Moustache Posté(e) 10 août 2010 Posté(e) 10 août 2010 Je rentre de vacances (snif... déjà...) et je lis avec beaucoup d'intérêt les interventions de Moustache. Son raisonnement, si je le caricature, est que le SLECC (ou le GRIP, je n'ai jamais bien compris la différence, et surtout ne me l'expliquez pas, je vais oublier, je déteste les sigles) a tort parce qu'il est copain de Darcos et que Darcos est un méchant. (...) C'est effectivement une caricature Ce n'est pas Darcos qui est méchant, mais ses réformes que je n'approuve pas. Cela étant, l'essentiel de mes propos, si tu as bien lu, ne portait pas sur la pédagogie de tel ou tel. J'ai certes des convictions et il m'arrive d'exprimer des désaccords (j'espère de façon modérée). Je me suis contenté de rappeler brièvement, et d'autres ont pu compléter ou corriger mes propos, ce que sont le SLECC et le GRIP (whaou, une des rares fois où je ne me plante pas dans le sigle ! ). Dans la réforme Darcos, c'est bien l'existence même de l'école maternelle qui est en ligne de mire. Les "coquilles" du site du GRIP peuvent faire penser que cette disparition de l'école maternelle est également envisagée par le GRIP. Akwabon a apporté une réponse claire à une question précise, alors que les tergiversations d'autres participants laissaient planer un doute. Doute qui planera tant que la "coquille" en question n'aura pas été corrigée... Au-delà de la pédagogie, des méthodes, encore une fois respectables, des uns et des autres, il peut y avoir des intentions plus sournoises. Je l'ai écrit plusieurs fois, à chacun de se faire son opinion, mais en connaissance de cause. Je pense aussi – mais là encore, c'est perso – qu'il est plus facile de rater "une GS comme Moustache" que "une GS comme Akwabon". Parce que ce que fait Moustache me semble plus difficile à mettre en œuvre, surtout si on ne veut pas se perdre en route Mais personne n'a jamais dit qu'il fallait faire une classe comme je la pratique (et encore moins une GS qui m'est peu familière), je ne propose que des outils, ou pour reprendre l'image culinaire de Sourimimi, quelques ingrédients... je ne propose pas de recettes. Chacun fait sa sauce (ou pas d'ailleurs) avec ce qu'il trouve sur mon site, ou dans mes interventions ici ou là. Je n'ai aucune ambition à être un "modèle", et encore moins celle d'entrer en compétition avec qui que ce soit. Pour moi le sujet est clos, tant qu'on ne déformera ou caricaturera pas mes propos...
Adridicte Posté(e) 10 août 2010 Posté(e) 10 août 2010 (j' sais pas mettre les discus en favoris, donc j'laisse ici une trace pour garder le sujet dans mon historique).
Blaise Posté(e) 11 août 2010 Posté(e) 11 août 2010 Entre un sketch humoristique et la pédagogie, il y a peut-être une marge MCD Certes, mais le scketch en question est redoutablement pédagogique
sourimimi Posté(e) 12 août 2010 Posté(e) 12 août 2010 Entre un sketch humoristique et la pédagogie, il y a peut-être une marge MCD Certes, mais le scketch en question est redoutablement pédagogique :D Ou carrément... caricatural !! MCD
dhaiphi Posté(e) 15 août 2010 Posté(e) 15 août 2010 Bien sûr, les experts en cuisine sont capables de faire des tas de choses sans aucune recette. Je n'en connais guère mais beaucoup plus qu'ils le croient et c'est là que le bât blesse.
mayre Posté(e) 17 août 2010 Posté(e) 17 août 2010 De retour de la Drôme-Ardèche chez la belle famille fan de cuisine, je réagis sur les "recettes" (Courage, vous allez voir où je veux en venir). Ma belle-mère et ma belle-tante (!) se disputaient sur la recette du clafoutis. Beaucoup de discussions passionnées qui me dépassent complètement. Au final, deux clafoutis avec deux recettes différentes... très bons tous les deux! Ce qui compte, c'est le résultat. J'ajoute que mon beau-frère en a fait un deux jours plus tard en "mixant" (quel champ sémantique!) les deux recettes. Délicieux aussi... Et si c'était le partage des recettes, la réflexion qu'il suscite, et l'appropriation qui en résulte qui ferait l'intérêt du truc? J'aime ce site, ces discussions, parce que je cherche à créer mes recettes à partir de celles des autres...
