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Témoignages de personnes étant passées du primaire au secondaire


tessa103

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Moi j'ai demandé deux académies et je me suis chargée (une fois la signature de l'IA apposée à mon dossier) d'envoyer chaque dossier à l'académie que je sollicitais. J'ai procédé ainsi car souvent les dossiers se perdent ou arrivent trop tard, en tout cas dans mon académie............... J'ai donc rempli deux dossiers.

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http://www.education.gouv.fr/recrutement/?feuilleCSS=chrome

I.3.1.2 Détachement dans les corps de personnels enseignants du second degré, d'éducation et d'orientation

Les candidats adressent leur demande au rectorat de l'académie dans laquelle ils souhaitent être accueillis en détachement en exprimant des vœux concernant le corps dans lequel ils demandent à être détachés et la discipline qu'ils souhaitent enseigner. Ils doivent remplir un dossier dont le modèle est joint en annexe 2.

En premier lieu, il appartient aux recteurs de s'assurer, avec le concours des inspecteurs d'académie-inspecteurs pédagogiques régionaux (IA/IPR), que la demande de détachement est la voie la plus appropriée à la situation du candidat et au regard de cette dernière d'étudier les autres dispositifs de recrutement qui pourraient s'avérer plus pertinents comme par exemple l'accès au corps des professeurs certifiés par liste d'aptitude (décret n° 72-581 du 4 juillet 1972) ; l'intégration des adjoints d'enseignement dans les corps de certifiés, professeurs d'EPS, CPE ou PLP (décret n° 89-729 du 11 octobre 1989) ou le reclassement des fonctionnaires de l'État reconnus inaptes à l'exercice de leurs fonctions (décret n° 84-1051 du 30 novembre 1984).

Il convient en second lieu de vérifier le contenu des dossiers et en particulier les copies des diplômes et l'avis motivé de l'IA-IPR. Les dossiers pour lesquels la copie du ou des diplômes ne seront pas fournis et où il n'y aurait pas d'avis motivé de l'IA-IPR de la discipline d'accueil ne seront pas recevables.

Cette étude approfondie des dossiers par chaque académie constitue une étape déterminante pour l'orientation et le recrutement des candidats ainsi que pour le bon déroulement de la procédure de détachement. Par ailleurs, le nombre croissant de demandes rend cette analyse complète des dossiers d'autant plus importante.

II.3.2 La transmission des candidatures

En vue d'une prise effective de fonctions au 1er septembre de l'année scolaire et aux fins d'être soumis à l'avis des commissions administratives paritaires nationales compétentes réunies avant la fin du mois de juin, les dossiers doivent être adressés à la DGRHpour le 27 avril 2012 au plus tard :

- pour les détachements dans le corps des professeurs des écoles : les dossiers de tous les candidats, accompagnés de l'annexe 3, doivent être adressés au bureau DGRH B 2-1 ;

- pour les détachements dans les corps des personnels enseignants du second degré, d'éducation et d'orientation : seuls les dossiers ayant reçu un avis favorable du recteur seront adressés au bureau DGRH B 2-3.

La motivation de l'avis émis par l'IA-IPR et l'IEN revêt une importance particulière (annexe 3) car elle permet de donner une vision précise du parcours professionnel, des motivations et de l'aptitude du candidat à exercer ses fonctions dans son nouveau corps d'accueil. Ces éléments permettent ainsi d'enrichir et d'éclairer les échanges lors de l'examen des dossiers en commission administrative paritaire nationale.

Les dossiers transmis doivent être en outre accompagnés du tableau récapitulatif joint en annexe 4 (et annexe 4bis pour le premier degré) dûment renseigné (l'annexe 4 devra également être adressée au bureau DGRH B 2-3 et l'annexe 4bis au bureau DGRH B 2-1 sous format électronique), ainsi que des rapports d'inspection sur lesquels se fonde l'avis du recteur, et de l'avis du directeur de l'UFR ou du conseil d'administration pour les enseignants accueillis dans l'enseignement supérieur.

