sourimimi Posté(e) 21 septembre 2009 Posté(e) 21 septembre 2009 :D Après recherches infructueuses, je viens ici chercher avis de professionnels pour informations parentales !!!! Ma nièce vient d'entrer au CP et apprend à lire avec cette méthode. Le soir, elle rentre à la maison avec des textes à lire, très complexes au regard de ses compétences de mois de septembre. Ma sœur ne sait pas comment s'y prendre car elle n'a pas de conseils précis de l'enseignante. Quel est le travail attendu au regard de ces textes ? Doit-elle savoir les déchiffrer ? (elle n'a pas vu tous les sons qu'ils contiennent), Suffit-il qu'elle le comprenne et soit capable de répondre à des questions dessus ? Est ce lecture plaisir ? C'est un peu en train de devenir lecture boulet MCD
bene Posté(e) 21 septembre 2009 Posté(e) 21 septembre 2009 Bonjour Sourimimi Quand je demande aux CP de lire leur texte de Justine, je demande aux parents de leur faire déchiffrer tout ce qui est simple à déchiffrer ( Jus-ti-ne pe-ti-te é-co-le...) et de lire les autres mots à leur place en leur indiquant comment ils font ( là c'est prochaine : p et r ça fait pr, pr et o, pro, le c et h font toujours ch quand ils sont ensemble... le a et le i font ai etc.) Je leur demande de ne pas avancer le doigt à la place de leur enfant (c'est l'enfant qui doit décider s'il a fini de lire le mot, il ne doit pas non plus le deviner en regardant le visage de l'adulte) et de toujours revenir aux lettres pour surtout éviter une "lecture devinette". Ensuite c'est clair que pour pouvoir réussir les exercices du fichier, il faut avoir mémorisé pas mal de mots en reconnaissance globale, ou être capable de les repérer dans le texte en le récitant par cœur en montrant les mots au fur et à mesure avec son doigt. On peut "jouer" à faire retrouver "prochaine" dans le texte par exemple. Ça nécessite de lire plusieurs fois le texte de lecture chaque soir. Il faut surtout surtout faire bien lire les fiches avec les sons. J'utilise Justine depuis des années, je trouve que c'est une méthode qui convient à beaucoup d'enfants. Les textes sont sympas ( mais comme on les traîne sur une période, ils perdent en intérêt ). Cette année, j'ai un groupe de CP ( les plus fragiles ) qui apprennent à lire avec Bien lire et aimer lire. Ça évite de tomber dans le piège des devinettes, et ça les met en confiance ( en plus c'est remarquablement efficace )
ood Posté(e) 21 septembre 2009 Posté(e) 21 septembre 2009 Sourimini , j'ai retrouvé dans mon ordi un document appelé " procédé de la méthode Justine" je ne sais plus d'où il provient , si quelqu'un reconnaît son travail... justine_proc_d_.doc
sourimimi Posté(e) 21 septembre 2009 Posté(e) 21 septembre 2009 :D Voilà, je lis ce que je supputais, en temps que maîtresse de GS ! J'imagine mes GS devant une telle difficulté de texte au 20 septembre... et la cata et le découragement Ma nièce est dans une famille de lecteurs mais pas d'enseignants donc sans précisions de la maîtresse, on fait un peu n'importe quoi et espérant faire au mieux !!! Et encore, elle a une tante qui donne son avis Moi, j'ai tout de suite conseillé à ma soeur d'aller voir l'enseignante et de lui demander des explications sur ce qui était attendu des devoirs à la maison ! Merci pour les indications sur la façon de faire. Je pensais bien que ces textes étaient de la lecture offerte à l'exploration et à la compréhension et non à de la décomposition mot à mot. à suivre ! MCD
sabian Posté(e) 23 septembre 2009 Posté(e) 23 septembre 2009 :D Voilà, je lis ce que je supputais, en temps que maîtresse de GS ! J'imagine mes GS devant une telle difficulté de texte au 20 septembre... et la cata et le découragement Ma nièce est dans une famille de lecteurs mais pas d'enseignants donc sans précisions de la maîtresse, on fait un peu n'importe quoi et espérant faire au mieux !!! Et encore, elle a une tante qui donne son avis Moi, j'ai tout de suite conseillé à ma soeur d'aller voir l'enseignante et de lui demander des explications sur ce qui était attendu des devoirs à la maison ! Merci pour les indications sur la façon de faire. Je pensais bien que ces textes étaient de la lecture offerte à l'exploration et à la compréhension et non à de la décomposition mot à mot. à suivre ! MCD Ta soeur se retrouve dans la situation classique des parents désemparés face à la complexité des textes qui sont proposés aux élèves de CP dès le début de l’année scolaire. C’est la difficulté habituelle rencontrée lorsqu’on se retrouve face à une méthode à départ global surtout si celle-ci fait passer