan!
Namas Posté(e) 7 septembre 2008 Posté(e) 7 septembre 2008 Le bureau du directeur est réservé essentiellement au directeur MAIS les collègues l'utilisent pour téléphoner, recevoir éventuellement des parents, faire du soutien avec des élèves, les interventions RASED (quand leur petite salle est déjà utilisée), discuter, etc. ça montre bien que nos bâtiments ne sont plus adaptés à l'école actuelle. On a multiplié les intervenants, mais a-t-on pensé aux pièces nécessaires ? C'est comme cela que le bureau du directeur se retrouve parfois cabinet de consultation d'infirmière, salle de rased, salle de reprographie (quand on est 8 tous les matins, c'est pénible...)...
diego Posté(e) 7 septembre 2008 Posté(e) 7 septembre 2008 S@lut, Voilà un titre qui ne pouvait qu'attirer mon attention... leila tu manques totalement de "culture scolaire", et la qualité des 5 pages de "réponses" montrent combien les dirlottes et les dirlos ont mûri et finalement trop bien intégré toutes les contradictions de la "fonction". Je subis toujours avec le même agacement l'affront de nous balancer à tort et à travers et comme seul argument le fait que la fonction nous monte à la tête, que l'on se prendrait pour les "supérieurs" des collègues... Sur les faits: -le bureau n'appartient pas à l'équipe. Il appartient à la municipalité qui le confie, comme tout le bâtiment scolaire, au DIRLO. Le DIRLO qui est responsable des biens et des personnes... Jamais l'équipe. Le DIRLO qui organise le travail du personnel municipal placé sous son autorité, pas sous celle de l'équipe. Le DIRLO qui répartit les moyens, les élèves, qui arrête les services des enseignants, qui fixe la modalité d'utilisations des locaux, pas l'équipe, qui émet des avis en CM. Le DIRLO qui représente l'institution auprès des autorités locales et en est l' (article défini) interlocuteur, pas l'équipe... Il est tout à fait naturel que le bureau du Dirlo soit fermé à clef, sauf, comme on l'a très bien décrit plus haut, si ce bureau se confond avec la salle des maîtres. Et comme on l'a dit plus haut, il est préférable que ces 2 lieux soient distincts. Dans MON bureau, je reçois les familles, les élus, il y a les dossiers des PAI, de la MDPH... Mon ordinateur fourmille d'infos utiles, indispensables à la gestion de mon école, il est impensable que chacun vienne y pianoter... Alors chef ou pas chef? Chef d'équipe sans aucun doute, responsable certainement, pilote quand il nous reste du temps... Mais certainement pas un "instit comme les autres". D'ailleurs, à force d'asséner ce genre slogan sans se soucier de la réalité, on a fait que fragiliser notre fonction, jusqu'à avoir des superstructures que risquent d'être les EPEP, bien éloignées des missions de l'école de la République (qui a toujours fonctionné avec un dirlo socialement très reconnu), mais qui permettront aux lanceurs de formules-toutes-faites de continuer tranquillement leur pratique. PS- même si je ne trouve pas le temps d'écrire, je vous lis souvent
Freddd Posté(e) 7 septembre 2008 Posté(e) 7 septembre 2008 D'ailleurs, à force d'asséner ce genre slogan sans se soucier de la réalité, on a fait que fragiliser notre fonction, jusqu'à avoir des superstructures que risquent d'être les EPEP, bien éloignées des missions de l'école de la République (qui a toujours fonctionné avec un dirlo socialement très reconnu), mais qui permettront aux lanceurs de formules-toutes-faites de continuer tranquillement leur pratique. Oui, mais à force d'avoir nié les missions du directeur d'école, sous prétexte de modernisation, de budget ou de je ne sais quoi encore, nous allons avoir un statut, mais absolument pas celui que nous voulions. Et tout le monde va pleurer ...
Namas Posté(e) 7 septembre 2008 Posté(e) 7 septembre 2008 D'ailleurs, à force d'asséner ce genre slogan sans se soucier de la réalité, on a fait que fragiliser notre fonction, jusqu'à avoir des superstructures que risquent d'être les EPEP, bien éloignées des missions de l'école de la République (qui a toujours fonctionné avec un dirlo socialement très reconnu), mais qui permettront aux lanceurs de formules-toutes-faites de continuer tranquillement leur pratique. Oui, mais à force d'avoir nié les missions du directeur d'école, sous prétexte de modernisation, de budget ou de je ne sais quoi encore, nous allons avoir un statut, mais absolument pas celui que nous voulions. Et tout le monde va pleurer ... Qui a nié les missions du directeur d'école ? Je ne pense pas que ce soit les défenseurs d'un statut !
