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Enseignement spécialisé et crise d'angoisse


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Posté(e)

Bonjour à toutes et à tous.

J'ai changé de département en septembre et j'ai été nommé sur un poste ASH dans une IME avec des jeunes de 17-18 ans, déficients intellectuels (légers et moyens) accompagnés pour certains de troubles du comportement (violence, notamment). Je travaille à mi-temps (fils de 2 ans). Je ne suis pas enseignante spécialisée et je ne voulais pas de ce poste. J'ai contacté un syndicat en septembre qui m'a encouragé à rester sur le poste (pour ne pas changer et risquer être mutée à l'autre bout du département... moi qui ai intégré ce département pour rapprochement de conjoint...).

Malheureusement, suite à de nombreux soucis personnels (dont, récemment, le licenciement de la nounou de mon fils pour violence...), j'ai craqué et j'ai été arrêtée par le médecin pour "dépression" avec antidépresseurs que j'ai acheté mais que je n'ai pas consommé (je ne supporte pas l'idée de prendre des cachets). Ca fait maintenant 1 mois que je suis arrêtée et je dois reprendre lundi 19 janvier. Je n'ai pas réussi à trouver une solution de garde pour mon fils (seul 2 demies journées à la halte-garderie de ma commune mais ce ne sont pas des demies journées fixes d'une semaine à l'autre), j'ai cherché sur quatre communes voisines (jusqu'à 10 km de mon domicile) et je "refuse" psychologiquement d'étendre encore de 5 km mon périmètre de recherche. Toutes les nounous qu'on me conseille sont déjà prises et les autres ne veulent pas travailler le mercredi (car malheureusement, je travaille le mercredi). Je me suis renseignée pour l'embauche d'une baby-sitter mais à 8€ de l'heure, ça m'a vite refroidie.

A part ce problème (qui s'ajoute à bien d'autres), j'angoisse de retourner au travail. Ca fait deux jours que j'ai à nouveau des nuits agitées (impossible de me rendormir). Je pense aux jeunes de l'école et je repense à l'un d'entre eux qui m'a violemment bousculé à plusieurs reprises avant mon congé et qui m'a par la même occasion menacé de giffle. C'est là aussi, un événement parmi d'autres (car régulièrement, il y a de la violence et on subit de la violence dans ces structures) mais je ne me sens plus capable d'assumer ce genre de poste. Je n'ai plus la force de me "battre" contre eux ou alors de "faire l'autruche" (pour éviter le conflit)... Quand je parle du boulot à des amies, je me mets à trembler nerveusement (d'ailleurs, je commence à l'instant), ma mâchoire se serre, je n'arrive plus à articuler et mes mains deviennent froides.

Je ne suis pas bien fière de moi et de la façon dont je pense les choses. En 6 ans de carrière, je ne me suis jamais mise en arrêt maladie (sauf cinq jours pour mon fils)...

Mes questions sont : dois-je continuer à aller au boulot (s'acharner) au détriment de ma santé ? dois-je demander un congé sans solde (j'ai un crédit immobilier sur le dos) ? Y a -t-il d'autres personnes qui sont passées par là ? Comment s'est passée l'année pour vous ?

Merci pour vos témoignages et vos réponses.

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Bonjour à toutes et à tous.

J'ai changé de département en septembre et j'ai été nommé sur un poste ASH dans une IME avec des jeunes de 17-18 ans, déficients intellectuels (légers et moyens) accompagnés pour certains de troubles du comportement (violence, notamment). Je travaille à mi-temps (fils de 2 ans). Je ne suis pas enseignante spécialisée et je ne voulais pas de ce poste. J'ai contacté un syndicat en septembre qui m'a encouragé à rester sur le poste (pour ne pas changer et risquer être mutée à l'autre bout du département... moi qui ai intégré ce département pour rapprochement de conjoint...).

