asma Posté(e) 3 janvier 2009 Posté(e) 3 janvier 2009 J'aimerais savoir comment les obstacles à la compréhension peuvent-ils être travaillés car je n'ai aucune progression dans le domaine.... Y a t-il un site qui propose des livres de littérature en fonction des obstacles étudiés? J'avoue que je m'y noie un peu...
asma Posté(e) 4 janvier 2009 Auteur Posté(e) 4 janvier 2009 Est ce que quelqu'un pourrait m'aider? Je ne suis pas formée en littérature de jeunesse et j'ai très peu de titres en tête. En ayant une idée de la progression et des livres de référence ça pourrait m'aider. Merci
Emilie.a Posté(e) 5 janvier 2009 Posté(e) 5 janvier 2009 Je sais pas si c'est ce que tu cherches, mais en travaillant la compréhension avec un groupe en aide personnalisée je me suis aperçue que la lecture d'un conte d'origine ("pourquoi le lièvre devint blanc?" mille ans de contes) pouvait poser des difficultés. Le lien entre l'action de l'animal et la qualité qui lui est attribué ne s'est pas fait facilement. Je pense que ces enfants ont eu des difficultés car ils se fixaient sur des détails plus que sur le sens général de l'histoire. La familiarisation avec ce type de conte peut être une aide pour une compréhension globale de texte faisant appel à l'implicite. En espérant t'avoir un peu aidé
Pervenche Posté(e) 5 janvier 2009 Posté(e) 5 janvier 2009 C'est difficile de te répondre car les difficultés en compréhension ont souvent des causes diverses: le manque de connaissances générales (comme le lien entre l'animal et la qualité qui lui est attribuée dans l'exemple d'Emilie), le manque de vocabulaire, des difficultés avec la "syntaxe" (utilisation des pronoms, des mots de liaison...) et tout simplement une lecture trop laborieuse, avec beaucoup de mots à déchiffrer, j'en oublie certainement... Je pense que l'on travaille la compréhension avec tout type de texte et pas seulement la littérature de jeunesse ou les contes. Il y a aussi des exercices du type devinette pour travailler l'implicite. Les textes documentaires peuvent aussi être utilisés. Je ne peux pas vraiment t'aider plus.
Charivari Posté(e) 5 janvier 2009 Posté(e) 5 janvier 2009 Je sors d'une journée de formation continue sur "lecture compréhension au cycle III". Je copie-colle les meilleurs moments de ce que je me suis notée : Ce qui fait la différence entre un lecteur en difficultés et un bon lecteur, c’est la qualité de contrôle que l’élève fait au fil de sa lecture. Le lecteur débutant traite les mots puis les phrases comme autant de phrases isolées. Il ne revient pas sur sa lecture. Il n’essaie pas de se construire une image au fur et à mesure. <H3 style="MARGIN: 14.45pt 377.05pt 14.45pt 0cm">Comment améliorer le code ? (oui, même au cycle III)</H3>Références : - Ateliers lecture Arthur (4 niveaux, du CP au CM2) - « stratégie pour lire au quotidien » CRDP Bourgogne - bien lire à l’école (Nathan) L’amélioration du code implique un « surapprentissage » des techniques de base. cela passe par des phases d’entrainement : - activités de reconnaissance de mots (exercices systématiques) - associés à des exercices d’écriture (on ne peut pas faire l’impasse de l’écriture) Exemple : éclat, endroit, envoi, adroit, éclat, endroit, effroi, adroit, éclat, adroit, endroit, envoi, envie, envoi Avec des exercices du type « en 10 secondes, trouver combien de fois y a-t-il le mot endroit ? combien y a-t-il de mots différents ? Voir aussi exercices « Arthur » (construire une phrase…) <H3 style="MARGIN: 14.45pt 377.05pt 14.45pt 0cm">Comment améliorer la compréhension ?</H3>On choisit des textes qui contiennent des infos implicites (enquêtes de Lafouine, ou recherchs internet avec "lecture inférences" ) On peut proposer des activités de type « tri de texte » en se demandant comment on doit lire le texte. Les élèves sont souvent perdus dans le texte documentaire. <H4 style="MARGIN: 18pt 0cm 6pt 108pt">Il faut proposer aux élèves un travail explicite des stratégies de compréhension. </H4>Dans les classes beaucoup d’élèves lisent sans comprendre . Ces lecteurs n’ont pas de stratégies. « De quoi parle l’histoire, où j’en suis, qu’est-ce qui s’est passé avant ? qu’est-ce qui peut se passer après ? » autant de questions auxquelles les lecteurs faibles ne pensent pas à répondre. Cf. doc remis en classe A u fur et à mesure de la lecture d’un texte, expliciter les processus de lecture (un lecteur accompli peut les verbaliser, ou bien le maitre peut amener les élèves faibles à se poser les questions) = - anticiper le contenu à partir du titre, des illustrations - vérifier les anticipations - relier le contenu du texte à ses connaissances - effectuer des relations entre les différentes parties du texte - résumer au fur et à mesure (faire reformuler aux élèves ) - sélectionner les idées importantes - se créer des images mentales - se poser des questions - identifier les sources de difficultés <H4 style="MARGIN: 18pt 0cm 6pt 108pt">Exercices</H4>on peut travailler la compréhension par des exercices divers : 1. Un bon lecteur lit le texte à haute voix à un lecteur débutant. Celui-ci suit le texte avec le doigt puis oralise progressivement jusqu’à atteindre la fluidité. On « s’entraine à lire comme le maitre » (ou comme le lecteur modèle) 2. le texte est découpé en unités : groupe de souffle ou segmentation syntaxique. 