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Qui travaille la lecture en GS avec les livres d'Alain Prinsaud


Ingrid1307

Messages recommandés

Bonjour, je compte travailler avec ces livres en GS. Pourquoi? Parce que je suis débutante, et qu'on me les a conseillés... Je les ai commandés et reçus, et effectivement, ça m'a l'air pas mal. Je vais commencer avec "Où vas-tu petite souris?".

A quel rythme travailliez-vous la lecture avec cet ouvrage? J'ai mis dans mon emploi du temps 2 créneaux de lecture. J'attends vos remarques, conseils...

Merci!

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Bonjour,

j'hésite aussi à commencer avec "Où vas-tu petite souris ?" qui m'a été prêté par une collègue. Ce qui me fait peur c'est de leur demander de reconnaître des mots globalement, sans qu'il y ait un apprentissage avant des phonèmes. Du coup, je m'intéresse à "la planète des alphas" qui est présente dans la classe. J'envisage de faire "la planète des alphas" complétée par "30 phonèmes en 30 chansons" et "phono" et de n'utiliser les albums que pour le sens. Pourriez-vous me donner vos avis ?

Merci par avance.

abc123

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:D :D

1/ Je n'utilise aucun méthode et surtout pas un méthode d'apprentissage de la lecture en GS (et surtout pas les alphas et autres petites bêtes). Ce n'est pas parce que tu es débutante que tu es obligée de t'enfermer avec des méthodes.

Le but de la GS dans ce domaine n'est pas de leur apprendre à lire mais de les préparer à apprendre... dans tous les domaines !

2/ J'utilise un peu "30 phonèmes en 30 chansons" surtout parce que ça nous offre des chants courts assez jolis et qui nous envoient ensuite dans des créations et jeux avec les sons de la langue. Mais pas de leçons sons :bleh:

J'utilise un tout petit peu phono pour ce qui correspond aux jeux avec les syllabes.

3/ Je travaille beaucoup autour du sens et de la compréhension : pourquoi lit-on ? à quoi ça sert ? quels sont les différents types de lectures ? et j'essaie de provoquer chez eux un comportement de lecteur en leur entrouvant certaines portes qu'ils auront envie de pousser.

MCD

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:D :D

1/ Je n'utilise aucun méthode et surtout pas un méthode d'apprentissage de la lecture en GS (et surtout pas les alphas et autres petites bêtes). Ce n'est pas parce que tu es débutante que tu es obligée de t'enfermer avec des méthodes.

Le but de la GS dans ce domaine n'est pas de leur apprendre à lire mais de les préparer à apprendre... dans tous les domaines !

2/ J'utilise un peu "30 phonèmes en 30 chansons" surtout parce que ça nous offre des chants courts assez jolis et qui nous envoient ensuite dans des créations et jeux avec les sons de la langue. Mais pas de leçons sons :bleh:

J'utilise un tout petit peu phono pour ce qui correspond aux jeux avec les syllabes.

3/ Je travaille beaucoup autour du sens et de la compréhension : pourquoi lit-on ? à quoi ça sert ? quels sont les différents types de lectures ? et j'essaie de provoquer chez eux un comportement de lecteur en leur entrouvant certaines portes qu'ils auront envie de pousser.

MCD

Extrait d’un autre fil de discussion :

« Un enfant n'a pas besoin de savoir lire pour apprécier les livres, n'attend pas de construire des phrases complexes pour chanter, peut réaliser des oeuvres plastiques sans savoir tenir un pinceau, aime se baigner avant de savoir nager...

Donc, en classe, je pense que l'enseignement de la lecture ne commence pas forcément par l'apprentissage des lettres et du son qu'elles produisent, les mathématiques pas forcément par les techniques opératoires, la découverte du monde sans doute pas par la leçon de chose, les Arts pas par le solfège, etc... » (Sourimimi) ….

« Je travaille beaucoup autour du sens et de la compréhension : pourquoi lit-on ? à quoi ça sert ? quels sont les différents types de lectures ? et j'essaie de provoquer chez eux un comportement de lecteur

Un enfant n'a pas besoin de savoir lire pour apprécier les livres » (Sourimimi)

J’espère que Sourimimi ne m’en voudra pas mais ce sont ses messages qui m’inspirent le plus !