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Ici, j'ai demandé la confirmation de réception de mon dossier par le rectorat, c'est bon. Réponse début mai. J'espère quand même qu'il y aura un entretien entre temps :lol:

Bonjour,

Comment ont-ils pu accepter ton dossier puisque ce sont des formulaires de l'ancien BO. Ici, on m'a bien dit d'attendre le nouveau. Tu es sûr que ça ne pose pas de problème?

Bonne chance en tous cas.

J avais envoyé avec l ancien BO et ça avait été accepté.

Ok, merci pour vos réponses. Bon w-end

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Et bien moi, je suis un peu perdue ... Mon détachement est a priori en de très bonnes voies mais voilà qu'un poste à titre définitif m'est offert. Je ne sais plus quoi faire car les deux ont leurs avantages.

Ce qui me fait peur aussi, c'est l'inconnu ... je ne sais pas où je vais être nommée, si je serai TZR, si je me débrouillerais avec des adolescents.

J'ai peur aussi de ne pas réussir à faire des cours intéressants. De ne pas y arriver ...

Et dans le primaire, c'est peut-être bête mais ce qui m'angoisse, c'est leurs réformes incessantes qui ne servent à rien ...

Ceux qui ont testé, peuvent-ils m'aider un peu, même si je sais que je suis la seule à pouvoir prendre une décision !

Bonjour,

Fais ton détachement sans hésiter. C'est ce que j'ai fait, puisque je suis entrain de terminer ma première année de détachement au collège en tant que prof de français. Et franchement, je suis bien plus heureux que dans le primaire ! Le métier de prof des écoles me plaisait, mais l'ambiance, les réformes, une inspectrice pénible et infantilisante, des conseillers péda qui n'aident pas beaucoup... Bref, j'ai sauté le pas l'année dernière, et je ne le regrette pas. Je ne fais que du français, je m'éclate, et, même si les gamins sont difficiles, c'est toujours mieux qu'avant. Les horaires sont plus souples, pas de cahier journal à faire, pas d'affichages obligatoires, pas de surveillance de récré... Juste les progressions annuelles, par séquence et par année, c'est tout ! Et puis si un gamin t'embête, tu le punis ou tu l'envoies chez le CPE et c'est fini. Faut un peu s'imposer au début, c'est tout... De toute façon, si tu n'aimes pas, tu peux retourner dans le primaire en faisant la demande à la fin de l'année... Et si tu as des difficultés, tu peux demander à être visitée par ton IPR, qui t'orientera vers une formation...

Bref, saute le pas, tu n'as rien à perdre !

Chomsky

Je sais que ton message date un peu Chomsky, mais j'envisage moi aussi de rejoindre le secondaire en tant que prof de français. C'est le tout début de ma réflexion, j'aime mon métier mais comme toi j'en ai assez qu'on nous en demande toujours plus en terme de préparations, cahier journal, progressions, programmations...

Tu n'as toujours pas de regrets ? Tu n'as pas eu de mal à préparer des cours de secondaire au début ? Il y a des outils bien faits pour te guider dans la rédaction de tes séquences ?

J'avoue que cela me fait peur car je me demande quel niveau les ados vont avoir en français (je suis dans uns académie où le niveau général est plutôt faible... voire trèèèès faible !), et j'ai pas mal de souvenirs de corrections de copies d'expression écrite en CE2 ou CM1 qui me prenaient des heures... parce qu'il fallait parfois vraiment se casser la tête pour réussir à trouver du sens dans la copie !

Bref j'ai bien besoin de témoignages qui me disent à quoi m'attendre !

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Dites, j'ai une question : vous remplissez les formulaires qui datent de l'année dernière ? Vous n'attendez pas le BO 2013 ?

ET comment fait-on quand on demande une autre académie que celle à laquelle on était rattachée ? On envoit le dossier à son IA ou à la nouvelle (je suis en dispo pour suivre mon conjoint, donc).

