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Vos témoignages : Après la galère, je suis heureux(se) dans le métier


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Posté(e)
Bonjour,

J'ai vécu une année de T1 TRES difficile: une école réputée difficile; des gamins en grande difficulté, pour couronner le tout une direvctrice et des collègues qui m'enfonçaient au lieu de m'aider.

En quelques semaines, je me suis effondrée: je pleurais le matin dans ma voiture à l'idée d'aller bosser, le soir en rentrant à l'idée d'y retourner, je n'avais plus envie de me lever le matin, me laver ou m'habiller me paraissaient de activités épuisantes, je mangeais n'importe quoi... Mon médecin m'a prescrit des antidépresseurs, que j'ai refusé de prendre. J'ai décidé de tenir le coup cette année-là, de changer d'école, et de voir si cela se passait mieux ailleurs. Je l'ai fait, et là, LA révélation! Courage, instit, c'est un métier magnifique!

Je me reconnais tout a fait. Epuisée, séparation difficile , école et collègues pas sympa, l'impression d'être nulle, ne pas savoir quoi faire dans la journée alors que le collègues n'avaient jamais le temps de finir....

J'ai été aidée par la conseillère péda., l'année suivante, j'ai changé d'école, et maintenant, je suis BIEN et Zen. Mon inspection s'est bien passée, tout roule....

Posté(e)
pourrais-tu nous dire ce qui a été le plus reboostant pour toi : le changement d'école, le changement de niveau, le suivi psy ... ?

comment s'est passé ta fluctuattion de moral pendant ton année d'arrêt ?

je reviens de chez l'assistant social de l'IA et je suis déboussolée, j'ai rdv avec le médecin de la prévention de l'IA jeudi, es-tu passée par là ?

Oh là là, j'ai l'impression de me sentir encore plus seule. Je suis en arret depuis bientôt 15 jours et seulement une consult' du généraliste, j'attends toujours un rdv anticipé du psychiatre pour un traitement...

Après 2 mois d'arret l'année scolaire dernière, re-belote!

Kolargole, comment as-tu fait financièrement? J'ai dépassé les 90 jours d'arret alors : 1/2 traitement. Alors ça en plus, c'est sûr, ça n'aide pas...

Posté(e)
pourrais-tu nous dire ce qui a été le plus reboostant pour toi : le changement d'école, le changement de niveau, le suivi psy ... ?

comment s'est passé ta fluctuattion de moral pendant ton année d'arrêt ?

je reviens de chez l'assistant social de l'IA et je suis déboussolée, j'ai rdv avec le médecin de la prévention de l'IA jeudi, es-tu passée par là ?

Ce qui a tout changé: d'abord la prise de conscience de mon état, quand mon médecin a voulu m'arrêter et me donner des anti-dépresseurs. j'ai refusé l'arrêt (je savais que si je l'acceptais, je ne pourrais plus remettre les pieds dans cette école!), et j'ai lu la notice des anti-dépresseurs, en voyant les effets secondaires, j'ai eu peur; je me suis dit que si à 22 ans j'avais besoin de ces saloperies pour me lever le matin, j'étais cuite. Je me suis accroch&ée à l'idée que l'année suivante, cela ne pourrait aller que mieux.

Ensuite, le changement d'école, a transformé ma vision du métier: les horribles monstres sont devenus d'adorables marmots, les furies agressives accrochées à la grille des parents désireux du meilleur pour leur enfant, et j'ai pu compter sur le soutien de mes collègues. Bref, que du bonheur!

Posté(e)

Pas de dépression pour moi mais un début très très difficile

J'ai été recrutée sur LC en zep zone violence...en maternelle pourtant !

J'ai passé 6 mois à pleurer tous les soirs après mes 2h de transport.

J'ai fini par acheter du papier blanc car j'avais un mal fou à accéder à ma maigre coop., que je n'avais pas une feuille dans ma classe ( La BD avant moi avait tout utilisé et c'etait des reserves par classe), que je n'ai pas été prévenue le jour où nous avons de nouveau reçu du papier...

Les élèves étaient très difficiles et/ou en grosses difficultés, je n'avais pas mis les pieds en maternelle depuis mon enfance, bref pas facile...

Une conseillière péda s'est acharnée contre moi, j'ai eu un rapport d'une IEN qui me mettait en cause dans une affaire d'aggression de mon atsem par une mère d'élève...On a dit (et même écrit) de moi que je manquais de bienveillance....bref, on m'a même laissée entendre que je n'étais pas faite pour ce métier...que j'étais plus nulle que nulle !

