wilou Posté(e) 31 décembre 2008 Posté(e) 31 décembre 2008 je suis t1 en ms gs et depuis le début de l'année au sein de mon équipe nous avons décidé de travailler en commun. comme je débute, j'ai suivi leurs idées d'activité et j'ai l impression que nous sommes vraiment en retard surtout en graphisme / écriture. nous avons seulement fait le rond ou en êtes vous actuellement??? merci d'avance.
wilou Posté(e) 31 décembre 2008 Auteur Posté(e) 31 décembre 2008 ah effectivement. je pensais attaquer les lignes verticales et horizontales pour les ms et les lignes brisées et ondulantes ( types vagues) pour les gs. en écriture : ils ont copié des mots avec modèle sous leur yeux puis plus loin et des phrases plus longues. pour le graphisme je suis perdue, je ne sais pas comment rattraper mon retard, il va falloir carburer. pour le travail sur les lettres tu as utilisé les majuscules ou les lettres cursives???.
lemon Posté(e) 31 décembre 2008 Posté(e) 31 décembre 2008 Tu as fait beaucoup de choses Akwabon... Moi j'ai du mal à savoir comment procéder A la période 2, nous avons vu uniquement les boucles. je leur ai présenté une oeuvre (alexander_calder-copeaux_de_spirales) , de laquelle ils se sont inspirés pour réaliser une peinture (après s'être entrainés sur un grand tableau pour faire les boucles), puis on est passé au plan vertical, où ils en ont fait sur ardoise, puis sur fiche (deux fois : "dessiner les traces de fumée laissées par les avions, puis faire des boucles entre des lignes) Ça a pris beaucoup de temps... Est-on censé leur apprendre toutes les lettres en cursive dès la GS? Et comment amène-t-on par exemple, le "r" ? Je ne vois pas d'autre moyen que de leur donner directement une fiche qui explique dans quel sens tracer la lettre, et qu'ils fassent des lignes...
enviedespoir Posté(e) 31 décembre 2008 Posté(e) 31 décembre 2008 Tu as fait beaucoup de choses Akwabon...Moi j'ai du mal à savoir comment procéder A la période 2, nous avons vu uniquement les boucles. je leur ai présenté une oeuvre (alexander_calder-copeaux_de_spirales) , de laquelle ils se sont inspirés pour réaliser une peinture (après s'être entrainés sur un grand tableau pour faire les boucles), puis on est passé au plan vertical, où ils en ont fait sur ardoise, puis sur fiche (deux fois : "dessiner les traces de fumée laissées par les avions, puis faire des boucles entre des lignes) Ça a pris beaucoup de temps... Est-on censé leur apprendre toutes les lettres en cursive dès la GS? Et comment amène-t-on par exemple, le "r" ? Je ne vois pas d'autre moyen que de leur donner directement une fiche qui explique dans quel sens tracer la lettre, et qu'ils fassent des lignes... Si ton enseignement de l'écriture est structuré sur les formes constitutives des lettres, rien de plus simple que la lettre r. C'est l'attaque d'une grande boucle suivie d'un pont et terminée, comme la plupart des lettres par une amorce de coupe (ou de boucle, ce qui revient au même). La différence entre les modèles réside dans la façon de négocier le passage de la boucle au pont : avec oeilleton, avec tige, sans tige ni oeilleton. Si l'oeilleton est trop gros, le pont s'incurve et du coup n'est plus un pont. Pour plus de détail, tu peux voir ici . (tu trouveras l'explication du r 4 lignes avant le titre "Activités graphiques et écriture ") Plutôt que de leur faire faire des lignes, fais le leur écrire une ou deux fois puis intégrer dans des mots commençant par e, l, u ou i dans de courts textes.
