JeanLatreck Posté(e) 19 décembre 2008 Posté(e) 19 décembre 2008 Je rappelle à ceux que ça intéresse que la mouture du texte déposé à l'assemblée, bien qu'imparfaite sur de nombreux points, permettrait de donner à l'école un statut qu'elle n'a pas (tout comme aux directeurs d'école qui statutairement n'existent simplement pas), plus d'autonomie et de moyens. La mise en place des EPEP (Etablissements Publics d’Enseignement Primaire) est la pièce maîtresse de la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques) appliquée à l’Education Nationale. Il s’agit, avec les EPEP, ni plus ni moins que de liquider les écoles communales fonctionnant dans le cadre de l’Education nationale, au profit d’Etablissements dirigés par les communautés de communes, dans le cadre d’un système éducatif dénationalisé et régionalisé. Les EPEP ne sont rien d’autre que le premier pas vers la privatisation de ce service public essentiel à la démocratie qu’est l’Ecole publique laïque, privatisation exigée par l’OCDE dont les experts financiers donnent des ordres aux Etats pour qu’ils prélèvent sur nos droits, nos emplois, nos conditions de travail les centaines de milliards d’euros qu’ils déversent sur les marchés financiers. Les EPEP, s’ils se mettaient en place, impliqueraient pour les enseignants la fin rapide de leur statut de fonctionnaires d’Etat, car ils seraient immédiatement placés sous l’autorité d’élus locaux. Les EPEP, impliqueraient aussi des milliers de fermetures de classes supplémentaires, des milliers de fermetures d’écoles.
JeanLatreck Posté(e) 19 décembre 2008 Posté(e) 19 décembre 2008 Bref... Je ne cherche pas à polémiquer mais je réédite ma demande : qui peut me fournir la dernière mouture de texte officiel décrivant les EPEP ? projetdeloiepep.pdf
LetsGo Posté(e) 19 décembre 2008 Posté(e) 19 décembre 2008 Bref... Je ne cherche pas à polémiquer mais je réédite ma demande : qui peut me fournir la dernière mouture de texte officiel décrivant les EPEP ? projetdeloiepep.pdf Merci JeanLatreck ! Je vais tenter de trouver un moment de calme pour lire ce document. Quant à ton analyse sur la RGPP et l'OCDE, c'est celle que l'on nous avait expliquée en 2003 avec l'AGCS (accord général du commerce des services) demandé par l'Organisation Mondiale du Commerce (la France étant signataire de cet accord !). Je joins d'ailleurs un petit texte explicatif (fourni à certains médias et personnes extérieures à l'EN). texte_media3.doc
eric405 Posté(e) 20 décembre 2008 Posté(e) 20 décembre 2008 Quelle naïveté ! les epep ne concerneraient que les écoles de 15 classes ? L’article 4 prévoit la faculté pour les communes et les établissements publics de coopérationintercommunale d’ériger en établissement public d’enseignement primaire une écolematernelle, élémentaire ou primaire comportant au minimum treize classes. Mais on va les créer ces écoles de 13 ou 15 classes en faisant des fusions, regroupements d'établissements. Notre adjoint à l'éducation va provoquer 2 fusions pour ce mouvement 2009 , avec l'accord de l'IEN totalement sous l'emprise des politiques locaux . Les disparités entre les communes ont toujours existé , bien que modérées de ma propre expérience mais les EPEP provoqueront des différences entre les école au sein de la même commune. De toute façon, je ne pourrai convaincre quelqu'un qui a des intérêts particuliers encore une fois.
ZeBoss Posté(e) 20 décembre 2008 Posté(e) 20 décembre 2008 Quelle naïveté !les epep ne concerneraient que les écoles de 15 classes ? L’article 4 prévoit la faculté pour les communes et les établissements publics de coopérationintercommunale d’ériger en établissement public d’enseignement primaire une écolematernelle, élémentaire ou primaire comportant au minimum treize classes. Mais on va les créer ces écoles de 13 ou 15 classes en faisant des fusions, regroupements d'établissements. Notre adjoint à l'éducation va provoquer 2 fusions pour ce mouvement 2009 , avec l'accord de l'IEN totalement sous l'emprise des politiques locaux . Les disparités entre les communes ont toujours existé , bien que modérés de ma propre expérience mais les EPEP provoqueront des différences entre les école au sein de la même commune. De toute façon, je ne pourrai convaincre quelqu'un qui a des intérêts particuliers encore une fois. J'aimerais bien que tu m'expliques de quels intérêts particuliers tu parles. Je ne dis pas que les EPEP sont une bonne ou une mauvaise chose, je dis juste que dire que c'est une mauvaise chose sur la base de fausses informations ça s'appelle de le propagande.
