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Posté(e)

Bonjour

Je suis enseignante en Cp ce1 et j'ai un élève redoublant en Cp qui est suivi par une orthophoniste? En classe j'utilise les alphas et Bulle (donc méthode trés syllabique). L'orthophoniste utilise borel maisonny et lors d'une équipe éducative le conseiller pédagogique m'a conseillé d'utiliser aussi cette méthode avec les autres élèves.

J'ai compris le principe d'un son associé à un geste mais après pour les syllabes comment ça marche ?.

Qui peut m'expliquer en quelques mots le fonctionnement de cette méthode ?

Merci

:wub:

Posté(e)

:thumbsup: merci beaucoup.

Mais pour les syllabes comment on fait concrètement.

Avec les alphas par exemple la fusée tombe sur le O ça fait FFFFFO soit fo mais avec les gestes tu fais d'abord le geste du F et puis celui du o ou pas du tout

Je sais :heat:

Merci pour votre aide

:wub:

Posté(e)
Bonjour

Je suis enseignante en Cp ce1 et j'ai un élève redoublant en Cp qui est suivi par une orthophoniste? En classe j'utilise les alphas et Bulle (donc méthode trés syllabique). L'orthophoniste utilise borel maisonny et lors d'une équipe éducative le conseiller pédagogique m'a conseillé d'utiliser aussi cette méthode avec les autres élèves.

J'ai compris le principe d'un son associé à un geste mais après pour les syllabes comment ça marche ?.

Qui peut m'expliquer en quelques mots le fonctionnement de cette méthode ?

Merci

:wub:

:mad: Disons que cette méthode a été faite pour des enfants handicapés C'est plutôt dans l'autre sens qu'il faudrait envisager les apprentissages, non ? Faire le pari que même un enfant handicapé peut bénéficier d'un apprentissage de la lecture/ écriture complexe et riche et non cette méthode qui n'est absolument pas basée sur le sens !

Je crois qu'il faut donner plus aux enfants et le plaisir des textes au lieu de gestes techniques que je trouve -excusez-moi - ridicules.

Posté(e)
Bonjour

Je suis enseignante en Cp ce1 et j'ai un élève redoublant en Cp qui est suivi par une orthophoniste? En classe j'utilise les alphas et Bulle (donc méthode trés syllabique). L'orthophoniste utilise borel maisonny et lors d'une équipe éducative le conseiller pédagogique m'a conseillé d'utiliser aussi cette méthode avec les autres élèves.

J'ai compris le principe d'un son associé à un geste mais après pour les syllabes comment ça marche ?.

Qui peut m'expliquer en quelques mots le fonctionnement de cette méthode ?

Merci

:wub:

:mad: Disons que cette méthode a été faite pour des enfants handicapés C'est plutôt dans l'autre sens qu'il faudrait envisager les apprentissages, non ? Faire le pari que même un enfant handicapé peut bénéficier d'un apprentissage de la lecture/ écriture complexe et riche et non cette méthode qui n'est absolument pas basée sur le sens !

Je crois qu'il faut donner plus aux enfants et le plaisir des textes au lieu de gestes techniques que je trouve -excusez-moi - ridicules.

Et pourquoi ne pas s'inspirer de ce qui a permis de faire progresser ceux qui ont le plus de difficultés pour faciliter les choses pour tous les autres?

Je suis un farouche adversaire du tout syllabique, et je réfute Léo et Léa, Boscher et tout ce qui peut y ressembler (les alphas tiennent de l'imposture et bulle ne vaut pas grand chose non plus; on ne peut compter sur la qualité des enseignants qui les utilisent pour les rendre efficaces), mais Borel Maisonny, ça n'a rien à voir.