sourimimi Posté(e) 18 août 2010 Posté(e) 18 août 2010 De retour de la Drôme-Ardèche chez la belle famille fan de cuisine, je réagis sur les "recettes" (Courage, vous allez voir où je veux en venir). Ma belle-mère et ma belle-tante (!) se disputaient sur la recette du clafoutis. Beaucoup de discussions passionnées qui me dépassent complètement. Au final, deux clafoutis avec deux recettes différentes... très bons tous les deux! Ce qui compte, c'est le résultat. J'ajoute que mon beau-frère en a fait un deux jours plus tard en "mixant" (quel champ sémantique!) les deux recettes. Délicieux aussi... Et si c'était le partage des recettes, la réflexion qu'il suscite, et l'appropriation qui en résulte qui ferait l'intérêt du truc? J'aime ce site, ces discussions, parce que je cherche à créer mes recettes à partir de celles des autres... :D C'est tout à fait çà ... en s'appuyant cependant sur la recherche et l'expérience (quant aux programmes, c'est plus un dictat administratif ) MCD
del-120312 Posté(e) 30 août 2010 Posté(e) 30 août 2010 Je viens de lire avec l'attention que je peux avoir à cette heure en vacances, et je me retrouve sur plusieurs points: - J'ai souvent lu les interventions de Akwabon et de Moustache, avec intérêt et me suis souvent retrouvée sur plusieurs plans. Je suis convaincue que, quoiqu'ils en pensent, il n'y a pas tant de contradictions que cela. - Quelqu'un a dit avec justesse qu'une pédagogie ira bien à l'un et pas à l'autre. - Je trouve cela sain que chacun s'investisse dans ses méthodes avec passion. J'interviens juste sur la pédagogie de projet, bien dénigré dans les premières pages. Je ne suis pas pour le "tout en projet". Je n'ai qu'une connaissance restreinte de la maternelle, un peu moins en élémentaire. Je pense que la pédagogie de projet a souvent été détournée. Souvent, l'instit se dit "Tiens, si on bossait sur les 5 continents?" (que personne ne se sente visé, hein, mais comme l'exemple a été donné...)"Qu'est-ce que je vais donc mettre comme compétences dans mon projet???" Je pense que c'est là que l'erreur arrive. Je pense pour que ce ne soit pas une "marmite fouillie", c'est l'inverse qu'il faudrait faire. Exemple: Je dois travailler (en CE2, on a les exemples qu'on mérite) l'orthographe du son /[z], le dictionnaire, la nature des mots, et que je leur fasse lire un livre... Bien, alors projet à partir des compétences à acquérir: Elaborer un dictionnaire de mots tordus. On lit "La belle lisse poire...", on travaille sur les mots tordus en /[z] pour comprendre le principe, on élargit aux règles d'orthographe, on commence le dico, on apprend comment fonctionne un dictionnaire pour faire le notre, tiens, on a besoin de savoir ce que c'est l'abréviation après le mot, et bam, nature des mots... Et on réinvestit tout ça pour faire notre dico. Je couvre ma progression et je fédère. Ce qui n'empêche pas de bosser le reste à côté. Bref, la pédagogie de projet ne peut pas tout, mais si le projet est court, cela peut être motivant. Je crois que sans, mes élèves de ZEP auraient parfois eu du mal à s'investir. Pour moi, un bon projet respecte un ordre d'apprentissage (déterminé par une progression) parce que cet ordre est premier. Le projet ne doit pas être prétexte à fourrer des compétences dans tous les sens. Je pense que c'est pareil en mater, non? Mais encore une fois, je pense qu'il faut être convaincu de ses choix pour que tout cela prenne. Donc, peut-on réellement se mettre d'accord? J'en doute... Suis tout à fait d'accord avec ta dernière phrase...SI on croit fort à ce que l'on fait, l'enseignement qu'on propose s'en