Zarko Posté(e) 11 juillet 2009 Posté(e) 11 juillet 2009 Petit rappel pour ceux qui ont signé en 1989... Assimilation des instituteurs retraités dans le corps des professeurs des écoles Par Eliane Assassi - 29 Janvier 2009 Madame Eliane Assassi attire l’attention de Monsieur le Ministre de l’éducation nationale sur le processus d’assimilation des instituteurs retraités dans le corps des professeurs des écoles. Elle rappelle que la création en 1990 du corps des professeurs des écoles s’accompagnait d’un dispositif d’intégration des instituteurs en activité. Ce dispositif prévu pour s’achever en 2007 comprenait un engagement formel d’assimilation des instituteurs dans ce nouveau corps en janvier 2008. De ce fait, la pension de tous ceux qui perçoivent une retraite d’instituteur devait être revalorisée sur la base d’un reclassement dans le corps des professeurs des écoles. Il s’agit d’une mesure d’équité d’autant plus légitime dans le contexte actuel marqué par la détérioration du pouvoir d’achat des retraités. Or, à la rentrée 2007, environ 116 000 retraités de l’enseignement du premier degré percevaient encore une pension d’instituteur. Par conséquent et conformément aux engagements gouvernementaux pris en la matière, elle lui demande de bien vouloir ouvrir des négociations afin de mettre en œuvre les modalités d’assimilation des instituteurs retraités sans pour autant léser les instituteurs encore en activité, et insiste par ailleurs sur la nécessité de prendre dès à présent une mesure dérogatoire permettant d’ouvrir une telle perspective dans la mesure où l’échéance annoncée est atteinte. Question écrite publiée au Journal Officiel du 30/10/08 Réponse du Ministère de l’éducation nationale publiée dans le JO Sénat du 29/01/2009 - page 247 : L’intégration dans le corps des professeurs des écoles des 320 000 instituteurs en fonction en 1990 devait initialement s’achever en 2011. Le rythme du processus d’intégration a été progressivement accéléré pour être porté, par le relevé de conclusions sur l’enseignement primaire du 10 juillet 1998, à 20 735 intégrations annuelles, ce qui devait conduire à une extinction du corps des instituteurs en 2007. Toutefois, l’achèvement de l’intégration reste tributaire de la volonté des instituteurs d’être intégrés. Or, le corps des instituteurs compte encore des actifs qui n’ont pas sollicité leur intégration dans le corps des professeurs des écoles. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette absence de demande : non-totalisation de quinze années de service actif permettant un départ à la retraite à l’âge de cinquante-cinq ans, en application de l’article L. 24 du code des pensions civiles et militaires de retraite ; volonté de continuer a bénéficier du droit au logement qui leur est réservé en application de l’article L. 212-5 du code de l’éducation. En conséquence, le plan d’intégration prévu en 1998 n’a pu être mené à terme en 2007, date d’échéance du relevé de conclusion. Le budget 2008 a prévu la poursuite du plan décidé en 1990 lors de la création du corps des professeurs des écoles, avec la transformation des emplois d’instituteurs en emplois de professeurs des écoles par la voie des listes d’aptitude et des premiers concours internes. Ainsi, à la rentrée scolaire 2008, 4 267 instituteurs ont été intégrés par liste d’aptitude et 1 369 par premiers concours internes dans le corps des professeurs des écoles. Le nombre d’instituteurs s’élève toutefois encore à plus de 10 000, ce qui ne permet pas d’envisager l’extinction définitive du corps à très court terme. Cette situation rend réglementairement impossible toute assimilation entre les pensions des instituteurs et celles des professeurs des écoles. En effet et conformément à l’article 66 de la loi du 21 août 2003 portant réforme des retraites, une telle procédure ne peut intervenir avant la suppression du corps des instituteurs, par suite de l’intégration ou du départ en retraite de la totalité des instituteurs. Donc, j'appelle les syndicats "négociateurs" à bien réfléchir avant la masterisation...
