alexxandre Posté(e) 21 décembre 2008 Posté(e) 21 décembre 2008 Ceux qui disent qu'il ne faut pas mettre les T1 en REP, vous êtes où en ce moment??? Dans une école pépère sans problèmes où on se la coule douce! Les grands parleurs sont toujours les mieux servis! On en bave tous en début de carrière, ça toujours été ainsi! Moi, l'année passée, j'en ai bavé, je me suis accroché et cette anée, ça va beaucoup mieux! J'ai appris sur le tas! Ce n'est pas en les privilégiant que ça va mieux aller! Ils vont peut être avoir une classe facile la 1ère année, croire que toutes les classes sont ainsi, et en t2 quand ils seront en REP, ils vont tomber de bien haut! De plus, je ne vois pas pourquoi ceux qui ont moins de barèmes seraient dans des écoles dites "mieux" que ceux qui ont un barême plus élevé! Mais de toute manière, comme je disais plus haut les grands parleurs c'est "faites ce que je dis mais pas ce que je fais!" Et pour reprendre ce qui a été dit par quelqu'un d'autre "quand on débute on est moins bon prof..." Donc pour elle, il faut mettre les "moins bons profs" dans des écoles tranquilles???? Argument stupide et qui ne tient pas la route!
Charivari Posté(e) 21 décembre 2008 Posté(e) 21 décembre 2008 Ceux qui disent qu'il ne faut pas mettre les T1 en REP, vous êtes où en ce moment??? Dans une école pépère sans problèmes où on se la coule douce!Les grands parleurs sont toujours les mieux servis! On en bave tous en début de carrière, ça toujours été ainsi! Mauvaise pioche, je suis T1, non seulement en ZEP mais en plus en UPI (auprès de collégiens handicapés moteurs, qui, par exemple, ne peuvent pas tenir un crayon, avec une bonne hétérogénéité, entre ceux qui savent à peine lire et ceux que je prépare au brevet. ). Je ne pense pas qu'on mette ce poste dans la catégorie "pépère sans problème" : Et l'an prochain, je serai T2, donc ne suis pas concernée par le BO. J'aurai, l'année prochaine encore, le fond du panier... mais je trouve ça normal. Je trouve normal de donner aux T1 un an d'enseignement un peu "classique"
Charivari Posté(e) 21 décembre 2008 Posté(e) 21 décembre 2008 Et pour reprendre ce qui a été dit par quelqu'un d'autre "quand on débute on est moins bon prof..." Donc pour elle, il faut mettre les "moins bons profs" dans des écoles tranquilles???? Argument stupide et qui ne tient pas la route! Tu peux argumenter un peu pourquoi c'est stupide ? Pourquoi c'est stupide de mettre des profs inexpérimentés avec des élèves moins difficiles ? Je serais curieuse de connaitre ton raisonnement. J'ai donné le mien : Je pense que quand on sort de l'IUFM, c'est bien d'enseigner un peu dans des classes ordinaires, standard. Quand ensuite on rencontrera des classes difficiles à gérer, on aura eu l'occasion de se construire un peu de confiance en soi qui donnera plus de solidité pour s'affirmer face à ces élèves plus "rebelles".
sissi1339 Posté(e) 21 décembre 2008 Posté(e) 21 décembre 2008 bonjour et bien moi je suis t1 en zep à mi temps et le reste du temps dans une école bien fréquentée en ville j'ai un peu paniqué à l'idée de la zep parce que tout le monde me disait que j'avais pas de chance et bien après un trimestre, je peux dire que je vois les choses tout autrement certes la zep c pas facile et on est bien fatiguée après sa journée mais avoir les parents bourgeois dans une école de ville sur le dos, c guère mieux par ailleurs pour le prochain mouvement, j'ai merais avoir mon poste de zep à plein temps et c une de mes priorités dans mes choix par ailleurs je ne suis pas expérimentée en tant que t1 mais je fais mon travail de mon mieux et zep ou pas tous les élèves ont besoin de bons professeurs avec bcp de motivation je pense qu'on arrive à qque chose de toute façon et ancinneté ne signifie en aucun cas performance!
