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écrire de l'oral ?


SoupeAuCaillou

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Je sors d'une animation péda de ph. Boisseau qui est passionnant mais cela m'a laissée un peu sur ma faim concernant la mise en oeuvre des albums-echo. Je me demande s'il faut ou non retranscrire sur l'album les phrases orales des enfants. N'est-ce pas mélanger oral et écrit ?

Le mieux ne serait-il pas d'ecrire à part (pour soi) les paroles des enfants pour pouvoir y travailler par la suite mais sans qu'elles apparaissent sur l'album ?

:scratch:

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Oui, c'est aussi une question que je me pose et qui me dérange beaucoup...

Je crois me souvenir d'une discussion autour de cela dans un des fils sur les albums écrit en syntaxe adaptée... Si je le retrouve je reviens mettre le lien...

J'édite : quelques élément ici

http://forums-enseignants-du-primaire.com/...A9cho&st=10

et je continue à chercher...

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Cela ne me gêne pas d'écrire de l'oral. Un album écho n'est pas de la littérature, c'est un "récit de vie" (je ne sais pas si ce terme convient) : on commente des photos de situations vécues. Ce que l'on écrit dans l'album écho n'est qu'une retranscription d'un énoncé oral suggéré par ces photographies. Je ne vois pas pourquoi, dans ce cas, il faudrait transformer des phrases selon un principe qui nous est seulement accessible...

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Le "truc" que j'ai trouvé pour m'arranger avec ma conscience, c'est d'écrire au crayon gris, et dans des "bulles de dialogues" (comme les BD).

Ca me permet de bien faire la différence entre l'oral retranscrit, et l'écrit pur.

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Cela ne me gêne pas d'écrire de l'oral. Un album écho n'est pas de la littérature, c'est un "récit de vie" (je ne sais pas si ce terme convient) : on commente des photos de situations vécues. Ce que l'on écrit dans l'album écho n'est qu'une retranscription d'un énoncé oral suggéré par ces photographies. Je ne vois pas pourquoi, dans ce cas, il faudrait transformer des phrases selon un principe qui nous est seulement accessible...

Alors je vais préciser ma pensée...il ya très peu de temps Veronique Boiron (chercheuse et formatrice)est venue nous faire un exposé passionnant sur l'entrée des enfants dans l'écrit. Et selon ses recherches, les enfants de maternelle ont beaucoup de mal a rentrer dans l'écrit parce qu'il y a un grand fossé entre le langage écrit et le langage oral. Mais pour autant, elle pense qu'il est très important qu'il ne fassent pas de confusion entre les deux...et du coup elle nous conseillait de ne pas écrire les phrases orales des enfants.

Ce qui explique que l'intervention de Ph Boisseau m'ait pas mal déroutée puisque lui travaille sur des oralbums (synthaxe orale lue) et écrit des phrases orales sur les albums-échos...

Du coup je me demandais ce que vous faisiez pour aplanir la passerelle entre oral et écrit...

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Je sors d'une animation péda de ph. Boisseau qui est passionnant mais cela m'a laissée un peu sur ma faim concernant la mise en oeuvre des albums-echo. Je me demande s'il faut ou non retranscrire sur l'album les phrases orales des enfants. N'est-ce pas mélanger oral et écrit ?

Le mieux ne serait-il pas d'ecrire à part (pour soi) les paroles des enfants pour pouvoir y travailler par la suite mais sans qu'elles apparaissent sur l'album ?

:scratch:

Plusieurs volets dans ton questionnement:

1- "Faut-il retranscrire sur l'album-écho les phrases orales des enfants ?"

Non. Il faut se servir de cette base et transcrire sur l'album-écho une version un peu au-dessus des productions orales obtenues au départ.

Ceci afin de faire progresser les enfants dans la construction de leur oral.

Des exemples là:

http://www.ac-amiens.fr/inspections/02/res...ces/lem/m7.html

2-"N'est-ce pas mélanger oral et écrit ?"

C'est du langage oral "noté" que tu peux, comme dans les Oralbums, transcrire à l'intérieur d'une bulle ( comme te le conseille aussi cath056 ).

( et comme tu peux le voir sur le lien donné ci-dessus ).

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Cela ne me gêne pas d'écrire de l'oral. Un album écho n'est pas de la littérature, c'est un "récit de vie" (je ne sais pas si ce terme convient) : on commente des photos de situations vécues. Ce que l'on écrit dans l'album écho n'est qu'une retranscription d'un énoncé oral suggéré par ces photographies. Je ne vois pas pourquoi, dans ce cas, il faudrait transformer des phrases selon un principe qui nous est seulement accessible...

Alors je vais préciser ma pensée...il ya très peu de temps Veronique Boiron (chercheuse et formatrice)est venue nous faire un exposé passionnant sur l'entrée des enfants dans l'écrit. Et selon ses recherches, les enfants de maternelle ont beaucoup de mal a rentrer dans l'écrit parce qu'il y a un grand fossé entre le langage écrit et le langage oral. Mais pour autant, elle pense qu'il est très important qu'il ne fassent pas de confusion entre les deux...et du coup elle nous conseillait de ne pas écrire les phrases orales des enfants.