Je me permets de mettre le doigt sur les deux expressions qui reviennent le plus souvent quand on parle de l’entrée dans l’écrit en GS de maternelle :

- La première expression « c’est trop dur » n’est jamais expliquée ni argumentée : Pourquoi serait-ce trop dur ? Par rapport à quoi serait-ce trop dur ? Et surtout, POUR QUI est-ce trop dur ?

- La seconde expression « donner du sens » ou « AUTOUR du sens » ( il est effectivement plus simple de rester en périphérie !) fait référence à un concept fourre-tout mis à toutes les sauces à un point tel qu’on ne sait même plus de quoi il s’agit (voir texte en fin de message).

Un enfant n'a pas besoin de savoir lire pour apprécier les livres » (Sourimimi)

Que signifie apprécier ? C’est vrai qu’en écoutant sa maîtresse ou ses parents lui lire une histoire, l’enfant comprend vite qu’il y a, dans le livre, un message qui lui apporte de la satisfaction et c’est pour cette raison qu’il le respecte. Ce respect est, dans un premier temps, induit par une attitude d’auditeur qui éveille sa curiosité. Il faut, bien sûr, s’appuyer sur cette curiosité et ce plaisir pour, progressivement, passer à un rôle plus actif sinon, « apprécier » ne signifiera que : regarder les illustrations, mimer l’attitude de lecteur, faire le perroquet en promenant son index sur le texte de façon aléatoire… Toutes ces attitudes donnent une vision bien réductrice de la fonction du livre ! Pourquoi demander aux enfants de respecter les livres si, en retour, nous ne leur apprenons pas VRAIMENT à lire en commençant par le commencement ! (donnant donnant ?)

Un enfant peut réaliser des oeuvres plastiques sans savoir tenir un pinceau (Sourimimi)

Le mot OEUVRE me semble un peu fort. Personnellement, je parlerai plutôt de barbouillage réussi. Le barbouillage peut sembler esthétique à l’adulte qui a tendance à confondre sa place et celle de l’enfant et de voir une intention dans ce qui est souvent le produit du hasard. « Regardez ce qu’il M’A fait ; c’est superbe ; on dirait du (peintre célèbre) ! ». Cela dit ; encore une fois, il faut bien commencer par le commencement et il est émouvant de voir le plaisir, la patience et l’application que mettent les élèves de petite section dans une activité de « peinture aux doigts » ainsi que l’émotion esthétique que cela leur procure lorsqu’ils sont face à leur réalisation. Mais il ne faut pas en rester là et utiliser ce plaisir « naturel » pour aller plus loin. Beaucoup de jeunes adorent dessiner et sont frustrés de ne pas avoir un temps réservé à la pratique et au perfectionnement de cette activité. Au collège, mon gamin, qui pourtant adorait dessiner, détestait l’art plastique ; il confectionnait, en ronchonnant les réalisations imposées par ses profs (collages de boîtes en carton, de bouteilles d’eau minérale et compositions de toutes sortes). Il fallait bien les faire car, en plus, tout cela était sévèrement noté !

Donc, en classe, je pense que l'enseignement de la lecture ne commence pas forcément par l'apprentissage des lettres et du son qu'elles produisent (sourimini)

Pas forcément effectivement et, en maternelle, je dirais même plus, très rarement ; d’ailleurs, Foucambert et Charmeux sont également de cet avis. Ils ont, dès les années 70, pu mettre en pratique leur « théorie ». Ils ont, ce faisant, été à l’origine d’une catastrophe culturelle dont les nombreuses générations, sacrifiées sur l’autel de leur pseudoscience, ont payé le prix. De plus, avec l’avènement de « l’enfant roi » issu des théories psychanalytiques de Françoise Dolto* (souvent mal interprétées ou caricaturées) et avec la fascination du monde enseignant pour les théories de Jean Piaget*, les pédagogues post-modernes ont mis dans la tête de toute une génération d’enseignants des théories farfelues coupées des réalités de la psychologie enfantine ; un prêt à penser qui a été érigé en pensée unique sous tendue par une défiance (voire un mépris plus ou moins conscient) envers les VRAIS savoirs. Même si depuis quelques années ce catalogue de « valeurs » est remis en question, cette pensée perdure, principalement en maternelle parce qu’il est plus facile de défendre ce genre d’idées et de philosopher sur l’éducation quand on n’a pas la responsabilité directe d’enseigner explicitement les savoirs. Qui n’a pas remarqué l’indignation et la levée de boucliers quand on a OSÉ parler d’enseigner le principe alphabétique en GS ?

