kabibi9 Posté(e) 24 juin 2009 Posté(e) 24 juin 2009 à quand un vrai statut pour les directeurs? je m'explique: je connais une directrice qui essaie d'offrir une école de qualité à ses élèves et qui se fait pourrir ( le mot est faible) par les enseignants car elle est très exigeante. A vous de juger: elle veut que les enfants soient rangés par deux elle veut que les enseignans soient ponctuels elle veut que les études surveillés soient efficaces ( et pas un temps de récré supplémentaire....) elle veut lancer des projets sympas mais c'est trop fatigant pour certains.... bref à quand un vrai chef d'établissement respecté?????? qu'en pensez-vous?? au collège il y a un principal au lycée, il y a un proviseur..... à l'école, il y a un fantôme.....qui s'en prend plein la figure!
kabibi9 Posté(e) 24 juin 2009 Auteur Posté(e) 24 juin 2009 je rectifie: elle propose des projets mais elle n'impose rien!!!!! elle le fait en salle des profs ( par exemple, elle a proposé une kermesse en fin d'année....) et les enseignants n'ont pas voulu....pas cool pour les enfants! c'est ce que je voulais dire!
lolo971 Posté(e) 24 juin 2009 Posté(e) 24 juin 2009 Le directeur d'école n'est pas un chef d'établissement mais un collègue...ça fonctionne très bien dans certaines écoles et je ne pense pas que ça fonctionnerait mieux si le directeur devenait chef d'établissement...Il y a avant tout une équipe pédagogique..Mais ce n'est que mon point de vue..Bien différent du tien!
thierry fabre Posté(e) 24 juin 2009 Posté(e) 24 juin 2009 C"est le mien aussi. Et franchement, lorsqu'on lit sur les forums de profs de collèges ou de lycées les démêlés qu'ils peuvent avoir avec leurs principaux et leurs proviseurs, je ne crois pas du tout qu'un directeur qui serait un administratif serait LA solution. C'est un mot très pratique, "collègue". Au détail près que chacun y met un peu ce qu'il veut... A s'en tenir à l'étymologie, ce n'est guère mieux. On parle de "collègues" pour désigner des personnes ayant la même profession, le même métier. Et c'est bien là où le bât blesse ! Côté profession, pas de problème ! On fait tous le même boulot, dans les mêmes classes, avec les mêmes gamins. Mais au niveau du métier ? Là, j'ai comme un vieux doute... Notre bienveillant mammouth m'accorde généreusement 6 heures chaque semaine pour faire tourner une école de 180 minots, 13 enseignants, Rased compris, 8 personnels de service et une douzaine d'intervenants. Normalement, je devrais donc séquencer mes semaines sur le mode 3/4 instit, 1/4 dirlo, y compris et surtout sur mon temps de travail. Mais c'est curieux, ça coince un peu: - c'est curieux, si je fais le compte chaque fin de semaine, je me retrouve avoir passé les 3/4, voire les 4/5 de mes heures de taf sur la direction, pas sur ma classe. Pour mes "collègues", ce n'est pas le cas... - c'est curieux, je fais le même métier d'instit que mes "collègues", mais ils ne font pas le même métier que moi... - c'est curieux, mais, lorsque l'on m'adresse la parole, à l'école, ce n'est jamais à l'instit que l'on parle, mais toujours au dirlo. C'est fou le nombre de gens qui ne savent pas que l'on est un "collègue" comme les autres. Les élèves, leurs parents, les personnels, la mairie, l'IEN, l'IA-mes-respects, tous s'accordent à ne voir en moi que le directeur de l'école. Pire, figurez-vous que, pour mes "collègues" aussi, je suis plus le dirlo qu'un instit lambda... Bizarre, non ? Double optique donc et choix crucial: - soit tous ces gens ont tort, et je ne suis qu'un collègue comme les autres, juste un petit peu moins "collègue" pour les droits, un petit peu plus "collègue" pour les devoirs et un maximum "collègue" pour les responsabilités et les emmerdes à gérer en solo... - soit tous ces gens ont raison, et, somme toute, demander à voir notre travail reconnu, ce n'est pas un scandale. Dans la fonction publique, la reconnaissance d'un métier, ça passe par un statut, pas par de belles paroles. Et cela ne nuit pas à la bonne marche des équipes pédagogiques, bien au contraire. Une équipe pédagogique soudée est constituée de "collègues" qui travaillent ensemble dans le respect mutuel du boulot de chacun, pas dans le déni du métier et des responsabilités de quelques uns. Et cela ne ferait pas de nous des administratifs purs jus, des sous-IEN de pacotille, mais bien des "collègues" reconnus institutionellement dans leur métier... Ceci dit, on n'est pas obligé de me croire. pour vérifier par soi-même, il n'y a rien de plus facile, il suffit de prendre une direction d'école. Il y en a plein de libres, plus de 10 % chaque année. Quelques mois d'expérience et on en reparle... Thierry fabre
