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Posté(e)

Bonjour,

Je postule cette année pour le recrutement par voie contractuelle au CRPE dans l'académie de Lille et j'aimerais savoir si certains PE2 de cette année avaient été recrutés par cette voie l'année dernière. Je viens de passer un entretien pédagogique avec un IEN et si c'est ok, je serais en PE2 l'an prochain. Merci pour les infos car il n'y a pas grand chose sur le sujet et même au niveau du rectorat ils ne savent pas précisément comment ça se passe.

Posté(e)

Bonjour,

Peux-tu m'expliquer quel est ce mode de recrutement car je le connais pas. Cela m'intéresse et j'aimerai connaître les démarches à suivre.

Pour ta question, je ne sais pas si des pe2 ont été recrutés de cette façon.

Merci

Posté(e)

Bonjour,

C'est un mode de recrutement qui est réservé aux personnes bénéficiant de la reconnaissance travailleur handicapé. Il faut constituer un dossier avant fin décembre-début janvier avec cv, lettre de motivation, diplômes (les pré requis sont les mêmes pour le concours), les documents attestant du handicap... Ensuite, s'il y a des postes prévus pour ce mode de recrutement, il y a un entretien avec le médecin du travail qui atteste de la compatibilité du handicap avec le métier et qui note quels seraient les aménagements à prévoir. Enfin, il y a un entretien avec un inspecteur, genre oral pro qui termine le recrutement. Si c'est ok, on intègre la PE2 l'année suivante.

J'ai passé l'entretien jeudi dernier et c'est comme cela que j'ai découvert qu'il y avait des personnes qui avaient été recrutées l'an dernier de cette façon et qui sont donc en PE2 cette année dans l'académie.

Cordialement,

Swannie

Posté(e)

merci pour ta réponse, j'espère pour toi que cela fonctionnera, :D perso c'est la 4ème fois que je passe le concours. C'est la raison pour laquelle je t'ai demandé des précisions sur ce mode de recrutement. En fait il y a un nombre déterminé ppour les personnes relevant de la cotorep (je suppose).

A ta place j'irai dans d'autres posts, en dehors de celui de l'iufm, certains titulaires ont pu être recruté comme cela.

nine

ps: qui était ton inspecteur (je travaille dans une circonscription de lille), par mp ce sera mieux.

Posté(e)

Oui il y a un nombre de postes chaque année par académie pour ce type de recrutement, il faut dire que l'éducation nationale est à la traîne pour l'embauche des personnes handicapées!

Je ne peux pas t'envoyer de mp car visiblement je ne suis pas un membre assez actif du forum, l'inspecteur était d'une circonscription du Pas de Calais.

Swannie

Posté(e)

Mon PE2, qui fait le stage filé sur mon jour administratif, a été recruté comme ça, avec deux entretiens et une visite médicale.

Il est en CDD.

  • 3 semaines plus tard...
Posté(e) (modifié)

Bonsoir,

Je viens de "découvrir" qu'il était possible d'intégrer une PE2 par voie contractuelle. C'est un peu tard pour 2009 mais j'aimerais déposer un dossier pour l'année prochaine. J'ai vu qu'il fallait une lettre de motivation. Est ce que tu peux me dire ce que tu as écrit dans la tienne. Je stagne un peu dessus et celà m'angoisse!

Merci d'avance!

Modifié par snoopy5
Posté(e)

Bonjour,

J'ai exposé les raisons pour lesquelles je voulais faire ce métier, pour ma part c'est une reconversion professionnelle, je bosse dans le privé depuis 10 ans et je n'ai pas beaucoup de perspectives professionneles dans ma branche... J'ai surtout mis l'accent sur le souhait que j'avais de me lancer dans un projet professionnel stable, enrichissant et plus concret que mon job actuel. Je ne me suis pas attardée sur mes motivations, je me suis surtout présentée et j'ai mis en avant les expériences que j'ai eu avec les enfants dans mon parcours.

J'espère t'avoir un peu aidé, bon courage!

  • 1 mois plus tard...
Posté(e)
Bonjour,

J'ai exposé les raisons pour lesquelles je voulais faire ce métier, pour ma part c'est une reconversion professionnelle, je bosse dans le privé depuis 10 ans et je n'ai pas beaucoup de perspectives professionneles dans ma branche... J'ai surtout mis l'accent sur le souhait que j'avais de me lancer dans un projet professionnel stable, enrichissant et plus concret que mon job actuel. Je ne me suis pas attardée sur mes motivations, je me suis surtout présentée et j'ai mis en avant les expériences que j'ai eu avec les enfants dans mon parcours.