l’apprentissage du code comme secondaire (voire, dans certains cas, comme accessoire !!) Dans ce cas les parents réagissent différemment : - Soit il s’interrogent sur cette pédagogie mais font, malgré tout, confiance à la professionnelle à qui ils ont confié leur enfant (ils ont, malheureusement, parfois tort) - Soit ils pratiquent la politique de l’autruche et aident, sans beaucoup de conviction, leur enfant à mémoriser comme un perroquet des mots et des listes de mots (parfois impressionnantes !) en s’appuyant plus ou moins sur le sens supposé des phrases et sur quelques indices visuels ou phonologiques glanés ici ou là. Ce faisant, ils installent chez l’élève un relation avec l'écrit peu structurante, proche de la devinette ( il pourra très bien lire « vélo » à la place de « bicyclette » , « barbe » à la place de « moustache »). C'est ce que tu appelles " la lecture offerte à l'exploration et à la compréhension" ( tout un programme !). Ce fonctionnement sera d'autant facilité que cette supercherie aura été préparée avec application en GS (malgré une remise en question récente, c’est ce qui se passe dans la majorité des cas) ; c'est-à-dire : - Plongée prématurée dans l’écrit, sans savoir nager et sans bouée de sauvetage. - Reconnaissance globale de mots (type : je vois, j’entoure) - Refus d’une progression logique dans l’apprentissage du code. Toute cette « préparation » installant l’élève dans l'illusion du lire. (le désenchantement provoqué par CETTE TROMPERIE n’en sera que plus grand au CP !) - Soit les parents compensent les lacunes de l’école en aidant leur gamin (ce qui renforce les inégalités liées au niveau socio-culturel des familles). Ce faisant, ils sont dans l’obligation de devancer le programme. Cela risque de décourager le gamin qui, ainsi, doit « se cogner » deux journées d’école en une ! (conflit familial, refus scolaire…). - Soit ils rejettent la pédagogie proposée à leur trésor et entrent en guerre avec l’enseignante et, dans ce cas, c’est le gamin qui paie les pots cassés de l’opposition « famille-école ». Il y a pourtant une solution propre à ménager tout le monde. CETTE SOLUTION SE TROUVE A L’ECOLE ET UNIQUEMENT A L’ECOLE. Cette réponse est pédagogique ; elle considère que l’apprentissage de la lecture doit se faire progressivement de manière lente, logique et cohérente. Cet apprentissage devrait commencer dès la grande section de maternelle et se poursuivre dans un réel esprit de continuité au CP afin que l’entrée dans l’écrit prenne vraiment sens. Les acquis de la GS pourraient d’ailleurs être modestes. Personnellement je préfère l’absence d’acquis plutôt que de me battre, comme je l’ai fait pendant des années, contre de mauvais réflexes automatisés en GS. La phonologie, le travail sur le code et l’écriture devraient être travaillés de façon simultanée dès la GS et non pas proposés comme des activités n’ayant aucun lien entre elles. Quant au travail sur le sens, sur la syntaxe et sur le vocabulaire, il devrait, dans un premier temps, se faire uniquement oralement car l’écart entre ce qui peut être VRAIMENT lu et ce qui peut être compris oralement est énorme. Cet écart s’amenuisera peu à peu. Les enfants doivent se trouver en milieu connu et pouvoir se référer à leurs CONNAISSANCES pour décoder les mots et progressivement automatiser le décodage. En résumé : Si la maîtresse de ton neveu maîtrise son enseignement et son outil, ta sœur ne doit pas se faire de soucis et lui faire confiance car elle amènera ses élèves à la lecture et ce, quelle que soit la méthode utilisée. Si l’enseignante de ton neveu est débutante, ou peu sûre d’elle, et qu’elle utilise une méthode à long départ global (celui-ci dure parfois deux mois !!) alors, ton neveu risque de perdre beaucoup de temps à « tourner autour du pot ». Il sera déçu et frustré par ce manque réel d’autonomie dans la lecture et ta sœur devra se mobiliser pour compenser les lacunes et les manques. Thierry
