Aller au contenu

Messages recommandés

Posté(e)

Bonjour

sur la question d'éventuelles sanctions voici ce qui se passe dans le 44 : Mercredi 21 l'intersyndicale a été reçue par l'IA sur cette unique question.

4 organisations syndicales étaient représentées (SNUIPP, CGT, SUD, SGEN-CFDT). L'unique point à l'ordre du jour était la question des éventuelles sanctions prises à l'encontre des collègues « désobéïsseurs » sur l'aide perso.

Dans un premier temps, l'inspecteur d'académie, M. Javaudin, a rappelé le décret du 15.05.2008 : tout détournement de ce temps est assimilé à une faute professionnelle et donc est susceptible d'entraîner une sanction. Il s'est également autorisé un plaidoyer selon lequel l'Agent de l'Etat doit faire ce qu'il a à faire, que les enseignants qui refusent se trompent , sont condamnables etc etc...

Dans un deuxième temps la bataille des chiffres : les organisations syndicales recensent (sur 4600 collègues astreints à l'aide perso) 30 % de collègues ayant arrêté le dispositif (15 % l'ayant reconnu publiquement). Évidemment, l'IA dit qu'il n'a pas les mêmes chiffres. C'est sans doute une histoire de délai, beaucoup de collègues ont envoyé leur lettre à leur IEN, certains font pour le moment de la "rétention" et attendent d'être vraiment sommés par l'IA pour transmettre. Notre IEN nous a par exemple indiqué qu'il ne transférerait notre courrier qu'à partir du 30.01 alors qu'il l'a depuis début janvier, et que nous nous étions positionnées comme édésobéïsseuses" oralement auprès de lui début décembre.

(N.B : AUJOURD'HUI, NOUS SOMMES 734 « DÉSOBÉISSEURS » RECENSÉS, c'est à dire qui ont envoyé une lettre, ce qui augmente encore le pourcentage de 15% cité plus haut.)

Sa position est la suivante, bien qu'il reconnaisse un malaise dans la profession sur cette question, il ne peut recevoir les argumentations strictement politiques, il peut étudier au cas par cas les arrêts motivés pédagogiquement. Selon lui, il y a 4 scénarii d'établis :

A/ refus sans proposition d'autre aménagement ;

B/ refus  et demande de 2 heures de concertation supplémentaires ;

C/ refus avec aménagement d'horaires permettant 1 h d'enseignement face à tous les élèves  et 1 heure de concertation supplémentaire (pour certaines écoles, dans certains contextes)

D/ Refus avec aménagement d'horaires décalés  permettant des activités transversales avec tous les élèves.(ce qui serait selon ses chiffres le cas de 6 écoles dont il aurait via l'IEN validé le projet).

Les deux premières positions ne sont absolument pas négociables pour lui, ce sont des postures inacceptables.

Cependant, pour l'heure, il reconnaît sa maladresse dans le fait d'avoir utilisé comme courroie de transmission les IEN sur la question des sanctions, et il diffère toute sanction. Il attend les remontées des IEN, si ceux-ci valident les projets, il n'ira pas voir plus loin.

Les syndicats ont essayé d'en savoir plus, quelle échéance avons-nous? Impossible qu'il se prononce.

Il apparaît donc que nous avons gagné du temps, mais nullement gagné la bataille.

Être nombreux dans la rue jeudi 29 renforcerait notre position dans ce rapport de force.

Il faut savoir que tous les "désobéïsseurs" n'ont pas tous arrêté pour les mêmes raisons, avec le même argumentaire et que chaque école a sa propre réalité et a donc composé avec celle-ci. Nous constatons que l'IA veut nous diviser en hiérarchisant ainsi ceux qui sont plus ou moins "désobéïsseurs" : l'IA opère une classification des "désobeisseurs" de telle sorte que finalement certains n'en sont plus. Il semble donc important de débattre sur la suite à donner à cet outil de lutte qu'est le "refus des 60h". Nous réfléchissons en ce moment dans ce sens à trouver une nouvelle action, lettre ou autre, qui nous permette de nous afficher tous (bien que nous le soyons pour des raisons et sous des formes différentes" simplement sous la bannière de "désobéïsseurs" : nous ne voulons pas rentrer dans la logique de classification de l'IA et devons trouver un moyen (courrier ou autre) de montrer que les différentes formes d'expression de notre opposition sont solidaires entre elles et "comptabilisables" au même titre.