Je suis arrivée en PE2 bien abimée....mais j'ai eu la chance de tomer sur des IMF biens.

Premier stage : une classe de CP super difficile. J'ai même passé une bonne partie de la semaine de prép pour le stage dans la classe avec la T1 histoire de bien les connaitre ! J'ai fini les trois semaines épuisée....et stressée à l'idée de ne jamais être PE ! A me demander si j'etais capable de tenir une classe....

Deuxième stage : CM2.....et classe apparemment difficile aussi ( pas de chance !). J'ai eu le droit à des seances de reméditation chez une IMF !

Bref, je suis arrivée à mon dernier stage en me demandant si ca n'allait pas être ma dernière chance d'enseigner dans ma vie...et là, j'ai passé 3 semaines de rêve dans une classe de petite section ! Et j'ai été titularisée ! =)

Année de T1 : Un belle année en MS dans une école de 3 classes...

Année de T2 : Encore une belle année, en ps, dans une école avec des collègues très sympas devenus plus que des collègues ! =)

Et une bonne note à mon inspection ! ( J'ai eu très envie d'envoyer mon rapport à la cons. péda de mes débuts)

Année de T3 : Quatre quarts temps où je me découvre apte à enseigner aussi en élémentaire !

Poste pourrie mais très loin d emon année de LC tout de même !

Posté(e)
pourrais-tu nous dire ce qui a été le plus reboostant pour toi : le changement d'école, le changement de niveau, le suivi psy ... ?

comment s'est passé ta fluctuattion de moral pendant ton année d'arrêt ?

je reviens de chez l'assistant social de l'IA et je suis déboussolée, j'ai rdv avec le médecin de la prévention de l'IA jeudi, es-tu passée par là ?

Ce qui a tout changé: d'abord la prise de conscience de mon état, quand mon médecin a voulu m'arrêter et me donner des anti-dépresseurs. j'ai refusé l'arrêt (je savais que si je l'acceptais, je ne pourrais plus remettre les pieds dans cette école!), et j'ai lu la notice des anti-dépresseurs, en voyant les effets secondaires, j'ai eu peur; je me suis dit que si à 22 ans j'avais besoin de ces saloperies pour me lever le matin, j'étais cuite. Je me suis accroch&ée à l'idée que l'année suivante, cela ne pourrait aller que mieux.

Ensuite, le changement d'école, a transformé ma vision du métier: les horribles monstres sont devenus d'adorables marmots, les furies agressives accrochées à la grille des parents désireux du meilleur pour leur enfant, et j'ai pu compter sur le soutien de mes collègues. Bref, que du bonheur!

je pense que tu ne faisais donc pas une dépression mais que tu manquais "simplement" de confiance en toi et de réussite

moi j'ai dû accepter les anti-dépresseurs, c'est sûrement mieux qu'une tentavive de suicide quand on est mère de 2 enfants et l'arrêt me semble indispensable sinon les anti-dépresseurs ne suffiraient pas à empêcher la TS

mais ton témoignage est très positif pour les débutants qui ont du mal, moi c'est autre chose

Posté(e)

Une dépression après 10 ans de métier . L' école n 'était pas responsable de tout mais elle m 'a entrainée dans le gouffre . Bref , je ne me suis rendu compte de rien , mon entourage et mes collègues non plus . J' étais anéantie par une demande de divorce et ai essayé de continuer ma classe vaille que vaille .

Je suis partie droit dans le mur . Des nuits sans sommeil , enchainant sur des journées de classe où j 'avais l 'impression d 'être transparente devant les élèves , un vrai robot .

Ce qui m 'a sauvée ? Une inspection !

Deux jours avant l 'arrivée de l 'inspectrice j 'ai été prise de crises de larmes ( par tranches de 20 mn de pleurs ininterrompu chaque fois ). J' ai failli repousser l 'inspection et puis je me suis dit " ça va passer " .

Bref je me suis effondrée pendant l 'entretien et l 'inspectrice .... m 'a arrêtée manu militari .

Convoqué à l 'IA au service de santé des enseignants , j 'ai été arrêtée pour une année scolaire avec obligation de suivi psychiatrique . J' étais abasourdie !

J' ai donc commencé la spirale des antidépresseurs ( 6 par jour ) et des entretiens avec une psychiatre .