JeanLatreck Posté(e) 24 juin 2009 Posté(e) 24 juin 2009 C"est le mien aussi. Et franchement, lorsqu'on lit sur les forums de profs de collèges ou de lycées les démêlés qu'ils peuvent avoir avec leurs principaux et leurs proviseurs, je ne crois pas du tout qu'un directeur qui serait un administratif serait LA solution. C'est un mot très pratique, "collègue". Au détail près que chacun y met un peu ce qu'il veut... A s'en tenir à l'étymologie, ce n'est guère mieux. On parle de "collègues" pour désigner des personnes ayant la même profession, le même métier. Et c'est bien là où le bât blesse ! Côté profession, pas de problème ! On fait tous le même boulot, dans les mêmes classes, avec les mêmes gamins. Mais au niveau du métier ? Là, j'ai comme un vieux doute... Notre bienveillant mammouth m'accorde généreusement 6 heures chaque semaine pour faire tourner une école de 180 minots, 13 enseignants, Rased compris, 8 personnels de service et une douzaine d'intervenants. Normalement, je devrais donc séquencer mes semaines sur le mode 3/4 instit, 1/4 dirlo, y compris et surtout sur mon temps de travail. Mais c'est curieux, ça coince un peu: - c'est curieux, si je fais le compte chaque fin de semaine, je me retrouve avoir passé les 3/4, voire les 4/5 de mes heures de taf sur la direction, pas sur ma classe. Pour mes "collègues", ce n'est pas le cas... - c'est curieux, je fais le même métier d'instit que mes "collègues", mais ils ne font pas le même métier que moi... - c'est curieux, mais, lorsque l'on m'adresse la parole, à l'école, ce n'est jamais à l'instit que l'on parle, mais toujours au dirlo. C'est fou le nombre de gens qui ne savent pas que l'on est un "collègue" comme les autres. Les élèves, leurs parents, les personnels, la mairie, l'IEN, l'IA-mes-respects, tous s'accordent à ne voir en moi que le directeur de l'école. Pire, figurez-vous que, pour mes "collègues" aussi, je suis plus le dirlo qu'un instit lambda... Bizarre, non ? Double optique donc et choix crucial: - soit tous ces gens ont tort, et je ne suis qu'un collègue comme les autres, juste un petit peu moins "collègue" pour les droits, un petit peu plus "collègue" pour les devoirs et un maximum "collègue" pour les responsabilités et les emmerdes à gérer en solo... - soit tous ces gens ont raison, et, somme toute, demander à voir notre travail reconnu, ce n'est pas un scandale. Dans la fonction publique, la reconnaissance d'un métier, ça passe par un statut, pas par de belles paroles. Et cela ne nuit pas à la bonne marche des équipes pédagogiques, bien au contraire. Une équipe pédagogique soudée est constituée de "collègues" qui travaillent ensemble dans le respect mutuel du boulot de chacun, pas dans le déni du métier et des responsabilités de quelques uns. Et cela ne ferait pas de nous des administratifs purs jus, des sous-IEN de pacotille, mais bien des "collègues" reconnus institutionellement dans leur métier... Ceci dit, on n'est pas obligé de me croire. pour vérifier par soi-même, il n'y a rien de plus facile, il suffit de prendre une direction d'école. Il y en a plein de libres, plus de 10 % chaque année. Quelques mois d'expérience et on en reparle... Thierry fabre A quoi se résume la revendication essentielle portée par ce message ? : du temps pour la direction... Car si "tous ces gens ont raison" et reconnaissent bien que le directeur est le directeur, qu'apporterait de plus un "statut"? Donc, oui, revendiquons du temps pour la direction, une plus grande reconnaissance financière... mais certainement pas un "statut" qui dénaturerait complètement notre école primaire. (NB: j'ai vérifié par moi-même, 11 ans de direction (donc 5 ans sans décharge de service, actuellement 1/4...))