J'espère t'avoir un peu aidé, bon courage!

Voici ce qui peut arriver après un recrutement en PE2 par voie contractuelle. Un témoignage certainement très atypique au regard des valeurs intégratrices de l'Institution...

FAITS

Après deux rejets successifs de ma candidature par l’Inspection Académique du Var, en 2004 et en 2005, les interventions du délégué du personnel et du médiateur académique m’ont permis d’être recruté en IUFM à la rentrée 2006 afin de suivre la formation de Professeur des écoles, dans le cadre de la procédure d'intégration sous contrat réservée aux travailleurs handicapés.

Quelques mois plus tard, en début d’année 2007, j’ai été inspecté sans en avoir été prévenu.

Comme tous les autres stagiaires en formation, je rencontrais à cette période les difficultés classiques des professeurs débutants dans la gestion de ma classe de CM2. Mais les rapports de visites effectuées par les formateurs étaient jusque-là satisfaisants et très optimistes sur mes capacités.

Au lieu de me donner des conseils pertinents pour progresser, l’inspectrice a dramatisé les points faibles de ma pratique. Elle a longuement stigmatisé mon âge (49 ans), rédhibitoire à ses yeux pour réussir une reconversion professionnelle dans l’enseignement, ainsi que mon ancien métier (ingénieur) qu’elle a jugé bien trop éloigné de celui de professeur des écoles. Avant de partir, elle m'a suggéré de démissionner : « Il vous suffit tout simplement d’envoyer une lettre à l’Inspection, en expliquant que vous abandonnez tout de suite car cette formation ne vous convient pas... »

Face à ma stupéfaction, cette supérieure hiérarchique a ensuite fait allusion à ce qui pouvait m’attendre si je ne prenais pas rapidement « la bonne décision » : une non validation de mon année de formation, puis une mise en prolongation de scolarité pendant un an, et enfin le licenciement...

Contactée le lendemain par un délégué du personnel que j’avais aussitôt alerté, cette inspectrice lui a tenu un discours radicalement opposé : mon âge, mon métier antérieur, n’étaient plus rédhibitoires pour enseigner mais étaient curieusement devenus … « des atouts » !

Une grande persévérance et un travail considérable m’ont permis d’obtenir à la fin de mon année de formation PE2 des appréciations favorables sur tous les éléments de validation :

- Le dossier interdisciplinaire : "satisfaisant"

- Les 3 rapports de visite du stage pratique de fin d’année : "satisfaisants"

- Le mémoire professionnel : "très satisfaisant"

- Le C2i enseignant : "satisfaisant"

Je précise par ailleurs que l'on ne me reproche aucune faute professionnelle.

Faisant fi de ces résultats et de ma progression en cours d’année, l’inspectrice a fait parvenir un avis défavorable au Rectorat (document introuvable) et a réclamé ma mise en prolongation de scolarité !

Contrairement aux autres stagiaires qui présentaient des résultats comparables, voire inférieurs, je n’ai pas obtenu le diplôme de professeur des écoles en juillet 2007. Non titularisé, j’ai dû effectuer un nouveau stage d'un an, sans que l’organisme de formation IUFM ne puisse faire de proposition à la commission rectorale, sans même bénéficier de la contre inspection obligatoire proposée à la fin juin 2007 à tous les stagiaires non validés après la 1ère délibération du jury. Stagiaires dont la plupart ont été titularisés suite à cette inspection supplémentaire.

A la rentrée 2007 j'ai été affecté dans une école maternelle située à 9 km de mon domicile et chargé, à temps plein, d’une classe de Petite Section à effectif réduit (20 élèves). Il est à noter que ce faible effectif est une adaptation ne résultant pas d’un aménagement spécifique de mon poste : elle provient des contraintes matérielles liées à la faible superficie de la salle de classe concernée.

