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Posté(e)
Je me reconnais parfaitement dans tes propos, tes constats, tes émotions et tes doutes...

J'ai connu trois années d'enfer pendant lesquelles j'ai failli abandonner ce métier, que j'aime pourtant beaucoup.

Je me suis laissée une dernière chance en changeant d'école pour essayer de rebondir. Pour l'instant, je vais mieux, j'ai retrouvé une certaines motivation mais mes doutes et mes angoisses sur le devenir de l'Ecole et des élèves les plus en difficulté ne me quittent pas pour autant.

Je pense que la question n'est pas forcément "Qu'attend-on pour réagir?" car nous sommes nombreux à nous rendre compte de l'urgence, mais plutôt "Comment réagir?"

En effet, j'ai pour ma part, l'impression d'être la cinquième roue de la charrette, celle qui est la plus proche de la réalité du terrain, mais dont l'avis compte pour du beurre. C'est votre impression aussi?

Toute tentative de dire ma pensée induit une réponse qui me renvoie à mon état de fonctionnaire, qui doit donc obéir sans discuter aux ordres de sa hiérarchie, en piétinant au passage ses propres convictions. Ce dilemne permanent est très difficile à vivre et je ne vois pas d'issue...

Je deviens fataliste, ce qui ne me ressemble pas du tout... J'ai l'impression de me perdre, de ne plus être moi-même...

J'avoue égoïstement que ma priorité, pour l'instant, est de survivre dans ce métier. A trop vouloir me révolter par le passé, j'ai trop souffert.

Aujourd'hui, j'essaie de retrouver un équilibre, instable certes, mais équilibre quand même.

Ma bataille est plus proche de mon quotidien: je me bats pour ma classe, pour mes élèves, pour mon école, avec les moyens dérisoires qui sont les nôtres. Je n'ai plus la force, les épaules pour me battre dans un cadre plus large pour l'instant.

Finalement, ils ont peut-être réussi leur coup: démoraliser, détruire les enseignants les plus revendicatifs afin d'affaiblir la contestation. C'est peut-être la réponse à ta question...

Pareil...

Pareil pour beaucoup !

ça rappelle France Télécom ?

Tout vient "d'en haut", rien ne remonte!

Les petits soldats du front que nous sommes se bagarrent, avec les élèves, les parents, la hiérarchie, les évals', les nouveaux programmes, l'aide individualisée, les ppre,la différenciation,les enfants handicapés sans avs, l'obligation de résultats sans les moyens....j'en passe... bref le b***!

Posté(e)

Uni idée originale pour provoquer la polémique :

On fait un calendrier où on pose ...

tout habillés !

Bon sinon moi je suis lasse des paperasses qui s'accumulent sans commune mesure avec les résultats tangibles obtenus.

Je sors de deux ans de SEGPA où 10% au moins des élèves relevaient de l'ITEP.

Mais l'Itep c'est cher ...

Posté(e)

Il y a tant de (juste) colère et de ressenti chez vous.

C'est vrai, j'en reviens au thème du fil, que faire, mais que faire ?!

Posté(e)
avec des enfants qui ne parlent que le patoiS et pas le français

Et ben, bonne nouvelle, on les croyait disparues ces bons vieux patois... Pourquoi ne pas ajouter un "volet" "conversation patoisante" au projet d'école, histoire de préparer tes clients à une future option "langue régionale" au collège ou au lycée...

Voilà qui valoriserait des compétences... :lol:

JBB

Posté(e)
Pourquoi ne pas ajouter un "volet" "conversation patoisante" au projet d'école, histoire de préparer tes clients à une future option "langue régionale" au collège ou au lycée...

Voilà qui valoriserait des compétences... :lol:

A la condition qu'il s'agisse d'un vrai patois et pas d'une mixture étrange de français affadi comme on l'entend beaucoup dans ma région.

Posté(e)
Il y a tant de (juste) colère et de ressenti chez vous.

C'est vrai, j'en reviens au thème du fil, que faire, mais que faire ?!

Le "syndrome du Titanic" spécial EN .Pas de Nicolas Hulot version défenseur de l'EN et actionneur de signal d'alarme dans les parages ?

Posté(e)
avec des enfants qui ne parlent que le patois et pas le français

Euh ... Tu exagères, là, dis-le ... :D

Posté(e)
avec des enfants qui ne parlent que le patois et pas le français

Euh ... Tu exagères, là, dis-le ... :D

heu, non. certes il n'y en a pas beaucoup mais j'en ai vu.

Je peux te dire que dans certains coins du Morvan où je vais très souvent, le patois est un français mais des mots diffèrent (belle phrase n'est-il point :wink: ) et les enfants disent « miger » pour manger, il pieut, le viaux, les treuffes (pomme de terre) :wacko:

Alors ça fait local mais :cry: à l'école ce n'est pas gagner. Et avec le principe des points ... et bien ceux qui y enseignent ne sont pas du coin donc ne peuvent même pas travailler sur les différents langages et associer l'histoire du pays (il est vrai qu'à 10 km ce n'est pas le même pays et il faut se méfier :blink: ).

Et bien sur ils n'ont pas un sous, jamais vu la mer ... donc pour eux même une remédiation n'est pas envisageable.

Charlotte qui y a vu dans les années 60 le moyen age !

Posté(e)
le patois est un français mais des mots diffèrent (belle phrase n'est-il point :wink: ) et les enfants disent « miger » pour manger, il pieut, le viaux, les treuffes (pomme de terre) :wacko:

Alors ça fait local mais :cry:à l'école ce n'est pas gagner. Et avec le principe des points ... et bien ceux qui y enseignent ne sont pas du coin donc ne peuvent même pas travailler sur les différents langages et associer l'histoire du pays (il est vrai qu'à 10 km ce n'est pas le même pays et il faut se méfier :blink: ).

Et bien sur ils n'ont pas un sous, jamais vu la mer ... donc pour eux même une remédiation n'est pas envisageable.

Charlotte qui y a vu dans les années 60 le moyen age !

Euh, tu parles patois, car je ne comprends pas tout ... :cry:

Posté(e)
le patois est un français mais des mots diffèrent (belle phrase n'est-il point :wink: ) et les enfants disent « miger » pour manger, il pieut, le viaux, les treuffes (pomme de terre) :wacko:

Alors ça fait local mais :cry:à l'école ce n'est pas gagner. Et avec le principe des points ... et bien ceux qui y enseignent ne sont pas du coin donc ne peuvent même pas travailler sur les différents langages et associer l'histoire du pays (il est vrai qu'à 10 km ce n'est pas le même pays et il faut se méfier :blink: ).

Et bien sur ils n'ont pas un sous, jamais vu la mer ... donc pour eux même une remédiation n'est pas envisageable.

Charlotte qui y a vu dans les années 60 le moyen age !

Euh, tu parles patois, car je ne comprends pas tout ... :cry:

Patois ou langage politique ...ben, j'ai l'impression qu'il y a surtout une "castrastion intelllectuelle" dont les principaux syndicats pourraient s'interroger...sauf s'ils parlent le même langage...mais la langue, ben, elle ne sert pas qu'à parler ! :lol:

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