J'utilise Borel Maisonny en complément en combinatoire. A chaque son étudié, j'associe le geste. Il s'agit essentiellement de donner aux enfants un repère visuel associé au son qui est étudié. Lorsque je l'explique aux parents, je fais l'analogie avec un mécanicien: le mécanicien est capable à l'oreille d'identifier et de distinguer un moteur diesel d'un moteur essence; moi je n'en suis pas capable. Pour savoir s'il s'agit d'un moteur diesel ou essence, j'ai besoin d'un petit signe qui me permet d'identifier, souvent le petit D qui est écrit à l'arrière de la voiture à côté du nom du modèle. Pour les enfants c'est pareil: ils ont souvent du mal à bien distinguer le /f/ du /v/, le /p/ du /b/... Le petit signe que l'on va associer au début à ces sons au début vont leur permettre de les identifier visuellement, puis d'affiner leur écoute jusqu'à être capables de les distinguer à l'oreille, comme des vrais mécanos de la langue.

Je les utilise au moment de l'étude d'un son; cela aide aussi les enfants à l'isoler dans la syllabe (ils ont au début du mal à le faire et disent "on entend /ra/" ou "/ta/" quand on cherche /a/), je les utilise pour les aider à distinguer les phonèmes proches, mais je ne m'en sers plus quand il s'agit de travailler sur des syllabes cela ne serait pas d'une grande utilité; ça permet vraiment de travailler sur un son précis et de le distinguer des autres.

Posté(e)

moi, j'utilise les gestes en complèment de ma méthode de lecture (un monde à lire) et des alphas. Je me dis que si ça m'aide qu'un élève, c'est déjà bien et que de toute façon il faut varier les entrées dans la lecture car ce qui se passe dans leur tête lors de la lecture est un gros mystère. Pour présenter les gestes, j'ai tout simplement dis que parfois les alphas avaient mal à la gorge et n'arrivaient plus à chanter alors pour ce reconnaître ils faisaient des gestes.

Enfin, j'ai découvert qu'une maman avait appris à lire avec cette méthode en Belgique et qu'elle en a été très contente. Donc ça me fait une maman en moins à convaincre

Posté(e)
Bonjour

Je suis enseignante en Cp ce1 et j'ai un élève redoublant en Cp qui est suivi par une orthophoniste? En classe j'utilise les alphas et Bulle (donc méthode trés syllabique). L'orthophoniste utilise borel maisonny et lors d'une équipe éducative le conseiller pédagogique m'a conseillé d'utiliser aussi cette méthode avec les autres élèves.

J'ai compris le principe d'un son associé à un geste mais après pour les syllabes comment ça marche ?.

Qui peut m'expliquer en quelques mots le fonctionnement de cette méthode ?

Merci

:wub:

:mad: Disons que cette méthode a été faite pour des enfants handicapés C'est plutôt dans l'autre sens qu'il faudrait envisager les apprentissages, non ? Faire le pari que même un enfant handicapé peut bénéficier d'un apprentissage de la lecture/ écriture complexe et riche et non cette méthode qui n'est absolument pas basée sur le sens !

Je crois qu'il faut donner plus aux enfants et le plaisir des textes au lieu de gestes techniques que je trouve -excusez-moi - ridicules.

Et pourquoi ne pas s'inspirer de ce qui a permis de faire progresser ceux qui ont le plus de difficultés pour faciliter les choses pour tous les autres?

Je suis un farouche adversaire du tout syllabique, et je réfute Léo et Léa, Boscher et tout ce qui peut y ressembler (les alphas tiennent de l'imposture et bulle ne vaut pas grand chose non plus; on ne peut compter sur la qualité des enseignants qui les utilisent pour les rendre efficaces), mais Borel Maisonny, ça n'a rien à voir.

J'utilise Borel Maisonny en complément en combinatoire. A chaque son étudié, j'associe le geste. Il s'agit essentiellement de donner aux enfants un repère visuel associé au son qui est étudié. Lorsque je l'explique aux parents, je fais l'analogie avec un mécanicien: le mécanicien est capable à l'oreille d'identifier et de distinguer un moteur diesel d'un moteur essence; moi je n'en suis pas capable. Pour savoir s'il s'agit d'un moteur diesel ou essence, j'ai besoin d'un petit signe qui me permet d'identifier, souvent le petit D qui est écrit à l'arrière de la voiture à côté du nom du modèle. Pour les enfants c'est pareil: ils ont souvent du mal à bien distinguer le /f/ du /v/, le /p/ du /b/... Le petit signe que l'on va associer au début à ces sons au début vont leur permettre de les identifier visuellement, puis d'affiner leur écoute jusqu'à être capables de les distinguer à l'oreille, comme des vrais mécanos de la langue.