eric405 Posté(e) 20 décembre 2008 Posté(e) 20 décembre 2008 Propagande pour qui ? c'est du n'importe quoi. Je ne suis pas syndiqué. Je vais prendre un dernier exemple concernant ces regroupements d'écoles EPEP. Cette année, notre directeur a assuré la direction de deux écoles , en accord avec l'IEN , la directrice de l'autre école étant malade . Qu'avons-nous constaté par rapport à l'année précédente ? -Une multiplication des incidents(agressions physiques et verbales) avec certains parents alors que les années précédentes, nous n'avions relevé aucun conflit. Le directeur n'était plus là à la sortie ou à l'entrée de l'école. Le rôle principal d'un directeur est d'être un intermédiaire entre les parents et les enseignants, ce qui n'est pas le cas cette année. Pour les parents, c'est le supérieur de l'école. Outre les conséquences des EPEP concernant le futur statut des enseignants et l'impact des communes , le directeur de l'EPEP ne sera qu'un administratif (qui aura sa petite prime comme l'IEN cette année pour supprimer quelques classes) et qui n'assurera plus ce rôle de médiateur indispensable dans les écoles primaires davantage exposées que les collèges et lycées.
Xtophe Posté(e) 20 décembre 2008 Posté(e) 20 décembre 2008 Tout ça est peut-être valable dans des écoles urbaines de 15 classes qui ont la taille d'un petit collège, mais vous semblez oublier qu'une grosse majorité des écoles en France a entre 1 et 4 classes, et en secteur rural, la mise en place d'un EPEP de 15 classes est une chose totalement irréalisable. Déjà que certains RPI ne peuvent pas se faire parce que les maires des petits villages ne s'entendent pas entre eux et veulent tous garder leur petite école communale sans contrepartie, j'imagine le tableau si demain on essaye de les obliger à cohabiter dans le Conseil d'Administration d'un EPEP ! En classe unique ou en école de 2 classes, les parents d'élèves sont également très attachés à leur petite école de proximité, à la relation avec l'enseignant, et je vois mal comment on pourra imposer à des centaines de milliers de parents de se taper désormais des dizaines de km tous les jours pour déposer leur enfant dans un endroit qui leur est totalement inconnu. De plus, regrouper ensemble une dizaine de petits villages distants d'une vingtaine de km entre les deux extrémités, et mettre à leur tête un "super directeur" n'aurait aucun intérêt, puisque ce "big boss" ne serait jamais présent physiquement dans les différents sites, et quasiment impossible à rencontrer en temps et en heure. Il n'y a même pas de local bureau dans la moitié des écoles !! Darcos ferait bien de sortir de temps en temps de ses sphères parisiennes et venir faire quelques petits tours en milieu rural isolé pour voir de quoi on parle ! Et le projet de loi UMP sur les EPEP ne précise nulle part que ce futur "directeur" sera obligatoirement un enseignant ou une personne du sérail : c'est un poste de gestionnaire. S'il s'agit de faire entrer les directeurs d'EPEP dans le même corps que les personnels de direction (principal de collège ou proviseur de lycée), alors ce directeur n'aura plus le statut d'enseignant et ne pourra plus jamais le redevenir, jusqu'à la fin de sa carrière. Vous avez déjà vu le bazar que ça a été pour mettre en place le SMA, les 60 heures et bientôt l'accompagnement éducatif, en s'adaptant à toutes les contraintes logistiques de ces petites écoles (transports scolaires, cantines, garderies, etc). Avec ce projet à la "débrouillez-vous" puissance 10, je sens qu'on va se marrer quand cette nouvelle usine à gaz va émerger des bancs de l'Assemblée et qu'il faudra réfléchir à sa mise en place dans nos campagnes...Pour qu'une réforme soit appliquée, encore faut-il qu'elle soit applicable !
harpège Posté(e) 20 décembre 2008 Posté(e) 20 décembre 2008 Le projet de loi sur les EPEP est différé...voir ici: http://blog.enseignant.over-blog.com/article-25862392.html Information intéressante! ça s'ajoute à tous les reculs. Bien sûr d'aucuns diront que c'est pour mieux faire passer le reste, ou pour faire passer plus tard. C'est bien possible, mais ce que voulait notre gouvernement, c'était faire passer tout et tout de suite (ou le plus rapidement possible) et apparemment il ne peut pas. Donc oui, la mobilisation paie! Quid donc, à présent, de la création au budget 2009 des 500 postes pour les EPEP? Pertes et profits (500 postes de plus de supprimés)?