JBB Posté(e) 17 juillet 2009 Posté(e) 17 juillet 2009 Donc, j'appelle les syndicats "négociateurs" à bien réfléchir avant la masterisation... Tu crois pas que c'est tout réfléchi ? On va voir ce qu'on va voir quant à la revalorisation des carrières des masters 2. Juste un truc, avec cette innovation les "nouveaux PE" finiront pas loin des 67 ans... Pile poil dans l'air du temps... A+ JBB
Zarko Posté(e) 17 juillet 2009 Auteur Posté(e) 17 juillet 2009 Donc, j'appelle les syndicats "négociateurs" à bien réfléchir avant la masterisation... Tu crois pas que c'est tout réfléchi ? On va voir ce qu'on va voir quant à la revalorisation des carrières des masters 2. Juste un truc, avec cette innovation les "nouveaux PE" finiront pas loin des 67 ans... Pile poil dans l'air du temps... A+ JBB Justement, j'ai bien peur que les décideurs ne mesurent pas les conséquences à court et à long terme...D'ailleurs le ministre et une majorité d'élus ignorent qu'il y a encore des instits.. S'il y a masterisation, il y aura un changement de grille salariale, mais malheureusement un changement de statut et de conditions de travail: formation, c'est déjà la cata mais la suite, on peut imaginer le pire... Pour les retraites, c'est déjà presque vu: les PE sont recrutés vers 26 ans, le calcul est vite fait...Les instits devenus PE par liste d'aptitude n'atteindront pas le dernier échelon en partant à la retraite à 55 ans: conséquence ils prolongeront (pour payer les études d'enseignant de leurs enfants ) ou ils cultiveront un potager pour manger 5 légumes et fruits par jour ! :lol:Quant aux nouveaux mastérisés, il faudra qu'ils se battent avec tous les autres à défaut de ne jamais en voir la couleur...pfff!
Goëllette Posté(e) 18 juillet 2009 Posté(e) 18 juillet 2009 "Ceux qui ont signé en 1989" (ça représente quand même une bonne partie des syndicats actuels, non ? ), on ne les entend pas vraiment sur les sujets de fond des conséquences de la mastérisation. Pour le moment, ils se focalisent sur les iufm et les stagiaires et ils oublient le reste. Au fait, quand on dit "mastérisation", c'est master1 ou master2 ?
Zarko Posté(e) 18 juillet 2009 Auteur Posté(e) 18 juillet 2009 "Ceux qui ont signé en 1989" (ça représente quand même une bonne partie des syndicats actuels, non ? ), on ne les entend pas vraiment sur les sujets de fond des conséquences de la mastérisation.Pour le moment, ils se focalisent sur les iufm et les stagiaires et ils oublient le reste. Au fait, quand on dit "mastérisation", c'est master1 ou master2 ? A l'époque, il n'y avait pas beaucoup de "ceux"mais je ne voulais pas écrire "celui"... Un ou deux ont signé et ça a suffi, malgré les oppositions et les mises en garde des autres...Tu veux des noms ? Pour la masterisation, je ne puis encore te répondre étant donné que c'est une incroyable pagaille...A ce jour, le 19/07, aucune info même sur le BO et je te garantis que beaucoup de syndicats ont bien conscience des conséquences en dehors de la formation...
JeanLatreck Posté(e) 19 juillet 2009 Posté(e) 19 juillet 2009 Au fait, quand on dit "mastérisation", c'est master1 ou master2 ? Le "master" s'obtient à la fin de la M2 (120 crédits), c'est donc bien du master2 qu'il s'agit.