Je les utilise au moment de l'étude d'un son; cela aide aussi les enfants à l'isoler dans la syllabe (ils ont au début du mal à le faire et disent "on entend /ra/" ou "/ta/" quand on cherche /a/), je les utilise pour les aider à distinguer les phonèmes proches, mais je ne m'en sers plus quand il s'agit de travailler sur des syllabes cela ne serait pas d'une grande utilité; ça permet vraiment de travailler sur un son précis et de le distinguer des autres.

Je ne suis donc point seule sur ce forum :D

Par contre tu peux faire travailler les syllabes avec les signes Borel. ça ne marche peut-être pas avec tous les sons, notamment ceux que l'on ne peut pas prolonger comme p b d... mais avec r et a tu fais le geste de la gorge et de la main dans la foulée et ils les associent. ça reste difficile pour les enfants qui n'ont pas compris l'organisation de la chaîne parlée.

J'utilise ces signes ainsi que les lettres rugueuses de montessori (qui ne sont pas si rugueuses chez moi :lol: ). http://www.formation-montessori.eu/lettres_rugueuses.jpg En même temps qu'on parcourt la lettre avec le doigt on dit le son, très efficace aussi. Papier de verre très fin (faudrait pas les blesser quand même) collé sur du bristol. ça associe un autre sens, le toucher au mouvement.

Posté(e)

Bonjour,

Je commence à me renseigner sur cette méthode et il y a quelque chose qui m'interroge : l'orthographe. Si un même geste correspond à un son qui a plusieurs graphies (par ex o, au , eau ...) comment les élèves arrivent-ils à les dissocier ?

Comment se passe concrétement une séance de découverte ?

Merci !

Posté(e)
Après, ça dépend des IEN !

J'en avais une, quand j'étais en CLIN, qui ne voulait pas que j'utilise Borel-Maisonny parce que d'après elle (accrochez-vous, vous allez voir la perversité du raisonnement) :

1/ La méthode avait été créée pour des élèves en difficulté.

2/ La CLIN était pour les élèves non francophones, pas les élèves en difficulté.

3/ En utilisant cette méthode, j'accréditais donc l'idée que les élèves non francophones étaient en difficulté !

Bref, j'étais limite raciste !

J'étais fumasse. J'ai essayé de lui expliquer que TOUS mes élèves étaient en difficulté de langue, sinon, ils ne seraient pas dans ma classe. J'ai essayé de lui expliquer que l'appui sur le corps était essentiel pour les enfants chinois qui ne pouvaient distinguer le "j" du "ch", pour les enfants arabes qui n'entendaient pas la différence entre "é" et "i", pour les enfants latinos qui galèraient avec le "u"... rien à faire. Je me suis fait sacquer, et mon rapport d'inspection indiquait "Nous avons rappelé à Mme P. que la méthode Borel-Maisonny a été créée pour les élèves en difficulté et ne saurait être utilisée pour des élèves non francophones".

Au passage et pour info : il n'existe pas de méthode pour les élèves non francophones scolarisés en France (il en existe pour les non francophones à l'étranger) !

Bon, je me suis fait sacquer, j'ai survécu. Je suis en paix avec ma conscience, tout le monde a su lire, et les parents étaient reconnaissants. Ils viennent de pays où l'éducation n'est pas forcément un dû ni un bien gratuit, et sont très conscients de la valeur de ce qu'ils reçoivent. Et puis, ma foi, j'ai perdu quoi ? Je n'ai pas été virée, non plus !

Dire qu'on nous avait promis de respecter la liberté pédagogique des enseignants!!!

Si tu avais utilisé une jolie méthode avec des albums, elle te l'aurait reproché!!!!