JeanLatreck Posté(e) 20 décembre 2008 Posté(e) 20 décembre 2008 Tout ça est peut-être valable dans des écoles urbaines de 15 classes qui ont la taille d'un petit collège, mais vous semblez oublier qu'une grosse majorité des écoles en France a entre 1 et 4 classes, et en secteur rural, la mise en place d'un EPEP de 15 classes est une chose totalement irréalisable.Déjà que certains RPI ne peuvent pas se faire parce que les maires des petits villages ne s'entendent pas entre eux et veulent tous garder leur petite école communale sans contrepartie, j'imagine le tableau si on essayait de les forcer à cohabiter dans un EPEP ! En classe unique ou en école de 2 classes, les parents d'élèves sont également très attachés à leur petite école de proximité, à la relation avec l'enseignant, et je vois mal comment on pourra imposer à des centaines de milliers de parents de se taper désormais des dizaines de km tous les jours pour déposer leur enfant dans un endroit qui leur est totalement inconnu. De plus, regrouper ensemble une dizaine de petits villages distants d'une vingtaine de km entre les deux extrémités, et mettre à leur tête un "super directeur" n'aurait aucun intérêt, puisque ce "big boss" ne serait jamais présent physiquement dans les différents sites, et quasiment impossible à rencontrer en temps et en heure. Il n'y a même pas de local bureau dans la moitié des écoles !! Darcos ferait bien de sortir de temps en temps de ses sphères parisiennes et venir faire quelques petits tours en milieu rural isolé pour voir de quoi on parle ! Et le projet de loi UMP sur les EPEP ne précise nulle part que ce futur "directeur" serait obligatoirement un enseignant ou une personne du sérail : c'est un poste de gestionnaire. S'il s'agit de faire entrer les directeurs d'EPEP dans le même corps que les personnels de direction (principal de collège ou proviseur de lycée), alors ce directeur n'aurait plus le statut d'enseignant et ne pourrait plus jamais le redevenir, jusqu'à la fin de sa carrière. Vous avez déjà vu le bazar que ça a été pour mettre en place le SMA, les 60 heures et bientôt l'accompagnement éducatif, en s'adaptant à toutes les contraintes logistiques de ces petites écoles (transports scolaires, cantines, garderies, etc). Si c'est encore un projet à la "débrouillez-vous", je sens qu'on va se marrer quand cette nouvelle usine à gaz va émerger des bancs de l'Assemblée et qu'il faudra la mettre en place dans nos campagnes... Tu analyses le projet EPEP comme s'il s'agissait de mettre en place des "super-RPI", avec toutes les caractéristiques de l'école que nous connaissons actuellement: si c'était le cas, il n'y aurait pas besoin de loi... Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que la création d'EPEP entraînerait un changement radical au niveau de l'école et des repères que nous connaissons actuellement dans le cadre d'une éducation nationale. Sa "faisabilité", actuellement problématique avec ces repères-là, devient bien plus effective dans le nouveau cadre: il s'agit de créer de nouvelles entités fondées sur des critères de "performances" (comprendre "le moins de dépenses possible"), tant au niveau des élèves que des personnels. Pour les élèves, c'est le "socle commun" avec ses "évaluations", la disparition de la "carte scolaire", pour les personnels c'est la disparition du statut de fonctionnaire d'état avec les garanties qui y sont attachées, enfin pour l'école c'est la disparition de la référence au "national" (ce que certains appellent "l'autonomie") et la gestion en interne du maximum de choses (remplacement, difficulté scolaire, formation des personnels...).