Nous savons très bien que nous nous exposons à des sanctions (2 /30ème prélevés par mois) alors que tous, nous effectuons nos heures (certes pas toujours "d'enseignement devant élèves"). Il est clair que si on nous prélève ces trentièmes, alors que nous faisons nos heures, ben tant qu'à perdre deux journées de salaires, on sera grévistes "pour de vrai" ces deux journées là.

Comme nous l'a dit un IEN "je vous souhaite d'être nombreux", plus on est nombreux, moins on est exposé, plus on peut réagir collectivement, et comme on le voit pour le 44, plus on gagne du temps. L'IA ne dit pas qu'il ne sanctionnera pas, et il sanctionnera sûrement, mais pour l'heure il diffère, le mouvement est en train d'enfler, il attend de voir et nous jette des os à ronger pour nous diviser. La journée d'aujourd'hui est déterminante, le SNUIPP 44 annonce près de 90% de grévistes dans le primaire, ça peut encore le faire différer un peu...

  • Réponses 72
  • Created
  • Dernière réponse

Membres les plus actifs

  • LetsGo

    11

  • Dominique

    10

  • srt

    10

  • lul

    7

Membres les plus actifs

Posté(e)

Alors, combien à Nantes?

C'est vrai qu'on ne vous a pas suivis assez vite...Comme déjà dit plusieurs fois, les sanctions tomberont si l'on est divisés et isolés.

Alain Refalo a fait figure de 'martyr' pour s'être mouillé le premier.

Gagner du temps est en effet capital, voilà pourquoi il ne faut pas céder de sitôt.

A bientôt sur ce post, le 29 n'est qu'un début.

Posté(e)
Bonjour

sur la question d'éventuelles sanctions voici ce qui se passe dans le 44 : Mercredi 21 l'intersyndicale a été reçue par l'IA sur cette unique question.

4 organisations syndicales étaient représentées (SNUIPP, CGT, SUD, SGEN-CFDT). L'unique point à l'ordre du jour était la question des éventuelles sanctions prises à l'encontre des collègues « désobéïsseurs » sur l'aide perso.

Dans un premier temps, l'inspecteur d'académie, M. Javaudin, a rappelé le décret du 15.05.2008 : tout détournement de ce temps est assimilé à une faute professionnelle et donc est susceptible d'entraîner une sanction. Il s'est également autorisé un plaidoyer selon lequel l'Agent de l'Etat doit faire ce qu'il a à faire, que les enseignants qui refusent se trompent , sont condamnables etc etc...

Dans un deuxième temps la bataille des chiffres : les organisations syndicales recensent (sur 4600 collègues astreints à l'aide perso) 30 % de collègues ayant arrêté le dispositif (15 % l'ayant reconnu publiquement). Évidemment, l'IA dit qu'il n'a pas les mêmes chiffres. C'est sans doute une histoire de délai, beaucoup de collègues ont envoyé leur lettre à leur IEN, certains font pour le moment de la "rétention" et attendent d'être vraiment sommés par l'IA pour transmettre. Notre IEN nous a par exemple indiqué qu'il ne transférerait notre courrier qu'à partir du 30.01 alors qu'il l'a depuis début janvier, et que nous nous étions positionnées comme édésobéïsseuses" oralement auprès de lui début décembre.

(N.B : AUJOURD'HUI, NOUS SOMMES 734 « DÉSOBÉISSEURS » RECENSÉS, c'est à dire qui ont envoyé une lettre, ce qui augmente encore le pourcentage de 15% cité plus haut.)