Ce qui explique que l'intervention de Ph Boisseau m'ait pas mal déroutée puisque lui travaille sur des oralbums (synthaxe orale lue) et écrit des phrases orales sur les albums-échos...

Du coup je me demandais ce que vous faisiez pour aplanir la passerelle entre oral et écrit...

D'autres activités que celles de l'album écho, puisque celui-ci vise le langage oral.

Perso, je suis des pistes à partir de Brigaudiot, sachant que, ce n'est pas ma priorité (TPS/PS).

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Alors je vais préciser ma pensée...il ya très peu de temps Veronique Boiron (chercheuse et formatrice)est venue nous faire un exposé passionnant sur l'entrée des enfants dans l'écrit. Et selon ses recherches, les enfants de maternelle ont beaucoup de mal a rentrer dans l'écrit parce qu'il y a un grand fossé entre le langage écrit et le langage oral.

Quel langage écrit et quel langage oral ?

Car il existe plusieurs degrés dans le langage écrit, comme il en existe aussi beaucoup dans le langage oral.

C'est la raison pour laquelle il est indispensable de travailler l'acquisition d'un oral de qualité tant au niveau de la syntaxe que du vocabulaire.

Quand tu considères le niveau d'oral qui est proposé dans les oralbums, dans les versions pour les grands, tu t'aperçois que c'est souvent un oral proche du langage écrit qui est utilisé.

C'est un niveau proche de ce que les enfants rencontreront par la suite dans leurs premières lectures.

Tu peux aller écouter, par exemple, un extrait de "L'arbre à goûters" niveau GS, là:

http://www.editions-retz.com/collectionprod-521-1249-1.html

Mais pour autant, elle pense qu'il est très important qu'il ne fassent pas de confusion entre les deux...et du coup elle nous conseillait de ne pas écrire les phrases orales des enfants.

Je suis d'accord quand elle dit qu'il est très important de faire la différence entre langage oral et langage écrit.

Si tu "notes" les phrases orales des enfants, c'est pour les retravailler chez toi et leur proposer une version améliorée de ce qu'ils ont dit.

Ton objectif sera, ici, de les faire progresser dans leur langage oral.

A d'autres moments, tu travailleras le langage écrit ( dictée à l'adulte pour inviter des correspondants, par exemple ), où tu n'accepteras que des structures de l'écrit.

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Comme vieillededel, cette histoire d'oral écrit me pose un peu problème. Bien sûr l'idée d'adapter le texte des albums au niveau de compréhension et de posibilité de production des enfants est très intéressante, mais je ne comprends pas bien l'intérêt qu'un tel texte soit écrit. Quand on choisit un album, si on trouve que le texte est trop compliqué, on peut bien dire aux enfants : je vais vous raconter cette histoire. A ce moment-là on peut y intégrer le vocabulaire et les tournures orales qu'on veut puisqu'on dit bien aux enfant qu'on raconte et non pas qu'on lit. On peut même se permettre d'une fois sur l'autre de changer légèrement nos tournures pour les complexifier ou au contraire pour les simplifier. Et quand l'histoire est bien comprise, on peut finalement lire l'histoire qui est dans le livre, pour le plaisir des mots.

Mais le fait de dire aux enfants (ou même seulement de faire voir aux enfants) qu'on lit un texte qui est de l'oral, c'est il me semble un peu leur faire croire qu'on écrit comme on parle. A la limite, j'aimerais mieux que les oralbums ne contiennent que les images, et que les textes soient séparés. Comme ça, l'enseignant pourrait "apprendre par coeur" le texte et ensuite le raconter en feuilletant l'album avec les élèves.

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Comme vieillededel, cette histoire d'oral écrit me pose un peu problème. Bien sûr l'idée d'adapter le texte des albums au niveau de compréhension et de posibilité de production des enfants est très intéressante, mais je ne comprends pas bien l'intérêt qu'un tel texte soit écrit. Quand on choisit un album, si on trouve que le texte est trop compliqué, on peut bien dire aux enfants : je vais vous raconter cette histoire. A ce moment-là on peut y intégrer le vocabulaire et les tournures orales qu'on veut puisqu'on dit bien aux enfant qu'on raconte et non pas qu'on lit. On peut même se permettre d'une fois sur l'autre de changer légèrement nos tournures pour les complexifier ou au contraire pour les simplifier. Et quand l'histoire est bien comprise, on peut finalement lire l'histoire qui est dans le livre, pour le plaisir des mots.

Mais le fait de dire aux enfants (ou même seulement de faire voir aux enfants) qu'on lit un texte qui est de l'oral, c'est il me semble un peu leur faire croire qu'on écrit comme on parle. A la limite, j'aimerais mieux que les oralbums ne contiennent que les images, et que les textes soient séparés. Comme ça, l'enseignant pourrait "apprendre par coeur" le texte et en suite le raconter en feuilletant l'album avec les élèves.