Un aménagement spécifique aurait permis une affectation en accord avec les recommandations médicales, sur l’un des deux postes vacants situés à proximité de mon domicile (1,5 km)

Toutefois, je me suis rapidement adapté à mon nouveau milieu de travail : très bonne entente avec les collègues et intégration rapide à l'équipe pédagogique de l’école, progrès de tous les élèves, grande satisfaction des parents. Mais le premier jour de classe, le directeur de l’école, franc et honnête, a quand même voulu me prévenir : « Cette année ils ne vont pas te faire de cadeau, avec ce que tu as* tu ne peux pas occuper un poste avec enfants… » J’ai réalisé tout à coup que l’âge trop élevé, le métier antérieur inadapté, n’avaient été que les motifs d’exclusion les plus avouables…

De quelle manière le secret médical avait-il pu filtrer ?

Qui avait inquiété mes collègues, en affabulant au sujet de mon état de santé ?

Pas de réponse… Mais au regard des méthodes employées et du contenu des rapports d’évaluation rédigés de septembre 2007 à mars 2008, j’ai dû me rendre à l’évidence : la prolongation de scolarité n’était qu’un sursis nécessaire pour « construire les preuves » d'une supposée incompétence professionnelle, dans le but de soutenir une demande de licenciement qui n'aurait pas été crédible sur ce même motif en fin d’année précédente. A la lecture d’une partie des rapports d’évaluation réalisés pendant mon renouvellement de stage, on pourrait croire que ma pratique professionnelle, pourtant jugée satisfaisante quelques mois avant, est tout à coup devenue catastrophique. « Compétences insuffisantes », alors que tous mes collègues enseignants ont trouvé que je réalisais un travail de grande qualité avec si peu d’expérience et sans formation spécifique, alors que mes élèves ont progressé au même rythme que les élèves des autres classes, alors qu’en fin d’année les parents

d’élèves m’ont suggéré d’enseigner l’an prochain dans le niveau de classe supérieur afin que je reste une année supplémentaire l’enseignant de leurs enfants…

Quant au directeur de l’école il a, au fil des jours, complètement changé son regard : mon état de santé ne lui a nullement semblé être un obstacle pour réaliser ma mission d’enseignant.

Préoccupé par la tournure des événements, j’ai obtenu le 12 mars 2008 une audience auprès de mes supérieurs hiérarchiques, à l’Inspection Académique. Un délégué du personnel m’accompagnait. Voici les principaux points évoqués et les réponses qui nous ont été données :

1) Mon interrogation sur les importantes divergences relevées entre les rapports de visite effectués, sur l’écart entre ces évaluations et la réalité du terrain n'a pas été entendue, voire dénigrée : « Vous nous faites une explication de texte pour masquer ce qui ne va pas, mais vous ne vous en sortirez pas de cette manière... »

2) Les mesures de compensation du handicap préconisées par le médecin de prévention ont été confondues avec privilèges accordés, par des personnes non spécialistes de santé : « Par rapport aux autres stagiaires, vous bénéficiez de très grands privilèges ».

3) L’adaptation de l'effectif de la classe est apparu comme usurpé face à l’invisibilité du handicap : « Je ne vois vraiment pas pourquoi vous n'auriez pas un effectif de classe plus lourd, 27 ou 28 élèves, votre handicap n'est pas physique »

4) Le relèvement des exigences, et les attitudes très surprenantes de certains évaluateurs ont été justifiés : « Compte tenu de tous les privilèges dont vous bénéficiez, il me paraît normal que l'évaluation de votre travail soit plus sévère »

5) J'ai demandé les raisons objectives de ma mise en prolongation de scolarité en fin d'année précédente, alors que tous les éléments de validation étaient largement satisfaisants.

Embarras, puis : « Alors, c'est qu'il doit y avoir eu des problèmes avant… »

En fin d’entretien est arrivée une remarque qui prend tout son sens aujourd’hui : « Si votre handicap, votre état de santé, est trop grave pour assurer vos fonctions alors il ne fallait pas choisir le métier de Professeur des écoles ! »

Comme cela s’est déjà produit par le passé, j’ai eu confirmation une fois encore que ce n’est pas le handicap en lui-même qui pose problème à mon employeur. C’est avant tout mon état de santé et la nature neurologique de la maladie, sa connotation sociale, qui engendrent la peur et le rejet chez des personnes détentrices du pouvoir mais non spécialistes de santé.

Le regard des autres et les préjugés deviennent à ce stade un handicap social considérablement plus lourd que le handicap réel engendré par la maladie : ce n’est plus le travailleur handicapé que l’on refuse d’intégrer, et encore moins l’enseignant soi-disant « incompétent » que l’on veut licencier, mais c’est avant tout le professeur épileptique qui n’est pas imaginable !

