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différenciation en lecture en CE1


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Posté(e)

Bonjour,

j'aurai l'an prochain un quart temps en CP -CE1 (5-18), et je suis T1 bien sûr :D

Voilà comment j'imagine m'y prendre pour la lecture côté CE1 (certains élèves seront en diificultés apparemment):

- séance du matin en collectif: partir du texte ou d'une partie du texte qui serait écrit au tableau, identifier les mots connus, puis lire ensemble (moment qui permettrait de faire un point sur le code), je pourrais ensuite relire le texte afin de faire de la compréhension orale.

- après-midi : je proposerais aux CE1 à l'aise de relire le texte (seuls) et de répondre à des questions de compréhensions écrites en autonomie pendant qu'avec les quelques en difficultés nous lirions des mots, des phrases...en tout cas ces élèves n'auraient pas un texte à lire seuls ni de questions de compréhensions écrites.

J'aurais un CE1 pur il serait plus facile de différencier mais ayant également les CP à gérer, je ne vois pas trop comment faire autrement. J'avais pensé associer CP et CE1 en difficulté mais je ne fais pas de lecture avec les CP ce jour-là.

Selon vous cette organisation est-elle bancale? vos avis d'experts m'intéressent étant débutante dans le métier et d'autant plus en CP CE1.

Merci d'avance pour vos conseils. :wub:

Posté(e)

Personne n'a d'avis alors? :cry:

ça m'aiderait beaucoup de savoir si ce que je compte proposer tient debout!

Merci d'avance! :wub:

Posté(e)

Je me lance pour le premier avis :wink: .

J'ai eu un CP-CE1 (mais avec une majorité de CP) il y a deux ans et un CP l'an dernier.

D'abord, je trouve admirable de ta part de penser à différencier les apprentissages car ce n'est jamais évident à mettre en place. Le seul bémol que je ferais à ton idée d'irganisation, c'est que tu projettes de faire travailler certains CE1 en compréhension alors que dans le même temps, les autres travailleront le code. Or, différencier, ce n'est pas faire travailler deux compétences différentes à tes élèves mais jouer sur les niveaux de difficulté des activités. D'ailleurs, comment formules-tu cela dans ton emploi du temps ?

Pour illustrer mon propos, si tu as dans ton emploi du temps un séance d'orthographe, tu peux faire travailler les plus faibles sur les sons complexes pendant que les plus avancés commenceront à étudier telle règle d'écriture.

D'autre part, avec ou sans double niveau, on a toujours des classes très hétérogènes et certains CE1 ont besoin de "finir" leur année de CP au début de l'année. Ne crains donc pas de constituer des groupes de besoin si tu constates que cela s'avère judicieux dans ton groupe classe. Tu peux aussi travailler en ateliers sur une partie de la matinée, un peu sur le modèle de ce qui se fait en maternelle.

Mais si tu as un quart temps, cela signifie que tu vas travailler avec un ou une collègue. peut-être qu'il ou elle pourra aussi t'aiguiller sur ta pratique ?

Posté(e)

Tout d'abord merci beaucoup pour ta réponse pleine de conseils!

Premièrement je veux m'expliquer: ce qui justifie que je voulais travailler avec un groupe sur le code pendant que l'autre serait en compréhension c'est que je me suis dit que si les faibles lecteurs ont des lacunes dans le déchiffrage ils ne pourraient donc pas lire et comprendre un texte seuls, ainsi, je voulais profiter de ce moment pour faire avec eux un point sur le code pour rendre plus efficace leur lecture. Je ne vois pas comment travailler la compréhension (écrite bien sûr) avec des élèves en difficultés de lecture sans d'abord les aider à déchiffrer mieux et plus vite. Ou alors peut-être devrais-je lire avec eux le même texte que les CE1 en autonomie (ou une partie du texte)... :blink: Peut-être peux-tu m'éclairer sur ce point?

En fait mon problème c'est que des CE1 seront capables de lire un texte seuls ainsi que de le comprendre et que d'autres seraient en difficulté pour parvenir à déchiffrer...et comme je ne fais pas de lecture avec les CP, je ne peux pas associer les CE1 en difficulté aux CP.

Cette organisation est la seule que j'ai trouvé en sachant qu'au fil de l'année, les CE1 en difficulté seront capables de lire seuls et donc ils rejoindront les autres CE1 en compréhension écrite. ça n'est donc que temporaire.

