JOE Posté(e) 21 janvier 2009 Posté(e) 21 janvier 2009 1- références culturelles Au début des années 60, les EU et l’URSS se lancent à la conquête de l’hégémonie absolue. Alors quez s’installe « l’équilibre de la terreur », une nouvelle génération arrive à maturité. Cette génération de l’après guerre, issue de la Shoah et d’Hiroshima souhaite en finir avec ce monde trop vieux, trop policé, au bord de l’apocalypse nucléaire. Les artistes plasticiens, comme tous les intellectuels de l’époque, participent à une formidable mobilisation politique qui débouchera sur la révolution de 1968. Ils entendent prouver que rien de ce qui se passe dans le monde ne leur est indifférent. Leur art n’en est pas en marge de la société, il est une prise de position dans un contexte social donné. Contrairement au pop’art, cette peinture n’a pas voulu « témoigner », elle a surtout voulu « transformer ». Elle se démarque du mouvement américain par son caractère analytique et critique. La nouvelle figuration ne veut pas se limiter à la simple reproduction. La plupart des peintres de ce mouvement privilégient le matériel photographique en interprétant la ou les photos qu’ils utilisent. Ils en choisissent des éléments, les transposent, les manipulent dans l’espace de la toile de manière à exprimer leur propre réalité intérieure. Mai 68 ébranle l’ordre moral, l’artiste devient un contestataire et un « militant le pinceau à la main ». le projet collectif l’emporte sur la valeur artistique. L’atelier populaire produit des affiches « nous sommes tous des juifs et des allemands » avec la photo de Daniel Cohn-Bendit. Le tableau est un objet de communication. L’art est dans la rue. L’ordre rétabli, les responsables politiques n’auront de cesse de dompter cette expression qui venait de se montrer si dangereuse. Les artistes se tournent alors vers le cinéma ou l’installation puis reviennent à la peinture. Au milieu des années 70, la création individuelle succède à la stratégie de groupe. La nouvelle figuration (ou figuration narrative) regroupe des artistes français : Bernard Rancillac, Jacques Monory, Gérard Fromanger, Hervé Télémaque mais aussi des peintres européens : Adami, Arroyo, Erro. 2- caractéristiques picturales - usage de la peinture acrylique - les artistes dessinent à partir de photographies qu’ils projettent sur les murs à l’aide d’un épiscope. - mise en scène et cadrage « cinématographiques » - rendu mat et uniforme - engagement critique des artistes par rapport à la société bourgeoise - agencement sur une même toile de différentes séquences d’une scène pour évoquer le récit 3-œuvres de référence - Bernard Rancillac (1931…) Suite américaine - Jacques Monory (1934…) Wall Street - Arroyo (1937…) Heureux qui comme Ulysse a fait un long voyage 4-pistes de travail Et pourtant faut y aller : photographier un enfant entrant dans la classe avec une partie du corps restant à l’extérieur. Photocopier et agrandir la photo. Coller la photocopie sur une feuille canson et imaginer et dessiner ce qu’il y a à l’extérieur de la classe. Le monde est bleu, le monde est rouge : photocopier une photo en noir et blanc. Poser un calque sur la photo. Mettre la photo à l’envers. Prélever les traits intéressants. Photocopier 25 fois le même dessin. Colorier un dessin en bleu, l’autre en rouge. Comparer les effets des couleurs chaudes et froides.
Baltique Posté(e) 28 janvier 2009 Posté(e) 28 janvier 2009 Bernard Rancillac, Suite américaine : Jacques Monory, N.Y. n°6 :
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