En mai 2008, l’inspectrice qui m'avait proposé de démissionner un an et demi auparavant a bâti un réquisitoire accablant pour un lecteur extérieur aux séances observées, afin de ne me laisser aucune chance devant le jury académique le 11 juillet 2008. Elle exige mon licenciement.

Ce réquisitoire à charge, réalisé à l’issue d’une inspection effectuée le 20 mai 2008, ne relate que très peu (seulement quelques points jugés négatifs…) le travail réalisé en classe ce jour-là. Notamment, tout ce qui a bien fonctionné est entièrement passé sous silence.

Amalgame de contrevérités et d’interprétations fallacieuses, ce document est une véritable compilation qui reprend les aspects les moins positifs et les plus contestables transcrits, au cours du premier semestre, dans les rapports de visite effectués par les visiteurs supervisés par cette inspectrice…

En utilisant le même procédé, mais en ne retenant que les côtés les plus positifs des mêmes rapports de visite, il aurait été tout aussi facile de rédiger un avis très élogieux !

Suite à mon « entretien » avec le jury académique, et contre toute attente, le Recteur n’a pas notifié le licenciement demandé par l’Inspectrice, ni délivré le diplôme de professeur des écoles. Alors, quelques jours avant la rentrée scolaire 2008, l’Inspecteur d’Académie du Var s’est chargé de mon éviction. Il m’a adressé un arrêté incohérent indiquant que je n’étais pas titularisé car mon contrat (non renouvelable) n’était pas renouvelé.

A la rentrée scolaire, un autre enseignant occupait déjà le poste que j’avais obtenu à titre définitif aux mouvements 2007 et 2008 : me voici au chômage…

* Le handicap (taux d’incapacité de 80%) a été reconnu compatible avec les fonctions de Professeur des écoles par la commission nationale du Ministère de l’Education Nationale en 2004, par le médecin de prévention de l'académie de Nice en 2006, ainsi que par un médecin agréé par le Ministère.

Posté(e)
Bonjour,

J'ai exposé les raisons pour lesquelles je voulais faire ce métier, pour ma part c'est une reconversion professionnelle, je bosse dans le privé depuis 10 ans et je n'ai pas beaucoup de perspectives professionneles dans ma branche... J'ai surtout mis l'accent sur le souhait que j'avais de me lancer dans un projet professionnel stable, enrichissant et plus concret que mon job actuel. Je ne me suis pas attardée sur mes motivations, je me suis surtout présentée et j'ai mis en avant les expériences que j'ai eu avec les enfants dans mon parcours.

J'espère t'avoir un peu aidé, bon courage!

Voici ce qui peut arriver après un recrutement en PE2 par voie contractuelle. Un témoignage certainement très atypique au regard des valeurs intégratrices de l'Institution...

FAITS

Après deux rejets successifs de ma candidature par l’Inspection Académique du Var, en 2004 et en 2005, les interventions du délégué du personnel et du médiateur académique m’ont permis d’être recruté en IUFM à la rentrée 2006 afin de suivre la formation de Professeur des écoles, dans le cadre de la procédure d'intégration sous contrat réservée aux travailleurs handicapés.

Quelques mois plus tard, en début d’année 2007, j’ai été inspecté sans en avoir été prévenu.

Comme tous les autres stagiaires en formation, je rencontrais à cette période les difficultés classiques des professeurs débutants dans la gestion de ma classe de CM2. Mais les rapports de visites effectuées par les formateurs étaient jusque-là satisfaisants et très optimistes sur mes capacités.

Au lieu de me donner des conseils pertinents pour progresser, l’inspectrice a dramatisé les points faibles de ma pratique. Elle a longuement stigmatisé mon âge (49 ans), rédhibitoire à ses yeux pour réussir une reconversion professionnelle dans l’enseignement, ainsi que mon ancien métier (ingénieur) qu’elle a jugé bien trop éloigné de celui de professeur des écoles. Avant de partir, elle m'a suggéré de démissionner : « Il vous suffit tout simplement d’envoyer une lettre à l’Inspection, en expliquant que vous abandonnez tout de suite car cette formation ne vous convient pas... »

Face à ma stupéfaction, cette supérieure hiérarchique a ensuite fait allusion à ce qui pouvait m’attendre si je ne prenais pas rapidement « la bonne décision » : une non validation de mon année de formation, puis une mise en prolongation de scolarité pendant un an, et enfin le licenciement...