dada Posté(e) 7 septembre 2008 Posté(e) 7 septembre 2008 D'ailleurs, à force d'asséner ce genre slogan sans se soucier de la réalité, on a fait que fragiliser notre fonction, jusqu'à avoir des superstructures que risquent d'être les EPEP, bien éloignées des missions de l'école de la République (qui a toujours fonctionné avec un dirlo socialement très reconnu), mais qui permettront aux lanceurs de formules-toutes-faites de continuer tranquillement leur pratique. Oui, mais à force d'avoir nié les missions du directeur d'école, sous prétexte de modernisation, de budget ou de je ne sais quoi encore, nous allons avoir un statut, mais absolument pas celui que nous voulions. Et tout le monde va pleurer ... Tu peux dévelloper là, je ne vois pas qui et quand on a nié les missions du directeur???
Freddd Posté(e) 8 septembre 2008 Posté(e) 8 septembre 2008 Je précise un peu ma pensée donc : j'en veux aux syndicats qui ne veulent pas entendre d'un statut pour la direction d'école. A ce petit jeu, plutôt que d'écouter une demande légitime à mon goût d'avoir un métier reconnu et non plus une fonction, on arrêterait peut être d'empiler les missions sur le dos du directeur. Un statut permettrait une liste de tâches, une définition du poste à remplir et si nouvelle tâche il y aurait il devrait y avoir compensation. On arrêterait de charger la mule. Les syndicats auraient du développer un statut original pour le premier degré depuis des années plutot que de faire la sourde oreille, il est vrai que les dirlos ne sont pas majoritaires et représentent bien peu, au lieu de cela nous allons avoir les EPEP, un truc qui ne va convenir à personne, une autre usine à gaz. Je pense que notre métier est bien trop méconnu, malgré les différents rapports sur la question, et par les parents, et par notre administration, même par nos collègues. Je précise aussi que mon ambition n'est pas de devenir "chef", mais simplement d'avoir une véritable revalorisation du salaire et une clarification de nos missions. Pas sûr d'avoir été très clair, tant pis.
Torque Posté(e) 8 septembre 2008 Posté(e) 8 septembre 2008 Eh bien Freddd, moi je trouve que tu es très clair. La demande des directeurs est tout à fait légitime et clairement portée par le GDID. Il s'agit simplement d'obtenir les moyens et le cadre légal pour pouvoir assumer des fonctions / missions / obligations de plus en plus lourdes et nombreuses . A aucun moment je ne vois dans cette revendication une quelconque volonté de pouvoir imposer quoi que ce soit aux adjoints , tels de petits chefs hargneux. Cette idée est portée par des syndicats qui eux, en revanche, ne dédaignent pas l'idée de "diriger" les conseils des Maîtres. Le directeur lui, est "nommé" pour assurer la gestion du bazard, hors idéologies partisanes.
diego Posté(e) 9 septembre 2008 Posté(e) 9 septembre 2008 Je partage tout à fait ce que tu écris Fredd. L'évolution de notre fonction vers un métier clairement défini est inéluctable, comme un statut qui permette à l'école d'exister. Mais, l'absence totale de vision, de proposition, de débat autour de notre rôle et des moyens nécessaires pour assumer nos tâches, font que l'on nous prépare une nouvelle usine à gaz (comme les 60hs ou le droit d'accueil) qui ne sera définie que par les théoriciens économiques du ministère. Oui, tout le monde va pleurer, et les syndicats (en perte de vitesse) comptent un peu là-dessus pour "re-mobiliser".