Un enfant aime se baigner avant de savoir nager... (Sourimini)

Bien sûr, mais aussi…

Il n’est pas nécessaire de savoir conduire pour aimer conduire

Il n’est pas nécessaire de connaître la nutrition pour aimer manger

Il n’est pas nécessaire d’être oenologue pour apprécier un bon vin

Il n’est pas nécessaire de connaître la fonction reproductrice (ni sa ou son partenaire !) pour faire l’amour

Etc …

Quel hommage au principe de plaisir ! Or, il me semble que l’école est faite pour passer progressivement de ce principe primaire au principe de réalité. Faire l’impasse sur la nécessité de cette transition, c’est maintenir les enfants dans une attitude régressive. En psychologie le principe de réalité désigne la capacité d'ajourner la satisfaction pulsionnelle. Cela passe par le développement des fonctions conscientes, l’attention, le jugement, la mémoire, l’apprentissage du plaisir différé, l’accès au symbolisme, etc.

Le but est de passer de l’un à l’autre et d’accéder progressivement à une autre forme de plaisir tout en préservant le bonheur d’aller à l’école (je suis personnellement opposé à toute évaluation en maternelle). C’est le passage progressif de la petite enfance à l’enfance. Grandir c’est aussi apprendre à supporter une petite dose de frustration pour se projeter dans un plaisir non immédiat.

Bien sûr qu’il est agréable de barboter dans le petit bain (à tout âge d’ailleurs !) mais apprendre à nager pour accéder, après quelques efforts, à la nage autonome permet d’aller dans le grand bain avec papa et maman… et c’est super !

« Si au lieu de manger tes 7 carambars à la suite (ou en même temps …pas facile !), tu en gardais un pour chaque jour de la semaine ? »

« Si au lieu de faire semblant de lire, tu apprenais VRAIMENT à lire comme un grand ; c’est beaucoup moins DUUUUR que tu le crois. On commence demain…YEEEESSSS ».

Cela n’exclut pas toutes les autres activités « dites » de découverte. Il ne faut pas créer d’oppositions factices ni de différences infondées ou artificielles entre des activités qui seraient propres à développer la personnalité et d’autres réservées à l’enseignement des vrais savoirs. En quoi apprendre explicitement les lettres serait-il moins noble ou moins épanouissant que de remplir des cases de mots croisés en reproduisant le dessin des lettres (sans connaître leur nom ni leur son) ? Il en est de même pour toute cette pédagogie « tape à l’œil » faite pour charmer les parents … et les inspecteurs incompétents !

« Vous avez vu, chez madame Untel ils font déjà des mots croisés ! C’est admirable en GS ! Quelle maîtresse, quelle pédagogue ! »…Extraordinaire en effet !

*Françoise Dolto était partisane des méthodes de lecture alphabétiques et opposée à la méthode idéovisuelle qui, selon elle, en refusant le symbolisme des lettres, maintient les enfants dans le stade primaire.

*Les théories de Vigotsky, opposées à celles de Piaget, ont volontairement été laissées dans l’ombre.

.

Après « c’est trop dur », passons maintenant à « donner du sens ». Je livre à votre réflexion un texte (que je trouve excellent) écrit par une psychologue de l’enfant, Michèle sommer.