harpège Posté(e) 21 décembre 2008 Auteur Posté(e) 21 décembre 2008 Oui, et puis je ne vois pas pourquoi le métier d'enseignant échapperait à la règle qui veut que le savoir(-faire) se construise aussi peu à peu, en forgeant son expérience, règle qui s'applique aux professions, mais aussi à toutes les situations un tant soit peu complexes de la vie. Je ne peux absolument pas croire qu'enseigner en ZEP soit un autre métier que d'enseigner dans une classe de ville ou de campagne : pour moi ce sont le même genre de problèmes qui s'y rencontrent, mais plus massivement, plus systématiquement. Donc, se forger une bonne image de soi en tant qu'enseignant pas dépassé par la situation, comme le dit Charivari, et se forger des repères, des savoir-faire de gestion de classe, de relations avec les parents, des savoirs sur comment fonctionnent les enfants : avoir un peu de temps et de distance pour interroger sa pratique, se remettre en question, essayer d'autres choses, parce qu'on peut s'occuper d'autre chose que de "comment vais-je faire pour survivre jusqu'à la fin de la semaine?" (ce n'est pas vrai pour tous, mais pour certains oui), ça ne me paraît pas être du luxe. Ce ne sera peut-être pas suffisant pour faire face aux problèmes en T2, mais avoir eu une expérience positive du métier et de soi en tant qu'enseignant, ça peut éviter que les gens sombrent d'emblée, ou démissionnent en se disant "je ne suis pas capable". Edit : après, les écoles de bourges, c'est pas forcément l'idéal non plus pour commencer (y a d'autres genres de problèmes à gérer, aussi bien avec les parents, les enfants, et souvent les collègues, et ça peut dégoûter aussi).
Monsieurleprofesseur Posté(e) 22 décembre 2008 Posté(e) 22 décembre 2008 Je ne vois absolument pas dans quelle mesure apprendre le métier avec de "bons élèves" permettra ensuite d'être plus efficace en ZEP ...Ce n'est absolument pas le même public, absolument pas les mêmes types de difficultés, un comportement à adopter envers l'élève et surtout le groupe-classe complètement différent. J'ai toujours considéré qu'on a presque ici deux métiers différents. L'expérience n'aidera en rien en ZEP ou en SEGPA. Je pense au contraire que "l'erreur de management" serait au contraire de "récompenser" les anciens ou mieux notés par des postes plus difficiles. Mais enfin, quel serait ce métier ou l'on aurait des promotions à l'envers ??? PS : je ne suis pas INCISIVE dans mes postes. Mais je commence aussi à en avoir assez d'entendre que sous prétexte que nous profs, souvent de gauche, il faut absolument avoir le sens du sacrifice pour les autres. Pour ma part, je ne vais absolument pas culpabiliser de vouloir, à force de patience et de travail, gagner les quelques points qui me permettront de vivre des journées plus tranquilles dans mon travail. Personne n'a pleuré pour moi quand je me suis retrouvée en ZEP (j'ai choisi de faire mes derniers voeux en privilégiant l'aspect géographique), j'estime que chacun son tour est un bon compromis. Les règles sont ainsi faites, on sait qu'en étant prof, on aura les premières années difficiles mais en contrepartie un salaire, certes peu mirobolant mais fixe ainsi que la sécurité de l'emploi. Si les T1 ne veulent pas des ZEP ou postes difficiles, il fallait qu'ils passent le concours dans les écoles privées où les postes difficiles sont bien moins répandus. Et on y choisit géographiquement son établissement en posant des candidatures. Il faut assumer ses choix avec la part de négatif qui va avec. On ne peut pas avoir le beurre, l'argent du beurre et le sourire de la crémière. +1 ! Pas mieux!