thierry fabre Posté(e) 10 septembre 2008 Posté(e) 10 septembre 2008 Peut-être pas si évident... Les syndicats sont très divisés sur la question: - il en est un qui prône la disparition pure et simple des dirlos, au profit d'une collégialité absolue. Position qui a le mérite de l'honnêteté intellectuelle et peut se concevoir au niveau philosophique, mais se heurte à un principe de droit intangible, celui qui énonce qu'une responsabilité ne peut jamais être partagée - Celui dont vous parlez est plus ambigu: il garderait bien un dirlo pour le boulot, pour les enquiquinements, pour les coups à prendre, mais confierait toute décision à des "conseils de maîtres souverains". En bon républicain, j'ai tendance à couper la tête des "souverains". En bon dirlo, je vois mal mon boulot évoluer vers la position de grouillot de service, simple exécutant de décisions prises par d'autres... - Il existe des syndicats plus partagés. Ceux-ci reconnaissent la nécessité de l'évolution du rôle du dirlo, de la reconnaissance de son travail, tout en restant très prudents sur la question d'un statut - D'autres enfin, se positionnent nettement pour une reconnaissance statutaire de notre travail. S'il y a effectivement des syndicats qui bloquent totalement sur la question, on peut se demander si, au delà, nous n'avons pas les syndicats que nous méritons... Il se peut qu'il ne fassent là que refléter l'état d'esprit, à un moment donné, des collègues dans les écoles. Etat d'esprit qui a largement évolué, qui n'est plus que très minoritaire, mais qui a fleuri en son temps, dans les années 80. On y lisait Ilitch et son "anti-hiérarchie", Baudelot Establet, Dolto et consorts, Marcuse et Foucault. On y créait des collectifs et des coordinations. Et chaque instit, moi le premier à l'époque, suspectait par avance le dirlo de son école d'être inféodé au pouvoir, à l'IEN et au mammouth... Pas de regrets sur cette époque, pas de honte à aimer encore relire ces bouquins, mais une minuscule certitude, celle que "the times they're chaaaannnnging...." et qu'il serait peut-être bon de voir la direction d'école autrement qu'au travers des lunettes embuées du siècle dernier... Thierry fabre
thierry fabre Posté(e) 10 septembre 2008 Posté(e) 10 septembre 2008 La povre Lilas n'avait peut-être pas tort ne me traitant de pochtron... Je n'irais pas jusqu'à vendre père et mère pour une bouteille d'Arbois, mais au niveau du Pétrus, je m'interroge... Sinon, c'est Lilas, Diego, pas Layla (ça c'est du Clapton...) Ceci dit, chose promise, chose due: voici en avant-première, ce que j'en relate dans la prochaine "bouteille" qui sortira ce soir, le temps que je regarde l'équipe de france se faire étriller (en plus de nombreux défauts, je suis mauvais patriote...) Beaucoup de nominés possibles, mais la palme à une bien anonyme collègue. Dès le 6 Septembre, sur le forum "enseignants du primaire", celle-ci écrivait: "...Notre nouvelle directrice s'octroie le droit de fermer à clef le bureau quand elle n'y est pas, a-t-elle le droit ? Quels arguments infaillibles pourrions-nous lui donner ? ... Comme vous voyez l'année démarre très fort !!! " Le tout sous un titre explicite "Directrice = chef ?"... Goulot d'Or attribué sans conteste à cette "collègue" pour saluer bien bas: - sa haute compétence professionnelle. En 1080 minutes de travail en commun, elle a su juger et condamner sans appel sa nouvelle directrice ! - sa brillante mentalité. Au bout de 18 heures de cohabitation, elle va déjà débiner publiquement sa collègue ! - sa curieuse conception de l'esprit d'équipe. Après 3 jours de classe, elle va fiévreusement chercher appuis et conseils pour pourrir la vie de sa dirlo... Chaque année, l'ouverture de la chasse au dirlo commence de plus en plus tôt... ( à rappeler l'initiative notoire du GDID auprès du WWF, à cette adresse: http://www.dirlo.org/perso/wwf2.html )
dada Posté(e) 10 septembre 2008 Posté(e) 10 septembre 2008 La povre Lilas n'avait peut-être pas tort ne me traitant de pochtron... Je n'irais pas jusqu'à vendre père et mère pour une bouteille d'Arbois, mais au niveau du Pétrus, je m'interroge...Sinon, c'est Lilas, Diego, pas Layla (ça c'est du Clapton...) Ceci dit, chose promise, chose due: voici en avant-première, ce que j'en relate dans la prochaine "bouteille" qui sortira ce soir, le temps que je regarde l'équipe de france se faire étriller (en plus de nombreux défauts, je suis mauvais patriote...) Beaucoup de nominés possibles, mais la palme à une bien anonyme collègue. Dès le 6 Septembre, sur le forum "enseignants du primaire", celle-ci écrivait: "...Notre nouvelle directrice s'octroie le droit de fermer à clef le bureau quand elle n'y est pas, a-t-elle le droit ? Quels arguments infaillibles pourrions-nous lui donner ? ... Comme vous voyez l'année démarre très fort !!! " Le tout sous un titre explicite "Directrice = chef ?"... Goulot d'Or attribué sans conteste à cette "collègue" pour saluer bien bas: - sa haute compétence professionnelle. En 1080 minutes de travail en commun, elle a su juger et condamner sans appel sa nouvelle directrice ! - sa brillante mentalité. Au bout de 18 heures de cohabitation, elle va déjà débiner publiquement sa collègue ! - sa curieuse conception de l'esprit d'équipe. Après 3 jours de classe, elle va fiévreusement chercher appuis et conseils pour pourrir la vie de sa dirlo... Chaque année, l'ouverture de la chasse au dirlo commence de plus en plus tôt... ( à rappeler l'initiative notoire du GDID auprès du WWF, à cette adresse: http://www.dirlo.org/perso/wwf2.html ) Mince je dois être un specimen à part je me suis trop reproduite au goùt de certains Et dis donc tu vas faire d'une anonyme d'edp une star là
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