Ma titulaire est vraiment sympa mais pas très aidante, elle dit que c'est ma journée et que je fais comme je le sens...enfin bon...

Merci d'avance!

  • 3 semaines plus tard...
Posté(e)
Tout d'abord merci beaucoup pour ta réponse pleine de conseils!

Premièrement je veux m'expliquer: ce qui justifie que je voulais travailler avec un groupe sur le code pendant que l'autre serait en compréhension c'est que je me suis dit que si les faibles lecteurs ont des lacunes dans le déchiffrage ils ne pourraient donc pas lire et comprendre un texte seuls, ainsi, je voulais profiter de ce moment pour faire avec eux un point sur le code pour rendre plus efficace leur lecture. Je ne vois pas comment travailler la compréhension (écrite bien sûr) avec des élèves en difficultés de lecture sans d'abord les aider à déchiffrer mieux et plus vite. Ou alors peut-être devrais-je lire avec eux le même texte que les CE1 en autonomie (ou une partie du texte)... :blink: Peut-être peux-tu m'éclairer sur ce point?

En fait mon problème c'est que des CE1 seront capables de lire un texte seuls ainsi que de le comprendre et que d'autres seraient en difficulté pour parvenir à déchiffrer...et comme je ne fais pas de lecture avec les CP, je ne peux pas associer les CE1 en difficulté aux CP.

Cette organisation est la seule que j'ai trouvé en sachant qu'au fil de l'année, les CE1 en difficulté seront capables de lire seuls et donc ils rejoindront les autres CE1 en compréhension écrite. ça n'est donc que temporaire.

Ma titulaire est vraiment sympa mais pas très aidante, elle dit que c'est ma journée et que je fais comme je le sens...enfin bon...

Merci d'avance!

Je ne suis pas très expérimentée (2 ans de CP) mais il me semble que tes remarques au sujet de la compréhension sont pleines de bon sens. OK, différencier, ce n'est pas travailler des compétences différentes (mais adapter au niveau de chacun mais que l'enseignement soit le plus efficace possible = travailler sur la zone proximale de développement si je ne m'abuse...) mais bon, tu ne peux travailler la compréhension écrite de textes que lorsque le déchiffrage est sûr!!!! Le déchiffrage (de mots) est le 1er pas vers la compréhension écrite ( de phrases, puis de textes)me semble-t-il...Et puis comme tu dis, l'idée c'est que ton groupe faible rejoigne l'autre, c'est donc une organisation temporaire. A moins que des collègues aient de bonnes idées pour faire travailler la compréhension écrite aux non lecteurs ?

Posté(e)

Que fais-tu faire à tes cp pendant que tu laisses les bons CE1 sont en autonomie et toi avec les faibles CE1?

Selon le niveau de tes ce1 faibles, tu peux pour travailler la compréhension écrite, leur donner des phrases et ils doivent l'illustrer, ou relier à l'image qui correspond. Ainsi ils n'ont pas un texte à lire mais une phrase. Tu peux choisir les mots de la phrase. Tu peux créer de petits vrai faux sur cette phrase.

Il faudrait connaître exactement le niveau de ces élèves.

Posté(e)

Bonjour d'abord comme Kikie c'est très bien de vouloir différencier moi même j'aurais des CE1 avec des niveaux de lecture assez différents et je ne sais pas encore comment je vais m'organiser. Par contre en effet ce qui me dérange dans ton organisation c'est le fait que les CE1 en difficultés n'aient pas de questions de compréhension... Il faudrait rajouter ce point une fois la relecture effectuée.

Quand aux CP, tu es en quart temps c'est sûrement pour ça mais tu ne fais pas du tout de lecture avec eux? Qu'est ce que tu vas travailler alors en français avec tes CP?

Posté(e)

Bonjour

Je vais rencontrer le même problème. A la rentrée je suis dans une classe de 23 CE1. Je suis T1. J'ai pu prendre quelques informations au niveau de la classe. Il y aurait 8 élèves non lecteurs dont certains sont à peine dans le déchiffrage. J'ai commencé mes programmations et j'avais prévu dee revoir tous les sons avec l'ensemble de la classe mais peut-être va-t-il falloir que je revoie cette programmation en travaillant rapidement les sons simples avec les "bons" puis passer avec eux aux sons complexes tandis qu'avec les plus en difficulté passer plus de temps sur les premiers sons.

Je ne sais à vrai dire pas comment je vais m'y prendre en ce qui concerne les activités de lecture, lorsque nous allons étudier des albums...