Merci pour vos éclaircissement :)

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Bon j'ai posé la question par email au conseiller mobilité du val d'oise. Mais il ne faudrait pas qu'il me propose un entretien pour y répondre : je suis domiciliée dans le 38 maintenant...

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Dites, j'ai une question : vous remplissez les formulaires qui datent de l'année dernière ? Vous n'attendez pas le BO 2013 ?

ET comment fait-on quand on demande une autre académie que celle à laquelle on était rattachée ? On envoit le dossier à son IA ou à la nouvelle (je suis en dispo pour suivre mon conjoint, donc).

Merci pour vos éclaircissement :)

Nous disions justement plus haut que certains d'entre nous, avec accord de leur rectorat, pouvaient d'ores et déjà envoyer le dossier avec le BO 2012 :happy:

Tout pareil pour une seconde académie, La Marquise a cité ce qu'il fallait faire :happy:

Bon j'ai posé la question par email au conseiller mobilité du val d'oise. Mais il ne faudrait pas qu'il me propose un entretien pour y répondre : je suis domiciliée dans le 38 maintenant...

Effectivement, ça ne serait pas tiptop :lol:

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Et bien moi, je suis un peu perdue ... Mon détachement est a priori en de très bonnes voies mais voilà qu'un poste à titre définitif m'est offert. Je ne sais plus quoi faire car les deux ont leurs avantages.

Ce qui me fait peur aussi, c'est l'inconnu ... je ne sais pas où je vais être nommée, si je serai TZR, si je me débrouillerais avec des adolescents.

J'ai peur aussi de ne pas réussir à faire des cours intéressants. De ne pas y arriver ...

Et dans le primaire, c'est peut-être bête mais ce qui m'angoisse, c'est leurs réformes incessantes qui ne servent à rien ...

Ceux qui ont testé, peuvent-ils m'aider un peu, même si je sais que je suis la seule à pouvoir prendre une décision !

Bonjour,

Fais ton détachement sans hésiter. C'est ce que j'ai fait, puisque je suis entrain de terminer ma première année de détachement au collège en tant que prof de français. Et franchement, je suis bien plus heureux que dans le primaire ! Le métier de prof des écoles me plaisait, mais l'ambiance, les réformes, une inspectrice pénible et infantilisante, des conseillers péda qui n'aident pas beaucoup... Bref, j'ai sauté le pas l'année dernière, et je ne le regrette pas. Je ne fais que du français, je m'éclate, et, même si les gamins sont difficiles, c'est toujours mieux qu'avant. Les horaires sont plus souples, pas de cahier journal à faire, pas d'affichages obligatoires, pas de surveillance de récré... Juste les progressions annuelles, par séquence et par année, c'est tout ! Et puis si un gamin t'embête, tu le punis ou tu l'envoies chez le CPE et c'est fini. Faut un peu s'imposer au début, c'est tout... De toute façon, si tu n'aimes pas, tu peux retourner dans le primaire en faisant la demande à la fin de l'année... Et si tu as des difficultés, tu peux demander à être visitée par ton IPR, qui t'orientera vers une formation...

Bref, saute le pas, tu n'as rien à perdre !

Chomsky

Je sais que ton message date un peu Chomsky, mais j'envisage moi aussi de rejoindre le secondaire en tant que prof de français. C'est le tout début de ma réflexion, j'aime mon métier mais comme toi j'en ai assez qu'on nous en demande toujours plus en terme de préparations, cahier journal, progressions, programmations...

Tu n'as toujours pas de regrets ? Tu n'as pas eu de mal à préparer des cours de secondaire au début ? Il y a des outils bien faits pour te guider dans la rédaction de tes séquences ?

J'avoue que cela me fait peur car je me demande quel niveau les ados vont avoir en français (je suis dans uns académie où le niveau général est plutôt faible... voire trèèèès faible !), et j'ai pas mal de souvenirs de corrections de copies d'expression écrite en CE2 ou CM1 qui me prenaient des heures... parce qu'il fallait parfois vraiment se casser la tête pour réussir à trouver du sens dans la copie !

Bref j'ai bien besoin de témoignages qui me disent à quoi m'attendre !

