JBB Posté(e) 10 décembre 2008 Posté(e) 10 décembre 2008 Ce n'est pas à l'éducation nationale de forcer les hommes à devenir prof au primaire! Les mentalités doivent peut être évoluer, mais je suis contre le forcing. Les portes ne leur sont pas fermées, bien au contraire! Donc pour moi, c'est un faut problème. Il y a des métiers masculins, pour la force physique qui est demandée... Ici, on ne demande pas l'instinct maternelle! C'est aux hommes de voir un métier intéressant, pas à l'éducation nationale de faire de la discrimination des sexes! Un homme qui a de moins bons résultats au CRPE qu'un femme ne doit pas être avantagé, ce serait franchement abusé! Après c'est une question d'envie, tout simplement ! Les hommes ont moins envie que les femmes de s'investir dans les activités sociales, pédagogiques, c'est un fait. Il est accru en primaire du fait du jeune âge des enfants... ça rapproche l'idée de "maman" pour certains. Pour alimenter ta réflexion et l'enrichir sur les causes socio-économiques de la désaffection" de la gent masculine vis-àvis de la profession enseignante, je te propose cet extrait du rapport Pochart : La féminisation des corps enseignants peut s’expliquer par la possibilité d’y concilier plus facilement vie professionnelle et vie familiale. La féminisation explique la part croissante du recours au temps partiel : 34 409 enseignants en 2005, 35 244 en 2006 et 37 135 à la rentrée 2007. Environ 12 % des femmes sont à temps partiel pour seulement 3 % des hommes. Dans le premier degré le phénomène s’explique aussi par l’assouplissement de la réglementation. Les personnels administratifs, techniques, sociaux et de santé de l’éducation nationale connaissent également un taux de féminisation élevé : 85,5 % dans la filière administrative et 96,2 % dans la filière sociale et de santé. Plusieurs interlocuteurs de la commission souhaiteraient que les autorités rectorales aient le souci de veiller sinon à un équilibre désormais impossible de la représentation hommesfemmes, mais à éviter une féminisation totale dont on peut penser qu’elle donne une représentation partielle de la société aux élèves. La féminisation doit conduire les gestionnaires à être particulièrement attentifs aux évolutions de carrière à prévoir pour les intéressées, aux moments cruciaux de leur vie personnelle et professionnelle. d) Un écart croissant des origines sociales des enseignants avec la structure de la société9 L’origine sociale des enseignants a beaucoup évolué : l’image de l’instituteur issu du monde rural et y retournant, après un passage à l’école normale, pour y enseigner durant toute une carrière, proche de ses élèves et de leurs parents, est révolue. Les enseignants, et particulièrement les femmes, sont aujourd’hui issus de milieux plus favorisés. Dans le premier degré, l’origine sociale dominante des professeurs est passée des classes populaires aux classes moyennes. Le recrutement des professeurs des écoles, à partir des années 90, a accentué ce processus. Plus d’un quart des plus jeunes enseignants sont enfants de cadres supérieurs contre 16 % pour les plus âgés. Près de neuf enseignants sur dix sont des institutrices, dont les conjoints appartiennent souvent aux catégories de cadres supérieurs ou des professions intermédiaires. L’accès à la profession est de plus en plus tardif (30 % des candidats aux concours ont 30 ans et plus à partir de 1994). Dans le second degré, un peu plus de la moitié des nouveaux enseignants sont enfants de cadres supérieurs ou de professions intermédiaires. Il y a toujours une corrélation entre le grade de l’enseignant et la position sociale des parents : 56 % des agrégés contre seulement 26 % des PLP ont un père cadre ou membre des professions intellectuelles supérieures. Cette situation est renforcée par un phénomène de « reproduction » qui caractérise d’ailleurs aussi d’autres professions (médecins, avocats, notaires, etc.) : de nombreux enseignants ont ou bien ont eu un parent ou un grand-parent enseignant. La proportion est particulièrement importante chez les agrégés où elle avoisine les 50 % ainsi que chez les jeunes de moins de trente ans. Le monde enseignant est donc principalement issu des catégories sociales moyennes ou supérieures. Dans le premier degré, les fils d’ouvriers représentent 19 % des enseignants, alors que les ouvriers constituent 36 % de la population française. Les fils de cadres supérieurs et de professions intermédiaires représentent 46 % des effectifs, alors que ces catégories ne représentent que 18 % de la population française. Les origines sociales des enseignants se sont donc au fil des décennies en partie éloignées de celles de leurs élèves. A+ JBB
Lilie75 Posté(e) 10 décembre 2008 Posté(e) 10 décembre 2008 Merci, c'est vrai que j'apprends des choses sur les catégories socio-économiques... C'est vraiment dommage, et la masterisation ne va pas arranger les choses!
eric405 Posté(e) 10 décembre 2008 Posté(e) 10 décembre 2008 En économie, on apprend que la féminisation d'un métier est un signe de DEVALORISATION de celui-ci. Les hommes ont DAVANTAGE à gagner ailleurs sans se faire cracher dessus.