Mogwli Posté(e) 19 juillet 2009 Posté(e) 19 juillet 2009 Quelle riche idée que cette "revalorisation" du métier en créant le corps des PE ! Deux statuts différents pour faire le même métier. Idée tellement géniale que nos gouvernants persévèrent : bientôt trois statuts différents, avec le master, pour faire le même métier (enfin... le même métier... pour l'instant...). Euh... non... erreur de calcul : bientôt quatre statuts différents, avec les vacataires, quand le projet d'agence de remplacement et le projet de réforme du concours prendront forme. La salle des maîtres va finir par ressembler à une salle des profs de collège/lycée et nous donner l'occasion de goûter aux charmes des relations entre agrégés, certifiés, PEGC, maîtres auxiliaires, contractuels, etc. Il n'y a pas à dire, nous entrons vraiment dans la cour des "grands", ce doit être ça la "revalorisation" ! Diviser pour régner en introduisant un énième statut afin de pouvoir plus facilement... dynamiter le Statut de fonctionnaire d'Etat : c'est bien joué ! Eh oui, tout le monde sera bien d'accord : avoir des statuts différents (rémunération, durée de carrière, âge de la retraite...) pour faire le même métier, ce n'est pas normal. Qu'à cela ne tienne, il suffira de redéfinir le "métier". Notre nouveau ministre a le profil idéal pour traiter ce dossier. Un exemple de scénario possible : le vacataire est exécutant de base (dans les classes), le PE "licence" est agent de maîtrise (il coordonne les équipes, les forme, les conseille), et le PE "master" est cadre sup. Je délire ? Relisez la Charte pour l'Ecole du XXIème siècle (dans sa version intégrale) et, plus précisément, le petit organigramme de la dernière page, qui porte cette légende : "Le statut et les missions de l'enseignant sont à redéfinir". Pour tous les PE qui ont passé ou passent le concours pour être dans une classe et travailler avec des élèves, pour enseigner quoi, il risque d'y avoir des surprises ! Ce qui est pittoresque, parti comme c'est parti, c'est que le statut d'instit va finir par devenir enviable pour tous ceux qui sont attachés à notre métier d'enseignant. Ben oui, nos collègues instits ne sont pas des "cadres" : ils pourront donc se cramponner à leur classe ! Mais nous, les PE ?
patounette Posté(e) 19 juillet 2009 Posté(e) 19 juillet 2009 Quelle riche idée que cette "revalorisation" du métier en créant le corps des PE ! Deux statuts différents pour faire le même métier.Idée tellement géniale que nos gouvernants persévèrent : bientôt trois statuts différents, avec le master, pour faire le même métier (enfin... le même métier... pour l'instant...). Euh... non... erreur de calcul : bientôt quatre statuts différents, avec les vacataires, quand le projet d'agence de remplacement et le projet de réforme du concours prendront forme. La salle des maîtres va finir par ressembler à une salle des profs de collège/lycée et nous donner l'occasion de goûter aux charmes des relations entre agrégés, certifiés, PEGC, maîtres auxiliaires, contractuels, etc. Il n'y a pas à dire, nous entrons vraiment dans la cour des "grands", ce doit être ça la "revalorisation" ! Diviser pour régner en introduisant un énième statut afin de pouvoir plus facilement... dynamiter le Statut de fonctionnaire d'Etat : c'est bien joué ! Eh oui, tout le monde sera bien d'accord : avoir des statuts différents (rémunération, durée de carrière, âge de la retraite...) pour faire le même métier, ce n'est pas normal. Qu'à cela ne tienne, il suffira de redéfinir le "métier". Notre nouveau ministre a le profil idéal pour traiter ce dossier. Un exemple de scénario possible : le vacataire est exécutant de base (dans les classes), le PE "licence" est agent de maîtrise (il coordonne les équipes, les forme, les conseille), et le PE "master" est cadre sup. Je délire ? Relisez la Charte pour l'Ecole du XXIème siècle (dans sa version intégrale) et, plus précisément, le petit organigramme de la dernière page, qui porte cette légende : "Le statut et les missions de l'enseignant sont à redéfinir". Pour tous les PE qui ont passé ou passent le concours pour être dans une classe et travailler avec des élèves, pour enseigner quoi, il risque d'y avoir des surprises ! Ce qui est pittoresque, parti comme c'est parti, c'est que le statut d'instit va finir par devenir enviable pour tous ceux qui sont attachés à notre métier d'enseignant. Ben oui, nos collègues instits ne sont pas des "cadres" : ils pourront donc se cramponner à leur classe ! Mais nous, les PE ? C'était quel gouvernement dèjà en 1989 qui avait eu l'ingénieuse idée de creér ces énormes différences dans le même corps de métier???? Je me souviens plus et vous???