Bonjour,

J’en suis à ma troisième année de collège, et, plus que jamais, je ne regrette pas... Bien sûr, tout n’est pas rose, mais je me sens mieux là où je suis...

Parmi les points les plus appréciables, il y a bien sûr l’emploi du temps (18 heures au lieu de 26, ça compte), avec parfois des pauses dans la journée ou même des journées non travaillées (cela fait trois ans que je n’ai pas cours le lundi...). Aussi on ne surveille pas les récrées, ça c’est un véritable soulagement pour moi... Et puis si l’une des classes est pénible, on sait qu’on en aura une plus sympa l’heure d’après...

Enfin, les formations ont lieu sur le temps scolaire, cela permet de faire un break le temps d’une journée et ça fait du bien. Jeudi prochain, par exemple, j’ai une formation d’une journée sur le cinéma et son enseignement au collège, jamais je n’ai eu ça lorsque j’enseignais au primaire.

Le gros point désagréable, selon moi, c’est l’attitude des élèves face au travail, et leur niveau. C’est l’âge bête, et il faut en tenir compte. Au primaire, mes élèves étaient actifs, et dès que je proposais un projet, une sortie, ils étaient motivés... Au collège, ce n’est pas vraiment le cas... Il râlent ou rient pour un rien, tout ce que l’on fait est nul, et j’en passe... Bref, il faut faire son cours, sans montrer que l’on essaye de leur plaire. Concernant le niveau scolaire, il est désastreux. Surtout en orthographe. Mais ce qui est encore plus désastreux, c’est qu’après trois petites années passées au collège, mon sentiment est que c’est le système du collège lui-même - et l’idéologie véhiculée par les inspecteurs - qui accentuent ce désastre. Nous n’avons pas suffisamment de temps pour tout faire, et nous ne pouvons pas enseigner exactement comme on le voudrait - comme au primaire, il faut suivre les directives de l’Inspecteur, même si, parfois, celles-ci s’avèrent contre-productives.

Concernant le travail en lui-même, il faut d’abord programmer ses séquences (ou chapitres) sur l’année, puis établir une progression à l’intérieur de chaque séquence (ou chapitre). Il n’y a pas vraiment d’outil, on est un peu seul. Personnellement, je me suis pas mal aidé du manuel et des progressions trouvées sur Internet (merci Weblettres !). Au début, c’est beaucoup d’heures de recherche, d’hésitations : «Quels textes vais-je faire étudier ? En lecture intégrale ou par extraits ? Ah, ça, ils ne vont pas aimer, il faut que je trouve autre chose... Il est minuit, il faut que je me décide !» Avec l’expérience, on arrive à mieux voir ce qui fonctionne ou non. Il faut donc être patient.

Les points essentiels sont surtout la lecture analytique (très important), l’articulation lecture / étude de la langue, et l’écriture (comme au primaire, il est recommandé de faire des projets d’écriture).

La correction des copies prend beaucoup, beaucoup de temps, cela a le don d’énerver ma femme, qui pourtant sait ce que c’est que de travailler à la maison puisqu’elle est enseigne en grande section... En maths, les corrections sont plus rapides, mais en français cela prend énormément de temps... Il faut privilégier de brefs contrôles faciles à corriger et ne donner qu’un gros devoir qu’en fin de séquence (ou chapitre)...

Il faut également avoir à l’esprit que de plus en plus, on demande aux profs du second degré, surtout ceux du collège, d’élargir leur domaine de compétence (philosophie du socle commun) : ainsi, l’enseignant de français est encouragé à enseigner aussi le cinéma, les arts visuels, l’histoire... De plus, la réforme des rythmes scolaires prévoit un cycle CM2-6e : les profs de 6e devront donc participer aux conseils avec les profs de cm2. Tout cela peut être une bonne ou une mauvaise chose, tout dépend de la manière dont on s’organise entre collègues et établissements. Mais si vous quittez le primaire parce que vous ne supportez plus tous ces conseils de cycle, d’école, etc., sachez qu’à l’avenir, on se dirige vers le même type de fonctionnement au collège (sans compter les conseils de classe, les conseils d’enseignement, etc.)

