l'enfer IUFM

[Dominique]

Je suis actuelement en licence sciences de l'éduc et nos profs nous parle de l'IUFM, tous les jours on entend dire la même chose, qu'il faut faire le dos rond et ne pas dire tout haut ce qu'on pense tout bas, mais attendre patiemment la titularisation...mais nos profs disent que l'iufm ne forme pas au vrai métier d'enseignent etc, les critiques fusent à longueur de tps.... le truc qui démotive pas les futurs profs....

Est-il vraiment pervers de penser que certains universitaires qui enseignent en sciences de l'éduc cassent du sucre sur le dos des IUFM car ils aimeraient bien assurer eux-mêmes la formation des PE en se passant des IUFM ? C'est ce qui risque de se passer dans certaines universités et, les universités étant souvent des paniers de crabes, chacun fait ce qu'il peut pour avoir sa part du gâteau ...

Ce que je dis ne doit pas être mal interprêté : je ne défends pas à tout crin la formation actuelle en IUFM. Il y a beaucoup à dire et redire sur cette formation mais ces critiques quotidiennes de la part d'universitaires enseignant en sciences de l'éduc et qui sont persuadés d'être les plus aptes à former les PE alors qu'on peut douter que ce soit le cas au moins pour certains d'entre eux ne me semblent pas toujours relever uniquement d'une volonté d'améliorer la formation ...

[Lolita]

Entièrement d'accord avec toi, Dominique !

Et sur tout ! Sur les IUFM : y'a du bon, du moins bon... mais tout n'est pas à jeter !

Sur les universitaires qui dénigrent... Je serai bien curieuse de savoir si y'en a beaucoup qui ont mis les pieds dans une classe de primaire depuis leur propre scolarité !

En tout cas, pour avoir fait la licence "Sciences de l'éducation" après avoir fait ma formation d'instit, je peux en témoigner. Je suis très inquiète de la future "formation", très très inquiète !

[emi33]

Vous avez tout à fait raison, ils veulent prendre le monopole...ils n'ont jamais un avis objectif sur les choses.

Mais je ne resterai pas en master à l'université, quelle horreur ! Je peux toujours faire par le CNED...j'avais suivi un cours d'allemand au ycée par le CNED ça c'était bien passé...

Mais ceux qui vont en master, comment on verra la différence entre le privé et le public, c'est ça que je ne comprend pas...si vous voyez ce que je veux dire

[eliah]

Je crois pour avoir passé un an à l'i.U.FM sans en avoir tiré le moindre outil pratique à l'exercice du métier pour lequel j'étais censé être formée, avoir subi le harcèlement et l'incompétence d'une P.I.U.F. M en mal de reconnaissance et totalement frustrée que les I.U.F.M sont malheureusement assez impuissants à réellement former et motiver ls gens à ce métier. Mon expérience déplorable étant hélas loin d'être unique, je suis pour la suppression de ces machines à formater et à destabiliser des personnes pourtant motivées à la base. Ce qui s'annonce est loin d'être mieux j'en conviens mais il faut vraiment en finir avec cette psudo formation totalement inadéquat et abitraire.

[emi33]

(mince je n'arrive pas à citer de message)

eliah, je te comprend, c'est un peu ce que nos profs nous dise...après je n'ai pas d'avis car encore en fac...

[numero12]

Mon expérience déplorable étant hélas loin d'être unique, je suis pour la suppression de ces machines à formater et à destabiliser des personnes pourtant motivées à la base.

Je ne me sens pas du tout formatée, en tous cas bien moins que pour passer l'épreuve de philo au bac, ou mon permis de conduire .

[Molinard]

L'ideal : alterner enseignement universitaire et pratique professionnelle.

C'est pas le projet des IUFM çà ?

[Car_a_Mel]

Je l'ai déjà dit ailleurs mais je le redis:

je suis en plein dedans et je suis pour l'instant très satisfaite de la formation. Bien sûr il y a le stress, la pression, etc...

Mais au final, quand on est dans sa classe, on l'a tout autant, à savoir si notre progression tient la route, si les élèves vont apprendre quelque chose, ah zut il faut que je prévoie les éval, etc à l'arrivée même pression à la différence qu'on se la met tout seul

Mais en tout cas je remarque une chose: j'ai stressé comme pas possible quand j'ai su que j'aurais mon stage filé en PS parce que je ne connaissais pas la maternelle, je n'avais aucune idée de comment ça fonctionnait, et j'avais très très peur. Aujourd'hui, j'adore ça, même si je ne suis pas encore au point, mais en même temps, je n'ai passé que 7 jours dans ma classe,et il m'en reste 23.