Contactée le lendemain par un délégué du personnel que j’avais aussitôt alerté, cette inspectrice lui a tenu un discours radicalement opposé : mon âge, mon métier antérieur, n’étaient plus rédhibitoires pour enseigner mais étaient curieusement devenus … « des atouts » !

Une grande persévérance et un travail considérable m’ont permis d’obtenir à la fin de mon année de formation PE2 des appréciations favorables sur tous les éléments de validation :

- Le dossier interdisciplinaire : "satisfaisant"

- Les 3 rapports de visite du stage pratique de fin d’année : "satisfaisants"

- Le mémoire professionnel : "très satisfaisant"

- Le C2i enseignant : "satisfaisant"

Je précise par ailleurs que l'on ne me reproche aucune faute professionnelle.

Faisant fi de ces résultats et de ma progression en cours d’année, l’inspectrice a fait parvenir un avis défavorable au Rectorat (document introuvable) et a réclamé ma mise en prolongation de scolarité !

Contrairement aux autres stagiaires qui présentaient des résultats comparables, voire inférieurs, je n’ai pas obtenu le diplôme de professeur des écoles en juillet 2007. Non titularisé, j’ai dû effectuer un nouveau stage d'un an, sans que l’organisme de formation IUFM ne puisse faire de proposition à la commission rectorale, sans même bénéficier de la contre inspection obligatoire proposée à la fin juin 2007 à tous les stagiaires non validés après la 1ère délibération du jury. Stagiaires dont la plupart ont été titularisés suite à cette inspection supplémentaire.

A la rentrée 2007 j'ai été affecté dans une école maternelle située à 9 km de mon domicile et chargé, à temps plein, d’une classe de Petite Section à effectif réduit (20 élèves). Il est à noter que ce faible effectif est une adaptation ne résultant pas d’un aménagement spécifique de mon poste : elle provient des contraintes matérielles liées à la faible superficie de la salle de classe concernée.

Un aménagement spécifique aurait permis une affectation en accord avec les recommandations médicales, sur l’un des deux postes vacants situés à proximité de mon domicile (1,5 km)

Toutefois, je me suis rapidement adapté à mon nouveau milieu de travail : très bonne entente avec les collègues et intégration rapide à l'équipe pédagogique de l’école, progrès de tous les élèves, grande satisfaction des parents. Mais le premier jour de classe, le directeur de l’école, franc et honnête, a quand même voulu me prévenir : « Cette année ils ne vont pas te faire de cadeau, avec ce que tu as* tu ne peux pas occuper un poste avec enfants… » J’ai réalisé tout à coup que l’âge trop élevé, le métier antérieur inadapté, n’avaient été que les motifs d’exclusion les plus avouables…

De quelle manière le secret médical avait-il pu filtrer ?

Qui avait inquiété mes collègues, en affabulant au sujet de mon état de santé ?

Pas de réponse… Mais au regard des méthodes employées et du contenu des rapports d’évaluation rédigés de septembre 2007 à mars 2008, j’ai dû me rendre à l’évidence : la prolongation de scolarité n’était qu’un sursis nécessaire pour « construire les preuves » d'une supposée incompétence professionnelle, dans le but de soutenir une demande de licenciement qui n'aurait pas été crédible sur ce même motif en fin d’année précédente. A la lecture d’une partie des rapports d’évaluation réalisés pendant mon renouvellement de stage, on pourrait croire que ma pratique professionnelle, pourtant jugée satisfaisante quelques mois avant, est tout à coup devenue catastrophique. « Compétences insuffisantes », alors que tous mes collègues enseignants ont trouvé que je réalisais un travail de grande qualité avec si peu d’expérience et sans formation spécifique, alors que mes élèves ont progressé au même rythme que les élèves des autres classes, alors qu’en fin d’année les parents

d’élèves m’ont suggéré d’enseigner l’an prochain dans le niveau de classe supérieur afin que je reste une année supplémentaire l’enseignant de leurs enfants…

Quant au directeur de l’école il a, au fil des jours, complètement changé son regard : mon état de santé ne lui a nullement semblé être un obstacle pour réaliser ma mission d’enseignant.