Mogwli Posté(e) 19 juillet 2009 Posté(e) 19 juillet 2009 C'était quel gouvernement dèjà en 1989 qui avait eu l'ingénieuse idée de creér ces énormes différences dans le même corps de métier???? Je me souviens plus et vous??? Le même que celui qui a élaboré la "Charte pour l'Ecole du XXIème siècle ! Avec la bénédiction du syndicat majoritaire... Projet dont la mise en oeuvre a été poursuivie par les gouvernements qui lui ont succédé, quelle que soit leur "couleur". Pour ce qui concerne l'Education nationale (et les services publics en général), on ne pourra pas reprocher à nos dirigeants successifs de ne pas avoir fait dans la continuité, depuis Jospin jusqu'à Châtel, en passant par Lang, Bayrou, Allègre, Ferry, Fillon, Darcos...
Zarko Posté(e) 19 juillet 2009 Auteur Posté(e) 19 juillet 2009 C'était quel gouvernement dèjà en 1989 qui avait eu l'ingénieuse idée de creér ces énormes différences dans le même corps de métier???? Je me souviens plus et vous??? Le même que celui qui a élaboré la "Charte pour l'Ecole du XXIème siècle ! Avec la bénédiction du syndicat majoritaire... Projet dont la mise en oeuvre a été poursuivie par les gouvernements qui lui ont succédé, quelle que soit leur "couleur". Pour ce qui concerne l'Education nationale (et les services publics en général), on ne pourra pas reprocher à nos dirigeants successifs de ne pas avoir fait dans la continuité, depuis Jospin jusqu'à Châtel, en passant par Lang, Bayrou, Allègre, Ferry, Fillon, Darcos... Aujourd'hui, ce n'est plus le syndicat majoritaire, je ne me souviens plus à l'époque...En tout cas, je sais que le parti concerné ou celui qui le représentait à l'époque n'a pas fait le plein des voix chez les enseignants qq années plus tard, aux présidentielles...
Zarko Posté(e) 19 juillet 2009 Auteur Posté(e) 19 juillet 2009 Quelle riche idée que cette "revalorisation" du métier en créant le corps des PE ! Deux statuts différents pour faire le même métier.Idée tellement géniale que nos gouvernants persévèrent : bientôt trois statuts différents, avec le master, pour faire le même métier (enfin... le même métier... pour l'instant...). Euh... non... erreur de calcul : bientôt quatre statuts différents, avec les vacataires, quand le projet d'agence de remplacement et le projet de réforme du concours prendront forme. La salle des maîtres va finir par ressembler à une salle des profs de collège/lycée et nous donner l'occasion de goûter aux charmes des relations entre agrégés, certifiés, PEGC, maîtres auxiliaires, contractuels, etc. Il n'y a pas à dire, nous entrons vraiment dans la cour des "grands", ce doit être ça la "revalorisation" ! Diviser pour régner en introduisant un énième statut afin de pouvoir plus facilement... dynamiter le Statut de fonctionnaire d'Etat : c'est bien joué ! Eh oui, tout le monde sera bien d'accord : avoir des statuts différents (rémunération, durée de carrière, âge de la retraite...) pour faire le même métier, ce n'est pas normal. Qu'à cela ne tienne, il suffira de redéfinir le "métier". Notre nouveau ministre a le profil idéal pour traiter ce dossier. Un exemple de scénario possible : le vacataire est exécutant de base (dans les classes), le PE "licence" est agent de maîtrise (il coordonne les équipes, les forme, les conseille), et le PE "master" est cadre sup. Je délire ? Relisez la Charte pour l'Ecole du XXIème siècle (dans sa version intégrale) et, plus précisément, le petit organigramme de la dernière page, qui porte cette légende : "Le statut et les missions de l'enseignant sont à redéfinir". Pour tous les PE qui ont passé ou passent le concours pour être dans une classe et travailler