Si vous avez des conseils, je suis plus que preneuse.

merci

Posté(e)

Je pense que tu fais le bon choix. Si tes élèves en difficulté ne connaissent pas les sons, c'est par là que tu dois commencer. Une voiture ne peut pas rouler sans roues.

J'aurai parmi mes CE1 2 petites qui sont en cours d'apprentissage de la lecture (une primo et une paresseuse). Il leur manque les sons complexes. La compréhension est bonne par contre. Et bien objectif premier trimestre: finir l'apprentissage de la lecture. Donc, je les prendrai tous les après-midi pendant mon temps d'atelier + aide personnalisée. Mes autres CE1, très bons, seront en lecture de textes longs + questions de compréhension.

J'ai déjà eu un CE1 avec 6 non lecteurs totaux. :blink: :blink:

Je pense qu'il faut fonctionner dès la rentrée en CP/CE1 et tout reprendre avec ceux qui n'ont pas (peu) d'acquis. Les objectifs ne sont pas les mêmes selon les élèves. Pensez aussi à l'aide perso pour mettre la patate sur la lecture.

Et il ne faut pas oublier que ce n'est pas parce que des élèves ne déchiffrent pas qu'on ne peut pas travailler la compréhension. Et ne pas mettre la charrue avant les bœufs.

Posté(e)

J'avais déjà choisi de faire un atelier le matin (une demi-heure) en prenant les plus en difficultés, les non lecteurs avec moi pdt que les autres seront sur des activités autonomes.

Mais je ne sais pas vraiment comment je vais goupiller ça dans mon emploi du temps.

Cet atelier avec moi sera tournant, c a d que ce sera surement la lecture en priorité mais après ça pourra être des maths... c'est fluctuant selon les compétences non acquises.

J'ai déjà lu bcp de posts où je vois des enseignants qui fonctionnent en ateliers l'aprem mais je ne sais pas réellement comment faire?

Enfin ce sont les grosses questions que tout débutant se pose.

Posté(e)
Il faudrait voir avec les parents si c'est possible et demander à démarrer l'aide personnalisée le plus tôt possible après la rentrée. Il est sûr qu'un gros tiers de la classe en aide perso, ça fait un peu "désordre"...

En photocopiant un bouquin style "Léo et Léa" ou "Boscher", et en demandant aux parents de compléter à la maison ce qui aura été fait en soutien, s'ils ne sont pas trop "conditionnés" à la passivité et déprimés par l'idée que "apprendre à lire, c'est insurmontable ", cela devrait pouvoir s'arranger assez vite avec au moins une partie d'entre eux.

Comment sont les quinze autres ? Lisent-ils couramment ou en sont-ils encore au "dépatouillage lent" devant une phrase composée de mots inconnus ?

S'ils correspondent tous ou presque tous à la deuxième proposition, tu aurais à ce moment-là intérêt à (re)prendre l'apprentissage de la lecture à la base pour tous et à proposer les activités de compréhension autour des albums à l'oral, comme dans un CP de début d'année.

Je te propose un plan qui vaut ce qu'il vaut pour mener de front apprentissage de la lecture et étude d'albums.

1° jour :

A) 1° séance de la journée :

1) Langage oral autour de l'illustration de la première page. Émissions d'hypothèses par les élèves.

2) Lecture du texte de cette première page par le maître ou un élève réellement lecteur. Questions de compréhension, affirmations ou infirmations des hypothèses du 1).

3) Composition à l'oral d'une phrase-mémoire (courte) sur cette première page. Recherche du nombre de mots (toujours à l'oral) symbolisée au tableau par des traits ou des rectangles (un trait ou rectangle par mot, dont la longueur est proportionnelle à la longueur du mot). Jeux oraux permettant de mettre en relation chacun des traits ou rectangles avec un mot et un seul. (exemple : "La sorcière habite au fond de la forêt" : -- ----------- ------------ -- ----- -- -- -------. ; la maîtresse pointe un trait avec le doigt, un élève doit dire à quel mot correspond le trait pointé et la maîtresse donne un mot, un élève doit venir montrer le trait correspondant).

4) Frappés des syllabes de chacun des mots, traits verticaux ou "cases" à l'intérieur des rectangles (pour l'exemple ci-dessus : -- ---l--l-l-- --l--l-- -- ---- -- -- --l---.)