Malheureusement, suite à de nombreux soucis personnels (dont, récemment, le licenciement de la nounou de mon fils pour violence...), j'ai craqué et j'ai été arrêtée par le médecin pour "dépression" avec antidépresseurs que j'ai acheté mais que je n'ai pas consommé (je ne supporte pas l'idée de prendre des cachets). Ca fait maintenant 1 mois que je suis arrêtée et je dois reprendre lundi 19 janvier. Je n'ai pas réussi à trouver une solution de garde pour mon fils (seul 2 demies journées à la halte-garderie de ma commune mais ce ne sont pas des demies journées fixes d'une semaine à l'autre), j'ai cherché sur quatre communes voisines (jusqu'à 10 km de mon domicile) et je "refuse" psychologiquement d'étendre encore de 5 km mon périmètre de recherche. Toutes les nounous qu'on me conseille sont déjà prises et les autres ne veulent pas travailler le mercredi (car malheureusement, je travaille le mercredi). Je me suis renseignée pour l'embauche d'une baby-sitter mais à 8€ de l'heure, ça m'a vite refroidie.

A part ce problème (qui s'ajoute à bien d'autres), j'angoisse de retourner au travail. Ca fait deux jours que j'ai à nouveau des nuits agitées (impossible de me rendormir). Je pense aux jeunes de l'école et je repense à l'un d'entre eux qui m'a violemment bousculé à plusieurs reprises avant mon congé et qui m'a par la même occasion menacé de giffle. C'est là aussi, un événement parmi d'autres (car régulièrement, il y a de la violence et on subit de la violence dans ces structures) mais je ne me sens plus capable d'assumer ce genre de poste. Je n'ai plus la force de me "battre" contre eux ou alors de "faire l'autruche" (pour éviter le conflit)... Quand je parle du boulot à des amies, je me mets à trembler nerveusement (d'ailleurs, je commence à l'instant), ma mâchoire se serre, je n'arrive plus à articuler et mes mains deviennent froides.

Je ne suis pas bien fière de moi et de la façon dont je pense les choses. En 6 ans de carrière, je ne me suis jamais mise en arrêt maladie (sauf cinq jours pour mon fils)...

Mes questions sont : dois-je continuer à aller au boulot (s'acharner) au détriment de ma santé ? dois-je demander un congé sans solde (j'ai un crédit immobilier sur le dos) ? Y a -t-il d'autres personnes qui sont passées par là ? Comment s'est passée l'année pour vous ?

Merci pour vos témoignages et vos réponses.

Bonsoir,

Je suis désolée de ne pouvoir réellement t'aider (concrètement je veux dire). Je voulais juste que tu saches que je comprends ton désarroi, que ton message me touche et que je te souhaite de vite remonter la pente... Te sens-tu comprise par tes collègues? Penses-tu qu'ils puissent te soutenir un peu ou du moins t'aider à gérer ton groupe aux moments les plus critiques???

Plein de courage pour toi, ton p'tit loulou :wub::wub:

N'hésite pas à venir ici pour papoter et trouver quelques paires d'oreilles attentives... :wink:

Posté(e)

Je n'ai pas de témoignage, mais, je pense que tu ne dois pas y laisser ta santé.... :sad: Si tu ne te sens pas encore capable, je pense qu'il ne vaut mieux pas insister.

Bon courage en tous cas! :wub:

Posté(e)

Merci pour ces deux réponses.

Pour répondre à tes question Biboo76, les collègues sont vraiment sympas et peuvent me soutenir (mais je n'ose plus trop les "ennuyer" avec mes ressentis car j'ai l'impression de ne faire que ça). En plus, travaillant à mi-temps, j'ai toujours l'impression d'être en "décalage" par rapport à eux. Et je pense les "agacer" à toujours essayer de prendre connaissance des décisions prises les jours où je ne travaillais pas.