Le premier mois d 'arrêt , je suis devenue une loque ... je ne mangeais plus , ne me lavais plus , ne m 'habillai plus , ne sortais que pour aller en consultation . J' avais un besoin irrépressible de dormir . Je me suis même endormie dans la salle d 'attente du psy , pour vous dire .

Je me levai vers 7 h , j 'avalais un thé , je me rendormais jusqu 'à 13h , j 'avalais un autre thé , je me rendormais jusqu 'à 20h ect ... Même la psychiatre n 'en revenait pas .

Ce qui m 'a sauvé ? L' amour de mon fils et de mon mari ( il allait aussi mal que moi et sa demande de divorce était un appel au secours ) .

Au bout du second mois d 'arrêt , j 'ai recommencé à sortir , à manger un peu , à retrouver ma dignité .

Mes collègues et ma directrice ne m 'ont jamais laché .

J' ai poursuivis traitement antidépresseur et visite chez le psy la deuxième année en reprenant ma classe sur un mi temps

thérapeutique , c 'était épuisant et je culpabilisait d 'être malade .

La troisième année j 'ai repris la classe à plein temps toujours sous antidépresseurs et consultation psychiatrique .

Aujourd 'hui , j'entame ma 4 ème année , plus d 'antidépresseurs , un sommeil redevenu naturel après 6 mois d aprentissage , un corps qui ne ressent plus la fatigue et un esprit de nouveau ouvert au rire et à la beauté du monde .

Mais que de souffrances parcourues ! Alors croyez moi aujourd 'hui , je suis plus que vigilante . L' école ? Ce n 'est qu 'un travail et je me discipline un maximum pour ne plus me laisser manger par le temps .

Des préparations ? Oui , quand j 'en éprouve le besoin pour cadrer ce que je veux faire ou que je ne maitrise pas le sujet . Mais pas plus .

Des élèves difficiles ? Oui , mais juste pour une année pas pour toute une vie comme leur parents et puis je n 'ai plus pour ambition de refaire le monde .

Du temps ? Oui . Passé 18h30 , c 'est " stop ! " point final . Je bouquine , je caline , je rêve et mes cahiers restent définitivement en classe , je n 'emporte plus rien chez moi .

Et si l 'inspection me fait une remarque ?

Ma réponse est prête : J'ai failli tout perdre , j ne laisserai plus rien , ni personne me détruire .

On s 'en sort , oui ! Et la vie vaut vraiment le coup d 'être vécue ! Courage à toutes ! Il ne faut jamais baisser les bras! :wub::D

Posté(e)
Et une bonne note à mon inspection ! ( J'ai eu très envie d'envoyer mon rapport à la cons. péda de mes débuts)

Moi aussi, j'ai très envie d'envoyer mon rapport de CPC de cet après-midi à la CPC qui me suivait l'année dernière ! :yahoo:

  • 3 semaines plus tard...
Posté(e)

Bonsoir à tous !

C'est avec beaucoup de retard que je vais tenter de répondre à vos questions.

Pour parler "pratique", je n'ai pas bénéficié d'un CLM car mon arret etait prolongé de mois en mois. Ma psy voulait que l'on se garde la possibilité de me faire reprendre si j'allais mieux. C'est ce qui c'est passé. J'ai repris après les vacances de printemps mais j'ai vite re-craqué 2 semaines après (je me suis sentie partir en classe, vers 11h00 ). J'ai donc été payée à 50 % ....Mais je ne vis pas seule..Nous avons réussi à vivre à 2 sur 1.5 salaire...

Concernant l'amélioration de mon état, le suivi psy m'a permis d'évacuer mes émotions et de rentrer peu à peu dans la réflexion. J'ai réussi à découvrir que je ne m'étais pas trompée de voie et que je voulais vraiment enseigner.

Ce qui a posé problème, c'était l'école et les élèves. Je n'ai pas réussi à prendre ma place dans l'équipe et malheureusement pour moi, ma classe a été mal composée. J'ai laissé un poste cd perso et plusieurs (une vingtaine) d'albums dans mon ancienne classe et je n'ai toujours pas le courage d'aller les récupérer. Passer à proximité de l'école me rend encore malade (mal à la tête, sentiment d'oppression, boule au ventre ...).

Un changement radical d'école a été bénéfique pour moi.

J'espère avoir répondu à toutes les interrogations :D

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