Je crois Calia que tu as complètement compris ce que je voulais dire ! :wink: J'en suis au même point que toi dans ma réflexion...raconter de l'oral (sans écriture) peut être avec des oralbums auquels on ne montrerait que les images puis lire de l'écrit, du vrai.

Les oralbums ont quand même l'avantage de présenter une version orale adaptée. J'avoue ne pas être très douée quand je dois raconter des histoires aux enfants :cry:

Juste une petite remarque supplémentaire concernant l'usage des bulles comme en BD..ça me semble très compliqué de faire comprendre aux enfants que ce qui est écrit ne l'est pas vraiment mais est en fait de l'oral, surtout dans un contexte où la différence entre oral et écrit n'est pas encore acquise....

merci en tout cas de vos remarques qui font avancer ma reflexion...

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Comme vieillededel, cette histoire d'oral écrit me pose un peu problème. Bien sûr l'idée d'adapter le texte des albums au niveau de compréhension et de posibilité de production des enfants est très intéressante, mais je ne comprends pas bien l'intérêt qu'un tel texte soit écrit. Quand on choisit un album, si on trouve que le texte est trop compliqué, on peut bien dire aux enfants : je vais vous raconter cette histoire. A ce moment-là on peut y intégrer le vocabulaire et les tournures orales qu'on veut puisqu'on dit bien aux enfant qu'on raconte et non pas qu'on lit. On peut même se permettre d'une fois sur l'autre de changer légèrement nos tournures pour les complexifier ou au contraire pour les simplifier. Et quand l'histoire est bien comprise, on peut finalement lire l'histoire qui est dans le livre, pour le plaisir des mots.

Mais le fait de dire aux enfants (ou même seulement de faire voir aux enfants) qu'on lit un texte qui est de l'oral, c'est il me semble un peu leur faire croire qu'on écrit comme on parle. A la limite, j'aimerais mieux que les oralbums ne contiennent que les images, et que les textes soient séparés. Comme ça, l'enseignant pourrait "apprendre par coeur" le texte et en suite le raconter en feuilletant l'album avec les élèves.

En fait, l'intérêt de noter le texte oral, c'est de s'en rappeler.

En effet, tu peux parfaitement raconter un album en l'adaptant au fur et à mesure que tu le racontes.

Quand tu fais cela, tu le fais "au feeling", au fur et à mesure que tu racontes l'histoire.

Tout le monde le fait ou l'a déjà fait dans sa classe.

Quand tu racontes une histoire "en syntaxe adaptée", tu obéis au contraire à des objectifs très précis en ce qui concerne :

- les pronoms utilisés.

- les temps

- le vocabulaire

- les complexités syntaxiques.

Ces objectifs ont été déterminés à l'avance par la personne qui a adapté l'album ( dans le cas d'albums rééquipés en synyaxe adaptée ) en référence aux ouvrages de Philippe Boisseau ( "Introduction à la pédagogie du langage", par exemple ) ou par celle qui a adapté un conte ou écrit une histoire originale directement en syntaxe adaptée ( dans le cas des Oralbums ).

De plus, l'objectif principal de l'utilisation des histoires en syntaxe adaptée n'est pas la compréhension, mais bien la restitution de l'histoire par les enfants.

C'est un objectif de production orale.

Tu peux aller voir là, à la rubrique "les élèves racontent un Oralbum":

http://www.ac-amiens.fr/inspections/02/res...lem/Videos.html

D'autre part, on explique bien aux enfants qu'on leur raconte une histoire ( comme le personnage qui commence à raconter l'histoire dans une bulle de BD, au début de chaque Oralbum ) à ce moment-là.

Enfin, si le fait que les enfants voient le texte oral imprimé ( dans des bulles de BD ) sur les Oralbums te gêne, tu peux, à la limite, le cacher ( en collant une feuille blanche dessus ) et utiliser le CD qui accompagne chaque oralbum pour écouter l'hisoire. Mais ça te privera du plaisir de la raconter toi-même !

De plus, le système des spirales permet de ne pas montrer le texte écrit, les enfants ayant juste les images sous les yeux ( ils aperçoivent l'écrit de manière furtive !).

Tu peux aller voir ça là, à la rubrique "la maîtresse raconte un Oralbum".

http://www.ac-amiens.fr/inspections/02/res...lem/Videos.html

:D

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Juste une petite remarque supplémentaire concernant l'usage des bulles comme en BD..ça me semble très compliqué de faire comprendre aux enfants que ce qui est écrit ne l'est pas vraiment mais est en fait de l'oral, surtout dans un contexte où la différence entre oral et écrit n'est pas encore acquise....

merci en tout cas de vos remarques qui font avancer ma reflexion...

Si, c'est réellement écrit !

Mais ça l'est de manière à ce qu'on comprenne que c'est du langage oral ( les bulles de BD ).

Et ça ne pose aucun problème aux élèves. :D

J'édite ( à 18h10 ):

Il me semble important, d'autre part, que les enfants sachent que tout ce que l'on dit peut s'écrire.

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