avec des élèves, pour enseigner quoi, il risque d'y avoir des surprises ! Ce qui est pittoresque, parti comme c'est parti, c'est que le statut d'instit va finir par devenir enviable pour tous ceux qui sont attachés à notre métier d'enseignant. Ben oui, nos collègues instits ne sont pas des "cadres" : ils pourront donc se cramponner à leur classe ! Mais nous, les PE ? Alors, curieusement, à l'époque ,on craignait une division dans les écoles qui ne s'est pas produite...Je me souviens aussi que bcp de PE sortant craignaient d'être nommés d'office sur les postes de direction (et ça aurait pu être le cas puisqu'ils passaient en catégorie A); il n'en a rien été non plus à ma connaissance... Ah, puisque j'y suis dernières petites précisions pour comprendre pourquoi ce double statut a été accepté à l'époque... _les instits proches de la retraite et les plus anciens passaient prioritairement sur la liste d'intégration _les maitres formateurs, conseillers péda etc. se sont jetés sur le concours interne (évidemment, quand on est proche des IEN, ça peut aider ) _Mais, grosse injustice, la plupart n'avaient que le BAC et encore... _le passage du concours de BAC à DEUG qq années plus tôt, (je ne sais plus la date exacte) n'avait pas engendré la création de 2 statuts... _s'ils font pareil avec la mastérisation, cela signifiera que les enseignants du primaire qui accèderont en priorité au statut de mastérisés n'auront que le BAC (eh oui, pour les enseignants quinquagénaires) _ah oui, vont-ils refaire comme en 1990, des tarifs différents pour les repas de cantine ? Pour les études (rémunération différente tjs en vigueur mais pas tjs appliquée) etc. Bon, encore pleins d'interrogations et de souvenirs que je mettrai plus tard...
Goëllette Posté(e) 20 juillet 2009 Posté(e) 20 juillet 2009 [A l'époque, il n'y avait pas beaucoup de "ceux"mais je ne voulais pas écrire "celui"...Un ou deux ont signé et ça a suffi, malgré les oppositions et les mises en garde des autres...Tu veux des noms ? Pour la masterisation, je ne puis encore te répondre étant donné que c'est une incroyable pagaille...A ce jour, le 19/07, aucune info même sur le BO et je te garantis que beaucoup de syndicats ont bien conscience des conséquences en dehors de la formation... Oui, mais CELUI de l'époque est maintenant divisé en combien des syndicats de maintenant ? Quelle est donc la crédibilité de CEUX-LA sur le sujet ? N'est-ce pas la raison pour laquelle on les sent bien embarrassés, car à part défendre l'iufm, on ne les entend pas trop, non ? C'était quel gouvernement dèjà en 1989 qui avait eu l'ingénieuse idée de creér ces énormes différences dans le même corps de métier???? Je me souviens plus et vous??? Le même que celui qui a élaboré la "Charte pour l'Ecole du XXIème siècle ! Avec la bénédiction du syndicat majoritaire... Projet dont la mise en oeuvre a été poursuivie par les gouvernements qui lui ont succédé, quelle que soit leur "couleur". Pour ce qui concerne l'Education nationale (et les services publics en général), on ne pourra pas reprocher à nos dirigeants successifs de ne pas avoir fait dans la continuité, depuis Jospin jusqu'à Châtel, en passant par Lang, Bayrou, Allègre, Ferry, Fillon, Darcos... Vous m'avez piqué mon idée ! Et ça explique sûrement pourquoi nos aînés, à l'époque, ne se sont pas trop battus contre, et pourquoi on se retrouve au pied du mur ... Mais bien sûr, maintenant, on oublie et on préfère tout mettre sur le dos des deux derniers ministres et tout rejeter en bloc. Pas sûre que ce soit la bonne solution pour notre avenir. Quelle riche idée que cette "revalorisation" du métier en créant