Xtophe Posté(e) 20 décembre 2008 Posté(e) 20 décembre 2008 Tu analyses le projet EPEP comme s'il s'agissait de mettre en place des "super-RPI", avec toutes les caractéristiques de l'école que nous connaissons actuellement: si c'était le cas, il n'y aurait pas besoin de loi... Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que la création d'EPEP entraînerait un changement radical au niveau de l'école et des repères que nous connaissons actuellement dans le cadre d'une éducation nationale. Sa "faisabilité", actuellement problématique avec ces repères-là, devient bien plus effective dans le nouveau cadre: il s'agit de créer de nouvelles entités fondées sur des critères de "performances" (comprendre "le moins de dépenses possible"), tant au niveau des élèves que des personnels. Pour les élèves, c'est le "socle commun" avec ses "évaluations", la disparition de la "carte scolaire", pour les personnels c'est la disparition du statut de fonctionnaire d'état avec les garanties qui y sont attachées, enfin pour l'école c'est la disparition de la référence au "national" (ce que certains appellent "l'autonomie") et la gestion en interne du maximum de choses (remplacement, difficulté scolaire, formation des personnels...). Peut-être, mais ça ne change rien à la non-faisabilité de la chose... J'attends franchement avec impatience de voir Darcos expliquer aux parents d'élèves des 4000 classes uniques qui existent encore, qu'on va fermer l'école de leurs enfants pour des raisons de "rentabilité", de "performance", et que, pour ces mêmes raisons, ils devront se taper des centaines de km chaque semaine pour aller scolariser leur enfant dans la "grosse" école la plus proche... Et j'attends avec impatience également leurs premières réactions !!
JeanLatreck Posté(e) 20 décembre 2008 Posté(e) 20 décembre 2008 J'attends franchement avec impatience de voir Darcos expliquer aux parents d'élèves des 4000 classes uniques qui existent encore, qu'on va fermer l'école de leurs enfants pour des raisons de "rentabilité", et que, pour ces mêmes raisons, ils devront se taper des centaines de km chaque semaine pour aller scolariser leur enfant dans la "grosse" école la plus proche...Et j'attends avec impatience également leurs réactions !! Ce sera expliqué de la même façon que pour les 7500 classes uniques fermées depuis 1980...
thierry fabre Posté(e) 20 décembre 2008 Posté(e) 20 décembre 2008 Eric Tu dis beaucoup de choses… Sur un ton très péremptoire, à grands renforts de points d’exclamation et d’affirmations gratuites. Pourquoi pas, si c’est vrai ? Mais ce n’est pas toujours le cas… « les suppressions de poste inéluctables » Banco, voila un argument qui tient la route. Si tout regroupement, toute fusion d’école aboutit inéluctablement à des suppressions de poste et à une dégradation du service public d’enseignement, tout instit qui se respecte, moi le premier, se doit de s’y opposer… Ben oui, mais ce n’est pas obligatoirement vrai… Il faut quand même arrêter le délire : sur les 50 000 écoles de ce doux pays, 17 000 sont déjà regroupées ! Ca s’appelle des RPI, et, curieusement, ça a été un excellent moyen de limiter les fermetures de classe en milieu rural. Lorsque vous discutez avec l’AMF, l’association des maires de France, premiers attachés à la survie des écoles de leur commune, ils sont loin d’être opposés au principe de ces regroupements… « les politiciens POURRIS » Il y en a sûrement, tout autant qu’il doit y avoir de dirlos minables ou d’instits défaillants. A la différence que ces dirlos, ces instits ne sont pas élus, eux… S’il y a donc des politiciens pourris, vaudrait mieux engueuler les électeurs… Pour le reste, et sur le fond, penser que les 36 000 maires de ce doux pays sont autant de pourris et de mafieux, c’est une pensée digne de poivrots du café du commerce. Allons, Eric, en cherchant bien, tu ne trouverais pas un ou deux élus dignes de ce nom et soucieux de leur école publique ? Non ? Alors, il faut en finir avec la démocratie, système inepte qui ne favorise que l’élection de pourris… Une bonne dictature ! Désolé, sans moi… « la mainmise des communes » Mais il y a belle lurette que c’est fait, mon collègue… Es-tu naïf au point de croire que la pédagogie existe sans fric ? Si ? Alors, une petite révélation : tu peux faire les projets pédagogiques les plus beaux du monde, si tu n’as pas la thune pour les mettre en œuvre, tu auras gribouillé du papier en pure perte. Le fric ? Mais ce sont les mairies qui le donnent, depuis des années… Et ce ne sont pas les 3 picaillons que nous délivrent les IA pour 18 452 pages de projet d’école qui en changent la donne. Les mairies