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Album écho : objections ?


gabinette

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Il est donc pertinent de proposer au moins d'autres démarches d'apprentissages pour structurer le langage et peut-être prendre un peu de distance avec les albums echo et la collection Oralbums !

Alors, tout d'abord, un album-écho, qu'est-ce que c'est ?

Il s'agit en fait de présenter aux enfants des photos ( eux même ou des camarades lors d'une séquence d'EPS, lors de la réalisation d'une recette, etc.) et de recueillir leurs propos à partir de ces photos.

L'instit relance de temps en temps, tout en prenant intégralement en note ou en enregistrant ce que disent les enfants.

Ensuite, lors de la réalisation de l'album-écho, l'instit tiendra compte de ce qui a été dit en reformulant dans un langage oral qui se trouve juste au-dessus de celui qui a été produit.

Vous avez l'illustration de ceci sur le site du LEM de Soissons, à la rubrique vidéos ( vidéo de Philippe Boisseau ).

http://www.ac-amiens.fr/inspections/02/res...lem/Videos.html

Ensuite, l'album-écho sera présenté, raconté aux élèves, plusieurs fois, pour leur permettre de progresser en langage.

Si notre objectif est de faire progresser nos élèves et si nous prenons la peine d'utiliser une pédagogie différenciée en langage, les albums-écho me semblent un outil plutôt intéressant, non ?

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Dans ma circonscription, les travaux de Boisseau sont régulièrement présentés, mais peu y adhèrent. Hier encore, sur toutes les personnes présentes, j'étais la seule à pratiquer les textes en syntaxe adaptée.

Par contre, ma collègue, qui a aussi des TPS/PS, elle ne lit jamais les livres tels qu'ils ont été écrits, mais les "adapte" (ses propres mots) en fonction de son public.

Moi, je pense, que tant qu'à "adapter" autant que ça le soit selon des principes clairement établis et non pas au petit bonheur la chance.

Cela fait 3 ans que j'enseigne en TPS/PS et 3 ans que je pratique les textes en syntaxe adaptée. Quand j'ai eu ce poste, "Pédagogie du langage pour les 3 ans" a été le seul ouvrage en langage que j'ai trouvé à la bibliothèque de l'IUFM (normal, elle était toute récente). Le principe m'a plu et je me suis lancée.

Il y a des avantages à travailler avec des textes adaptés :

- en rendant l'implicite explicite, on aide à la compréhension de l'histoire

- la réécriture du texte, puisqu'elle est admise, nous permet une grande liberté, et par conséquent une plus grande progressivité dans l'année (emploi du "il" et du "elle", puis du "je" et du "tu", puis le "nous", le "vous", emploi du présent plus généralisé, puis du passé composé (plutôt que du passé simple)...)

Les résultats sont positifs (je parle pour moi, je ne cherche pas à convaincre). Alors que j'ai des enfants qui n'ont pour la plupart jamais vu un livre de leur (petite) existence ou à qui on n'a jamais raconté d'histoires, ils sont très attentifs lors de ces moments de lecture (même si les non francophones mettent plus de temps que les autres, ils finissent eux aussi par écouter attentivement les histoires). Et je ne crois pas que cela soit si répandu que cela que de voir 20 TPS/PS se taire pour entendre la nouvelle histoire de la maîtresse. Pour l'emploi de pronoms, je trouve qu'ils s'en sortent bien, mais je ne suis pas sûre que cela soit directement lié aux textes en syntaxe adaptée (puisque je mène par ailleurs, d'autres actions).

Il y a aussi des inconvénients :

- si certains livres se prêtent bien au jeu de l'adaptation (les contes... il y en a des tas de versions différentes, alors pourquoi se priver d'une de plus) d'autres devraient être évités (je pense à Roule galette) parce qu'il vaut mieux réserver certains ouvrages à plus tard, plutôt que de les dénaturer pour les utiliser plus tôt. Ce n'est pas pour rien que les Oralbums sont presque exclusivement des contes ou (l'arbre aux goûters) des créations directes en syntaxe adaptée.

- si l'on vise vraiment l'amélioration du langage oral, je trouve le dispositif lourd (c'est mon avis) : il faut des lecteurs de CD ou de cassettes (quand les oralbums n'existaient pas, il fallait s'enregistrer), et les oralbums sont loin d'être abordables (par contre, ils ont un format génial pour la lecture en groupe !).

J'ai essayé diverses autres choses (Brigaudiot par exemple ou l'improvisation) et on obtient aussi des résultats, mais, je ne crois pas me tromper en disant, que quoi qu'on fasse, la tâche première est toujours de soulager la compréhension du texte écrit pour le rendre abordable aux jeunes enfants. Alors, Boisseau ou pas, même combat ! Même si je sais que, dans le premier cas, on vise la langage oral et dans les autres, le langage écrit.

Comme je suis en TPS/PS, je ne me pose pas plus la question, surtout avec le nouveau programme où j'ai le droit de "raconter" les histoires. Le langage oral, c'est pas du luxe dans ma classe (entre ceux qui n'ont même pas encore appris à parler, ceux qui crient pour s'exprimer, ceux qui connaissent quelques mots mais qu'on arrive pas à comprendre, ceux qui manquent cruellement de vocabulaire, ceux qui parlent une autre langue et bien, il reste plus grand monde...) et le langage écrit et bien ça peut aussi attendre un peu. Même si, je varie quand même mes dispositifs (à partir de janvier) et qu'il m'arrive donc de lire des textes originaux à mes élèves.

Par contre, en GS (en décloisonnement), je n'adapte aucun texte. Je travaille sur le langage écrit (même s'il y a toujours une part d'oral) et pour le langage oral, je choisis d'autres dispositifs.

Pour ce qui est des instructions officielles concernant le lexique, c'est à dire pour la PS :

- Comprendre, acquérir et utiliser un vocabulaire pertinent (noms et verbes en particulier ; quelques adjectifs en relation avec les couleurs, les formes et grandeurs) concernant :

. les actes du quotidien (hygiène, habillage, collation, repas, repos),

. les activités de la classe (locaux, matériel, matériaux, actions, productions),

. ses relations avec les autres : salutations (bonjour, au revoir), courtoisie (s'il vous plaît, merci).

Cela est de toute façon incompatible avec la littérature, quelque soit l'entrée que l'on choisit. Je ne vois pas ce qu'on peut reprocher de plus aux "théories" de Boisseau ???!!!

Maintenant, ceci n'est que mon expérience de tout juste 3 ans de pratique. Je ne cherche pas non plus à convaincre mais juste à partager.

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