Préoccupé par la tournure des événements, j’ai obtenu le 12 mars 2008 une audience auprès de mes supérieurs hiérarchiques, à l’Inspection Académique. Un délégué du personnel m’accompagnait. Voici les principaux points évoqués et les réponses qui nous ont été données :

1) Mon interrogation sur les importantes divergences relevées entre les rapports de visite effectués, sur l’écart entre ces évaluations et la réalité du terrain n'a pas été entendue, voire dénigrée : « Vous nous faites une explication de texte pour masquer ce qui ne va pas, mais vous ne vous en sortirez pas de cette manière... »

2) Les mesures de compensation du handicap préconisées par le médecin de prévention ont été confondues avec privilèges accordés, par des personnes non spécialistes de santé : « Par rapport aux autres stagiaires, vous bénéficiez de très grands privilèges ».

3) L’adaptation de l'effectif de la classe est apparu comme usurpé face à l’invisibilité du handicap : « Je ne vois vraiment pas pourquoi vous n'auriez pas un effectif de classe plus lourd, 27 ou 28 élèves, votre handicap n'est pas physique »

4) Le relèvement des exigences, et les attitudes très surprenantes de certains évaluateurs ont été justifiés : « Compte tenu de tous les privilèges dont vous bénéficiez, il me paraît normal que l'évaluation de votre travail soit plus sévère »

5) J'ai demandé les raisons objectives de ma mise en prolongation de scolarité en fin d'année précédente, alors que tous les éléments de validation étaient largement satisfaisants.

Embarras, puis : « Alors, c'est qu'il doit y avoir eu des problèmes avant… »

En fin d’entretien est arrivée une remarque qui prend tout son sens aujourd’hui : « Si votre handicap, votre état de santé, est trop grave pour assurer vos fonctions alors il ne fallait pas choisir le métier de Professeur des écoles ! »

Comme cela s’est déjà produit par le passé, j’ai eu confirmation une fois encore que ce n’est pas le handicap en lui-même qui pose problème à mon employeur. C’est avant tout mon état de santé et la nature neurologique de la maladie, sa connotation sociale, qui engendrent la peur et le rejet chez des personnes détentrices du pouvoir mais non spécialistes de santé.

Le regard des autres et les préjugés deviennent à ce stade un handicap social considérablement plus lourd que le handicap réel engendré par la maladie : ce n’est plus le travailleur handicapé que l’on refuse d’intégrer, et encore moins l’enseignant soi-disant « incompétent » que l’on veut licencier, mais c’est avant tout le professeur épileptique qui n’est pas imaginable !

En mai 2008, l’inspectrice qui m'avait proposé de démissionner un an et demi auparavant a bâti un réquisitoire accablant pour un lecteur extérieur aux séances observées, afin de ne me laisser aucune chance devant le jury académique le 11 juillet 2008. Elle exige mon licenciement.

Ce réquisitoire à charge, réalisé à l’issue d’une inspection effectuée le 20 mai 2008, ne relate que très peu (seulement quelques points jugés négatifs…) le travail réalisé en classe ce jour-là. Notamment, tout ce qui a bien fonctionné est entièrement passé sous silence.

Amalgame de contrevérités et d’interprétations fallacieuses, ce document est une véritable compilation qui reprend les aspects les moins positifs et les plus contestables transcrits, au cours du premier semestre, dans les rapports de visite effectués par les visiteurs supervisés par cette inspectrice…

En utilisant le même procédé, mais en ne retenant que les côtés les plus positifs des mêmes rapports de visite, il aurait été tout aussi facile de rédiger un avis très élogieux !

Suite à mon « entretien » avec le jury académique, et contre toute attente, le Recteur n’a pas notifié le licenciement demandé par l’Inspectrice, ni délivré le diplôme de professeur des écoles. Alors, quelques jours avant la rentrée scolaire 2008, l’Inspecteur d’Académie du Var s’est chargé de mon éviction. Il m’a adressé un arrêté incohérent indiquant que je n’étais pas titularisé car mon contrat (non renouvelable) n’était pas renouvelé.

A la rentrée scolaire, un autre enseignant occupait déjà le poste que j’avais obtenu à titre définitif aux mouvements 2007 et 2008 : me voici au chômage…

* Le handicap (taux d’incapacité de 80%) a été reconnu compatible avec les fonctions de Professeur des écoles par la commission nationale du Ministère de l’Education Nationale en 2004, par le médecin de prévention de l'académie de Nice en 2006, ainsi que par un médecin agréé par le Ministère.

Posté(e)

salut,

je suis désolée pour ta mauvaise expérience et espère que tu trouveras du travail. cela montre bien que rien n'est acquis dans ce type de recrutement

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