Voilà... Au total, je travaille un peu plus que lorsque j’enseignais au primaire, mais je prends plus de plaisir. Discuter de bouquins ou de films avec les élèves et les profs, c’est sympa ! Les élèves de collège ne sont généralement pas bien méchants, mais parfois impertinents et moqueurs. C’est un âge cruel, autant pour eux que pour les enseignants. Il faut se montrer plein d’assurance, car ils repèrent la moindre hésitation et la font payer. Comme au primaire, lorsque l’on arrive en classe, il faut savoir ce que l’on va enseigner et comment, tout en affirmant son autorité. Ne pas hésiter à punir. Une fois l’autorité établie, on prend plus de plaisir à enseigner...

Maintenant, je suis titulaire. Mon inspection a eu lieu l’année dernière, et ma demande de titularisation a été validée. Je ne regrette vraiment rien, mais il faut avoir conscience que la préparation des cours de français prend beaucoup de temps, pour résultat souvent en-deçà de ce que l’on espérait...

Chomsky

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Et bien moi, je suis un peu perdue ... Mon détachement est a priori en de très bonnes voies mais voilà qu'un poste à titre définitif m'est offert. Je ne sais plus quoi faire car les deux ont leurs avantages.

Ce qui me fait peur aussi, c'est l'inconnu ... je ne sais pas où je vais être nommée, si je serai TZR, si je me débrouillerais avec des adolescents.

J'ai peur aussi de ne pas réussir à faire des cours intéressants. De ne pas y arriver ...

Et dans le primaire, c'est peut-être bête mais ce qui m'angoisse, c'est leurs réformes incessantes qui ne servent à rien ...

Ceux qui ont testé, peuvent-ils m'aider un peu, même si je sais que je suis la seule à pouvoir prendre une décision !

Bonjour,

Fais ton détachement sans hésiter. C'est ce que j'ai fait, puisque je suis entrain de terminer ma première année de détachement au collège en tant que prof de français. Et franchement, je suis bien plus heureux que dans le primaire ! Le métier de prof des écoles me plaisait, mais l'ambiance, les réformes, une inspectrice pénible et infantilisante, des conseillers péda qui n'aident pas beaucoup... Bref, j'ai sauté le pas l'année dernière, et je ne le regrette pas. Je ne fais que du français, je m'éclate, et, même si les gamins sont difficiles, c'est toujours mieux qu'avant. Les horaires sont plus souples, pas de cahier journal à faire, pas d'affichages obligatoires, pas de surveillance de récré... Juste les progressions annuelles, par séquence et par année, c'est tout ! Et puis si un gamin t'embête, tu le punis ou tu l'envoies chez le CPE et c'est fini. Faut un peu s'imposer au début, c'est tout... De toute façon, si tu n'aimes pas, tu peux retourner dans le primaire en faisant la demande à la fin de l'année... Et si tu as des difficultés, tu peux demander à être visitée par ton IPR, qui t'orientera vers une formation...

Bref, saute le pas, tu n'as rien à perdre !

Chomsky

Je sais que ton message date un peu Chomsky, mais j'envisage moi aussi de rejoindre le secondaire en tant que prof de français. C'est le tout début de ma réflexion, j'aime mon métier mais comme toi j'en ai assez qu'on nous en demande toujours plus en terme de préparations, cahier journal, progressions, programmations...

Tu n'as toujours pas de regrets ? Tu n'as pas eu de mal à préparer des cours de secondaire au début ? Il y a des outils bien faits pour te guider dans la rédaction de tes séquences ?

J'avoue que cela me fait peur car je me demande quel niveau les ados vont avoir en français (je suis dans uns académie où le niveau général est plutôt faible... voire trèèèès faible !), et j'ai pas mal de souvenirs de corrections de copies d'expression écrite en CE2 ou CM1 qui me prenaient des heures... parce qu'il fallait parfois vraiment se casser la tête pour réussir à trouver du sens dans la copie !