ZOUMINETTE Posté(e) 10 décembre 2008 Posté(e) 10 décembre 2008 Quelque soit le niveau d'étude "au départ" il reste à devenir un pro...... formation continue !!!!!! tout au long de la carrière , on a toujours besoin Et en face, nos chères têtes bouclées et nos yeux pétillants auraient parfois bien besoin d'une présence masculine!!!! Il n'y a pas eu (historiquement) de dévalorisation à proprement parler, il y a eut fusion des deux écoles normales -celle des filles et celle des garçons- donc plus qu'un seul concours Les filles étant plus "scolaires" ben elles gagnent plus de places : donc moins de mecks-instit Eux ils se réveillent aprés Je trouve ça trrrrrrés grave surtout pour les gamins surtout dans les quartiers plus durs Alors, je pourrais même fermer les yeux sur un recrutement par annonces (de mecks).... En comptant sur les syndicats pour biensur faire de cette nouvelle fonction un statut avec ses particularités : formation, projet professionnel etc... Quant au coté "bourgeois" ....... ça aide pas, mais c'est pas une tare non plus. J'en ai connues des normales Et les pestes que j'ai connu n'étaient pas forcement des bourgeoises Ce qui compte le plus, c'est les collègues. C'est de là que vient la moindre aide qu'on a à attendre Preuve entre autres: ce forum Et je déplore au passage, le surbooking ambiant du moment, qui nous fait passer moins de temps à la cafetière, parceque c'était là qu'il se passait des choses Je n'aurais jamais cru que je deviendrai une nostalgique du samedi matin
dhaiphi Posté(e) 10 décembre 2008 Posté(e) 10 décembre 2008 Je trouve ça trrrrrrés grave surtout pour les gamins surtout dans les quartiers plus durs Non, non merci. Les quartiers "les plus durs", je les laisse à qui les veut : je suis enseignant mais pas de kick-boxing.
JBB Posté(e) 10 décembre 2008 Posté(e) 10 décembre 2008 Il n'y a pas eu (historiquement) de dévalorisation à proprement parler, il y a eut fusion des deux écoles normales -celle des filles et celle des garçons- donc plus qu'un seul concoursDévalorisation salariale certainement quoi que tu en dises... On est loin du niveau de salaire d'un gradé de l'armée qui était en vigueur dans la profession ... Il y a longtemps... Je n'aurais jamais cru que je deviendrai une nostalgique du samedi matin Profite quand même des joies du mercredi "libéré" cette année, les pourfendeurs des "incohérences" des rythmes scolaires pourraient bien nous le "faire sucrer" au nom de "l'intérêt supérieur" de l'enfant... A+ JBB
JBB Posté(e) 10 décembre 2008 Posté(e) 10 décembre 2008 Je trouve ça trrrrrrés grave surtout pour les gamins surtout dans les quartiers plus durs Non, non merci. Les quartiers "les plus durs", je les laisse à qui les veut : je suis enseignant mais pas de kick-boxing. Et si on te fournissait une bonne vieille "boîte à gifles" à ouverture automatisée : couplée à un burnoscope et à un déconnomètre ? JBB
ZOUMINETTE Posté(e) 11 décembre 2008 Posté(e) 11 décembre 2008 Le salaire concerne tout le monde - Homme ou Femme - surtout quand faut finir le mois Et je suis pas convaincue que ce soit plus satisfaisant pour les uns ou les autres, est-ce déterminant dans le choix du métier..... ????????? Vous croyez que c'est pour ça qu'il y a plus d'hommes que de femmes dans l'armée ??? Je tiens à préciser que j'ai connu des instit homme qui ne faisaient pas de Kick-boxing Mais effectivement il peut y avoir des avantages en nature comme le précise JBB La meme boite est fournie pour les filles, mais couplée à un petitcoeuroscope et à un bisounométre C'est bien connu, les maitresses sont plus gentilles que les maitres, et c'est à cause des muscles qu'elles ont en moins - elles se méfient - eux c'est pas la peine - (ils en ont) Moi j'y voyais plus un danger societal.... réel.... Laisser l'éducation à la gente féminine...... Bientot y'aura plus que les flics comme représentants masculins dans les écoles La boite leur est fournie Sans le déconnomètre et avec un burnoscope surdimensionné Pour en revenir au début.....Les petites annonces ça craint, sauf si c'est une nouvelle porte qui s'ouvre... et si les remplaçants actuels ne se font pas flouer.... que leur fonctionnement reste acceptable et que leur expérience soit reconnue PS: à l'époque où on etait recrutés comme ça, aucun instit ne voulait etre remplacant, il n'y avait pas d'indemnités, que les désavantages il y avait de trés gros problèmes de remplacements (voir pas de remplacements du tout, meme sur longs congés) ça dépendait des crédits Dans les écoles on refusait les élèves au bout de deux jours de non-remplacement, avec une base à 35 par classe la répartition était encore pire que maintenant Les débutants n'avaient pas de postes protégés, alors on les y envoyait Dans les familles c'était pas la joie ... Le problème n'est pas dans les petites annonces mais dans une fonction de "remplaçant chevronné" qui risque de disparaitre et de ramener le foutoir de l'époque La considération des ZILS ou Brigades en tout genre est à renforcer -devant notre porte déjà- c'est pas les annonces qui les devalorisent mais la suite qu'on peut leur donner Précarité ou intégration Je suis bien sur pour une integration surtout si c'est des mecks et pas bourgeois
Yuuko Posté(e) 11 décembre 2008 Posté(e) 11 décembre 2008 J'apporte ma pierre à l'édifice pour parler de ces fameuses agences de remplacement. Des personnes non formées ? Non pas tout à fait va-t-on nous répondre dans peu de temps. En effet, avec la masterisation nous allons avoir plusieurs possibilités: des étudiants qui ont le concours mais pas le master (donc non titularisés à la fin de l'année), des étudiants qui n'ont pas le concours mais ont le master. Et là ça devient intéressant car combien de personnes se retrouveront dans ce cas ? La grande majorité vu le nombre de place laissées au concours. Ainsi, cette agence de remplacement aura à disposition un nombre important de personnes "formées" (ben voui reste à voir la tête des masters proposés...) et qui ne demande qu'à avoir de l'expérience professionnelle pour repasser encore et toujours ce fichu concours... Et voilà la boucle est bouclée !
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