Sa position est la suivante, bien qu'il reconnaisse un malaise dans la profession sur cette question, il ne peut recevoir les argumentations strictement politiques, il peut étudier au cas par cas les arrêts motivés pédagogiquement. Selon lui, il y a 4 scénarii d'établis :

A/ refus sans proposition d'autre aménagement ;

B/ refus  et demande de 2 heures de concertation supplémentaires ;

C/ refus avec aménagement d'horaires permettant 1 h d'enseignement face à tous les élèves  et 1 heure de concertation supplémentaire (pour certaines écoles, dans certains contextes)

D/ Refus avec aménagement d'horaires décalés  permettant des activités transversales avec tous les élèves.(ce qui serait selon ses chiffres le cas de 6 écoles dont il aurait via l'IEN validé le projet).

Les deux premières positions ne sont absolument pas négociables pour lui, ce sont des postures inacceptables.

Cependant, pour l'heure, il reconnaît sa maladresse dans le fait d'avoir utilisé comme courroie de transmission les IEN sur la question des sanctions, et il diffère toute sanction. Il attend les remontées des IEN, si ceux-ci valident les projets, il n'ira pas voir plus loin.

Les syndicats ont essayé d'en savoir plus, quelle échéance avons-nous? Impossible qu'il se prononce.

Il apparaît donc que nous avons gagné du temps, mais nullement gagné la bataille.

Être nombreux dans la rue jeudi 29 renforcerait notre position dans ce rapport de force.

Il faut savoir que tous les "désobéïsseurs" n'ont pas tous arrêté pour les mêmes raisons, avec le même argumentaire et que chaque école a sa propre réalité et a donc composé avec celle-ci. Nous constatons que l'IA veut nous diviser en hiérarchisant ainsi ceux qui sont plus ou moins "désobéïsseurs" : l'IA opère une classification des "désobeisseurs" de telle sorte que finalement certains n'en sont plus. Il semble donc important de débattre sur la suite à donner à cet outil de lutte qu'est le "refus des 60h". Nous réfléchissons en ce moment dans ce sens à trouver une nouvelle action, lettre ou autre, qui nous permette de nous afficher tous (bien que nous le soyons pour des raisons et sous des formes différentes" simplement sous la bannière de "désobéïsseurs" : nous ne voulons pas rentrer dans la logique de classification de l'IA et devons trouver un moyen (courrier ou autre) de montrer que les différentes formes d'expression de notre opposition sont solidaires entre elles et "comptabilisables" au même titre.

Nous savons très bien que nous nous exposons à des sanctions (2 /30ème prélevés par mois) alors que tous, nous effectuons nos heures (certes pas toujours "d'enseignement devant élèves"). Il est clair que si on nous prélève ces trentièmes, alors que nous faisons nos heures, ben tant qu'à perdre deux journées de salaires, on sera grévistes "pour de vrai" ces deux journées là.

Comme nous l'a dit un IEN "je vous souhaite d'être nombreux", plus on est nombreux, moins on est exposé, plus on peut réagir collectivement, et comme on le voit pour le 44, plus on gagne du temps. L'IA ne dit pas qu'il ne sanctionnera pas, et il sanctionnera sûrement, mais pour l'heure il diffère, le mouvement est en train d'enfler, il attend de voir et nous jette des os à ronger pour nous diviser. La journée d'aujourd'hui est déterminante, le SNUIPP 44 annonce près de 90% de grévistes dans le primaire, ça peut encore le faire différer un peu...

des lettres d'intention de démission avec ultimatum...

Posté(e)
Alors, combien à Nantes?

Je viens de rentrer à la maison, je ne sais pas précisément. Mais c'était vraiment énorme, je ne suis pas une pro du comptage, ça fait une 15aine d'années que je fais (beaucoup) de manifs sur Nantes, pour moi on était au moins 50000. Mais dans la manif, j'ai entendu des chiffres jusqu'à 150000 :blink: .