thierry fabre Posté(e) 25 juin 2009 Posté(e) 25 juin 2009 Réponse toute idéologique que la tienne, Jean. Que, ton syndicat étant opposé à cette revendication, tu en viennes à considérer qu’elle n’apporterait rien, pourquoi pas ? On reste là dans une posture syndicale, militante… Que tu en viennes à décréter ce que les collègues pensent et demandent, là, on tombe dans l’idéologie… Il n’y a sur ce sujet qu’une seule donnée objective, qui consiste à donner la parole aux collègues et à vérifier ainsi si leurs attentes se portent uniquement sur l’AVOIR (mesures catégorielles : temps de décharges, indemnités, etc…) ou intègrent aussi l’ETRE (reconnaissance statutaire de notre métier) Le GDID a demandé leurs avis sur cette question à tous les collègues : plus de 10 000 ont répondu à ce sondage et leurs réponses à ce sujet sont sans équivoque. (http://www.dirlo.org/modules.php?name=ifop ) Il existe aussi, depuis peu, une autre source de données. Plus parcellaire, puisque portant sur un seul département, le Tarn-et-Garonne. Ce sondage réalisé par le SE-UNSA 82, recoupe les réponses du sondage de l’IFOP. ( http://www.dirlo.org/Documents/sondagedirection_SE.pdf ) Dans leur grande majorité, les dirlos demandent du temps, des moyens, mais aussi une reconnaissance de leur métier et l’obtention d’un statut… Et rien n’empêche tout syndicat, le tien comme les autres, de le vérifier lui-même en donnant, lui aussi, la parole aux directrices et directeurs d’école… Thierry Fabre
thierry fabre Posté(e) 25 juin 2009 Posté(e) 25 juin 2009 Je pense que les gens font aussi une différence entre un directeur d'une toute petite école qui n'est pas déchargé et est donc tous les jours dans sa classe avec ses élèves et un directeur déchargé un voir plusieurs jours par semaine dans une grande école. J'ai connu un directeur déchargé deux jours par semaine et qui avait aussi un jour de décharge syndicale. il ne passait en définitive qu'une journée par semaine à enseigner... Je suis désolée mais là ça fait une certaine différence au yeux de parent pour qui le vrai enseignant de la clase était en fait la décharge qui passait 3 jour par semaine dans cette classe. Exact… Mais cela ne s’applique pas aux seuls dirlos… Aux yeux des parents, quel est le « vrai enseignant » de la classe, lorsque cette classe est assurée par deux collègues à mi-temps ? Aux yeux des parents, un maître d’Adapt, sans classe, est-il moins enseignant qu’un autre ? On pourrait multiplier les questions à l’envi, mais on retomberait toujours sur les deux mêmes problèmes, essentiels… Un dirlo sans décharge est dans l’incapacité, faute de temps, de mener de pair son boulot de directeur et sa classe. Ou les gamins en pâtissent, où l’école en souffre… Un dirlo non reconnu, sans la moindre protection, sans statut définissant de manière limitative ses tâches et responsabilités, reste taillable et corvéable à merci. Dans le cadre de notre « fonction » actuelle, notre service est défini par l’IA, qui peut nous imposer ce qu’il veut, sans que nous puissions rien y faire… Et ils ne s’en privent pas… Chacun s’accorde à reconnaître que le statut est une protection. Nous sommes sous statut, instits pour les uns, statut de pE pour les autres. On demande un statut pour les psys scols, les conseillers péda, les EVS. On se bat avec acharnement pour défendre les statuts existants. Pourquoi ce qui serait bon pour tous, dans l’école, serait nuisible pour nous ? Thierry Fabre
dameoiselle Posté(e) 25 juin 2009 Posté(e) 25 juin 2009 Pourquoi ce qui serait bon pour tous, dans l’école, serait nuisible pour nous ? Parce qu'à la différence des autres, la création de ce dit statut représenterait le "risque" que ce directeur, en devenant chef d'établissement devienne un supérieur hiérarchique. Et c'est là, à mes yeux le vrai problème. Personnellement, j'ai choisi ce métier pour la grande autonomie et la grande liberté de choix qu'il m'offre. Je suis heureuse de n'avoir à en référer qu'à mon inspecteur, et que celui-ci ne soit pas en permanence à mes côtés a son importance. Que le directeur de l'école ait un statut qui reconnaisse la particularité de son métier et de sa fonction, je suis pour, mais je fais très bien la différence avec un supérieur hiérarchique. Si, pour reprendre un message plus haut, des enseignants ne respectent pas les horaires ou encore nuisent à la sécurité de leurs élèves, alors il est du ressort de l'IEN que d'intervenir. Pour ma part, j'ai pu rencontrer, du fait de mes affectations, de très nombreux directeurs. Etant sur Paris, ils sont pour la plupart intégralement déchargés puisqu'en contre-partie ils doivent effectuer plus de charges administratives que dans