sabian Posté(e) 23 septembre 2009 Posté(e) 23 septembre 2009 :D Voilà, je lis ce que je supputais, en temps que maîtresse de GS ! J'imagine mes GS devant une telle difficulté de texte au 20 septembre... et la cata et le découragement Ma nièce est dans une famille de lecteurs mais pas d'enseignants donc sans précisions de la maîtresse, on fait un peu n'importe quoi et espérant faire au mieux !!! Et encore, elle a une tante qui donne son avis Moi, j'ai tout de suite conseillé à ma soeur d'aller voir l'enseignante et de lui demander des explications sur ce qui était attendu des devoirs à la maison ! Merci pour les indications sur la façon de faire. Je pensais bien que ces textes étaient de la lecture offerte à l'exploration et à la compréhension et non à de la décomposition mot à mot. à suivre ! MCD Ta soeur se retrouve dans la situation classique des parents désemparés face à la complexité des textes qui sont proposés aux élèves de CP dès le début de l’année scolaire. C’est la difficulté habituelle rencontrée lorsqu’on se retrouve face à une méthode à départ global surtout si celle-ci fait passer l’apprentissage du code comme secondaire (voire, dans certains cas, comme accessoire !!) Dans ce cas les parents réagissent différemment : - Soit il s’interrogent sur cette pédagogie mais font, malgré tout, confiance à la professionnelle à qui ils ont confié leur enfant (ils ont, malheureusement, parfois tort) - Soit ils pratiquent la politique de l’autruche et aident, sans beaucoup de conviction, leur enfant à mémoriser comme un perroquet des mots et des listes de mots (parfois impressionnantes !) en s’appuyant plus ou moins sur le sens supposé des phrases et sur quelques indices visuels ou phonologiques glanés ici ou là. Ce faisant, ils installent chez l’élève un relation avec l'écrit peu structurante, proche de la devinette ( il pourra très bien lire « vélo » à la place de « bicyclette » , « barbe » à la place de « moustache »). C'est ce que tu appelles " la lecture offerte à l'exploration et à la compréhension" ( tout un programme !). Ce fonctionnement sera d'autant facilité que cette supercherie aura été préparée avec application en GS (malgré une remise en question récente, c’est ce qui se passe dans la majorité des cas) ; c'est-à-dire : - Plongée prématurée dans l’écrit, sans savoir nager et sans bouée de sauvetage. - Reconnaissance globale de mots (type : je vois, j’entoure) - Refus d’une progression logique dans l’apprentissage du code. Toute cette « préparation » installant l’élève dans l'illusion du lire. (le désenchantement provoqué par CETTE TROMPERIE n’en sera que plus grand au CP !) - Soit les parents compensent les lacunes de l’école en aidant leur gamin (ce qui renforce les inégalités liées au niveau socio-culturel des familles). Ce faisant, ils sont dans l’obligation de devancer le programme. Cela risque de décourager le gamin qui, ainsi, doit « se cogner » deux journées d’école en une ! (conflit familial, refus scolaire…). - Soit ils rejettent la pédagogie proposée à leur trésor et entrent en guerre avec l’enseignante et, dans ce cas, c’est le gamin qui paie les pots cassés de l’opposition « famille-école ». Il y a pourtant une solution propre à ménager tout le monde. CETTE SOLUTION SE TROUVE A L’ECOLE ET UNIQUEMENT A L’ECOLE. Cette réponse est pédagogique ; elle considère que l’apprentissage de la lecture doit se faire progressivement de manière lente, logique et cohérente. Cet apprentissage devrait commencer dès la grande section de maternelle et se poursuivre dans un réel esprit de continuité au CP afin que l’entrée dans l’écrit prenne vraiment sens. Les acquis de la GS pourraient d’ailleurs être modestes. Personnellement je préfère l’absence d’acquis plutôt que de me battre, comme je l’ai fait pendant des années, contre de mauvais réflexes automatisés en GS. La phonologie, le travail sur le code et l’écriture devraient être travaillés de façon simultanée dès la GS et non pas proposés comme des activités n’ayant aucun lien entre elles. Quant au travail sur le sens, sur la syntaxe et sur le vocabulaire, il devrait, dans un premier temps, se faire uniquement oralement car l’écart entre ce qui peut être VRAIMENT lu et ce qui peut être compris oralement est énorme. Cet écart s’amenuisera peu à peu. Les enfants doivent se trouver en milieu connu et pouvoir se référer à leurs CONNAISSANCES pour décoder les mots et progressivement automatiser le décodage. En résumé : Si la maîtresse de ton neveu maîtrise son enseignement et son outil, ta sœur ne doit pas se faire de soucis et lui faire confiance car elle amènera ses élèves à la lecture et ce, quelle que soit la méthode utilisée. Si l’enseignante de ton neveu est débutante, ou peu sûre d’elle, et qu’elle utilise une méthode à long départ global (celui-ci dure parfois deux mois !!) alors, ton neveu risque de perdre beaucoup de temps à « tourner autour du pot ». Il sera déçu et frustré par ce manque réel d’autonomie dans la lecture et ta sœur devra se mobiliser pour compenser les lacunes et les manques. Thierry Si l’enseignante de ton neveu .....Pardon ...De ta nièce ! Thierry 1
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