lemon Posté(e) 2 janvier 2009 Posté(e) 2 janvier 2009 Il n'est nulle part question des lettres qui sont censées être sues... Donc, chacun "peut" faire à sa sauce. Oui, mais tes élèves semblent très "capables" alors, si tu as déjà vu plus de la moitié de l'alphabet en un seul trimestre... :p (je suis jaloux ) Si ton enseignement de l'écriture est structuré sur les formes constitutives des lettres, rien de plus simple que la lettre r. C'est l'attaque d'une grande boucle suivie d'un pont et terminée, comme la plupart des lettres par une amorce de coupe (ou de boucle, ce qui revient au même).La différence entre les modèles réside dans la façon de négocier le passage de la boucle au pont : avec oeilleton, avec tige, sans tige ni oeilleton. Si l'oeilleton est trop gros, le pont s'incurve et du coup n'est plus un pont. Pour plus de détail, tu peux voir ici . (tu trouveras l'explication du r 4 lignes avant le titre "Activités graphiques et écriture ") Plutôt que de leur faire faire des lignes, fais le leur écrire une ou deux fois puis intégrer dans des mots commençant par e, l, u ou i dans de courts textes. Merci Et d'ailleurs, pour les différentes façon d'écrire certaines lettres, y a-t'il une sorte de "convention"? Sinon, dans le lien donné, je vois dans les choses à ne pas faire : la verbalisation des tracés (je monte, je tourne…) Mais il est quand même judicieux de leur dire, comme tu viens de le faire, de quoi se compose le tracé d'une lettre (boucle, pont...) ?
enviedespoir Posté(e) 2 janvier 2009 Posté(e) 2 janvier 2009 Il n'est nulle part question des lettres qui sont censées être sues... Donc, chacun "peut" faire à sa sauce. Oui, mais tes élèves semblent très "capables" alors, si tu as déjà vu plus de la moitié de l'alphabet en un seul trimestre... :p (je suis jaloux ) Si ton enseignement de l'écriture est structuré sur les formes constitutives des lettres, rien de plus simple que la lettre r. C'est l'attaque d'une grande boucle suivie d'un pont et terminée, comme la plupart des lettres par une amorce de coupe (ou de boucle, ce qui revient au même).La différence entre les modèles réside dans la façon de négocier le passage de la boucle au pont : avec oeilleton, avec tige, sans tige ni oeilleton. Si l'oeilleton est trop gros, le pont s'incurve et du coup n'est plus un pont. Pour plus de détail, tu peux voir ici . (tu trouveras l'explication du r 4 lignes avant le titre "Activités graphiques et écriture ") Plutôt que de leur faire faire des lignes, fais le leur écrire une ou deux fois puis intégrer dans des mots commençant par e, l, u ou i dans de courts textes. Merci Et d'ailleurs, pour les différentes façon d'écrire certaines lettres, y a-t'il une sorte de "convention"? Sinon, dans le lien donné, je vois dans les choses à ne pas faire : la verbalisation des tracés (je monte, je tourne…) Mais il est quand même judicieux de leur dire, comme tu viens de le faire, de quoi se compose le tracé d'une lettre (boucle, pont...) ? Sur la verbalisation des tracés, il y a deux "écoles", à toi de tester les deux et de voir celle qui convient le mieux à tes élèves, tu peux aussi utiliser les deux de concert : - entraînement au geste (la boucle, le pont...), - le visuel pour les visuels purs, - la verbalisation du tracé qui aidera les auditifs purs L'important, c'est que le geste soit aisé, sans à-coups, avec le moins de "levers du crayon" possible. Dire "de quoi se composent les lettres" et "verbaliser le tracé" sont deux choses fondamentalement différentes. La liberté pédagogique n'exclut pas l'existence de faits. Et les faits sont têtus : impossible d'avoir présent à l'esprit en même temps la description de la trajectoire (je monte, je tourne...) et la correspondance verbale de ce qu'on écrit. Or l'écrit renvoie à l'oral et non au dessin de la lettre. C'est ce qui fait le fondement même de nos sociétés. D'où l'importance de la catégorisation (qui est aussi l'un des piliers de notre réflexion) Donc, considérant que : - sans relation à l'oral pas de langage écrit, - sans catégorisation pas de langage. - la description verbale d'un tracé en train de se réaliser exclut la relation à l'oral, - la description verbale du tracé spécifique d'une lettre ( je monte, je tourne ...) exclut la catégorisation (boucle, coupe, rond, pont...), c'est un fait ( et non un choix d'école) que la verbalisation du tracé d'un mot ramène la perception de l'écriture à celle d'un dessin de lettres. L'écriture étant par définition un automatisme appris, il importe donc de "monter les