Yuuko Posté(e) 22 décembre 2008 Posté(e) 22 décembre 2008 Dans tous les cas, en parcourant ce post je ne peux qu'admettre une chose: bravo Mr Darcos votre politique de la division fonctionne à merveille...
srt Posté(e) 22 décembre 2008 Posté(e) 22 décembre 2008 Dans tous les cas, en parcourant ce post je ne peux qu'admettre une chose: bravo Mr Darcos votre politique de la division fonctionne à merveille... Exactement ce à quoi je pensais en lisant les propos au dessus! :cry:
Pervenche Posté(e) 22 décembre 2008 Posté(e) 22 décembre 2008 Ce ne sera peut-être pas suffisant pour faire face aux problèmes en T2, mais avoir eu une expérience positive du métier et de soi en tant qu'enseignant, ça peut éviter que les gens sombrent d'emblée, ou démissionnent en se disant "je ne suis pas capable". Je crois que ce n'est pas si simple que cela, qu'il ne suffit pas de ne pas être en ZEP pour ne pas être en difficulté. Personnellement, j'ai eu des classes de CM (qui n'étaient pas en ZEP) après plusieurs années en maternelle et CE1 et cela ne s'est pas bien passé du tout, et pourtant j'étais loin d'être débutante. D'autre part, par deux fois des NT1 ont été nommées à titre définitif (poste fléché langue) dans l'école où je suis actuellement et qui n'est pas particulièrement difficile et cela ne s'est pas bien passé pour elles (elles ne sont d'ailleurs pas restées dans l'école). A mon avis, cela est en partie du à une idéalisation de l'élève et de la classe qui est transmise par l'IUFM. En ZEP, on se rend tout de suite compte que les élèves ne sont pas ce qu'on attendait d'eux et que les difficultés proviennent de la situation. Dans une école plus "classique", où les collègues n'ont pas de difficultés particulières de gestion de classe, on peut se dire que si on ne s'en sort pas, c'est de "notre faute" puisqu'on est dans une situation "privilégiée". Je suis tout à fait d'accord avec Yuuko et srt, cette réforme du mouvement, comme la prime pour les CE1 et les CM2, l'aide personnalisée, les changements d'horaires... et j'en oublie, ne font que nous diviser!
dhaiphi Posté(e) 22 décembre 2008 Posté(e) 22 décembre 2008 après, les écoles de bourges, c'est pas forcément l'idéal non plus pour commencer (y a d'autres genres de problèmes à gérer, aussi bien avec les parents, les enfants, et souvent les collègues, et ça peut dégoûter aussi). "bourges" : des personnes très souvent bien élevées et éduquées qui s'intéressent à l'éducation de leurs enfants. Le portrait a en effet de quoi faire peur. C'est surtout l'argument qui n'est pas très crédible mais si ça peut en rassurer quelques uns...
harpège Posté(e) 23 décembre 2008 Auteur Posté(e) 23 décembre 2008 après, les écoles de bourges, c'est pas forcément l'idéal non plus pour commencer (y a d'autres genres de problèmes à gérer, aussi bien avec les parents, les enfants, et souvent les collègues, et ça peut dégoûter aussi). "bourges" : des personnes très souvent bien élevées et éduquées qui s'intéressent à l'éducation de leurs enfants. Le portrait a en effet de quoi faire peur. C'est surtout l'argument qui n'est pas très crédible mais si ça peut en rassurer quelques uns... Pour avoir eu des échos de certaines écoles de centre ville, les "bourges" ne se résument pas à ce que tu dis ; ils ne sont pas nécessairement bien élevés (quand on regarde les autres de haut, je ne trouve pas qu'on soit bien élevé) ; il peut vraiment y avoir du mépris, de la condescendance, de la toute-puissance (j'ai tous les droits parce que mon papa est....), même chez les enfants. Ça ne concerne pas tous les enfants, bien entendu, de même qu'en ZEP, ce ne sont pas tous les enfants qui...(et dont les parents seraient très souvent "mal élevés et mal éduqués et ne s'intéresseraient pas à l'éducation de leurs enfants" ).
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