[laetig]

Ce texte m'a touché. J'ai mal vécu la PE2. Mais comme partout il y a de tout: de bons formateurs, de moins bons, de bons camarades, de moins bons, de bons stagiaires.... Le tout, c est de faire la part des choses. L'IUFM et la pression m'ont flingué ma santé...

[linette72]

En ce qui me concerne, je pense toujorus que la formation n'est pas adaptée...même si nécessaire...ceci dit je trouve que je n'apprends rien...L'emploi du temps est mal réparti ( 2h de sciences aujourd'hui, 2h dans 3 mois, youpi pour la continuité...) mis à aprt quelques profs passionnés et passionnants, mon stage en TPS ( mais frustrée de ne pas être là toute la semaine), le stage de pratique accompagnée ( 15 jours sur toute l'année...) ...c'est maigre pour l'année que ça prend. Je ne me sens pas débordée du tout, je ne vois pas l'utilité des écrits, certains cours se recoupent...j'ai l'impression d'être payée à rien faire. Alors réfléchir sur sa pratique, ben oui, mais j'ai été prof pendant 3 ans au collège ( sans formation) et j'ai attendu personne pour lire des bouquins, me poser des questions, chercher des réponses, ou essayer d'aborder les choses différemment...

Alors j'ai pris mon mal en patience, et je fais ce qu'on me dit...

[flitch]

Mon année de PE2 a été épuisante, beaucoup de pression, des formateurs très limites... MAIS une promo très soudée, d'autres formateurs très compétents, plein de moments riches et bénéfiques.

Et quand qqchose n'allaient pas, on allait râler pour que ça change ; parfois, ça fonctionnait, parfois non. C'est en prenant les choses en mains qu'on peut profiter de sa formation, pas en attendant que ça passe (tiens, c'est comme la grève, ça, d'ailleurs, faut que j'aille manifester ).

Vous serez contents lorsque les IUFM fermeront ?

Assez d'accord avec toi. Même si j'ai la vindicte facile, car naïve comme j'étais, je pensais qu'on allait m'apprendre le métier hors contexte, j'ai souvent critiqué l'iUFM où j'étais, mais sans jamais manquer une occasion de faire partager mon admiration ou mon enthousiasme pour certains maîtres formateurs. En terme de formation, j'ai reçu du très bon, de l'excellent, du moyen, du très mauvais, de l'inutile. Payée à rien faire aussi...

Il ne faut pas tout mettre ses oeufs dans le même panier je crois.

Et en effet, à l'heure où les IUFM sont menacés de disparition, ne pas jeter la pierre trop vite. Ce n'est pas l'idéal. ça ne sera jamais idéal, de la même manière que même bien formé, on n'aura jamais la classe idéale dans laquelle on rêve de travailler. Le monde est ainsi fait, la perfection n'existe pas, il faut composer avec . Tout rejeter en bloc ne me paraît pas être une solution. Pour ma part, j'ai vite fait de relativiser (obligée sinon c'est sûr que je serais pas allée aux cours "inutiles"!) : je me suis dit moi aussi que j'allais apprendre plus tard. L'iufm m'a aussi permis de rencontrer des futurs collègues, et donc l'expérience humaine fut enrichissante de ce point de vue-là : on a travaillé ensemble, on a expérimenté ensemble....

Là où j'étais, la promo était aussi relativement active, les problèmes étaient remontés grâce aux délégués. Je répète que je comprends tout à fait l'agacement et le dégoût qu'on peut avoir, mais râler seul en provocant soulage peut-être mais ne change rien...

Pensons à ceux qui aujourd'hui veulent se former, et qui ne pourront pas profiter des iufm : à leur place, est-ce qu'on en serait soulagé?

[Lilie75]

Je prépare le CRPE... mais je bosse à plein temps à côté...

Et si ça peut vous rassurer, je suis aussi payée à rien faire, à cause de la crise économique qui touche mon milieu professionnel... Je m'ennuie à mourir...

Mais contrairement à vous, je me fais virer.( pour noël, le 24 décembre... quel cadeau!)

Donc si on a la sécurité de l'emploi, je pense qu'on peut faire des milliers de choses sereinement pour sa future classe ou sa profession, sans avoir la pression d'un licenciement économique...

C'est pas l'idéale d'avoir une formation bancale, mais vous en avez une! Bientôt, elle ne sera même plus rémunérée.

Savourez cette chance, malgré les désavantages (y'en a partout!), et prenez tous les outils qui vous sont offert pour assurez vos arrières au mieux l'an prochain.

Courage, mais surtout, profitez en bien!