5) Recherche collective des phonèmes correspondants à chaque syllabes (épellation phonétique : lllllllaaaaa, on entend "llll" et "aaaa", sssssooooooorrrrrr, on entend "ssss" "ooooo" "rrrrrr"). Écriture par la maîtresse avec l'aide des élèves qui savent en cursive.

B) 2° séance de la journée :

1) Relecture par un ou plusieurs élèves volontaires de la phrase du tableau en suivant les mots du doigt ou à l'aide de la règle du tableau. Faire venir quelques élèves pour montrer un mot et un seul ; montrer un mot et demander sa lecture par un élève.

2) Copie de la phrase sur le cahier et illustration.

C) 3° séance de la journée (initiation à la grammaire : mots, syllabes, lettres / le nom).

1) exercice sur l'ardoise si le niveau le permet, sinon travail oral :

- le mot : demander aux élèves de recopier ou de venir montrer le 1° mot, le dernier, le 2°, le 4° etc. Les faire lire.

- Syllabes et lettres : appeler le travail du matin sur les syllabes, frapper à nouveau chacun des mots, noter les barres verticales, faire copier ou montrer la 1° syllabe de sorcière, la 2°, etc., même chose pour habite et forêt. Demander chaque fois combien de lettres contient chaque syllabe. Si l'attention n'est pas encore trop dispersée, comparer les mots monosyllabiques et faire remarquer que certains ont deux lettres alors que d'autres en ont trois ou quatre.

- Le nom : travail oral uniquement, demander le nom de l'héroïne, c'est une sorcière. Sorcière, c'est un nom de personne, faire trouver d'autres noms de personnes. Faire oraliser la phrase avec ces noms (La fée habite..., Le sorcier habite ..., La boulangère habite ..., etc.). Même travail avec le nom du lieu où elle habite.

2° jour

A) 1° séance :

- Langage oral autour de la 1° page et de son illustration : Qui se souvient ? Qui peut résumer ?

- Recomposition de la phrase-mémoire à l'aide d'étiquettes ou de mots écrits en vrac sur le tableau (phrase-mémoire dans l'ordre invisible) : exercice dirigé ("Écrivez ou posez "la", vérifier, écrivez ou posez "sorcière", vérifier, etc., écrire au tableau au fur et à mesure en épelant phonétiquement en même temps : LLLLLLLLaaaaaa ssssssoooorrrr.... etc.)

- Même travail, mot à mot en écrivant en vrac les syllabes au tableau (ou étiquettes au cas où trop d'élèves ne sauraient pas écrire).

- Même travail sur les mots plurisyllabiques (sorcière, habite, forêt) en donnant cette fois les lettres.

B) 2° séance : inititiation à la grammaire (syllabes, lettres de l'alphabet: voyelles / le nom, le verbe)

- Faire relire la phrase et recopier ou montrer les mots qui n'ont qu'une syllabe, ceux qui en ont plusieurs. Faire compter les lettres de chacun d'entre eux.

- Demander aux élèves s'ils connaissent l'alphabet, l'écrire au tableau sous la dictée (en cursive). Repasser les voyelles en rouge. Les faire lire en disant que ces 6 lettres s'appellent des "voyelles", recopier ces 6 lettres à part, toujours en rouge. Donner à chacun une feuille où ces 6 voyelles sont écrites (à coller dans le cahier de leçons) et leur dire qu'ils doivent les connaître par cœur. Les faire lire plusieurs fois, puis réciter.

- Donner à chacun la phrase-mémoire ou la leur faire recopier et leur demander de colorier toutes les voyelles en rouge.

- Oral uniquement : Jeu sur les noms (reprendre le jeu de la veille) ; Dire aux élèves : "Nous allons maintenant nous occuper du verbe. Le verbe, c'est le mot de la phrase qui nous dit ce que fait la personne. Ici, nous disons que la sorcière "habite", c'est le verbe "habiter". Si nous disions qu'elle danse, qui peut me refaire la phrase ? ... Qui a d'autres idées de phrases où l'on ne changerait que le verbe ? (La sorcière danse au fond de la forêt. La sorcière mange... court... saute... réfléchit... écrit... etc.)

C) 3° séance de la journée :

- Les voyelles : leur son "dominant"

Faire réciter les voyelles. Les faire écrire sur l'ardoise sous la dictée.

Demander quel est leur "bruit" : (à l'oral) : chasses aux mots où l'on entend "A", "E", etc.

Dans la phrase-mémoire : chercher les "a", dire si l'on entend "a", dans le cas où on ne l'entend pas (dans), demander si quelqu'un sait avec qui ce "a" est marié et quel son il produit alors (ne pas insister avec les non-lecteurs), procéder de même avec les autres voyelles.