Ce ne sont pas que mes jeunes qui me posent des problèmes d'incivilité et de violence. Il y a aussi d'autres jeunes issus d'autres classes et comme je ne suis pas du tout physionomiste, je ne suis pas toujours capable de reconnaître un jeune qui m'a manqué de respect. Et puis, il se passe tellement de choses inattendues et inadaptées par rapport à l'enseignement en milieu ordinaire (niveau primaire) qu'il m'arrive de ne plus connaître la limite entre le permis et le défendu. J'ai discuté avec mes collègues de certains incidents que j'avais du mal à accepter (insultes) et à chaque fois, j'avais droit à "oui, mais tu sais ce jeune n'a pas une vie facile". On trouve fréquemment des excuses à leurs actes incivils et violents. Je le comprends mais au bout d'un moment, je n'arrive plus à accepter toutes ces excuses. Le soir, je rentre énervée (même la durée du trajet, 40 minutes, ne permet pas de me calmer) et c'est mon pauvre bibou qui prend toute l'agressivité emmagasinée durant la journée. D'ailleurs, il a été vu par un pédopsychiatre pour des troubles du comportement qui ont disparu deux semaines après que je sois en arrêt maladie. J'ai pris conscience que mon état de santé jouait sur celui de mon fils et je n'ai pas envie qu'il soit perturbé (lui et moi, d'ailleurs) à cause d'un boulot à mi-temps...

Posté(e)

Prends contact avec l'IEN ASH de ton département ou prends rendez-vous avec l'assistante sociale de ton académie afin que tu puisses trouver une solution digne de ce nom. Tu n'es pas spécialisée : on ne peut donc pas t'en tenir rigueur.

Je trouve ton attitude très responsable : ces enfants très perturbés ont besoin de personnes formés ou tout du moins volontaires et pas en souffrance comme tu sembles l'être. Fais toutes tes démarches dans ce sens. Il n'est pas question de convenace personnel mais bien d'une impossiblité d'assumer cette fonction si particulière.

Bon courage

Posté(e)
Prends contact avec l'IEN ASH de ton département ou prends rendez-vous avec l'assistante sociale de ton académie afin que tu puisses trouver une solution digne de ce nom. Tu n'es pas spécialisée : on ne peut donc pas t'en tenir rigueur.

Je trouve ton attitude très responsable : ces enfants très perturbés ont besoin de personnes formés ou tout du moins volontaires et pas en souffrance comme tu sembles l'être. Fais toutes tes démarches dans ce sens. Il n'est pas question de convenace personnel mais bien d'une impossiblité d'assumer cette fonction si particulière.

Bon courage

Et, en attendant, fais-toi prolonger ton congé de maladie. S'il y a un diagnostic de dépression, tu dois même pouvoir être en congé (payé) au moins un an (l'assistante sociale pourra te renseigner sur la question). Et, si l'administration ne fait pas d'effort pour te trouver un autre poste (genre remplacements), essaie de ne pas trop culpabiliser de ton côté!

Posté(e)

Savez-vous comment se passe un entretien avec l'assistante sociale ? Pour prendre un rdv, faut-il faire un courrier ou un simple coup de fil suffit ? Ne pensez-vous pas qu'il soit trop tard (nous sommes fin janvier) pour me trouver un autre poste ? Connaissez-vous des personnes pour qui cela a marché ? Merci pour vos réponses.

Posté(e)
Savez-vous comment se passe un entretien avec l'assistante sociale ? Pour prendre un rdv, faut-il faire un courrier ou un simple coup de fil suffit ? Ne pensez-vous pas qu'il soit trop tard (nous sommes fin janvier) pour me trouver un autre poste ? Connaissez-vous des personnes pour qui cela a marché ? Merci pour vos réponses.

Tél à l'inspection et demande un rendez-vous auprès de l'assistante sociale ...

L'AS est tenue au secret professionnel donc tout ce qui se dira dans son bureau restera dans son bureau si tel est ton souhait.

Je ne connais personne qui a été dans ce cas là mais l'AS certes oui : c'est donc elle qui te sera de meilleur conseil puisque très au fait de ce qui se passe dans ton académie.

Je te conseille néanmoins de passer par la case toubib avant ...

Posté(e)
ces enfants très perturbés ont besoin de personnes formés ou tout du moins volontaires et pas en souffrance comme tu sembles l'être.

Ce ne sera jamais assez dit et répété.

Posté(e)

Toupie, est-ce que tu vas "mieux"?

Je pense bien à toi!

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