Les derniers sont partis, alors que les premiers étaient déjà arrivés depuis une heure. C'était vraiment colossal, il règne une drôle d'ambiance, comme si les gens avaient du mal à quitter la rue ce soir. Je crains aussi que les esprits s'échauffent, à voir.

En tous les cas c'est vraiment historique, d'autant qu'il y avait 4 gros appels : un à Nantes et un dans chacune des sous-préfectures, donc des gens qui ne sont pas venus jusqu' à Nantes pour manifester, j'ai hâte d'avoir une idée du total pour la Loire-Atlantique !

Posté(e)

Bon, le chiffre officiel des syndicats serait de 55000 à Nantes ce soir (donc à voir avec les 3 autres villes du 44 combien ça fait en tout). Finalement je suis pas si mauvaise que ça en estimation :angel_not: (la police dit 40 000)

Posté(e)

50.000 à LYON !!! Vraiment beaucoup de monde !

Pourvu que les syndicats donnent une suite !

  • 4 semaines plus tard...
Posté(e)
A l'appel de Darcos aux syndicats de se "désolidariser" des désobéisseurs, ne devrions-nous pas tous faire notre lettre de désobéissance ?

Dans l'Hérault, un syndicat ne soutient effectivement pas les désobéisseurs, car "ils ne peuvent pas défendre l'indéfendable"... :glare:

On peut savoir de quel syndicat il s'agit ? Tu peux nous donner le lien vers le texte où ils l'écrivent ? Merci.

Posté(e)
A l'appel de Darcos aux syndicats de se "désolidariser" des désobéisseurs, ne devrions-nous pas tous faire notre lettre de désobéissance ?

Dans l'Hérault, un syndicat ne soutient effectivement pas les désobéisseurs, car "ils ne peuvent pas défendre l'indéfendable"... :glare:

On peut savoir de quel syndicat il s'agit ? Tu peux nous donner le lien vers le texte où ils l'écrivent ? Merci.

+1! ;)

  • 1 mois plus tard...
Posté(e)
A l'appel de Darcos aux syndicats de se "désolidariser" des désobéisseurs, ne devrions-nous pas tous faire notre lettre de désobéissance ?

Dans l'Hérault, un syndicat ne soutient effectivement pas les désobéisseurs, car "ils ne peuvent pas défendre l'indéfendable"... :glare:

On peut savoir de quel syndicat il s'agit ? Tu peux nous donner le lien vers le texte où ils l'écrivent ? Merci.

+1! ;)

Je n'avais pas vu et j'en profite pour faire remonter le post...

C'est le S****A (34). Pas de texte où ils l'écrivent mais dit mot pour mot! On ne trouve rien vis à vis des désobéisseurs sur leur site... (contrairement au S****P ou s*d)

Sinon, dans l'Hérault, les IEN ont ordre de l'IA de venir vérifier si l'aide perso est faite selon les règles de l'art...

Qu'en est-il chez vous?

J'aime beaucoup le texte modifié par Patrick Morel...quand ils ont supprimé les IUFM...

Posté(e)

Dans mon école, aucun de nous n'a remonté de liste pour le stage de printemps et notre directrice s'est faite remonter les bretelles par notre inspecteur. Maintenant, nous sommes face à quatre solutions :

1. Rendre une liste d'élèves en difficulté

2. Rendre une liste avec tous nos élèves (nous sommes en ZEP RAR)

3. Rendre une liste avec des élèves en difficulté et convaincre les parents de ne pas les mettre

4. Ne rien rendre.

Avec mes trois autres collègues, nous ne sommes pour le moment pas d'accord. Deux veulent ne rien rendre et deux mettre tous nos élèves en stage (histoire de les inonder d'élèves).

Notre directrice nous a parlé de retrait sur salaire puis de blâme si on ne rend rien.

Et vous, dans vos écoles, qu'avez-vous fait ?

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.

×
×
  • Créer...