La question du sens

La question du « sens », semble désormais l’argument avancé le plus souvent pour légitimer le recours unique au départ global. Qu’entend-on par « donner du sens » à l’enfant ? Est-ce qu’il s’agit du « sens » que l’enseignant doit donner à l’apprentissage de la lecture, pour l’enfant ? En d’autres termes : ce que l’enseignant propose a-t-il un sens pour l’enfant ? Cette question est en effet essentielle ; la relation « transférentielle », moteur de tout apprentissage, en dépend ! Comment ose-t-on prétendre que l’apprentissage fait sens pour l’enfant alors qu’on l’invite à participer à un jeu de dupes : au début de l’apprentissage (moment crucial s’il en est) on lui fait croire qu’il peut lire sans avoir appris les correspondances graphies/phonies. Beaucoup de parents ne sont pas dupes, ils trouvent que cette approche n’a pas de sens. « C est du bourrage de crâne », disent-ils très fréquemment, percevant bien que leur enfant n’est pas pris en compte dans sa dimension de « sujet » qui construit son savoir, qui grandit. La vérité, dit-on, sort de la bouche des enfants : Julien, (en rééducation orthophonique, après 2 échecs en C.P) se disait incapable de lire un mot simple, (dont il connaissait toutes les graphies…) et s’obstinait à deviner au lieu de déchiffrer. Encouragé à faire cet effort, voici ce qu’il a répondu, textuellement : « A l’école, il faut juste trouver les mots, c’est plus facile que la lecture ». Julien, enfant très intelligent, n’a pas appris à lire au C.P., mais il a très bien compris que le discours de l’adulte n’était pas cohérent, qu’on ne pouvait donc pas lui accorder sa confiance. A l’inverse, les méthodes synthétiques prennent en compte l’enfant de 6 ans en tant que « sujet » qui accède à l’autonomie : les enseignants sont alors en mesure de donner dès le départ les outils et les règles du jeu nécessaires à l’apprentissage. Cette démarche-là a un sens pour l’enfant ! Elle permet ainsi que s’installe une relation de confiance avec l’adulte qui « sait » et qui va lui transmettre son savoir pour qu’il puisse accéder à la lecture, c’est-à-dire savoir à son tour.

C’est aussi parce qu’on a tenté de nier la disparité des places (maître/élève) que l’on a pu justifier

l’approche globale qui contribue à entretenir l’illusion que l’enfant construit lui-même son savoir. Est-ce qu’ il s’agit de permettre à l’enfant d’accéder au « sens » défini ainsi dans les dictionnaires : « idée ou ensemble d’idées intelligibles que représente un signe ou un ensemble de signes. » ? Est-ce qu’il

s’agit de la compréhension du texte lu ? Paradoxalement, parce qu’il est devenu un mot « fétiche » des pédagogues, le terme « sens » a perdu son « sens » ! Il est ramené dorénavant à un concept flou, complètement imaginaire, qui n’a plus rien à voir avec la linguistique : il n’y aurait de « sens » pour l’enfant que si le texte est étoffé, riche en structures complexes et en vocabulaire ! Voilà une définition du « sens » qui devrait étonner plus d’un linguiste… Ces pédagogues s’adressent à un enfant purement imaginaire, qui selon eux ne trouve pas d’intérêt à lire un texte simple (et donc à sa portée !). Comme si l’adulte ne pouvait s’empêcher, sur un mode imaginaire, de confondre sa place et celle de l’enfant (on retrouve là, à nouveau, la négation de la disparité des places…). S’agit-il du « sens » pour l’enfant ou du sens pour le destinataire du message à qui l’enfant énonce le message appris par cœur ? Les perroquets sont-ils dans le « sens » ? Si un texte simple n’a pas de sens, que dire alors des définitions lapidaires du dictionnaire ? Elles n’auraient pas de « sens » ? A force de trop « rêver » un enfant imaginaire, des pédagogues « confirmés » se permettent, sans hésiter, de manifester leur désapprobation parce qu’un enfant de C.P. ne lit par couramment un texte à la fin du mois de septembre ! Ils ne sont plus en mesure de faire la différence entre le vrai lecteur et le lecteur « perroquet » qui fait illusion… Les linguistes, quant à eux, nous enseignent que le sens (ou encore, le « signifié » évoqué par un « signifiant ») dépend des caractéristiques différentielles des phonèmes. Par exemple, nous pouvons éviter de confondre « poule » et « boule » parce que « p » est différent de « b ». C est donc bien le code (la correspondance graphie/phonie) qui permet seul l’accès au « sens » tel qu il est défini dans le dictionnaire. Les méthodes alphabétiques privilégient l’acquisition de ce code ; elles mettent ainsi l’accès au « sens » au cœur de l’apprentissage de la lecture. D’autre part, prétendre que les histoires simples et courtes ne suscitent pas l’intérêt de l’apprenti lecteur, c’est faire preuve d ’ une méconnaissance grave de l’enfant de 6 ans. On ne peut courir deux lièvres à la fois et prétendre à une bonne pédagogie. Nous préconisons donc des textes simples et plaisants (leur vocabulaire peut être varié mais concret) pour l’apprentissage. Dans d’autres moments, la découverte orale de nombreux textes permet de travailler la compréhension et la pratique de la langue et d’aborder la littérature. Mais ces textes sont lus par l’adulte ! Nous ne pouvons laisser se propager plus longtemps l’idée reçue que l’apprentissage synthétique est synonyme de manque d’intérêt pour le sens, alors que c’est très exactement le contraire !