assurent plus de 90 % des financements des écoles. Et elles le font avec leurs envies, et leurs possibilités. En matière de possibilités, entre communes pauvres et riches, se crée tout le décalage. Sur certains postes, comme la somme allouée à chaque élève pour les achats de matériels et livres scolaires, tu trouveras des écarts de 1 à 20. Donc, d’une commune à l’autre, d’une école à l’autre, un gamin aura 20 fois plus de moyens qu’un autre… Tu te crois encore dans l’Education Nationale, Eric ? Désolé de te l’apprendre, tu es dans l’Education Municipale… En matières d’envies, ce sont déjà les communes qui ont la main-mise et décident de tout . Deux exemples : - depuis plus de 10 ans, l’IA 13 décide d’une dizaine d’ouvertures de classes dans des écoles du centre de Marseille. La mairie se refusant à ouvrir de nouvelles écoles, faute de locaux, ces ouvertures de classes sont « gelées » à la rentrée… - Il existe des communes en Vendée dans lesquelles plus de 40 familles ont demandé au maire l’ouverture d’une école publique, et stipulé leur volonté d’inscrire leurs enfants à cette école publique, dès son ouverture. Les maires, chouans en diable s’y refusent toujours… Face à ces pratiques, c’est tout au contraire l’existence juridique et morale de l’ école qui peut faire contrepoids au pouvoir excessif des municipalités. « le rôle de médiateur entre écoles et famille des dirlos » Ne voir que cela dans le travail d’un dirlo, Eric, est sacrément réducteur… J’aimerais bien que mon boulot se limité à ça… Mais c’est un tantinet plus complexe. Tu devrais essayer, pour voir, on en reparlerait après… Blague à part, tu confonds ce qui relève de tes attentes et ce que nous sommes. Que tu attendes d’un dirlo une présence quotidienne, un relationnel des entrées et sorties, etc… est ton droit. Mais tes attentes ne définissent pas mon boulot. Je ne me suis jamais permis de dire à un instit ce que j’attendais de lui, je ne permettrai à personne de me dire ce que doit être mon travail. D’autant que les attentes en la matière seraient très diverses, d’un collègue à l’autre… Tout ce que tu mets en avant, je n’en ai jamais ressenti la nécessité, lorsque j’étais instit. Je n’ai jamais eu besoin des dirlos de mes écoles pour faire cette part de ce qui est mon travail, les relations avec les parents, la proximité d’un service public d’éducation Au passage, croire que « les écoles seraient bien plus exposées que les collèges et lycées », c’est une grosse bêtise. Le secondaire connaît bien plus d’incidents, et beaucoup plus violents que les nôtres… Reste le fond du débat , sur lesquels ont été avancés des arguments bien plus valides : - qu’en serait-il des « petites » écoles ? Donner un dirlo unique à un RPI déjà constitué, c’est relativement facile, pour peu que les pôles du RPI soient proches géographiquement. C’est d’ailleurs déjà fait dans la plupart des RPI de la Seine-Martime, ainsi que dans d'autres départements… Mais il serait illusoire, et mensonger, de la part du gouvernement, de dire que son projet d’EPEP serait adoptable pour toutes les écoles sans risques ni dangers - qu’en serait-il du sort des dirlos actuellement en poste ? Là aussi, que ce soit les projets initiaux des Darcos (2004 puis 2006) ou ceux des députés plus récemment, on a bien peu de réponses… Ce qui ne change rien à quelques faits bien têtus : - une école, si ce n’est pas un établissement public, qu’est-ce donc ? Une officine privée ? (de tout ?) - les instits sont capables de gérer une autonomie de fonctionnement, dans le cadre de programmes nationaux. Ils y gagneraient à pouvoir travailler autrement que sous la tutelle bien pesante des recteurs, IA et IEN… - Les instits sont tout à fait capables de gérer un budget d’une école et feraient sans doute moins d’erreur et de dépenses stupides que bon nombre d’IA et de communes… - L’Ecole Publique a-t-elle droit d’exister réellement ? Oui, bien sur. Peut-elle exister vraiment, face aux élus locaux, sans que lui soit attribuée une existence juridique et morale ? Non, seul un statut d’établissement public peut lui donner cette réalité. J’attends encore que l’on me trouve une autre possibilité, auquel cas, je suis preneur… Toutes questions et éléments de réflexion bien ennuyeux, je m’en excuse… C’est vrai que c’est autrement plus simple (simpliste) de hurler au chefaillon, directaillon, nazillon, contremaitraillon ou de décliner les versets de l’Apocalypste selon St Jean Latreck (Salut Jipai) Mais comme je suis pas trop porté sur le simplisme, je rejoindrais plutôt ce qu’en dit Zeboss… Bonnes fêtes à tous Thierry fabre
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