Le 3° jour, procéder de même que le premier jour avec la page 2 de l'album. Avancer pas à pas en grammaire en privilégiant dans un premier temps noms et verbes. Ajouter progressivement les articles, les pronoms sujets il, ils et elle, elles, en profiter pour introduire les notions de masculin/féminin et de singulier/pluriel. Avancer progressivement aussi en déchiffrage en ajoutant peu à peu les consonnes (d'abord les longues et sourdes : f, ch, s, l, r, puis les longues et sonores : v, j, z, m, r, n puis les courtes : p, c, t, g, b, d), puisqu'il s'agit de CE1, ajouter aussi en même temps les digraphes un à un en commençant par le ou, que l'on fera suivre assez rapidement du on, du an, etc.

Voilà, comme je te le disais au début, ça vaut ce que ça vaut, si les élèves non-lecteurs n'ont pas perdu trop d'estime d'eux-mêmes au cours d'un CP passé à ne rien apprendre, cela peut marcher.

Bonne chance (pense quand même à soutenir tout cela en aide personnalisée et avec l'aide des parents dont certains seront certainement ravis de voir que, grâce à des outils adéquats, leurs enfants peuvent combler leur retard).

Merci, merci

A vrai dire j'ignore comment sont la quinzaine d'autres élèves parce que derrière le mot lecteur généralement se cache bien des choses.

Tout ce que je peux dire c'est que cette différenciation et du coup toute l'organisation qui en découle me fait peur

Et puis je suis dans un milieu où les parents ne sont pas très regardants par manque de temps ou parce qu'ils ne peuvent pas. bref

Posté(e)
Merci, merci

A vrai dire j'ignore comment sont la quinzaine d'autres élèves parce que derrière le mot lecteur généralement se cache bien des choses.

Tout ce que je peux dire c'est que cette différenciation et du coup toute l'organisation qui en découle me fait peur

Et puis je suis dans un milieu où les parents ne sont pas très regardants par manque de temps ou parce qu'ils ne peuvent pas. bref

Au sujet des lecteurs et de ce que ce mot peut cacher, une raison de plus pour être prudent ! Lorsqu'un gros tiers de l'effectif est non-lecteur à l'issue du CP, on peut raisonnablement être prudent sur le niveau des autres... Si l'on fait confiance à la courbe de Gauss, tu te trouves quand même dans une situation difficile : normalement, s'il est possible qu'il y ait 1 ou 2 non-lecteurs ou lecteurs-encore-très fragiles en début de CE1 sur une classe de 20 à 25 élèves, pour des raisons facilement explicables (enfant non-francophone arrivé en début ou en cours de CP en France, enfant dont le QI est inférieur à 85 ou 90, enfant à problèmes comportementaux très lourds, enfant ayant beaucoup manqué suite à une grave maladie), il est en revanche totalement inexplicable que tant d'élèves n'aient pas "accroché" en lecture, si l'apprentissage de celle-ci était bel et bien l'objectif central de leur année de CP.

Je suis moi-même dans un milieu où certains parents ne sont pas forcément a priori très regardants sur les objectifs scolaires. Je me base sur leur peu d'intérêt pour le travail fourni par leurs enfants lors de leurs années de maternelle. Certains donnent vraiment l'impression de venir tous les matins déposer un colis à la consigne et de le rechercher le soir (en retard, qui plus est :devil_2: ) !

Pourtant, la plupart d'entre eux changent totalement d'optique et arrivent même à s'investir lorsqu'ils se rendent compte que ce que fait leur enfant à l'école est "lisible" pour eux. L'enfant y participe de lui-même et rend ses parents attentifs à ses progrès ou ses difficultés si lui-même est capable de "lire" les objectifs de la maîtresse et de les faire siens.

Cela passe par des activités très cadrées, très progressives et un emploi du temps très structuré et répétitif. Souvent, on a peur que l'enfant s'y ennuie, qu'il y perde sa créativité et qu'il s'investisse moins. En essayant, on se rend très vite compte que c'est exactement le contraire et que les élèves y gagnent au contraire en intérêt, en réflexion et en attention, simplement parce qu'ils sont rassurés et trouvent enfin des murs solides sur lesquels ils peuvent s'appuyer en toute confiance.

Bonne chance.

Que dire, une nouvelle fois, merci. je prends tout ça en considération pour mes réflexions.

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