Pardon, je suis un peu long ; je terminerai en commentant une phrase que je ne peux pas laisser passer sans réagir.

« Des METHODES que je persiste à classer dans le COMMERCIAL ou le RETROGRADE» (sourimimi)

Qu’est-ce qu’une méthode rétrograde ?

Un ENSEIGNEMENT peut être rétrograde (apprentissage systématique sans explication, coups de règle sur les doigts, paire de baffes, humiliations, non prise en compte de la parole de l’enfant …). En revanche, la qualité d’une METHODE est liée au respect du noyau rationnel de la matière enseignée, une méthode est donc soit bonne, soit mauvaise, et ce, qu’elle ait été écrite dans l’antiquité, en 1920 ou en 2009. Le temps ne fait rien à l’affaire (comme disait George)

Qu’est-ce qu’une méthode commerciale ?

Les rayons parascolaires en sont remplis. Réalisée à la va vite par de grosses maisons d’édition ; elle séduit par son esthétique et ses illustrations (couleurs, gommettes auto-collantes) mais elle sonne creux dès qu’on la remue. Akwabon a plusieurs fois mentionné des manuels qu’elle pense être de qualité ; ceux- ci ont été réalisés par des enseignants de terrain qui, précision utile, NE TOUCHENT PAS LE MOINDRE CENTIME sur les ventes réalisées. En revanche, leurs auteurs ne ménagent ni leur temps ni leur énergie car ils veulent faire partager leur expérience et convaincre leurs collègues du bien fondé de leur choix. Ils n’ont rien à gagner et ne gagnerons rien. Ils veulent simplement se mettre au service des élèves et des enseignants pour que l‘école publique relève la tête. Je trouve quand même assez raide que l'on reproche à certains de faire de la publicité alors que des fils de discussion entiers sont consacrés à Phono, de Goigoux et Cèbe, à ERMEL, à CapMaths et au Geste d'écriture de D. Dumont et que personne dans ces fils n'a jamais dit que c'était du battage publicitaire...Vous avez dit commercial !!???

D’autre part, Est-il politiquement incorrect d’avoir des convictions surtout quand celles-ci se sont forgées au contact du réel ? Je suis, comme beaucoup, un ancien convaincu par toutes ces méthodes pseudo modernes. Il n’est pas facile, après 20 ans de carrière, de reconnaître que l’on s’est trompé et de changer son fusil d’épaule (Il a fallu pour cela que je constate l’étendue des « dégâts » dans ma fonction d’instituteur spécialisé)

Rétrograde ? Moderne ?

Si mon lecteur de CD venait à rendre l’âme, Il ne me viendrait pas à l’idée de le remplacer par un « tourne-disques » des années 50. J’achèterais un modèle récent et MODERNE (moderne dans le sens où il offre un progrès technique indéniable). Concernant la pédagogie il en est tout autrement car celle-ci n’est ni une science ni une technique à l’évolution linéaire ; elle s’adapte à la société et aux modes qui ne font que passer sans apporter de progrès réels liés à une quelconque amélioration dans l’efficacité de la transmission des savoirs. Les modes passent mais les mécanismes de l’intelligence humaine, eux, restent immuables et intemporels …et les méthode pour la développer également !

Quant à la pompe à fric réactionnaire appelée SOS E…….N (je m’abstiens de tout commentaire ; des procès sont en cours… Ils n’ont pas le sens de l’humour… mais alors pas du tout !)

Bonne fin de vacances à toutes et à tous

Thierry

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:D :D

Je me "dois" de répondre à ce long texte... puisque j'y suis de nombreuses fois citée :wink:

Je dois d'abord avouer avoir lu consciencieusement jusqu'à la moitié pius en diagonale... J'y reviendrai mais je suis théoriquement en vacances :sleep:

A mon tout de citer...

Quel hommage au principe de plaisir ! Or, il me semble que l’école est faite pour passer progressivement de ce principe primaire au principe de réalité. Faire l’impasse sur la nécessité de cette transition, c’est maintenir les enfants dans une attitude régressive. En psychologie le principe de réalité désigne la capacité d'ajourner la satisfaction pulsionnelle. Cela passe par le développement des fonctions conscientes, l’attention, le jugement, la mémoire, l’apprentissage du plaisir différé, l’accès au symbolisme, etc.