automatismes". on "peut" toujours le faire au ralenti par la verbalisation du tracé, mais on y perd beaucoup de temps et on risque aussi de perdre les enfants dans des complications dont certains ont bien du mal à se défaire (la plupart des enfants qui me viennent en rééducation graphique depuis plus de 20 ans ont pour seul handicap ceux créés par un enseignement défectueux ; ça aussi c'est un fait. Attention, ce n'est pas une mise en accusation des enseignants, c'est un constat que le système ne leur a pas donné les outils nécessaires pour qu'il en soit autrement - cela fait des décennies que les autorités elles-mêmes évoquent le problème je le rappelle ici en milieu de page en introduction (accès plus direct ici Pour utiliser les encodages essentiels (kinesthésiques, visuels et auditifs) comme l'évoque Akwabon, je propose que, parallèlement aux activités de préparation à la lecture (qui utilisent un encodage visuel en ce qui concerne la discrimination), on commence par l'encodage kinesthésique du principal geste formateur des lettres, lequel se déduit de la catégorisation en unités minimales, formes de base et dérivées (c'est peut-être obscur pour ceux qui n'auraient pas suivi le lien qui a suscité la réponse de Lemon, mais en suivant le lien ça devrait être clair). Quand la préparation à l'écriture en arrive à la trace du mouvement sur plan vertical, on peut renforcer l'acquisition par une " " verbalisation " ", sous forme de "hop, hop, hop", qui suit le rythme du geste. Je ne parle pas des contingences spatiales de l'écriture "gestion statique de l'espace graphique) puisque la question de Lemon ne porte pas là-dessus, j'en viens maintenant - après ce préambule - à la réponse à la double question sur les différentes façons d'écrire certaines lettres, y a-t'il une sorte de "convention"? et le fait qu'il est "quand même judicieux de leur dire, comme tu viens de le faire, de quoi se compose le tracé d'une lettre (boucle, pont...) ?" ou plutôt, j'inverserais cette double question, car c'est bien une question double et non deux questions autonomes. A partir du moment où est établi un métalangage qui outille l'enfant pour catégoriser les formes de l'écriture, lorsqu'il apprend une nouvelle lettre il en identifie les formes. Comme l'encodage kinesthésique lui a permis d'automatiser le geste créateur de ces formes, la reconnaissance de la forme évoque de suite le geste correspondant. L'enfant peut le réaliser sans avoir à "le penser" de la même façon qu'on marche sans penser qu'il faut lever le pied. Le nombre de formes constitutives de chacune des lettres est suffisamment réduit pour que cela ne pose pas de problème. Si on prend soin de programmer ses progressions de façon rationnelle (selon moi , c'est à dire en travaillant d'abord les lettres simples et en le faisant dans l'ordre de difficultés de production (boucle -> coupe -> rond -> pont) et également en n'introduisant qu'une seule difficulté à la fois,) l'écriture non seulement d'une lettre mais aussi d'un mot - donc d'une phrase dont le choix aura été guidé par l'enseignant - devrait être aisée (si, bien entendu, l'enfant maîtrise aussi la tenue et le maniement du crayon ainsi que les contingences spatiales de l'écriture). Etant un code, l'écriture suppose obligatoirement des conventions communes. Ce sont elles qui permettent, entre autres, de reconnaître les lettres. Elles concernent les formes constitutives et l'essentiel des contingences spatiales. L'enchaînement des formes et les modulations des contingences spatiales constituent les "espaces de liberté". Donc si un s doit être commencé par attaque de boucle haute (1ère unité) et un n par un pont, rien, n'oblige, en revanche, à faire un oeilleton au passage à la 2ème unité du s, ni à commencer le n juste sur la ligne : - on peut passer de la 1ère unité à la 2ème unité en faisant un oeilleton ou en faisant une tige - petit trait - ou simplement un angle ; donc le s a en son sommet soit un oeilleton, soit une tige, soit un angle et il n'existe aucune raison à mon avis pour qu'on impose l'un ou l'autre, seule la dimension est impérative, le s faisant partie des lettres basses. - l'identité du n cursif se reconnaît à ses ponts et à sa finale en amorce de coupe, il peut donc commencer sur la ligne ou un peu plus haut à mi hauteur du corps du n, l'essentiel est qu'il commence suffisamment bas pour qu'on puisse identifier un pont. J'espère, Lemon, avoir répondu à ta question. Bonne année à tous
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