En tout cas, elle a un sens du raisonnement défiant toute logique!!!!! Avec ce genre de personne, on est toujours en tort!!! :sleep:

  • 4 mois plus tard...
Posté(e)

Et je me suis fait engueuler parce que je ne différenciais pas pour les élèves en difficulté ! Mais je n'ai pas vraiment d'élèves en difficulté : même si j'ai des différences énormes dans la classe, tous mes élèves déchiffrent un petit texte court avec les sons qu'ils connaissent, ce qui, en janvier de CP, prouve qu'ils n'ont pas besoin de rééducation.

Je ne comprends vraiment pas cet acharnement à vouloir à tout prix rééduquer des gamins qui, si on les éduque du premier coup, n'en auront pas besoin !

Ah ça... c'est un vrai handicap en cas d'inspection, les méthodes efficaces. :wacko::mad:

Chez nous aussi, les GI attendent qu'on élabore de belles usines à gaz pour différencier, avec -plus que chaudement recommandé- un dispositif pour ceux qui ne maîtrisent pas le code... Bref, à partir de février, t'es mal, vu que tu n'as plus aucun gamin à coller dans ce <CENSURÉ> de dispositif. Et pourtant, tu n'as pas que des petits Gaulois dans ta classe ou des bobos-babies !

Et bien sûr, hors de question de différencier sur le niveau des textes ou la difficulté des exercices proposés : parce que ce qui convient au tiers le plus avancé, pour ces braves GI, ça relève du niveau CE1-CE2. Donc tu es alors accusé de vouloir pousser ces pauvres gosses...

Pffffffffffff... :mad:

A la longue, ça donne vraiment envie par moments de remplacer les arguments exposés de manière professionnelle par des... mandales ! :devil_2:

Posté(e)

Donc, finalement, je reviens à ma première idée : 27 heures de classe, devant et avec les élèves et puis basta ! On ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif !

Je reprends mon petit samedi matin pour les arts visuels, l'expression écrite collective et la musique. J'y remets aussi une semaine sur deux le débat "vivre ensemble" (j'ai plus l'habitude de parler de "réunion de coopé", mais je m'adapte) avec ma collègue de cycle 3 (je n'arriverai jamais à convaincre mes collègues de cycle 1).

Et, du coup, nous pouvons faire DDM tous les jours ! Yes, ça va redevenir vivable ! Et plus besoin de se creuser la tête pour savoir qui prendre en AP !

Tu nous raconteras ta réunion ?

Chez nous : profs de la ville pour la musique, les arts plastiques et le sport. Du coup, ils ont leurs heures.

En AP : je prends tout le monde, par principe. J'ai expliqué aux parents d'élèves qu'à mon sens tous les élèves étaient "en difficulté", parce que l'apprentissage, c'est difficile ! Et j'ai demandé à tout le monde de signer. Tout le monde a signé, sauf une maman dont le petit mange à la maison, et comme le gamin a déjà "Coup de Pouce" le soir, je l'ai approuvée.

Les débats, j'ai laissé tomber : plus le temps. Pourtant, c'était intéressant. On en fait de manière informelle, mais plus de "débats réglés", avec cahier de conseil de classe, etc.

Oui, je vous raconterai ma réunion. Je sens que ça va être ma fête.

Et je comprendrais qu'il y ait des réactions: le SLECC est quand même porté par une idéologie et des personnalités plutôt douteuses.

Posté(e)

Et je comprendrais qu'il y ait des réactions: le SLECC est quand même porté par une idéologie et des personnalités plutôt douteuses.

Pour vous faire une idée sur la personnalité "douteuse" qui porte SLECC :

http://www-fourier.ujf-grenoble.fr/~demailly/

Quant à l'idéologie "douteuse" :

http://www.enseignants-du-primaire.info/GRIP/2008-10-04-motions.pdf

Je ne connais pas particulièrement ce M. Demailly. Lorsque je parle de personnalités douteuses, je pense en particulier à Rachel Boutonnet et à celui qui n'est jamais très loin d'elle, le triste JP Brighelli.

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