ressentira et les enfants y verront un intêret et le recevront avec plaisir. Toutefois, il me semble qu'il n'y a pas à opposer les bonnes vieilles théories: transmissives, socioconstructivistes , voire même béhavioristes. Selon moi, il y a apprentissage quand justement le PE propose un enseignement diversifié, donc selon ces trois théories à des moments différents: des activités parfois ludiques, parfois plus rigoureuses et contraignantes, parfois avec une petite récompense ,des projets, des thèmes, des activités de manipulation le plus souvent en maternelle, mais des fiches écrites aussi pour s'entraîner et évaluer quand la notion est étudiée... Et surtout un enseignement efficace est toujours diversifié mais également réalisé par un PE qui sait se remettre en cause, remettre en question ses pratiques pour les modifier, les améliorer et non pour convaincre à la terre entière qu'il a raison d'aller dans une voie unique qui est selon lui de toute façon la meilleure. C'est pourquoi,je ne vois pas trop pourquoi ce sujet fait polémiquer, puisque tout le monde a l'air d'être persuadé de proposer le meilleur enseignement qu'il soit, et qu'il donne des résultats visibles sur ses élèves de maternelle , autant continuer non? Si les enfants apprennent et le font avec plaisir, quoi demander de mieux? L'approbation de tous envers ses méthodes? pourquoi faire? On n'est pas obligé d'être tous d'accord et de proposer tous la même façon d'enseigner du moment qu'on donne le goût aux enfants d'apprendre, qu'on développe leur curiosité, qu'on leur donne l'envie de venir s'amuser et d'apprendre à l'école et ceci aussi bien en maternelle qu'en élémentaire d'ailleurs... Me concernant, chaque année, je change d'avis: une fois, je suis pro iufm, l'année d'après, je deviens trop rigoureuse avec des méthodes plus "rétros", et puis je change encore de pédagogie l'année d'après, je deviens à fond Freinet...je crois que c'est qu'un début, j'ai pas fini tant que je ne me serai pas trouvée un mix de toutes ces pédagogies... Une chose est certaine est que malgré mes remise en cause, j'adore la maternelle, et je reste persuadée qu'elle doit bien être distincte de l'école élémentaire, tant par notre regard sur les élèves que dans nos pratiques... Le jour où je n'en serais plus convaincue, ça voudra dire que la frustration pointe son nez et que je dois donc me sauver en élémentaire.
cdkm Posté(e) 2 octobre 2010 Posté(e) 2 octobre 2010 le dernier message est du 30 Août ,j'ai tout lu et ma conclusion avec mon pauvre petit mois de septembre en ms c'est que j'aimerai que Moustache; Sourimimi ou Akwabon me prenne en stage : en effet ce que je donne à mes élèves est soit trop facile , soit trop gs j'arrive pas encore à cibler le niveau (snif) par contre avec mon expérience de maman je vois bien que les capacités des enfants sont plus grandes que ce que je pensais lorsque j'ai eu mon premier poste en maternelle là j'avais pas d'enfant donc pas de référence) alors merci pour vos site, votre partage et "les stages" virtuels que j'y fais.
Blaise Posté(e) 2 octobre 2010 Posté(e) 2 octobre 2010 :D C'est tout à fait çà ... en s'appuyant cependant sur la recherche et l'expérience (quant aux programmes, c'est plus un dictat administratif ) MCD Ouf ! Ça fait plaisir de lire cela ! Et vive la LIBERTÉ PÉDAGOGIQUE ! Loin de moi l'idée perverse de vouloir briser ce beau consensus, mais prenez quand même garde : réduire les programmes nationaux à un "dictat administratif" est une idée que caresse tous les matins Madame Coffinier quand elle fait l'apologie du chèque éducation créer son école.