Bref j'ai bien besoin de témoignages qui me disent à quoi m'attendre !

Bonjour,

J’en suis à ma troisième année de collège, et, plus que jamais, je ne regrette pas... Bien sûr, tout n’est pas rose, mais je me sens mieux là où je suis...

Parmi les points les plus appréciables, il y a bien sûr l’emploi du temps (18 heures au lieu de 26, ça compte), avec parfois des pauses dans la journée ou même des journées non travaillées (cela fait trois ans que je n’ai pas cours le lundi...). Aussi on ne surveille pas les récrées, ça c’est un véritable soulagement pour moi... Et puis si l’une des classes est pénible, on sait qu’on en aura une plus sympa l’heure d’après...

Enfin, les formations ont lieu sur le temps scolaire, cela permet de faire un break le temps d’une journée et ça fait du bien. Jeudi prochain, par exemple, j’ai une formation d’une journée sur le cinéma et son enseignement au collège, jamais je n’ai eu ça lorsque j’enseignais au primaire.

Le gros point désagréable, selon moi, c’est l’attitude des élèves face au travail, et leur niveau. C’est l’âge bête, et il faut en tenir compte. Au primaire, mes élèves étaient actifs, et dès que je proposais un projet, une sortie, ils étaient motivés... Au collège, ce n’est pas vraiment le cas... Il râlent ou rient pour un rien, tout ce que l’on fait est nul, et j’en passe... Bref, il faut faire son cours, sans montrer que l’on essaye de leur plaire. Concernant le niveau scolaire, il est désastreux. Surtout en orthographe. Mais ce qui est encore plus désastreux, c’est qu’après trois petites années passées au collège, mon sentiment est que c’est le système du collège lui-même - et l’idéologie véhiculée par les inspecteurs - qui accentuent ce désastre. Nous n’avons pas suffisamment de temps pour tout faire, et nous ne pouvons pas enseigner exactement comme on le voudrait - comme au primaire, il faut suivre les directives de l’Inspecteur, même si, parfois, celles-ci s’avèrent contre-productives.

Concernant le travail en lui-même, il faut d’abord programmer ses séquences (ou chapitres) sur l’année, puis établir une progression à l’intérieur de chaque séquence (ou chapitre). Il n’y a pas vraiment d’outil, on est un peu seul. Personnellement, je me suis pas mal aidé du manuel et des progressions trouvées sur Internet (merci Weblettres !). Au début, c’est beaucoup d’heures de recherche, d’hésitations : «Quels textes vais-je faire étudier ? En lecture intégrale ou par extraits ? Ah, ça, ils ne vont pas aimer, il faut que je trouve autre chose... Il est minuit, il faut que je me décide !» Avec l’expérience, on arrive à mieux voir ce qui fonctionne ou non. Il faut donc être patient.

Les points essentiels sont surtout la lecture analytique (très important), l’articulation lecture / étude de la langue, et l’écriture (comme au primaire, il est recommandé de faire des projets d’écriture).

La correction des copies prend beaucoup, beaucoup de temps, cela a le don d’énerver ma femme, qui pourtant sait ce que c’est que de travailler à la maison puisqu’elle est enseigne en grande section... En maths, les corrections sont plus rapides, mais en français cela prend énormément de temps... Il faut privilégier de brefs contrôles faciles à corriger et ne donner qu’un gros devoir qu’en fin de séquence (ou chapitre)...

Il faut également avoir à l’esprit que de plus en plus, on demande aux profs du second degré, surtout ceux du collège, d’élargir leur domaine de compétence (philosophie du socle commun) : ainsi, l’enseignant de français est encouragé à enseigner aussi le cinéma, les arts visuels, l’histoire... De plus, la réforme des rythmes scolaires prévoit un cycle CM2-6e : les profs de 6e devront donc participer aux conseils avec les profs de cm2. Tout cela peut être une bonne ou une mauvaise chose, tout dépend de la manière dont on s’organise entre collègues et établissements. Mais si vous quittez le primaire parce que vous ne supportez plus tous ces conseils de cycle, d’école, etc., sachez qu’à l’avenir, on se dirige vers le même type de fonctionnement au collège (sans compter les conseils de classe, les conseils d’enseignement, etc.)

