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Posté(e)

Je prie les auteurs de cette méthode de bien vouloir excuser par avance ma bêtise pédagogique mais je note une coquille, ou une invraisemblance ou un problème dans ce qui est mis en ligne.

Ici, je lis page 2:

Au cours de la première séance, les enfants sont invités à prononcer leur prénom tout en observant les mouvements de la bouche dans un miroir etc. Les enfants doivent être entraînés à dénombrer en tenant compte des e muets afin de faciliter le travail à l'écrit.

D'où trois syllabes dans PI- RA-TE

Mais page 4 : jeu du tambourin, lorsque des pièges sont introduits, lunettes ou poisson sont possibles si on frappe 2 X sur le tambourin !

LU-NETTES ou POI-SSON

Pourtant il y a un e muet dans lunettes et si on suit la page 2 ce devrait être LU-NET- TES

perso, je ne fais taper que ce qu'on entend puisque la phonologie correspond à un travail de reflexion sur l'oral, ce qu'on entend. Mais cela n'engage que moi !

Posté(e)
perso, je ne fais taper que ce qu'on entend puisque la phonologie correspond à un travail de reflexion sur l'oral, ce qu'on entend. Mais cela n'engage que moi !

Bien vu, il y a là une contradiction qu'il faudra lever.

En maternelle, j'ai longtemps opté pour la priorité orale et le "e" final muet : lu-nett'. Mais ce découpage n'est plus tenable au passage à l'écrit : pour que les enfants écrivent correctement "arbre" et non "arb" on est bien obligé de détacher "ar-bre". Une collègue du sud de la France me disait qu'elle n'avait aucun problème puisqu'elle prononçait toujours le "e" final... Pour commencer ces exercices, j'évite soigneusement les mots dont on peut esquiver la dernière syllabe. Quand on y arrive, je demande de bien soigner la prononciation : par exemple en s'applicant à dire "les arbres dans la forêt" ou "les lunettes de papy", on est bien obligé d'accentuer le "e" pour échapper au "brd" ou au "td".

Le problème est de taille mais en dissociant trop longtemps "phonologie" et "écriture" on risque de l'aggraver.

Posté(e)
En maternelle, j'ai longtemps opté pour la priorité orale et le "e" final muet : lu-nett'. Mais ce découpage n'est plus tenable au passage à l'écrit : pour que les enfants écrivent correctement "arbre" et non "arb" on est bien obligé de détacher "ar-bre". Une collègue du sud de la France me disait qu'elle n'avait aucun problème puisqu'elle prononçait toujours le "e" final... Pour commencer ces exercices, j'évite soigneusement les mots dont on peut esquiver la dernière syllabe. Quand on y arrive, je demande de bien soigner la prononciation : par exemple en s'applicant à dire "les arbres dans la forêt" ou "les lunettes de papy", on est bien obligé d'accentuer le "e" pour échapper au "brd" ou au "td".

Le problème est de taille mais en dissociant trop longtemps "phonologie" et "écriture" on risque de l'aggraver.

Completement d'accord. Je suis du Sud aussi, et j'ai tendance à accentuer les "e" muets. Je les fais taper, parce que je les entends et les prononce, et pour leur donner un sens à l'écrit. Sinon.. "il sert à quoi le E à la fin?!" "Pourquoi des fois on le dit (exemples de Blaise) et des fois non?" Débat un peu complexe pour le cycle 1.

Même chose pour les doubles voyelles: le prénom "Sophia", pour moi, c'est SO-PHI-A, parce qu'il n'existe pas de voyelle "ia". Je sais que certains y entendent 2 syllabes uniquement, mais en maternelle, quartier difficile, les enfants ont tendance à "manger" certaines syllabes, comme leur langue d'origine le fait, à l'oreille du moins. En faisant ça, je rend à chaque syllabe son existence! Et effectivement, je suis persuadée que ça facilitera le passage à l'écrit...

Posté(e)
En maternelle, j'ai longtemps opté pour la priorité orale et le "e" final muet : lu-nett'. Mais ce découpage n'est plus tenable au passage à l'écrit : pour que les enfants écrivent correctement "arbre" et non "arb" on est bien obligé de détacher "ar-bre". Une collègue du sud de la France me disait qu'elle n'avait aucun problème puisqu'elle prononçait toujours le "e" final... Pour commencer ces exercices, j'évite soigneusement les mots dont on peut esquiver la dernière syllabe. Quand on y arrive, je demande de bien soigner la prononciation : par exemple en s'applicant à dire "les arbres dans la forêt" ou "les lunettes de papy", on est bien obligé d'accentuer le "e" pour échapper au "brd" ou au "td".