Blaise Posté(e) 8 novembre 2010 Posté(e) 8 novembre 2010 Pour le coup, dur dur pour la maternelle : Jardins d'éveils ?
papili Posté(e) 12 juin 2011 Posté(e) 12 juin 2011 Excusez-moi de ressortir ce sujet qui n'avait sans doute plus beaucoup d'intérêt pour personne, mais comme j'ai eu beaucoup de mal à le trouver, je le fais remonter en première page. Un collègue m'a conseillé de le consulter pour m'informer. Je remarque que je ne suis pas le seul à avoir eu l'occasion de le lire même s'il a fini un peu en queue de poisson. Le 18 décembre 2011 : Je me permets d'éditer mon message pour apporter quelques petits conseils dont chacun fera bien sûr ce qu'il voudra. (Afin que cela reste lisible, je me propose à chaque nouvelle édition de changer de police d'écriture afin que vous puissiez ne lire que les sujets que vous n'auriez pas encore lus précédemment.) Les référentiels de mots : 1) En PS, sous forme d'imagiers, pourquoi pas, à condition bien sûr que l'écriture (minuscule scripte) ne soit là que pour apprendre aux élèves que "les grands écrivent, eux". Pas de "fausse lecture" et encore moins de copie ou de repérage. 2) En MS, toujours sous la forme d'imagiers, toujours pourquoi pas, dans les mêmes conditions. En revanche, maintenant, la petite phrase sur les grands qui savent lire et écrire mérite d'être précisée et commentée par les enfants eux-mêmes, à charge pour le professeur des écoles d'aiguiller les élèves vers les lettres qui, associées les unes avec les autres, leur permettront de "tout lire et tout écrire, même les mots qu'ils ne connaissent pas" lorsqu'ils seront au CP. Si un élève signale qu'il a repéré lui que les mots "cheminée" et "chaussures" commençaient à la fois par les mêmes lettres et le même son, on le félicitera, on prendra les autres élèves à témoin et on les aidera à isoler ce son pour le prononcer seul : "chchchchch", on leur citera quelques mots qui commencent eux aussi par ce phonème, on pourra même leur proposer le geste Borel Maisonny pour les aider à associer ces images auditives et visuelles à une image kinesthésique du son produit. Mais on ne formalisera rien, laissant les enfants continuer à se familiariser avec les différentes composantes de la lecture (écriture, écoute et reconnaissance visuelle) à leur rythme, en se contentant de valoriser leurs intuitions lorsqu'elles se présentent. 3) En GS, par contre, il me semble qu'il faut, avant d'entreprendre une telle démarche, demander aux professeurs de cours préparatoire de quelle manière ils engagent l'apprentissage de la lecture dans leur classe. En effet, si ceux-ci, et ils sont de plus en plus nombreux, ont adopté une méthode de lecture à départ alphabétique, surtout si celle-ci propose une démarche synthétique (Léo et Léa, Bien Lire et Aimer Lire, la Planète des Alphas, ...), il est temps d'arrêter toute démarche totalement idéo-visuelle et d'amener doucement vos élèves, qui maintenant savent que "les grands savent lire et écrire", à s'attacher aux lettres qui seront le point de départ de leur année de CP, en faisant passer les mots écrits au second plan, sauf si bien sûr ces mots leur sont accessibles par combinatoire. Bien sûr, si vous savez que vos collègues de cours préparatoire vont eux-mêmes partir de ces fameux référentiels de mots, réservant le décodage de ces éléments à une date ultérieure ou pensant que la fameuse "voie directe" existe réellement et que le cerveau humain a emmagasiné je ne sais combien de milliers d'images de mots qui lui permettent de lire sans jamais avoir à les décomposer et recomposer très vite, vous pouvez continuer à engager vos élèves dans cette démarche. Je ne saurais néanmoins trop vous conseiller d'y associer le plus tôt possible, donc dès le 3 janvier, date de la prochaine rentrée, une sérieuse activité quotidienne d'analyse visuelle et auditive du matériel présenté aux enfants sur ces fameux référentiels associée à un exercice d'écriture cursive qui permettront à vos élèves de quitter votre classe capable d'assurer seuls les activités d'analyse-synthèse de l'écrit qui sont indispensables à l'acquisition de l'écriture et de la lecture autonomes. Prière de ne pas citer. Merci.
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