Voilà... Au total, je travaille un peu plus que lorsque j’enseignais au primaire, mais je prends plus de plaisir. Discuter de bouquins ou de films avec les élèves et les profs, c’est sympa ! Les élèves de collège ne sont généralement pas bien méchants, mais parfois impertinents et moqueurs. C’est un âge cruel, autant pour eux que pour les enseignants. Il faut se montrer plein d’assurance, car ils repèrent la moindre hésitation et la font payer. Comme au primaire, lorsque l’on arrive en classe, il faut savoir ce que l’on va enseigner et comment, tout en affirmant son autorité. Ne pas hésiter à punir. Une fois l’autorité établie, on prend plus de plaisir à enseigner...

Maintenant, je suis titulaire. Mon inspection a eu lieu l’année dernière, et ma demande de titularisation a été validée. Je ne regrette vraiment rien, mais il faut avoir conscience que la préparation des cours de français prend beaucoup de temps, pour résultat souvent en-deçà de ce que l’on espérait...

Chomsky

Chomsky, je partage tout ce que tu dis. Je n'ai travaillé qu'un trimestre en collège et les points que tu as cités tant au niveau des avantages que des inconvénients sont ceux que j'ai ressentis.

Après, il faut aussi, je le crois, considérer que l'on ne vit pas la même chose en fonction du collège,du lycée. Chaque établissement est différent à sa façon.

Les adolescents, en effet, rient pour rien et sont plus cruels, moins actifs. Il faut, je le crois, être plus dur. Mais ils peuvent aussi être sympas !

Pour ma part, je redemande un détachement pour l'an prochain après avoir essayé l'an dernier.

L'avenir me fait craindre un peu la suite tant dans le primaire que dans le second degré. Je ne sais pas franchement s'il sera aisé de mettre en place des conseils mêlant professeurs de collège et professeurs des écoles. Je crois quand même que les PLC ne semblent pas prêts aux mêmes réunions, quand on voit déjà le peu qui remplissent l'agenda virtuel. Enfin, dans mon collège de l'an passé, on devait être 6 à le remplir régulièrement...

La réforme de l'école primaire va creuser des fossés et, je le crois vraiment, est une vaste fumisterie qui, à terme, va faire travailler davantage les enseignants et les élèves. La fatigue va être accrue.

Bref... J'adore enseigner et mon idéal est d'être une professeur de lettres, de plus en plus en lycée, où pourtant la charge de travail est conséquente.

Le collège me plaît bien même si l'âge adolescent est parfois un peu dur à supporter... les enfants de l'élémentaire sont un peu plus 'gentils' même si les prémices des rires bêtes peuvent se faire sentir dans certains CM (mes CM2 par exemple sont sympas mais commencent à ricaner de tout). Il faut être plus tranchant avec les collégiens, moins à l'écoute, je le crois pour l'avoir vécu. Tout en les aidant dans le travail, il fait rester à sa place, les sanctionner rapidement, être impassible. Et ça peut marcher.

Pour autant, mon avenir est là, je le sens et je n'ai presque plus peur de quitter une école qui n'est plus ce que j'idéalisais quand je rêvais de devenir maîtresse. Alors, je quitte ces bancs pour d'autres.

Mon entretien avec l'IPR aura lieu ce jeudi, pour une seconde chance.

Je croise les doigts.

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Chomsky : Peux-tu stp indiquer quel a été le déroulement de ton entretien lors de ta dde de détachement, je n'ai pour l'instant que les grandes lignes et j'aimerai avoir plus d'infos... Merci

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Bon bah je m'y suis prise trop tard visiblement :(

Ah bon ?

C'est étonnant, les dossiers se font souvent à cette période : janvier à fin mars.... Qui est-ce qui t'a dit ça ?

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