Le problème est de taille mais en dissociant trop longtemps "phonologie" et "écriture" on risque de l'aggraver.

Completement d'accord. Je suis du Sud aussi, et j'ai tendance à accentuer les "e" muets. Je les fais taper, parce que je les entends et les prononce, et pour leur donner un sens à l'écrit. Sinon.. "il sert à quoi le E à la fin?!" "Pourquoi des fois on le dit (exemples de Blaise) et des fois non?" Débat un peu complexe pour le cycle 1.

Même chose pour les doubles voyelles: le prénom "Sophia", pour moi, c'est SO-PHI-A, parce qu'il n'existe pas de voyelle "ia". Je sais que certains y entendent 2 syllabes uniquement, mais en maternelle, quartier difficile, les enfants ont tendance à "manger" certaines syllabes, comme leur langue d'origine le fait, à l'oreille du moins. En faisant ça, je rend à chaque syllabe son existence! Et effectivement, je suis persuadée que ça facilitera le passage à l'écrit...

Les activités de langage visent toutes à corriger la prononciation, à enrichir le lexique et la syntaxe. La phonologie est, plus spécifiquement, un travail de réflexion sur l'oral qui passe par la prise de conscience et l’analyse. Elle est l’outil idéal pour faire le lien entre l’oral et l’écrit afin de faciliter l’entrée dans celui-ci. C’est pour cette raison que, dans le cas de l’analyse syllabique, j’ai fait le choix d’un découpage maximal sans faire la distinction entre syllabes orales et syllabes écrites. Le travail sur les syllabes orales est un exercice tout à fait pertinent (c’était mon premier choix) mais, lors du passage à l’écrit, il oblige à une étape supplémentaire. Il ne faut surtout pas oublier les objectifs de toutes ces activités qui, progressivement, mèneront à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture (qui doivent être enseignées de façon simultanée). Je tiens d’ailleurs à remercier Watteau de m’avoir signalé une erreur dans le manuel). Le langage répond à des conventions et à des règles très précises, cela exige de ne travailler que sur des mots ou des phrases correctes. Quand un mot est mal prononcé par un enfant, il doit être reformulé par la maîtresse puis répété par les élèves. Imaginons qu’avec vos élèves, vous travailliez sur l’analyse syllabique et que, par exemple, le thème abordé soit en rapport avec les livres de classe. Arthur (dont la maman est enseignante), a retenu une conversation entre sa mère et l’une de ses collègues ; il a compris que le thème de cette discussion tournait autour d’un manuel destiné aux élèves de grande section de maternelle. Il se rappelle une phrase et lève la main pour proposer ce qu’il a mémorisé :

« Maman èm dit que “ d’l’écoute des chons à la lecture”c'est d'la m .... »

Avant d'être analysée, cette phrase très incorrecte (prononciation, segmentation, vocabulaire) demande, bien sûr, à être reformulée puis répétée par les enfants.

« Maman dit que “ De l’écoute des son à la lecture” c’est de la m …. »

(Elle demanderait également à être justifiée par la maman. Si cette prise de position abrupte avait été étayée par de solides arguments , je me serais fait un plaisir d’y répondre « On ne peut détester que ce qu’on connaît vraiment ». Décidément, le dogmatisme , l’obscurantisme, la réaction et le conservatisme se portent bien, surtout lorsqu’ils sont portés par ceux qui croient les combattre ! …N’est-ce- pas OuMmah ! )

La maîtresse ajoutera peut-être : "Nicolas, j'ai bien compris ce que pense ta maman mais il y a une façon plus correcte et plus jolie de dire la même chose."

Par exemple :

« Maman dit que “De l'écoute des sons à la lecture” n’est pas un bon livre. »

- Maintenant Arthur, tu vas essayer de répéter cette grande phrase …

Et maintenant nous allons répéter ensemble les mots de cette phrase en les prononçant le plus distinctement possible : Ma-man ; lec-tu- re ; bon, etc

On remarquera (ou on imaginera) que le dernier mot des deux phrases proposées (celle de Arthur et celle de la maîtresse) « l i- vre » et « m .. .. » sont composés de deux syllabes . Phonologiquement, c’est leur seul point commun … Le reste n'est qu'une question d'odeur !

Cordialement

Thierry

Posté(e)
:lol: :lol: :lol: :lol: :lol: Bravo pour cette belle analyse!!
Posté(e)
Faudrait savoir... Il s'appelle Arthur ou Nicolas, ce petit ???? :wink:

A l'origine cet élève imaginaire s'appelait Arthur mais l'écriture de mon message fut interrompue par un coup de fil de Nicolas ( un jeune que j'aide en mathématiques) d'où confusion dans ma petite tête à la reprise de mon activité !

Cordialement

Thierry

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