Le but est de passer de l’un à l’autre et d’accéder progressivement à une autre forme de plaisir tout en préservant le bonheur d’aller à l’école (je suis personnellement opposé à toute évaluation en maternelle). C’est le passage progressif de la petite enfance à l’enfance. Grandir c’est aussi apprendre à supporter une petite dose de frustration pour se projeter dans un plaisir non immédiat.

Ce à quoi j'adhère totalement !

MAIS

Je dois dire que mes interventions qui ont l'air de sembler très "soixantehuitardes" à certains sont en réalité réflexes de défense !!!

Marre de voir des Grandes Sections devenir des CP, sans coins jeux ou avec des coins-jeux vitrines.

Assez de lire des messages sur les méthodes de lecture en maternelle, la phonologie, les livrets d'évaluation, les progressions...

J'ai maintenant des réactions épidermiques et ce doit être un signe de vieillissement et de grande lassitude.

On a un peu trop tendance à expliquer les difficultés d'apprentissage par les mauvaises méthodes et les mauvais choix. Comme s'il y avait LA méthode !

MCD

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Bonjour, je compte travailler avec ces livres en GS. Pourquoi? Parce que je suis débutante, et qu'on me les a conseillés... Je les ai commandés et reçus, et effectivement, ça m'a l'air pas mal. Je vais commencer avec "Où vas-tu petite souris?".

A quel rythme travailliez-vous la lecture avec cet ouvrage? J'ai mis dans mon emploi du temps 2 créneaux de lecture. J'attends vos remarques, conseils...

Merci!

:D :D

J'ai exploré ORSON de Rascal http://www.amazon.fr/Orson-Rascal/dp/221102694X en suivant les propositions trouvées ici : http://livre.fnac.com/a2040/Marie-Helene-P...on-Rascal-GS-CP en liaison avec des CP et des CE1.

Ça convient très bien aux GS.

MCD

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:D :D

Je me "dois" de répondre à ce long texte... puisque j'y suis de nombreuses fois citée :wink:

Je dois d'abord avouer avoir lu consciencieusement jusqu'à la moitié pius en diagonale... J'y reviendrai mais je suis théoriquement en vacances :sleep:

A mon tout de citer...

Quel hommage au principe de plaisir ! Or, il me semble que l’école est faite pour passer progressivement de ce principe primaire au principe de réalité. Faire l’impasse sur la nécessité de cette transition, c’est maintenir les enfants dans une attitude régressive. En psychologie le principe de réalité désigne la capacité d'ajourner la satisfaction pulsionnelle. Cela passe par le développement des fonctions conscientes, l’attention, le jugement, la mémoire, l’apprentissage du plaisir différé, l’accès au symbolisme, etc.

Le but est de passer de l’un à l’autre et d’accéder progressivement à une autre forme de plaisir tout en préservant le bonheur d’aller à l’école (je suis personnellement opposé à toute évaluation en maternelle). C’est le passage progressif de la petite enfance à l’enfance. Grandir c’est aussi apprendre à supporter une petite dose de frustration pour se projeter dans un plaisir non immédiat.

Ce à quoi j'adhère totalement !

MAIS

Je dois dire que mes interventions qui ont l'air de sembler très "soixantehuitardes" à certains sont en réalité réflexes de défense !!!

Marre de voir des Grandes Sections devenir des CP, sans coins jeux ou avec des coins-jeux vitrines.

Assez de lire des messages sur les méthodes de lecture en maternelle, la phonologie, les livrets d'évaluation, les progressions...

J'ai maintenant des réactions épidermiques et ce doit être un signe de vieillissement et de grande lassitude.

On a un peu trop tendance à expliquer les difficultés d'apprentissage par les mauvaises méthodes et les mauvais choix. Comme s'il y avait LA méthode !

MCD

On a un peu trop tendance à expliquer les difficultés d'apprentissage par les mauvaises méthodes et les mauvais choix. Comme s'il y avait LA méthode ! MCD

Tu as raison Sourimimi, il ne faut pas expliquer les difficultés d'apprentissage en se référant uniquement aux méthodes employées. Les facteurs qui sont à l'origine de la réussite ou de l'échec sont multiples et certains échappent à notre compréhension. En revanche, je reste persuadé que le choix d'un enseignement progressif, logique, explicite et structuré est la meilleure des préventions. Bien sûr, il n'y a pas LA méthode mais il y a les mauvaises méthodes et les mauvais choix. Pour ce qui est de l'importance du jeu en GS (et bien au-delà), je te rejoins totalement.