3. Reprises, pronoms : Dans les textes lus, les enfants seront amenés à répondre à des questions du type "Benjamin et Laurence sont gourmands. Ils aiment les gateaux à que représente « ils » ? 4. Connecteurs : des questions exigeant la compréhension des connecteurs seront formulées. On peut travailler sur « retrouve le connecteur qui convient et place-le au bon endroit » : puis, donc, car, soudain, mais, aussitôt, comme, puis, parce que, et puis 5. Inférences : lieu, temps, agent, action (cf textes internet) Le maitre lit des petits textes, et demande « où se passe cette action ? ». Il faut en faire beaucoup pour que les élèves progressent. 6. Prédictions : distinguer prédire (prélever des indices) et deviner (imaginer). Il est important d’apprendre aux élèves à réfuter les infos erronées. 7. La stimulation des connaissances 8. On peut aussi travailler sur des segments courts : par exemple choisir le bon titre pour un petit texte 9. ateliers de questionnement de texte. Une lecture préparée (points difficiles, ce qui va poser problème de sens), puis on débat sur le texte (sans avoir le texte sous les yeux) : « qu’est-ce qui se passe dans ce texte ? ». Le rôle du maitre est de noter au tableau les éléments donnés par les élèves et de faire naitre le débat. Au cours de ce travail, on relit le texte et on reprend les différents éléments en les confirmant ou les infirmant. Pour que ce travail soit efficace, il faut faire des cycles de plusieurs séances (3 cycles de 5 séances) <H4 style="MARGIN: 18pt 0cm 6pt 108pt">Classification des types de questions que l’on peut poser :</H4>Dans le texte : 1. Dans le texte / Juste là : la réponse se trouve dans une seule phrase du texte 2. Dans le texte / pense et cherche : la réponse est dans le texte, mais il faut la chercher dans plusieurs phrases Dans sa tête : 3. L’auteur et toi : combiner ce que tu sais et ce que l’auteur dit. Ex : de quel repas s’agit-il ? 4. toi seulement : ex : est-ce que ce petit déj te convient ? <H3 style="MARGIN: 14.45pt 377.05pt 14.45pt 0cm">Pour évaluer la compréhension</H3>pour que le maitre mesure l’évolution de compétences (2 en début d’année et une en fin de module) En début d’année on évalue la vitesse de lecture et la compréhension. On peut donner des textes qui ont un indice de lisibilité (dans Word, on peut l’avoir) On note en fonction à la fois de la vitesse de lecture (lecture silencieuse : le maitre donne le top, et les élèves lèvent le doigt quand ils ont fini, à chronométré) et la compréhension et l’élève obtient un « score » qui fait la moyenne des deux. L’élève voit sa progression. Attention : on n’a plus le texte sous les yeux pour répondre aux questions à ce n’est pas de la recherche d’info, mais bien de la compréhension. <H3 style="MARGIN: 14.45pt 377.05pt 14.45pt 0cm">Concrètement ?</H3>- des ateliers de lecture avec des petits groupes (les autres sont en autonomie, sur d’autres activités de lecture) - dans une année, on met l’accent sur la lecture en début d’année. Les deux premières semaines, on met l’accent sur la lecture, on met en place ces activités, on en fait tous les jours. - puis périodes 1 et 2 : Chaque semaine : reconnaissance de mot, reconstitution de phrases, vocabulaire… et en parallèle, les inférences et les procédés anaphoriques - période 3 : questionnement de texte (élèves faibles : toujours reconnaissance du code) - période 4 : classification des questions - période 5 : on répond à des questions par rapport au texte.
Charivari Posté(e) 5 janvier 2009 Posté(e) 5 janvier 2009 heu, ça ne rend pas très bien et je n'ai pas trop le temps d'y toucher, là...
flitch Posté(e) 5 janvier 2009 Posté(e) 5 janvier 2009 heu, ça ne rend pas très bien et je n'ai pas trop le temps d'y toucher, là... No problemo, il m'a suffi d'un copié collé et d'une mise en page express et hop! Dans ma partie "à relire de temps en temps" du classeur. Pas mal de trucs sont tirés de l'utilisation d'Arthur. ça fait vieille méthode mais bon on voit bien qu'un déchiffrage imparfait nuit à la qualité de la compréhension.
Charivari Posté(e) 5 janvier 2009 Posté(e) 5 janvier 2009 Tiens, une mine pour travailler la compréhension : http://charivari.eklablog.com/article-4654...-qu-on-lit.html
asma Posté(e) 10 janvier 2009 Auteur Posté(e) 10 janvier 2009 Merci vraiment pour toutes ces idées. En fait, la difficulté que j'ai c'est de trouver une progression pour travailler la compréhension en y insérant des titres de livres. Par exemple, si je travaille sur le décalage entre illustration et texte, je n'ai pas d'exemple de livre qui me vienne en tête. Et c'est pareil pour d'autres obstacles...
val37 Posté(e) 11 janvier 2009 Posté(e) 11 janvier 2009 j'utilise un super outils: un fichier de compréhension chez Accès. au CP et au CE1 il y a une progression. Sache que ces activités sont décrochées de ta lecture suivie... c'est elle qui va déterminer ta progression des activités décrochées. garde cette situation complexe.
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