d'autres académies. J'y ai vu le meilleur et le pire. Mais si cela avait des impacts sur la vie de l'école, on avait toujours la possibilité de travailler correctement et à sa façon dans sa classe. Avec un directeur-chef d'établissement, la donne change beaucoup. Etant fille de prof, je vois bien à quel point un collège est différent d'une école, et au-delà du nombre de classes, la différence de taille est justement celle-ci. Je me rends compte qu'en tant qu'enseignante du 1er degré, j'ai bien plus de liberté pédagogique que ceux du 2e degré, mais aussi plus de liberté d'action. Enfin, pour répondre à un autre message, la kermesse n'est pas une obligation. Le côté "c'est sympa"... oui, et bien ça dépend des écoles et des relations avec les familles. Dans des écoles où les enseignants sont attaqués en permanence par les parents d'élèves pour des raisons plus invraisemblables les unes que les autres, et qui n'ont durant les conseils d'école que le mot "fête de fin d'année" à la bouche alors qu'aucun parents n'est prêt à s'investir... je peux comprendre que les collègues n'aient tout simplement pas envie de se lancer là-dedans... surtout que pour le coup, ce n'est pas notre métier. De même, oui à un directeur qui fédère, qui rassemble, qui motive... mais en laissant la liberté à chacun de faire à sa manière. Des projets d'école avec un sujet imposé, et réunions obligatoires (hors temps de réunion prévues par l'En j'entends), des journaux scolaires imposés, des évaluations communes rendues obligatoires... (oui, oui, c'est du vécu), ça peut devenir un vrai calvaire... A la différence, je suis arrivée dans une école avec que des anciennes en même temps qu'une nouvelle directrice. L'ambiance était, on peut le dire, un peu sclérosée. Pour recréer un groupe, elle n'a rien imposé, rien forcé. Elle a juste fait le tour de chaque classe en demandant à chacune si elle voulait bien mettre dans la salle des maîtres des ressources pédagogiques qui lui semblaient intéressantes. Pas d'obligation, juste un proposition. Cela ne lui a pas pris beaucoup de temps à elle non plus: elle a juste aménagé un espace dans la salle des maîtres. Chacun a apporté quelque chose au fur et à mesure, puis finalement l'habitude a été prise de poser dans la salle des maîtres chaque nouveau projet monté par chacune.La même demande, formulée par un supérieur, c'est-à-dire quelqu'un qui est amené à évaluer votre travail n'aurait pas du tout la même portée. Personnellement, l'arrivée ou plutôt la création d'un supérieur hiérarchique dans l'école signifie, pour moi, moins de souplesse et de liberté dans l'exercice de mon métier.
dameoiselle Posté(e) 25 juin 2009 Posté(e) 25 juin 2009 bref à quand un vrai chef d'établissement respecté?????? Le respect, ça n'émerge pas de son statut. Et oui, cela vaut aussi pour moi.
kabibi9 Posté(e) 25 juin 2009 Auteur Posté(e) 25 juin 2009 je vois que cela a suscité des réactions...je pense quand même qu'il faut une reconnaissance pour les directeurs, dans l'école où je bosse chacun fait ce qui lui plaît, c'est du gros n'importe quoi....le pire c'est que tout retombe sur la directrice!! Les parents ne comprennent pas qu'elle ne puisse pas intervenir car elle n'est pas la supérieure hiérarchique.....bref c'est complètement illogique et je ne suis pas la seule à le penser. Le débat revient souvent sur le tapis.... Après que chacun défende son petit beefsteak et ses petites libertés...ok pas de problème à condition que cela soit dans l'intérêt des élèves et de leur réussite!!
leene Posté(e) 25 juin 2009 Posté(e) 25 juin 2009 je ne poste pas aujourd'hui pour donner mon avis mais juste pour vous dire qu'à partir de septembre certaines écoles ne seront plus tout à fait des écoles certains EPEP (Établissement public d'enseignement primaire) font leur apparition et justement dans ces EPEP il est question d'un directeur commun à la maternelle et élémentaire (qui sont donc fusionner) qui n'a donc pas de classe , qui assure le fonctionnement de l'établissement et qui pourrait donc devenir un supérieur hiérarchique ..... Je suis nommée sur un EPEP à la rentrée et je pourrais donc vous dire un peu si cela a des avantages et/ou des inconvénients..... mais pour avoir bossé dans un ITEP (institut thérapeutique éducatif et prédagogique) 4 ans avec un directeur supérieur hiérarchique cela ne m'a posé aucun problème mais je suis bien d'accord que cela dépend de la personne
dameoiselle Posté(e) 25 juin 2009 Posté(e) 25 juin 2009 Après que chacun défende son petit beefsteak et ses petites libertés... parce que c'est évidemment de cela dont il s'agit, bien sûr ....
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