Cordialement

Thierry

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Akwabon a plusieurs fois mentionné des manuels qu’elle pense être de qualité ; ceux- ci ont été réalisés par des enseignants de terrain qui, précision utile, NE TOUCHENT PAS LE MOINDRE CENTIME sur les ventes réalisées.

Et bien c'est faux: ils touchent des droits d'auteur, comme tous les autres auteurs ! :bleh:

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Akwabon a plusieurs fois mentionné des manuels qu'elle pense être de qualité ; ceux- ci ont été réalisés par des enseignants de terrain qui, précision utile, NE TOUCHENT PAS LE MOINDRE CENTIME sur les ventes réalisées.

Et bien c'est faux: ils touchent des droits d'auteur, comme tous les autres auteurs ! :bleh:

sauf si édité par le CRDP,loreleï, là tu touches quelques heures complémentaires (mais très peu car petite enveloppe partagée entre tous les participants au projet livre) et une obligation de participer à plusieurs animations autour de ce livre dans les CRDP .

Mais pour un éditeur privé, tu as raison, des droits d'auteurs qui correspondent à un pourcentage sur les ventes du moins ce sont les infos qu'un modeste éditeur du Sud Ouest m'avait données à une époque !

Si un enseignant de terrain ne touche rien, il s'est fait gruger par la personne ( PIUFM , IEN) qui a coécrit le livre soit qui a imaginé quelques séquences qui sont expérimentées sur le terrain.L'enseignant de terrain serait-il un naïf ?

Si le livre est édité par une association, les droits peuvent être versés à l'association mais que fait l'association de cette somme ?

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Akwabon a plusieurs fois mentionné des manuels qu'elle pense être de qualité ; ceux- ci ont été réalisés par des enseignants de terrain qui, précision utile, NE TOUCHENT PAS LE MOINDRE CENTIME sur les ventes réalisées.

Et bien c'est faux: ils touchent des droits d'auteur, comme tous les autres auteurs ! :bleh:

Veux-tu venir contrôler nos relevés de compte et nos déclarations de revenus ?

Si le livre est édité par une association, les droits peuvent être versés à l'association mais que fait l'association de cette somme ?

Pour l'instant elle paie l'imprimeur, ensuite elle réinvestira les sommes dans l'édition d'autres manuels en attente.

Eh oui... Ca s'appelle "avoir la foi"...

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Akwabon a plusieurs fois mentionné des manuels qu’elle pense être de qualité ; ceux- ci ont été réalisés par des enseignants de terrain qui, précision utile, NE TOUCHENT PAS LE MOINDRE CENTIME sur les ventes réalisées.

Et bien c'est faux: ils touchent des droits d'auteur, comme tous les autres auteurs ! :bleh:

Veux-tu venir contrôler nos relevés de compte et nos déclarations de revenus ?

Si le livre est édité par une association, les droits peuvent être versés à l'association mais que fait l'association de cette somme ?

Pour l'instant elle paie l'imprimeur, ensuite elle réinvestira les sommes dans l'édition d'autres manuels en attente.

Ah, donc, l'ouvrage a été édité à compte d'auteur ?

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Akwabon a plusieurs fois mentionné des manuels qu’elle pense être de qualité ; ceux- ci ont été réalisés par des enseignants de terrain qui, précision utile, NE TOUCHENT PAS LE MOINDRE CENTIME sur les ventes réalisées.

Et bien c'est faux: ils touchent des droits d'auteur, comme tous les autres auteurs ! :bleh:

Veux-tu venir contrôler nos relevés de compte et nos déclarations de revenus ?

Si le livre est édité par une association, les droits peuvent être versés à l'association mais que fait l'association de cette somme ?

Pour l'instant elle paie l'imprimeur, ensuite elle réinvestira les sommes dans l'édition d'autres manuels en attente.

Ah, donc, l'ouvrage a été édité à compte d'auteur ?

En quelque sorte, à compte d'association, plutôt.

:blush:

Alors, excuse-moi, Akwabon : mon intervention n'était pas une attaque personnelle !

Tu n'as pas trouvé d'éditeur ?

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