le corps des PE ! Deux statuts différents pour faire le même métier.Idée tellement géniale que nos gouvernants persévèrent : bientôt trois statuts différents, avec le master, pour faire le même métier (enfin... le même métier... pour l'instant...). Euh... non... erreur de calcul : bientôt quatre statuts différents, avec les vacataires, quand le projet d'agence de remplacement et le projet de réforme du concours prendront forme. La salle des maîtres va finir par ressembler à une salle des profs de collège/lycée et nous donner l'occasion de goûter aux charmes des relations entre agrégés, certifiés, PEGC, maîtres auxiliaires, contractuels, etc. Il n'y a pas à dire, nous entrons vraiment dans la cour des "grands", ce doit être ça la "revalorisation" ! Diviser pour régner en introduisant un énième statut afin de pouvoir plus facilement... dynamiter le Statut de fonctionnaire d'Etat : c'est bien joué ! Eh oui, tout le monde sera bien d'accord : avoir des statuts différents (rémunération, durée de carrière, âge de la retraite...) pour faire le même métier, ce n'est pas normal. Qu'à cela ne tienne, il suffira de redéfinir le "métier". Notre nouveau ministre a le profil idéal pour traiter ce dossier. Un exemple de scénario possible : le vacataire est exécutant de base (dans les classes), le PE "licence" est agent de maîtrise (il coordonne les équipes, les forme, les conseille), et le PE "master" est cadre sup. Je délire ? Relisez la Charte pour l'Ecole du XXIème siècle (dans sa version intégrale) et, plus précisément, le petit organigramme de la dernière page, qui porte cette légende : "Le statut et les missions de l'enseignant sont à redéfinir". Pour tous les PE qui ont passé ou passent le concours pour être dans une classe et travailler avec des élèves, pour enseigner quoi, il risque d'y avoir des surprises ! Ce qui est pittoresque, parti comme c'est parti, c'est que le statut d'instit va finir par devenir enviable pour tous ceux qui sont attachés à notre métier d'enseignant. Ben oui, nos collègues instits ne sont pas des "cadres" : ils pourront donc se cramponner à leur classe ! Mais nous, les PE ? Alors, curieusement, à l'époque ,on craignait une division dans les écoles qui ne s'est pas produite...Je me souviens aussi que bcp de PE sortant craignaient d'être nommés d'office sur les postes de direction (et ça aurait pu être le cas puisqu'ils passaient en catégorie A); il n'en a rien été non plus à ma connaissance... Ah, puisque j'y suis dernières petites précisions pour comprendre pourquoi ce double statut a été accepté à l'époque... _les instits proches de la retraite et les plus anciens passaient prioritairement sur la liste d'intégration _les maitres formateurs, conseillers péda etc. se sont jetés sur le concours interne (évidemment, quand on est proche des IEN, ça peut aider ) _Mais, grosse injustice, la plupart n'avaient que le BAC et encore... _le passage du concours de BAC à DEUG qq années plus tôt, (je ne sais plus la date exacte) n'avait pas engendré la création de 2 statuts... _s'ils font pareil avec la mastérisation, cela signifiera que les enseignants du primaire qui accèderont en priorité au statut de mastérisés n'auront que le BAC (eh oui, pour les enseignants quinquagénaires) _ah oui, vont-ils refaire comme en 1990, des tarifs différents pour les repas de cantine ? Pour les études (rémunération différente tjs en vigueur mais pas tjs appliquée) etc. Bon, encore pleins d'interrogations et de souvenirs que je mettrai plus tard... Le bac des quinquas vaut peut-être largement le master des "vingtas", non ?
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant